Voici, après celui de Pauline, un nouveau témoignage hors normes sur l’inqualifiable injustice commise, à cause d’Outreau, aux dépens d’une mère de famille, Sandrine, et de ses enfants, par les institutions françaises (justice, police, gendarmerie, éducateurs), et au profit du prédateur sexuel, le père de leurs jumeaux et beau-père de sa fille. L’heure est venue, comme le laissent prévoir les coups de théâtre récents et à venir sur les crimes commis à Outreau par des adultes impunis, d’un revirement spectaculaire dans l’opinion pour dénoncer les viols de mineurs et jeter en prison leurs auteurs jusqu’ici en liberté :
Je m’appelle Sandrine, je ne cache pas mon prénom, j’ai 40 ans, et je suis maman de trois enfants :
- B., 16 ans, née d’une première union
- C. et D. jumeaux, 9 ans, nés de mon union avec X.
J’ai été arrêtée en décembre 2010 et mise en détention préventive pour avoir protégé mes enfants de leurs agresseurs. Mes enfants ont été victimes depuis 2000 de viols et d’abus sexuels, de violences physiques et morales, ainsi que de menaces de mort par mon ex-conjoint, sa famille et sa nouvelle compagne.
Durant mon incarcération, mes enfants m’ont été volés par la justice et mis délibérément en danger par les magistrats et procureurs de E. et F. Ils ont été confiés à l’ASE sur demande de leur agresseur et confiés régulièrement au domicile de ce dernier. Interdite de voir mes enfants durant six longs mois, je suis désormais autorisée à les rencontrer une fois par mois, une heure trente, dans les locaux du Conseil Général, sous la haute surveillance de deux éducatrices. Ces dernières ont pris parti pour le prédateur, comme le reste du système socio-judiciaire depuis onze effrayantes années.
Voici notre histoire:
Diplômée de biologie, je suis maman d’une petite B. que j’élève seule. À la recherche d’un emploi, j’obtiens un poste en CDI en février 2000 dans une boutique. Je suis recrutée par X, avec lequel nos relations se révèlent rapidement plus intimes. Faisant suite à sa proposition, je m’installe avec ma fille chez X. B., âgée de 3 ans, est une enfant très docile et en bonne santé. Elle est restée scolarisée dans le village de ma famille.
Pendant les séjours chez sa grand-mère maternelle, le médecin de famille constate un jour qu’elle se révèle plus fragile, très fatiguée, qu’elle présente des symptômes très inhabituels: herpès facial-labial, rougeur de la région vulvaire, état de fatigue anormal. B. est difficilement contrainte à des examens médicaux. Par la suite, B. explique à sa grand-mère qu’elle a peur de X., et évoque spontanément des abus sexuels commis par lui. Cette dernière mène B. chez le médecin du village, qui ne peut pas examiner ma fille. Alors, il lui propose de dessiner et d’expliquer son dessin. C’est sans aucune hésitation que B. va dessiner un lit avec deux personnages, dont le plus grand avec une excroissance, qu’elle dit être un «
zizi » et précise que «
ça fait mal au cucu ». Je dispose du certificat médical. Les procureurs de F. vont immédiatement être avertis des révélations de B. par le médecin de famille en juin ou juillet 2000, et par un psychiatre le 25 juillet 2000, par ma mère le 26 juillet 2000. À cette époque, je ne croyais pas ma fille, ni ma mère…
À G., le substitut du Procureur est chargé de l’enquête. X. est mis en cause, mais ne sera jamais inquiété dans cette affaire. Ma fille et moi-même sommes alors soumises à des examens psychologiques et à de nombreux procès-verbaux. Aucun examen médico-légal n’est pratiqué, malgré ma demande orale près de la Brigade des mœurs. Cet examen est l’unique possibilité de prouver la véracité des dires de B.. Je n’ai accès à aucun dossier, aucun élément. Ma naïveté est utilisée à bon escient par les enquêteurs, me faisant croire à une manipulation de la grand-mère qui voudrait garder B. auprès d’elle. Les plaintes sont classées sans suite. Je suis manipulée, aveuglée par ceux que je considère des professionnels, susceptibles de protéger mon enfant. Chaque protagoniste judiciaire a pourtant conscience de la réalité des violences sexuelles subies par B.: pour preuve, un responsable du Conseil Général finit par confier à la grand-mère qu’il croit B., mais qu’il ne lui est pas possible d’agir car X. «
bénéficie d’une haute protection » ! Cette affirmation sera reprise dans la foulée par H., la gendarme qui m’a enlevé mes petits le 25 janvier 2011.
Elle dira même qu’après recherche, elle n’a rien trouvé du dossier de 2000! Une connaissance commune de ce responsable et de la famille, réceptive au certificat médical produit par le médecin, ne rapportera aucune précision sur leur conversation; elle paraît juste sur ses gardes, mettant en avant qu’elle est mère de famille et qu’elle préfère ne pas être impliquée. Cet homme lui conseille de se tenir éloignée de cette affaire afin d’éviter toutes représailles.
