TRANSITION ET ARCHE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

TRANSITION ET ARCHE


 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE

Aller en bas 
AuteurMessage
invitée

invitée


Localisation : Tarn

RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE Empty
MessageSujet: RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE   RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 16:01

RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE






L'anthroposophie est un courant de pensée et de spiritualité créé au début du XXéme siècle par Rudolf Steiner. Selon lui, elle serait une science de l'esprit, une tentative d'étudier, d'éprouver et de décrire des phénomènes spirituels avec la même précision et clarté avec lesquelles la science étudie et décrit le monde physique. L'usage du terme "science" appliqué à cette démarche a été contesté par les tenants de la méthode scientifique.




L’origine du terme "anthroposophie"

Le mot anthroposophie (de anthropos et sophia, littéralement "la sagesse de l’homme" n’est pas un néologisme créé par Rudolf Steiner. On en trouve déjà des traces au xvie siècle chez un auteur anonyme. Puis chez Thomas Vaughan en 1650 dans un livre portant pour titre: Anthroposophia Magica. On le trouve ensuite utilisé chez Troxler (1780-1866) en 1806, chez Immanuel Hermann Fichte en 1856, chez Gideon Spicker (1872-1920) en 1872, chez le philosophe viennois Robert Zimmermann (1824-1898) en 1882; c’est de ce dernier dont Steiner s’est inspiré.




Qu’est-ce que l’anthroposophie ?

Steiner postule que ce qu’il appelle l’observation et le penser seraient les deux piliers de toute connaissance. Il propose, par une intensification conjointe aller-retour de ces deux activités de faire l’expérience de l’essence du penser, qu’il appelle le penser pur. De ce dernier, l’homme doit pouvoir tirer en toute autonomie le motif de ses actions et agir alors librement. C’est ce que Rudolf Steinera appelé "l’individualisme éthique". L’anthroposophie se fonde sur l’affirmation d’un dépassement possible de la vision matérialiste de la nature et du monde en y ajoutant les niveaux suprasensibles de l’existence: processus vitaux, âme et esprit. Selon Steiner :

    « L’interprétation correcte du mot « anthroposophie » n’est pas « sagesse de l’homme », mais "conscience de son humanité", c’est-à-dire: éduquer sa volonté, cultiver la connaissance, vivre le destin de son temps afin de donner à son âme une orientation de conscience, une sophia. »

L’anthroposophie cherche à développer en l’homme les forces nécessaires pour appréhender ce qui existerait au-delà des sens: monde éthérique ou monde des forces formatrices, monde psychique ou astral, monde spirituel. Pour Kant, l’homme ne peut pas connaître ce qui est au-delà des perceptions sensorielles. Pour l’anthroposophie, l’homme peut développer en lui les facultés qui lui permettent de dépasser cette limite.

Sur ce chemin, la connaissance de soi et le développement des forces morales sont présentés comme indispensables pour éviter les "décollements" et prévenir les dérapages.

    « La règle d’or est celle-ci: Quand tu tentes de faire un pas en avant dans la connaissance des vérités occultes, avance en même temps de trois pas dans le perfectionnement de ton caractère en direction du bien. »

Dans la conception anthroposophique du monde, « cet univers a été conçu spécialement pour que nous y fussions placés ». L’Adam Kadmon, l’archétype originel de l’être humain en descendant dans la matière, aurait rejeté hors de lui les autres règnes de la nature, ce qui expliquerait la parenté des processus agissant dans la nature avec ceux qui existent dans l’être humain. L’être humain évoluerait vers la perfection à travers les réincarnations, guidé par les "anges" du karma. Pour l’anthroposophie, le plan divin de l’évolution de la dixième hiérarchie – l’humanité – serait sous la tutelle des hiérarchies créatrices, celles citées par Denys l’Aréopagite dans son traité De la hiérarchie céleste.

L’entité du Christ, le Logos ou Verbe, joue un rôle central dans la cosmogonie steinérienne; toutefois l’anthroposophie ne se conçoit pas elle-même comme une religion.