Ainsi débute une véritable bataille judiciaire entre moi et ma famille, où la justice protège un prédateur, sans que je lève le petit doigt. L’intérêt de l’enfant ne sera jamais pris en compte. B. devient l’otage, sous prétexte d’un conflit familial avancé par la magistrature pour épargner l’agresseur de ma fille. Tout est mis en place pour détruire notre famille. Je suis isolée et sous l’emprise de la famille de mon mari. Durant tout ce temps, B. est victime de violences de toute nature. Je ne vois rien, je ne comprends rien, ma fille est très souvent malade, même mon médecin reste impuissant. Elle paraît une enfant très réservée, toujours très retirée, elle est cependant une excellente élève.
B. est condamnée au silence et à la souffrance! Par l’intermédiaire de sa sœur aînée, X obtient un emploi dans un établissement scolaire privé dans la région de I. en septembre 2000. Ce poste de professeur d’éducation sportive est en réalité prétexte, selon moi, pour nous rapprocher de sa famille. À cette occasion, je constate qu’il n’a pas une sœur, mais deux. L’homosexualité de l’aînée est tabou, elle vit chez ses parents; la cadette, alors mariée, a deux garçons. X., divorcé, garde une place privilégiée, où règnent mère et sœur aînée, maternant ce petit dernier de la fratrie de manière étrange, voire malsaine, comme en témoigne les propos incestueux signalés par sa première épouse dans l’attestation qu’elle m’a produite par la suite.
Pour cette installation, j’ai trouvé un nouvel emploi, un appartement que je vais entièrement refaire. X. ne fait rien et ne se soucie de rien. Nous ne possédons aucun confort et je vais, en plus de mon emploi, cumuler des heures non déclarées à de petits emplois chez des particuliers. De ce fait, je n’ai que de rares moments de repos, travaillant à repasser même la nuit. Nos seules et uniques vacances d’été en sept années de vie commune auront lieu en 2001.
Je suis épuisée et trop occupée, je ne vois pas la tyrannie qu’il impose à B. en mon absence. Je deviens à mon tour victime de sa très sournoise dictature; cet homme a l’art et la manière du pervers narcissique, qu’il n’est pas possible de déceler. Son insistance à vouloir un enfant devient pour moi une pression telle que je ne peux pas résister. Assistée médicalement, ma grossesse se révèle être triple. Je suis prête à tous les sacrifices pour mener à terme cette grossesse dans les meilleures conditions, mais sa domination m’impose un véritable cauchemar de solitude et de détresse: une réduction embryonnaire le lendemain du nouvel an. Je suis alors opposée à une telle amputation, mais il m’accompagne lui-même en clinique afin de s’assurer que l’opération ait bien lieu. Je donne alors naissance à des jumeaux.
Après mon isolement à la maison, son contrôle permanent malgré ses absences répétées, l’omniprésence de sa famille, et l’ouverture d’un compte bancaire commun pour surveiller les dépenses, il décide que je ne travaillerai plus, pour m’occuper des enfants.
À compter de cette grossesse, je n’ai plus d’amis, plus d’emploi, je suis réduite à être sous l’emprise de cet individu que je ne connais pas, en réalité. Vivant dans un F2 de 47m² avec mes trois enfants, je suis lasse de mener une vie peu signifiante où j’ai peu de contacts sociaux. Malgré les recommandations de l’obstétricien suite à ma césarienne pour les jumeaux, je reprends mes activités de repassage à la maison pour pallier mon manque d’activité professionnelle et de relationnel. Les enfants occupent beaucoup de mon temps; je ne m’en plains pas, j’occupe pleinement mon rôle de mère; je les aime, bien trop à son goût; il me reproche leur attachement. Je demande à déménager dans une maison plus spacieuse, il ne voit pas le problème! Il n’est jamais au foyer. Il allègue des loyers trop élevés, il est seul à travailler! (alors que je n’ai rien perdu de mon salaire en congé maternité, puis en congé parental).
Excédée par tant d’indifférence à notre égard, je parviens à poser un ultimatum qui le contraint à demander sa mutation. En septembre 2004, nous nous installons à Z. Je suis à l’origine de la construction de notre maison, avec l’espoir de mener une vie normale, où chaque enfant aura enfin sa chambre, son indépendance et un jardin. Mon souhait est de pouvoir leur offrir un bien pour plus tard, qu’ils pourront partager. Le 07 mai 2005, nous nous marions sans aucune famille, selon son souhait. Ce mariage est furtif, une simple formalité qui rompt mon contact avec sa famille. Celle-ci me tient responsable des conditions de notre union. Depuis les premières altercations de 2000, je n’avais plus aucun contact avec la mienne.
X est muté quelques mois plus tard à W. Son absence me permet de me libérer quelque peu de sa domination: je suis des cours par correspondance de secrétaire médico-sociale, B. suit sa scolarité en établissement privé, elle recommence des activités extra-scolaires, j’ai l’intention de mettre C. et D. à l’école pour reprendre une activité professionnelle, je vais m’inscrire au pôle emploi, je m’émancipe peu à peu. Je reprends des contacts très succincts avec ma famille. Mes enfants ont enfin l’occasion de partir en vacances, rencontrant grands-parents, oncles, tantes, cousins, de partir à la mer, à la montagne. Ils ignoraient jusqu’ici ce que sont des vacances, nous ne partions jamais.