En se basant sur les résultats de l’investigation spirituelle, l’anthroposophie propose dans tous les domaines de l’existence, des applications pratiques qui se veulent en harmonie avec la nature profonde de l’homme: éducation, médecine, thérapies artistiques, pharmacie, agriculture, économie, vie sociale, arts, etc.

Dans ses œuvres philosophiques que sont Vérité et science et Philosophie de la liberté, Rudolf Steiner a tenté de donner la justification théorique épistémologique de la démarche anthroposophique.




L’anthroposophie en tant que chemin de développement spirituel

Selon l’anthroposophie, de même que pour percevoir le monde sensible il nous faut des organes des sens, pour percevoir les mondes suprasensibles, nous aurions besoin d’organes suprasensibles. Ces organes existeraient en germe chez tous les êtres humains, mais seraient en sommeil à notre époque. Certains de ces organes ou "chakras" auraient été en partie actifs autrefois, mais auraient été comme anesthésiés pour les besoins de l’évolution. Il fallait, selon Steiner, que l’être humain perde provisoirement la conscience des mondes spirituels afin de développer la conscience de soi. Seul quelques médiums et personnes très peu développées intellectuellement auraient encore des chakras leur permettant une perception selon le mode ancien. Cependant, par un travail sur soi, au moyen d’exercices appropriés, ces organes de perception pourraient être développés et réactivés. La mise en activité des chakras serait en rapport avec le développement de certaines valeurs de l’âme. L’action directe sur les chakras serait cependant jugée dangereuse en l’absence de guides expérimentés. Steiner ne s’étend pas tellement sur les chakras, car, pour lui, leur développement serait une conséquence directe du développement moral de l’individu.

De nos jours, le stade actuel de l’évolution de l’humanité exigerait que les enseignements anthroposophiques soient mis à la disposition de tous, alors qu’autrefois les contenus ésotériques n’étaient divulgués qu’aux disciples de certaines sociétés secrètes.

Steiner ajoute que ces exercices seraient appropriés à l’état de conscience de notre époque et qu’ils seraient inoffensifs si les conseils qu’il donne dans ses ouvrages de base sur le sujet sont suivis scrupuleusement.




L’ORGANISATION SPIRITUELLE, PSYCHIQUE ET PHYSIQUE
DE L’ÊTRE HUMAIN SELON L’ANTHROPOSOPHIE


Selon le point de vue envisagé, Steiner propose diverses approches de la nature humaine, ce qui se traduit selon les cas par une subdivision en neuf, sept, quatre ou trois constituants:

  • En neuf: physique, éthérique, astral, âme de sensibilité, âme d’entendement, âme de conscience, Soi spirituel (manas), Esprit de vie (bouddhi), Homme-Esprit (atma).

  • En sept: physique, éthérique, astral, Moi, Soi spirituel (manas), Esprit de vie (bouddhi), Homme-Esprit (atma).

  • En quatre, puisque les corps supérieurs ne sont pas encore entièrement développés: physique, éthérique, astral, Moi (le Moi contenant en lui le germe de la triade spirituelle).

  • En trois : corps, âme et esprit.


1. Le corps physique

C’est le seul que la science traditionnelle reconnaisse.



2. Le corps éthérique

Steiner l’appelle aussi corps vital ou corps de forces formatrices. Il s’agirait davantage d’un champ de forces que d’un corps. Il présiderait au développement du corps physique jusqu’à sa taille adulte et ensuite il dirigerait les processus qui maintiennent sa forme. C’est lui qui ferait du corps physique un corps vivant. Les plantes et les animaux auraient également un corps éthérique.



3. Le corps astral

Cette dénomination ancienne a été conservée par Steiner du fait qu’elle était d’usage courant en ésotérisme, mais il l’appelle aussi corps psychique, corps de conscience, parfois corps des désirs ou corps animique. Ce corps n’épouserait pas les formes des corps physique ou éthérique. Il affecterait une forme ovoïde parcourue par des courants de forces psychiques apparaissant lumineuses et très colorées à la "perception clairvoyante". Dans la littérature ésotérique, on en parle souvent comme de l’aura.



4. Le « Moi » ou le « Je »

Le Moi est considéré comme l’entité supérieure immortelle de l’homme, destinée à se déployer et se structurer sous la forme de ce que l’anthroposophie appelle "la triade spirituelle". Le Moi est censé agir dans l’âme et susciter ainsi l’être conscient.



5. L’âme

Dans la structure ternaire anthroposophique de l’être humain: Esprit – âme – corps, on appelle "corps" l’ensemble constitué du corps physique, du corps éthérique, et de la partie inférieure du corps astral. Le terme âme, sous-entendant ses trois aspects appelés âme de sensation, âme d’entendement et âme de conscience, désigne la partie supérieure du corps astral, tandis que le terme esprit désigne le moi, incluant le germe de la triade spirituelle. L’âme de sensibilité serait particulièrement unie au corps astral. Le corps astral est censé rendre conscientes les impressions transmises par les organes sensoriels, mais ce serait dans l’âme de sensation que le Moi peut revivre les souvenirs, les représentations de ce qui a été perçu. L’expérience intérieure se déroule dans l’âme de sensation. Dans l’âme d’entendement, le Moi élabore ce qu’il reçoit. Il éclaire et élabore par la pensée ce qui vit dans l’âme de sensation. Grâce à cette partie de l’âme, le Moi peut porter des jugements. C’est au sein de l’âme d’entendement que l’homme s’éveille à lui-même, qu’il saisit son Moi. Toutefois, précise Steiner, la pleine conscience de son Moi, il ne peut l’acquérir que dans l’âme de conscience. Ce n’est qu’à ce moment que la connaissance véritable de soi et du monde peuvent devenir objective et que le Moi peut élargir progressivement sa conscience au suprasensible.



6. Les corps supérieurs

Le disciple qui suit un chemin spirituel, anticipe par le travail qu’il fait sur lui-même, des stades de conscience qui ne deviendraient l’apanage naturel de l’humanité que dans le futur.

  • Le travail du Moi sur le corps astral, en le métamorphosant, donnerait naissance au Soi spirituel.
  • Le travail du Moi sur le corps éthérique (ou vital), en le métamorphosant donnerait naissance à l’Esprit de vie.
  • Le travail du Moi sur le corps physique, en le métamorphosant, donnerait naissance à l’Homme-Esprit.




LES STADES DE DÉVELOPEMENT DE LA TERRE


Pour Steiner, notre Terre est la manifestation de l’activité d’êtres spirituels, êtres humains compris. Ces derniers et les êtres humains évolueraient parallèlement tandis que la Terre passerait par des incarnations successives dans des substances de plus en plus denses, selon un rythme septénaire. Vers le milieu l’évolution terrestre, le processus s’inverserait grâce à l’impusion cosmique du Logos et la Terre repasserait par des états de plus en plus subtils. Notre Terre serait actuellement au 172e stade sur les 343 (7x7x7) que comporte toute l’évolution terrestre.




LE CHRIST


Selon Steiner, l’anthroposophie n’est pas une religion mais elle cherche à élucider le contenu des diverses religions. Dans le christianisme, par exemple, ce n’est pas le message religieux qui serait le plus important, mais l’action objective du Christ, considéré comme "l’esprit guide de la terre". D’un point de vue social, le renforcement de l’ego conduirait au chaos, à la "guerre de tous contre tous". Pour éviter cela, l’entité christique pourrait imprégner les êtres humains de la force d’amour, ce qui leur permettrait de vivre ensemble en harmonie.




L'incarnation du principe christique

Selon l’anthroposophie, l’incarnation du Logos ou Verbe en Jésus aurait eu lieu lors du baptême par Jean-Baptiste dans le Jourdain.

Steiner considère l’incarnation de ce Logos dans un corps physique et le Mystère du Golgotha est les plus grands événements de l’évolution humaine. Alors que les théosophes minimisaient ce rôle en faisant du Christ un avatar, un initié, voire un prophète ordinaire, Steiner voit dans le Christ une incarnation unique de la divinité, rendue nécessaire par le cours de l’évolution. La descente du Christ, c’est le Logos éternel pénétrant l’humanité. Pour Rudolf Steiner, le Christ n’est pas venu fonder une nouvelle religion, mais réaliser ce que les religions ont préparé, accomplir ce à quoi elles aspirent permettre à l’humanité de retrouver son origine divine.