À cause du conflit déjà évoqué avec ma mère, je ne suis alors pas rentrée dans ce foyer qui avait été le mien jadis. Seuls mes enfants en franchissent la porte d’entrée, avec un document signé de leurs parents attestant qu’ils sont confiés pour des vacances. Ainsi, chacun se pare d’un éventuel conflit qui pourrait nuire aux enfants, dans leurs intérêts.
X. trouve ensuite un poste à T., d’où il rentre chaque soir à la maison. Sa présence est plus tyrannique que jamais; notre emménagement début 2006 dans notre maison est le début d’un long cauchemar, où le sombre se matérialise: il devient violent physiquement, je reçois des coups, les enfants aussi. Il nous impose de n’entretenir aucun contact avec l’extérieur, il s’interpose à chaque relation amicale même avec les enfants, ils n’ont pas d’activités extra-scolaires, je suis contrainte à faire tous les travaux intérieurs de la maison, rien n’avance, la télévision est son seul intérêt. De ce fait, mon affranchissement fut de courte durée. Mes journées sont consacrées à mettre cette maison en état, toute seule: tapisseries, peintures, meubles, carrelages, etc. Un abandon qui est également conjugal, nous n’avons plus aucun rapport depuis des mois. Je vis dans la peur, je suis abattue, je fais semblant devant les enfants qui deviennent chaque jour un peu plus tristes, et j’ignore encore le pire! Cet époux me dénigre à tel point que je me remets en cause et finis par consulter un psy. À chaque promenade avec leur père, B. refusant de participer à ces sorties, les jumeaux rentrent en pleurs, se jetant dans mes bras, sans aucune explication.
Le 6 septembre 2007 reste à jamais une date maléfique dans ma mémoire. Je ne sais comment qualifier cette horreur, cette révélation, cette prise de conscience d’une réalité jusque-là insoupçonnée. Après la douche, je mène C. sur son lit, enveloppée dans une serviette de bain. Le temps de prendre un pyjama dans une armoire, je surprends C. penchée sur son propre sexe, faisant le geste d’y introduire un doigt. C. a 4 ans et demi… Ses mots me hantent encore: «
c’est Papa qui fait ça ». B. et D. arrivent sur le seuil de la chambre. Ils jouaient ensemble, mais entendent à leur tour ces quelques mots. D. me confirme aussitôt les faits, pour les avoir observés depuis une porte entrebâillée, et avoir entendu sa jumelle sangloter.
C’est le choc, le constat d’une préjudiciable méprise de mon rôle de mère. Je n’ai rien vu, rien entendu, je suis passée au côté de la souffrance de mes deux filles depuis tant d’années, sept années pour B., j’ignore combien pour C.! B. s’est renfermée dans sa chambre, ses notes scolaires vont chuter considérablement. Dire que «
le monde s’écroule tout autour de soi » n’est pas assez explicite pour exprimer mon désarroi et mon impuissance. Que faire? Qui contacter? Nous sommes seuls!
Cet individu a très lentement tissé sa toile sur un terrain dont il est le seul maître. Nous sommes, mes enfants et moi, totalement isolés. Personne ne nous croira, et pourtant, c’est à la Justice de ce pays que je vais faire confiance, en bonne citoyenne comme il se doit!
ERREUR!
Depuis ce jour, en faisant appel à la Justice, j’ai éradiqué toute possibilité de défendre mes enfants et de les libérer de leur agresseur. Résolue à les protéger, je manque de moyens nécessaires face à la machine judiciaire dont je ne connais pas encore les méandres. Dès lors, je réagis avec obstination, conformément aux droits et devoirs de toute maman, pour la protection de mes enfants, contre tous les obstacles imposés par ce prédateur, les forces de l’ordre et les différents services de justice. Il s’agit d’une lutte résignée contre toutes les agressions à l’égard de mes enfants. Je m’y suis investie corps et âme, mais je reste une ignorante face aux pratiques judiciaires, et je vais être souvent très mal défendue par les avocats dans toutes ces procédures incohérentes, où l’intérêt suprême de l’enfant n’est jamais pris en compte.
Je lance alors des appels de détresse, dans des courriers à la présidence, aux ministères, aux procureurs, au député, au sénateur, aux différentes associations rencontrées, au défenseur des droits des enfants… Toutes ces fonctions ne sont qu’un leurre à mes yeux. La conclusion est qu’un parent protecteur est et restera toujours dans la plus grande solitude qui soit, jusqu’à nouvel ordre.