Steiner cherche d’abord le Christ par l’expérience individuelle, sans le secours d’aucun document extérieur, en approfondissant la nature humaine. C’est ce vécu de l’étincelle divine dans l’être intérieur qui éclaire les événements de Palestine accomplis il y a 2000 ans.
Le Christ Jésus montre en effet aux yeux de tous ce que chaque homme peut devenir s’il se comprend lui-même un porteur libre et conscient du "Je suis". Son rôle cosmique serait d’amorcer et d’accompagner la spiritualisation de la Terre. Il a fallu pour cela qu’un dieu, le Christ, apparaisse sur la scène de l’histoire et vive pendant trois ans le destin d’un homme, Jésus de Nazareth. Il en déduit que l’impulsion christique est un fait objectif qui transcende toutes les religions.

Selon Steiner, les premiers chrétiens ont saisi toute la portée de cet événement, mais cette compréhension commença à se perdre à partir du IVème siècle. Les schismes au sein du christianisme sont la signature de la perte de cette compréhension. À cet époque s’amorça le déploiement de l’intellect dans l’âme humaine, ce qui, en contrepartie, fit disparaître l’ancienne sagesse instinctive. En perdant cette sagesse, l’être humain gagne en liberté et devient de plus en plus capable de retrouver de manière consciente le lien avec le monde spirituel. Steiner enseigne que la venue du Christ dans un corps physique, il y a deux mille ans, ne serait que la partie visible d’un processus cosmique qui aurait commencé bien avant cette incarnation sur la Terre.

Dans ses conférences, Steiner ouvre à la conscience moderne une compréhension de l’acte cosmique du Christ et prépare ses auditeurs à la vision spirituelle du Ressuscité présent entre les hommes.




L'apparition du Christ dans le monde éthérique

Steiner prédisait la présence du Christ dans le monde éthérique à partir de 1930-1940, et que de plus en plus d’êtres humains seraient en mesure de le percevoir par clairvoyance naturelle. L'étude de l’anthroposophie prépare le penser à accéder à la clairvoyance pensante, notamment par le livre Philosophie de la liberté.

Il affirme qu'il n’y aura pas de retour physique du Christ, mais une élévation des hommes vers la perception éthérique pour se hisser jusqu’au Christ, et que tout individu se proclamant ou se faisant proclamer Christ sera donc forcément un usurpateur.




Les entités "adverses"

Steiner enseigne l’existence de plusieurs catégories d’entités adverses. Ce sont des entités spirituelles qui seraient restées à des stades antérieurs de l’évolution pour amener dans notre évolution actuelle des conditions propres à ces anciens stades. Lucifer et Ahriman sont les représentants de deux tendances opposées intervenant dans le développement de l’humanité. Les forces lucifériennes auraient une action expansives, centrifuges, dilatoires, dissolvantes et calorique, tandis que les forces ahrimaniennes auraient une action contractante, durcissante, centripète et refroidissante. Selon cette vision, dans l’organisme humain, les forces lucifériennes auraient un certain rapport avec les maladies de type inflammatoire, microbienne, tandis que les forces ahrimaniennes seraient liées aux maladies sclérosantes, paralysantes et virales. La santé résulterait ainsi de l’équilibre dynamique entre ces deux tendances.




L'incarnation d'Ahriman

Pour Steiner, un retour du Christ dans une incarnation humaine est impossible. Les écoles ésotériques qui annoncent un futur retour du Christ ne feraient que préparer les conditions de la venue d’une entité adverse, laquelle se ferait passer pour le Christ réincarné, un peu comme dans le Court récit sur l’Antéchrist du philosophe russe Vladimir Soloviev. Cette entité, Steiner l’appelle Ahriman, un autre nom pour Satan. Selon lui, Ahriman s’incarnerait au début du IIIème millénaire.