Aucune orientation n’est proposée pour aider à sauver ses enfants du plus grand des crimes: la pédocriminalité! Un mot tabou, car tant que l’on n’est pas confronté à cette monstruosité, on ignore combien elle reste impunie en France. Pour éloigner cet individu qui terrorise et viole mes enfants, je tente de porter plainte. Le 11 septembre 2007, je me suis déplacé à la gendarmerie de Y., on m’a demandé de revenir. Le 18, j’ai enfin déposé un signalement, où le gendarme me dissuadait de déposer une plainte. Après avoir vu mon avocat qui m’incitait à le faire, j’ai mis plus de 15 jours pour y parvenir, le 06 novembre 2007. En me déplaçant à la police municipale, j’ai rencontré le gendarme qui devait recevoir cette plainte à sa brigade. Il m’a rétorqué : «
Madame je n’ai pas que ça à faire ! » Cet individu connaissait tout simplement X , et faisait tout pour que je ne puisse rien faire. Dans ce jeu du chat et de la souris avec la gendarmerie, le signalement du 18 septembre 2007, dont je n’ai pas eu copie, a DISPARU. Ma plainte sera donc finalement reçue le 06 novembre 2007, après bien des combats. En octobre, j’ai demandé le divorce. Que les psychiatres compatissants pour les pédophiles, à la limite de la complicité, ne viennent pas invoquer contre moi leur analyse pharisienne sur le sinistre syndrome d’aliénation parentale (SAP) inventé par un pseudo-psy pédophile ! Ce SAP, dénoncé aujourd’hui par la communauté médicale mondiale, mais utilisé à Outreau contre les enfants victimes de viols, vise à accuser les mères de fomenter des accusations de viols contre leurs enfants par le père dont elles veulent se séparer.
Un samedi, C., devenue plus confiante, laisse échapper en plein déjeuner, en s’adressant à X: «
Toi tu es méchant! ». C’est à partir de cet instant qu’il a commencé à me menacer de m’enlever les petits. Dans la spirale de l’horreur où je vais alors être aspirée, une seule et unique personne, assistante sociale du Conseil Général de Y., a gardé toute mon estime: Mme L. F. Écartée des procédures, parce qu’elle faisait son travail avec ferveur et défendait les enfants victimes, elle a eu le courage de faire face à une véritable conjuration entre la justice, la police et certains éducateurs.
X. obtient le 04 décembre 2007, dans le cadre de la procédure de non-conciliation, des visites médiatisées. Mais les enfants ne veulent pas s’y rendre et ne cessent de répéter: «
Maman va nous protéger ». Comment aurai-je pu me résoudre à les contraindre à se mettre en danger, sans ma protection, en les forçant à rencontrer leur bourreau? Alors oui, je n’ai pas respecté la loi car j’ai fait le choix, en toute connaissance de cause, de respecter la volonté de mes enfants dans leur intérêt, et uniquement le leur! Je suis alors accusée d’être procédurière au comportement délétère, alors que X. me menace d’enlever mes enfants à la sortie des classes, qu’il m’assigne en divorce à mes torts exclusifs, qu’il saisit le juge de mise en état, ainsi que le juge des enfants, qu’il dépose des plaintes sans cesse pour dénonciation calomnieuse et non présentation d’enfants, qu’il fait intervenir en procédure ses propres parents, et qu’il produit en justice des documents que je considère comme des faux en écriture signés par sa famille et l’amie de sa sœur aînée, puisqu’antidatés et surtout mensongers, de manière à me dénigrer avant la première procédure de justice.
Je comprends peu à peu les méandres d’une famille peu ordinaire, respectée par la justice, malgré le placement de la sœur aînée, la pédophilie d’un oncle révélée par la mère de X devant moi, et même leurs menaces de mort contre moi (et surtout contre mes enfants), à l’origine de deux plaintes de ma part. La juge de mise en état et le juge des enfants, eux, menacent de me retirer mon autorité parentale si je ne respecte pas la dignité de X. et ne prépare pas mes enfants aux rencontres médiatisées. Quelle que soit l’opinion des petits, il m’appartient donc de les contraindre à voir leur prédateur! Je les vois encore hurler dans la voiture, descendre en marche et s’enfuir. Dans les points de rencontre, ils étaient menacés, manipulés, victimes même d’un chantage abusif par les intervenants, qui oseront même accuser leur mère devant eux. Mes petits iront à ces rencontres obligées, peu importe les conséquences somatiques: cauchemars, pleurs, énurésies, nausées, vomissements, certificats médicaux à l’appui, difficultés scolaires, manifestations diverses en classe, attestation de la maîtresse inquiète et sensible à leur souffrance. Peu importe! C’est désormais moi, la mère, qui en suis responsable, «
je ne les prépare pas » !
La plainte déposée pour le viol de C. est peu après classée sans suite, pour «
infraction insuffisamment caractérisée ». Je me porte partie civile. Je parviens à subvenir aux besoins de mes enfants. X. ne paie pas les pensions alimentaires à plusieurs reprises, et la situation devient critique. Pourtant, je m’accroche: je parviens à décrocher un poste d’aide-documentaliste dans un collège réputé difficile; ce poste me permet d’avoir les mêmes horaires et les mêmes vacances que mes enfants; je rentre même pour le repas du midi. Nous partons ensemble à chaque vacance, et surtout mes enfants ne sont jamais confiés à autrui. L’expertise psychiatrique du 25 mai 2009 est une bouffée d’oxygène: «
Les relations mère-enfant sont de bonne qualité; (la maman) est à même d’assumer à temps complet la garde de ses enfants, en l’état et dans l’avenir. » La colère de la partie adverse est à son sommet.
Nous sommes le 28 novembre 2009. Les parents de X. ont obtenu des droits de visite et d’hébergement sous réserve de la juge des enfants. Cette dernière ne prend aucune responsabilité, se déclarant incompétente. Néanmoins, elle préconise des visites médiatisées dans un premier temps. Que nenni, c’est à mon domicile que la famille de X se présente ce jour-là, soit X, ses parents, sa sœur, et une femme se prétendant assistante sociale. Des insultes sont proférées à mon égard, je suis même frappée, et cette soit-disant assistante sociale s’empare d’un portable pour appeler… X et sa sœur, cachés plus loin dans un second véhicule où l’on distingue un enfant à l’arrière. Cette personne, coupable d’usurpation d’identité et complice des violences, est en réalité la nouvelle compagne de X. ! À noter que les grands-parents se sont engagés à ne pas mettre mes enfants en relation avec leur fils, et que X. n’a pas le droit d’approcher le domicile. Ma fille B., ouvrant ses volets, est à son tour insultée. À aucun moment il ne m’est réclamé de voir C. et D.! Ces menaces visaient à me faire fuir avec les petits, et je suis tombée hélas dans le panneau, alors que la juge des enfants venait de me laisser la garde des enfants, et de demander une enquête sociale chez X !
Face aux menaces de mort proférées: «
Tu vas nous le payer toi et tes enfants! », «
Je vais faire la peau à cette pute », face aux menaces de coups sur une voisine sortie dans la rue, je fais appel à la gendarmerie de Y. qui intervient assez rapidement. En déposant plainte à la gendarmerie dans l’après-midi, je préviens les officiers de mon départ imminent, face aux menaces de mort proférées, sachant que cette famille possède des armes de guerre non déclarées. Des courriers sont envoyés aux deux juges aux affaires familiales et à la juge des enfants pour les tenir informées du danger réel pour la vie de mes enfants.
Je quitte donc mon domicile le lendemain matin avec mes trois enfants. Je scolarise B. dans le département où réside ma sœur, pour que ma fille ne soit pas pénalisée par la situation, où je la crois en sécurité, proche de ma famille et de son avocat. Je quitte aussi mon emploi, je déscolarise mes jumeaux en prenant soin d’obtenir l’autorisation d’instruction à domicile de l’inspecteur d’académie, et nous partons pour de « longues vacances » d’une année à visiter la France: ne dit-on pas « les voyages forment la jeunesse ? ». Notre hygiène de vie s’est adaptée à notre parcours. Nous faisons cours le matin. Mes jumeaux ont six ans. Les après-midi sont consacrés à des activités extérieures. Très rapidement, les enfants s’épanouissent, retrouvent le sourire, et un sommeil réparateur. Ce départ le 29 novembre 2009 se révèle constructif, apaisant et libérateur. Bien sûr, la présence de B. nous manque, mais j’ai acheté deux clés internet qui nous permettent de rester en contact via la webcam, et nous venons parfois lui rendre visite. Nous vivons sans peur, sachant très bien quels sont les risques à chaque rencontre avec B.; j’ai préparé mes enfants à cette éventualité, sans vouloir imaginer l’acharnement judiciaire qui s’abattra sur nous en 2010. Nous sommes enfin tranquilles, c’est tout ce qui compte, et en parfaite santé.
L’anniversaire de B. approche, nous venons passer quelques jours pour fêter l’évènement et apporter les cadeaux de fin d’années. Le 07 décembre 2010, le lendemain de notre arrivée, je conduis B. à son collège, il est 13h30. J’aperçois une noria de gendarmes et de policiers municipaux. Étrangement, rien ne se passe, la circulation reste fluide. À l’évidence, ils ont repéré mon véhicule le matin-même devant le domicile de ma sœur et prétextent un contrôle routier pour me stopper; tout ceci est parfaitement expliqué dans leur rapport. Après le contrôle d’identité, je suis embarquée. Très excité par sa prise, l’un des deux gendarmes hurle dans ce véhicule qui me mène à leur brigade: «
Vous allez passer Noël derrière les barreaux d’une prison! ». Je suis surtout curieuse de connaître le montant de sa prime pour un poisson comme moi! On me remet une ordonnance du juge des enfants en date du 08 juillet 2010: placement de mes jumeaux dans un foyer pour une durée de 12 mois.
Mais les gendarmes ignorent où ils se trouvent… Je suis rapatriée dans la nuit à Y. où je reste en garde à vue dans une cellule sombre, sans chauffage, crasseuse, avec des couvertures douteuses dont je ne me sers pas. Le lendemain, je signe le procès-verbal que je ne prends même pas la peine de lire. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Le lendemain 08 décembre, je suis transférée au tribunal de K., véritable fourmilière où je me sens dans la peau d’une « proie» à la merci de vautours. J’apprendrai plus tard par mon avocat commis d’office que les journalistes attendaient dehors! Je suis le fruit d’une arrestation très préméditée. Les gendarmes prévus pour mon transfert en détention sont en avance; l’un d’eux peste dans le couloir : «
ça fait huit jours que j’ai pas baisé ma femme », s’exclame-t-il devant un collègue. Manifestement en manque, sa conduite au volant pour me ramener en prison va en être la démonstration! Je ne cesse de comparer depuis cet instant l’hypocrisie du pouvoir à propos des excès de vitesse, face à ce pandore qui s’est alors pris pour un acteur de Mad Max à 140 km/h sur les nationales et départementales! Sans compter les cascades pour monter sur les trottoirs et récupérer à grands coups de volant la sortie suivante dans un rond-point. Je suis encore à me demander comment ce caïd n’a tué personne! Cette conduite suicidaire et criminelle faisait rire ses collègues dans le véhicule. Ont-ils seulement conscience du danger qu’ils représentent? J’en doute désormais.
Je suis incarcérée, menottes aux poignets, pour avoir tenu tête à la juge d’instruction, à la juge des détentions et de la liberté et à la substitut. Après avoir été informée par un greffier d’une condamnation par défaut à six mois de prison ferme pour non-représentation d’enfants en correctionnel, les juges, toutes des femmes, se persuadent de ma vulnérabilité. Or, je suis Mère! Que croient-elles? Que je vais livrer mes enfants pour qu’ils soient offerts à leur prédateur ? «
Non, mesdames les juges, si c’est le prix à payer pour protéger mes enfants, vous pouvez me mettre en prison! Vous n’aurez pas mes enfants ! » Je fais la fière, malgré des larmes de crainte pour mes petits bouts. La prison ne me fait pas peur. J’investis mon rôle de mère comme il se doit dans cette démocratie, je protège la vie de mes enfants au prix de ma liberté. Est-ce cher payer? Je ne le crois pas! Il est de mon devoir d’être à la hauteur de tous leurs espoirs. Leur avenir est entre mes mains. J’ai porté en mon ventre mes bébés, je les ai chéris, protégés du mieux qu’il m’a été possible.
Je suis au fond du tunnel, mais je ne m’avoue pas vaincue. Je suis en grève de la faim et de la soif depuis mon interpellation, mais ma détermination reste entière. Je partage ma cellule avec une codétenue qui n’en est pas à son premier séjour; elle connaît donc les rouages de la prison. Ces quelques mètres carrés à partager au quotidien créent des liens. En ce qui concerne les autres détenues, qu’elles soient ici pour drogue, vol, meurtre, une mère qui protège ses enfants face à un pédocriminel a leur soutien. Je ne sors jamais en promenade, je me réfugie deux fois par semaine à la bibliothèque où je me procure des ouvrages pour me rassurer sur mon état de santé. Je vais garder la grève de la soif six jours, celle de la faim un mois. En prison, on tente de te faire croire que c’est difficile, que si c’est trop difficile tu n’es pas seul, on peut t’aider… à te droguer de médicaments, une drogue autorisée en somme! Au fait… si je ne me trompe, la prison, ce n’est pas une camisole de force! Ou chimique! Il y a des lieux pour cela non? Car il faut savoir qu’en prison, le corps médical te court après! Tu es un patient fortement potentiel! Et si tu tombes dans leurs mains, tu n’es pas prêt d’être crédible à l’extérieur! Alors, il faut se battre pour les éviter, car on ne te lâche pas si facilement!
En deux mois de détention, la presse fait paraître 14 articles sur mon cas. Mon avocat informe les journalistes de mon état de santé qui se dégrade lentement. Je n’ai alors pas de mal à imaginer que mes enfants souffrent de savoir leur maman en prison. Je ne veux pas que mon obstination ait des conséquences sur eux. Lorsque le courrier parvient à un détenu, il est ouvert, lu et remis après un délai de un mois. Le jour de ses 14 ans, B. m’écrit : «
Maman, savoir que tu es en prison me fait beaucoup de peine. Quand j’ai vu les flics devant le bahut et que je les ai vus t’emmener comme une criminelle, alors que tu fais tout pour nous protéger contre un homme qui m’a violée, qui nous a battus et qui m’a traitée de menteuse. »
Le 26 janvier 2011, la SPIP me convoque. Je sais d’avance que c’est mauvais signe. La justice m’a volé mes enfants. Je n’obtiens aucune précision sur eux, sauf une: D. a demandé comment va sa maman pour qui il se fait du souci. J’ai des envies de meurtre! Pourquoi n’ai-je pas tué ce monstre qui abuse de mes filles? Pourquoi ai-je fait confiance à une justice qui nous a déjà trahis dix ans plus tôt?