AUTRES NOTIONS


Réincarnation et karma

Pour Steiner, au stade actuel, l’homme ne serait ni tout à fait libre, ni déterminé; il se trouverait sur le chemin qui mène à la liberté. Progressant d’incarnation en incarnation, l’être humain développerait les facultés et le savoir qui lui permettraient d’aborder son environnement et sa destinée avec une maturité croissante. Un esprit qui se détermine lui-même, en toute lucidité sur ses motivations profondes, est un esprit libre.

Dans la perspective anthroposophique, l’esprit est l’élément éternel qui voyage d’une incarnation à l’autre. Les corps sont renouvelés à chaque incarnation. Le karma est défini comme le lien qui rattache un être aux conséquences de ses actions. L’esprit humain suit une évolution ascendante. Lorsque l’être humain psycho-spirituel, après la mort, s’est débarrassé de ce qui le rattachait à la terre, l’esprit s’élève dans les mondes spirituels aussi haut que lui permet son degré d’évolution. L’esprit humain n’est pas inactif dans les mondes spirituels; en collaborant avec les entités spirituelles, il prépare sa prochaine incarnation. Quand il est prêt et que les conditions terrestres sont adéquates, le processus s’inverse et l’esprit humain redescend vers la terre.




Sommeil et après-vie

Selon la conception de Steiner, au cours du sommeil, le corps physique resterait imprégné de l’éthérique (qui le maintient en vie), mais l’astral (l’âme) et le moi (je) s’en sépareraient. En revanche, au moment de la mort, le corps éthérique, le corps astral et le moi quitteraient définitivement le corps physique.

À partir du moment de la mort, l’individu revivrait toutes ses nuits de sommeil, soit un tiers de la durée totale de sa vie. Il retrouverait aussi ses proches décédés avant lui. Il ne pourrait que contempler le spectacle de ses actions – tel que le conçoit Aristote -, impuissant, parce qu’il ne peut plus rien y changer, ce qui l’attristerait au plus haut point. Plus l’individu aurait eu un comportement moral, plus il serait entouré et en bonne compagnie. Après avoir traversé la sphère lunaire, la sphère de Mercure et celle de Vénus, il poursuivrait son ascension à travers les sphères, solaire, de Mars, de Jupiter et de Saturne qui correspondraient à des niveaux spirituels de plus en plus élevés. Au fur et à mesure de son ascension à travers les sphères spirituelles, l’individu se dépouillerait successivement de ses corps éthérique et astral. Par la suite le processus s’inverserait, et l’individualité se reconstruirait des corps au fur et à mesure de sa descente vers une nouvelle incarnation terrestre.





Durée entre les incarnations

Les êtres humains étant très dissemblables, la durée typique entre les incarnations (environ 1000 ans) serait susceptible de variations considérables. Par exemple, les personnalités très liées à une conception matérialiste de la vie, ou fortement marquées par l’intellectualité, auraient du mal à évoluer dans les mondes supérieurs et se réincarneraient de ce fait plus rapidement; les individus morts prématurément se réincarneraient d’autant plus rapidement qu’ils sont morts plus jeunes.




La redescente sur Terre

Peu de temps avant la naissance, l’individu verrait le germe de son corps physique se lier à l’organisme de la future mère. Après la troisième semaine de développement fœtal, le Moi s’engagerait activement dans le processus de formation du corps, lui donnerait sa forme et commencerait à s’y incarner. Durant les sept premières années après la naissance, l’enfant édifierait son corps éthérique, plus ou moins jusqu’au changement de dentition. À partir de ce moment, une bonne partie des forces formatrices éthériques seraient libérées et disponibles pour l’activité représentative. Entre la douzième et la seizième année à l’époque de la puberté, le corps astral se séparerait de l’enveloppe astrale qui le construisait. Le Moi, par contre, ne s’incarnerait complètement que vers l’âge de 20 ou 21 ans.