La prison est un lieu qui accroît l’indignation. Elle la transforme en haine, et crée la marginalité! Je suis libérée sous contrôle judiciaire dès le lendemain par un autre juge d’instruction qui a pris le relais. Celui-ci doit sa notoriété à l’affaire toulousaine AB. Son ordonnance me contraint à vivre au domicile que j’ai fui sous la menace, dont je n’en ai pas les clés et où il n’y a ni eau, ni électricité. Déterminée, je n’irai pas. «
Je rentre à pied retrouver ma fille, je ne retournerai pas dans cette maison! », rétorqué-je. Alors, on s’agite, on me fait signer des papiers. Un kit de sortie m’est remis comprenant un ticket de 10 trajets bus/métro, un ticket restaurant d’une valeur de 9€ et une carte téléphonique. 350 kms à pied c’est impensable et pourtant, lorsque le gardien me conduit vers la sortie, il me demande de confirmer mon intention. «
Il suffit de m’indiquer où se trouve l’autoroute, pour le reste je me débrouille », lui ai-je répondu ! Dans un élan d’humanité, il téléphone à la SPIP qui me procure un bon pour récupérer un billet de train en ville. Dès lors, c’est la course folle. Il est plus de 17h. J’ai un bus à prendre. Je me perds. Le chauffeur s’arrête. Je tremble, mon pouls s’accélère. À l’intérieur, croisant les regards, je prends conscience de mon retour dans la société, avec ce sentiment étrange que l’on ressent dans les yeux des passagers: elle sort de taule! Dans le métro, je me trompe de direction. Je descends au prochain arrêt et reprends le sens inverse. Il fait nuit et je suis perdue. Je parviens à trouver l’agence, dont les grilles sont déjà à moitié baissées. Je me faufile à l’intérieur, mon billet est pour le lendemain matin 6h. Je me dirige vers la gare d’un pas rapide, à quoi bon, je ne parviendrai pas à échanger ce billet, il n’y a qu’un seul train par jour pour A.
Pourquoi cette course puisque personne ne m’attend? Qui sait que je suis dehors? J’ai espéré cette libération pour serrer mes enfants dans mes bras, les embrasser, les rassurer, leur chuchoter que je les aime. Je suis bien loin de mon souhait. Je ressens le besoin d’apaiser les miens. Il me faut les joindre. Je ne parviens pas à me souvenir d’un quelconque numéro de téléphone. A force de concentration, de vagues coordonnées me reviennent alors. Je finis par trouver la bonne combinaison. C’est ma mère. Je me présente par mon prénom, je l’entends, elle est en pleurs: «
Ma fille! Tu m’en veux? ». Non! Je ne comprends pas. Lors de mon interpellation, ma mère m’accompagnait en voiture. Avant de baisser ma vitre de voiture, je lui avais demandé de garder mes enfants jusqu’à mon retour, ignorant ce qu’il adviendrait de moi. Mais je suis loin d’imaginer ce qu’il s’est passé ce 25 janvier 2011, où trois brigades de gendarmeries ont alors pénétré avec force et violence au domicile de ma famille, menaçant mes enfants, brutalisant tante et grand-mère sous leurs yeux, brisant tout sur leur passage!
28 janvier 2011, arrivée à A. Lorsque je parviens au domicile de ma sœur, elle m’envoie une gifle magistrale, symbole de ce qu’elles viennent de subir, elle et ma mère. J’apprends qu’elles ont été arrêtées trois jours plus tôt et conduites à K. devant le juge d’instruction; elles sont elles aussi sous contrôle judiciaire. Un mandat d’amener était dirigé contre mère uniquement, ma sœur s’est trouvée au mauvais moment, au mauvais endroit, et les gendarmes l’ont embarquée dans la foulée!
Je suis reçue en audience en mars 2011 par le juge des enfants qui m’accorde des droits de visite une fois par mois, durant une heure et demie, à compter du mois de mai. Or, j’avais fait opposition au jugement du tribunal correctionnel me condamnant à six mois de prison ferme, et ma comparution est prévue le 08 juin. Le président du tribunal correctionnel se trouve avoir été mon juge d’instruction, par conséquent l’audience est repoussée au 16 novembre. Je ne verrai donc pas mes enfants avant fin juin, dans des conditions cauchemardesques.
Épiés par deux éducatrices qui se collent à moins de 50 cm de nous, mes enfants ne me parlent quasiment pas, ne me regardent pas. Ils sont sales, mal vêtus, les conditions d’hygiène qu’ils parviennent à me décrire sont déplorables. D. est piqué par des puces des pieds à la tête, et comble de tout, le médecin l’a décalotté! Une intervention antinaturelle.
Le 26 juillet 2011, de 12h à 13h30. C’est la seconde visite médiatisée avec mes enfants. Il pleut, il n’est pas possible de pique-niquer comme cela était prévu; donc, selon le souhait de C. et D., direction le Mac Donald. Et encore, il me faut imposer le choix de mes enfants aux deux éducatrices imposées (pas une, mais deux !) qui préfèrent déjeuner ailleurs. Au restaurant, D. évoque une brosse à cheveux, la même que la sienne. Je ne comprends pas, il insiste; ce n’est pas SA brosse à cheveux. C. explique qu’il s’agit de sa brosse, mais ce n’est pas celle de la maison. J’ai du mal à suivre, je leur demande des explications, je cherche à saisir le sens de ce détail. Ils ne répondent pas, donc j’anticipe et je leur demande clairement: «
mais qu’avez-vous emporté le jour de votre départ? »; C. et D. se mettent à sourire et énumèrent ce avec quoi ils sont partis, je suis convaincue qu’ils veulent quelque chose ou me laisser passer un message. Et là le scandale! L’une des éducatrices s’insurge violemment. Proche de l’hystérie, elle crie: «
mais ça ne va pas de leur évoquer un tel souvenir! ». Comme si j’étais responsable de leur rapt ! Alors que je ne comprends rien à la scène ! Mais je ne trouve rien à dire devant les enfants, car C. et D. deviennent blêmes, ils baissent la tête comme s’ils avaient commis une erreur. La serveuse me regarde ahurie. Puis, je réponds enfin «
Avez-vous seulement conscience de votre acte devant les enfants? » L’autre éducatrice prête mainforte à sa collègue. Je suis humiliée et rabaissée devant toute la clientèle, devant mes petits. Je regarde la serveuse et passe commande pour mes enfants. Moi je ne veux rien, elles m’ont coupé l’appétit. Si j’avais été un homme, je leur aurais collé mon poing dans la figure! Même pour attraper un ballon à l’hélium, une éducatrice nous suit, des fois que ces malheureux ballons puissent nous permettre de nous envoler!
Une nouvelle audience en juillet 2011 devant la juge des enfants, remplacée par la juge des Libertés et de la détention, autorise alors X. à recevoir les jumeaux à son domicile dès le mois d’août. Mes visites ne sont pas modifiées. Je fais appel de cette décision que la Cour de T. déclare mal fondée.
Le 16 novembre 2011, ma comparution en correctionnelle est de nouveau repoussée au 02 février 2012, à la suite d’un autre scandale judiciaire. Suite à l’avis à partie déposé par le juge d’instruction au mois de mai, le procureur ne s’était toujours pas prononcé six mois plus tard. Ainsi, l’instruction pour non-représentation d’enfants est toujours en cours.
Il me faut insister sur un point fondamental: ma fille B. est, depuis le début, l’élément clef de toute cette affaire. Première victime de X. par sodomie au sein de mon foyer, B. a d’abord vu son cas classé sans suite «
faute de preuve ». Épuisée par tant de mépris, elle veut aller plus loin, m’a demandé de contacter un avocat, et s’est portée partie civile sur les premiers lieux des faits, et sa démarche est connue de X. Pendant notre absence, ma boîte aux lettres a été fracturée, et je vous laisse imaginer qui s’est emparé de son dépôt de plainte. J’ai déposé le 15 mai 2010 une plainte à cet égard.
Si B. parvient à faire reconnaître qu’elle est victime, elle finira par impliquer X. comme étant son agresseur, ce qu’il a toujours nié. Par conséquent, c’est tout un système judiciaire complice de la pédocriminalité qui serait mis au jour! Je comprends mieux désormais le rôle des forces de l’ordre dans mon interpellation devant son collège, et leur intervention au sein de ce même établissement pour l’informer de l’arrestation de la tante et de la grand-mère de B., sans oublier les paroles de la juge des enfants: «
il est hors de question que B. rencontre C. et D.! ». La juge s’est obstinée à ne pas appliquer la loi, dans le seul intérêt de l’agresseur!
B. est devenue l’élément gênant que la Justice tente d’intimider, en instrumentalisant ses frère et sœur dans la souffrance, de manière à obtenir le Silence Absolu!
Le nombre de dysfonctionnements, anomalies, mensonges, omissions, disparitions de preuves et falsifications sont innombrables dans ma tragédie. Onze années de persécutions, d’outrages, de corruptions judiciaires… Me faire fuir pour protéger mes enfants durant toute cette année 2010 fut la stratégie de la famille de X. pour parvenir à ma déchéance et celle de mes enfants.
X. est ainsi parvenu:
- à me faire condamner à six mois de prison ferme.
- à faire placer mes jumeaux en famille d’accueil pour 6 mois.
- à obtenir le divorce à mes torts exclusifs tout en avouant une vie adultère, l’autorité parentale exclusive, la résidence des jumeaux, des dommages et intérêts.
- à faire placer mes jumeaux en lieu de vie pour 12 mois, ordonnance disparue du tribunal, donc volontairement ignorée
- à obtenir mon incarcération, entraînant une situation de surendettement, la vente de la maison avec sa seule signature, alors que j’ai toujours payé le crédit de la maison et les impôts, depuis novembre 2007 jusqu’en février 2011 inclus (sortie de prison).
Je ne possède plus rien et suis totalement anéantie, sans emploi, ni toit. Mes enfants sont en danger, maltraités et soumis à leur prédateur. La nouvelle étape judiciaire consistera à me faire passer pour hystérique, aliénante et dangereuse, selon les juges, et même l’avocate des enfants qui a tourné sa veste, alors que l’expertise de mai 2009 précisait que je pouvais m’occuper de mes petits, avec en prime les attestations de témoins en ma faveur (plus d’une quinzaine).
Mais je vous rassure messieurs et mesdames de la magistrature, je suis « vivante et bien vivante » ! Et la lutte continue !
source:
http://www.jacquesthomet.com/2012/01/02/outreau-et-ses-consquences-suite-le-martyre-de-sandrine-ses-jumeaux-ctoient-leur-prdateur