Homme et femme

Dans l’image de l’homme selon l’anthroposophie, il n’existerait pas deux sortes d’humains mais une seule: tout être humain serait en réalité masculin-féminin. Plutôt que de parler d’homme et de femme, il faudrait donc parler de nature masculine et de nature féminine. La femme possèderait un corps physique de nature féminine, mais son corps éthérique serait de nature masculine. L’homme, par contre, possèderait un corps physique de nature masculine et son corps éthérique serait de nature féminine. Ce qui est extérieur chez l’un vivrait intérieurement chez l’autre, et inversement, ce qui expliquerait notamment l’attraction entre les sexes. Quant à l’âme et au moi, ils ne seraient pas sexués. Le moi éternel s’incarnerait soit en homme soit en femme, en général alternativement, sauf exceptions et nécessités liées au karma. Une incarnation en tant qu’homme n’apporterait pas les mêmes expériences qu’une incarnation en tant que femme. L’homme serait plus incrusté dans la matière, davantage conduit par le cerveau et l’intellect. À l’inverse, la femme serait moins profondément incarnée. Elle resterait plus proche de l’intériorité de sa psyché, de son âme, de son monde intérieur. Selon cette vision, une vie d’homme serait la cause d’une réincarnation en femme et vice versa.




L'Amour

Pour s'élever plus haut encore dans la connaissance, il faut faire de la force de l'amour une force de connaissance. Il ne peut s'agir ici du sentiment généralement connu sous ce nom, qui est presque le seul dont on parle à notre époque matérialiste. L'amour que nous avons en vue est celui qui nous rend capable de nous sentir un avec un être qui n'est pas nous dans le monde physique, à nous sentir vraiment un avec lui, de manière à éprouver ce qui se passe en lui aussi bien que ce qui se passe en nous, et à sortir, par conséquent, complètement de nous pour revivre en lui. Au cours de la vie humaine ordinaire, l'amour n'atteint pas à ce degré auquel pourtant il faudrait qu'il s'élève pour devenir un pouvoir de connaissance.





En conclusion, l’œuvre de Rudolf Steiner est bien plus qu’un simple courant de la théosophie, et elle n’a même plus qu’un lointain rapport avec ce qu’on entend par "théosophie" au sens moderne du terme. Son rayonnement en Europe et dans le monde est tout de même le signe que quelque chose opère qui est de l’ordre de l’esprit, qui nous tire réellement vers En-Haut.





« Nous comprendrons le monde quand nous nous comprendrons nous-mêmes,
parce que nous sommes, lui et nous, des moitiés intégrantes.
Enfants de Dieu, germes divins nous sommes.
Un jour, nous serons ce que Dieu est.
»

Rudolf Steiner




sources:
étoiles 1 http://thomassonjeanmicl.wordpress.com/2011/06/26/antroposophie-rudolf-steiner/
étoiles 1 http://www.planete-revelations.com/t8272-rudolf-steiner-et-l-anthroposophie
étoiles 1 http://editionsear.com/pourSiteEAR/Steinerdixiten1911.pdf
Revenir en haut Aller en bas
invitée

invitée


Localisation : Tarn

RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE Empty
MessageSujet: Re: RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE   RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE Icon_minitimeDim 9 Juin 2013 - 17:56



Quelques textes de Rudolf Steiner en téléchargement libre:
L’Initiation

La Science Occulte

Un chemin vers la connaissance de soi

L'Éducation de l'enfant

La Culture Pratique de la Pensée

Philosophie de la Liberté

Le Mystère Chrétien et les Mystères Antiques

Théosophie

À propos de la relation juste avec l’anthroposophie
Revenir en haut Aller en bas
 
RUDOLF STEINER ET L'ANTHROPOSOPHIE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» PROPHÉTIES DE RUDOLF STEINER
» TEXTES DE RUDOLF STEINER
» L'INITIATION - RUDOLF STEINER
» UN VACCIN CONTRE L'ÂME HUMAINE - RUDOLF STEINER
» LA CURE ANTI-CANCER DE RUDOLF BREUSS

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TRANSITION ET ARCHE :: TRANSITION ET SPIRITUALITÉ :: L'Humain, un être multidimensionnel-
Sauter vers: