TRANSITION ET ARCHE
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| INSTITUTIONS CHRÉTIENNES ET PÉDOCRIMINALITÉ | |
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invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: INSTITUTIONS CHRÉTIENNES ET PÉDOCRIMINALITÉ Ven 15 Juil 2011 - 19:20 | |
| ABUS SEXUELS DE PRÊTRES PÉDOPHILES EN IRLANDE COUVERTS PAR LA HIÈRARCHIE CATHOLIQUE L'Église catholique d'Irlande a couvert les abus sexuels commis par des prêtres de la région de Dublin sur des centaines d'enfants pendant plusieurs décennies, accuse un rapport d'enquête officiel publié jeudi. Quatre archevêques successifs dans cet archevêché, le plus important du pays, ont protégé les auteurs d'abus et n'ont « pas signalé à la Gardai (police irlandaise) qu'ils étaient au courant d'abus sexuels sur des enfants » commis à partir des années 60, selon ce rapport, fruit de trois ans d'enquête. Les conclusions de ce document plus de 700 pages, consacré à l'attitude de la hiérarchie catholique dans l'archevêché de Dublin entre 1975 et 2004, sont accablantes pour le clergé, qui a, selon lui, systématiquement privilégié les intérêts de l'Église sur ceux des enfants. « La préoccupation de l'archevêché de Dublin dans la gestion des cas d'abus sexuels sur des enfants, au moins jusqu'au milieu des années 1990, a été de garder le secret, d'éviter le scandale, de protéger la réputation de l'Église et de préserver ses biens », relève le rapport. «La commission n'a pas de doutes (sur le fait) que les abus sur des enfants par le clergé ont été dissimulés par l'archevêché de Dublin et les autres autorités ecclésiastiques pendant l'essentiel de la période», souligne-t-il. «Les autorités de l'État ont facilité cette dissimulation en n'assumant pas leurs responsabilités» et «le bien-être des enfants, qui aurait dû être la première priorité, n'était même pas un facteur pris en considération au début», accuse le rapport. L'enquête a examiné des plaintes portant sur plus de 320 abus sur des enfants. La commission a notamment mis au jour «le cas d'un prêtre qui a avoué avoir abusé sexuellement de plus de 100 enfants» et d'un autre qui a reconnu avoir abusé des enfants en moyenne «une fois toutes les deux semaines pendant son ministère qui a duré plus de 25 ans». Le gouvernement irlandais a présenté ses excuses «sans réserves» pour les défaillances de l'État dans cette affaire. Ce rapport a révélé une «perversion systématique et calculée du pouvoir et de la confiance face à des enfants innocents et sans défense», a déclaré gouvernement dans un communiqué, promettant que «cela ne se produira plus jamais». Lors d'une conférence de presse, le ministre irlandais de la Justice Dermot Ahern a exprimé son sentiment de «répugnance et de colère». M. Ahern a estimé que le rapport était un «catalogue d'actes maléfiques commis au nom de ce qui était considéré comme le bien général». Il a souligné «l'ironie cruelle d'une Eglise qui, motivée en partie par le désir d'éviter le scandale, en a en fait créé un autre, d'une ampleur incroyable». Les conclusions de cette enquête arrivent six mois seulement après un autre rapport qui avait horrifié l'Irlande en mai en révélant des décennies d'abus sexuels, parfois «endémiques», à partir des années 1930 dans les institutions pour enfants dirigées par l'Eglise catholique. Amnesty International a appelé à un référendum en Irlande pour inscrire les droits des enfants dans la constitution irlandaise afin d'éviter de tels abus à l'avenir. «Les évêques de Dublin ont été les complices des auteurs d'abus sur les enfants, en les protégeant et les cachant, ce qui leur a permis de profiter d'innocents», a dénoncé Colm O'Gorman, le directeur d'Amnesty International pour l'Irlande qui a lui-même été victime d'abus par des prêtres. «Les enfants ont été délibérément sacrifiés pour protéger l'Église», a-t-il souligné. | |
| | | invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: Re: INSTITUTIONS CHRÉTIENNES ET PÉDOCRIMINALITÉ Ven 4 Mai 2012 - 3:43 | |
| LES ORPHELINS DE DUPLESSIS Très gros dossier, méconnu en France, que j'ai déjà sous le coude depuis un petit bout de temps: Dans les années 1940, alors que le Premier ministre du Québec était Maurice Duplessis, et jusque dans les années 1960, le gouvernement du Québec, en coopération avec l'Église Catholique Romaine qui gérait les orphelinats, a développé une stratégie pour obtenir des subventions fédérales pour des milliers d'enfants, dont la plupart étaient devenus orphelins en étant abandonnés de leurs mères célibataires ou en leur étant enlevés. Dans certains cas, les orphelinats catholiques ont été reclassifiés comme des institutions de soins de santé, dans d'autres, les enfants ont été déplacés vers des asiles existants. Parmi les institutions visées, mentionnons Mont-Providence (Hôpital Rivière-des-Prairies), Baie-St-Paul, Huberdeau, St-Jean-de-Dieu (Hôpital Louis-H.-Lafontaine), St-Michel-Archange (Centre hospitalier Robert-Giffard) et St-Julien de Ferdinand d'Halifax. Dans les années qui suivirent, longtemps après la fermeture de ces institutions, les enfants devenus adultes commencèrent à dénoncer les mauvais traitements et les abus sexuels qu'ils enduraient aux mains des prêtres, des sœurs et des administrateurs catholiques. Rappelant les abus par les Couvents de la Madeleine, les orphelins de Duplessis affirment qu'ils étaient réduits à l'esclavage et assujettis à des abus physiques extrêmes pour des écarts de comportement. Dans les années 1990, il restait environ 3 000 survivants et un groupe important s'est formé, lançant une campagne pour obtenir justice. Ils se sont donnés le nom d'Orphelins de Duplessis. En plus de la responsabilité du gouvernement et de l'Église, le Collège des médecins du Québec est ciblé après que certains des orphelins eurent trouvé des copies de leurs dossiers médicaux qui avaient été falsifiés. Classifiés mentalement déficients, plusieurs de ces enfants furent assujettis à une variété de tests de médicaments et utilisés dans d'autres expériences médicales. Relâchés seulement lorsqu'ils eurent atteint la majorité, ils étaient sans éducation et mal préparés à la vie d'adulte. Le suicide n'était pas rare; tourmentés par leur traitement, le crime et d'autres comportements dysfonctionnels étaient répandus parmi le groupe. L'un des portes-parole du groupe auprès du Gouvernement du Québec fut l'écrivain et poète Bruno Roy. Au début, le gouvernement du Québec refusa leurs demandes de justice, mais après qu'ils eurent commencé à s'attirer une large publicité, en mars 1999, le gouvernement péquiste fit des excuses publiques et une offre symbolique d'environ 1 000 $CAD en guise de compensation pour chacune des victimes. L'offre fut rejetée, et le gouvernement sévèrement critiqué par le public. Le protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, déclara que le gouvernement avait banalisé les abus allégués par les victimes dans sa façon de gérer le dossier. Néanmoins, le gouvernement québécois de Lucien Bouchard refusa toujours de tenir une enquête et de faire toute la lumière sur le scandale. Pour leur part, en septembre 1999, les évêques du Québec opposent une fin de non-recevoir à leurs demandes d'excuses et écartent l'idée de verser quelque argent que ce soit en leur faveur. Apparemment toujours dans l'impasse, le mouvement a cependant, au printemps 2000, la faveur d'un comité de personnalités appuyant les orphelins, de la population (d'après un sondage) et d'une partie de la députation péquiste, ainsi que de certains membres de l'Église critiques à l'égard de l'attitude adoptée par les évêques; on y retrouve entre autres, l'ex- sénateur Jacques Hébert et l'ex- ministre péquiste Denis Lazure, qui présidera le combat. En 2001, les Orphelins reçoivent une offre de la part du gouvernement de Bernard Landry (Parti québécois) pour une compensation fixe de 10 000 $CAD par personne, plus 1 000 $CAD pour chaque année d'incarcération injuste dans une institution psychiatrique. L'offre montait donc à environ 25 000 $CAD par orphelin; elle était toutefois limitée aux 1 100 orphelins survivants que le gouvernement avait déclaré déficients mentaux, n'incluant pas de compensation pour les victimes d'abus sexuels ou d'autres formes d'abus. En contrepartie, le Comité des orphelins devait renoncer à toute poursuite contre l'Église. Ayant peu de choix, l'offre fut acceptée par ceux auxquels elle s'appliquait, tandis que les autres ne reçurent rien. Bien des gens soutiennent toujours que justice n'a pas été faite et qu'une infraction criminelle est restée impunie. En 1942, l'Assemblée législative du Québec adoptait une loi permettant à l'Église catholique romaine de vendre la dépouille non revendiquée de tout orphelin à une école médicale. Cette pratique de vente des cadavres d'orphelins a perduré jusque dans les années 1960. En 2004, des membres des Orphelins de Duplessis demandèrent au gouvernement du Québec d'exhumer un cimetière à l'abandon dans l'est de Montréal, où ils croyaient trouver les dépouilles d'orphelins qui auraient pu être les objets d'expériences médicales. Selon des témoignages d'individus qui étaient à l'institution psychiatrique Cité de Saint-Jean de Dieu (aujourd'hui l'Hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine), les orphelins servaient souvent de cobayes aux expériences, et plusieurs en moururent. Le groupe souhaite que le gouvernement exhume les cadavres pour fins d'autopsies. L'espérance de vie des orphelins de Duplessis se situe bien en-dessous de la moyenne nationale. En 2010, La Presse Canadienne estime qu'uniquement 300 à 400 des orphelins de Duplessis sont toujours vivants. sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelins_de_Duplessis Rhttp://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/orphelins-de-duplessis LES ORPHELINS DE DUPLESSIS PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE L’arrivée au pouvoir de Maurice Duplessis marque le commencement d’une période importante de l’histoire politique du Québec. Cette période fut par la suite nommée « la grande noirceur », dont l’un des événements caractéristiques fut l’histoire des orphelins de Duplessis. Ce sujet, encore très actuel, amène à réfléchir quant au manque de respect envers les orphelins, autant à cette époque qu’aujourd’hui. Ils sont encore ignorés et leur dédommagement n’est pas à la hauteur de leurs attentes. Nous tenterons de comprendre les contextes historique, économique et politique de l’époque pour saisir ce qui a amené le gouvernement à agir ainsi et à observer l’impact que cette histoire a encore aujourd’hui. Les ouvrages que nous avons consultés portaient en partie sur les motifs qui ont poussé les institutions à interner les orphelins, mais plus particulièrement sur les demandes de ceux-ci, concernant des indemnités et des excuses de la part du gouvernement. Certains d’entre eux relataient la souffrance, l’injustice, la violence et l’enfer vécus entre les murs des asiles. Le livre de Pauline Gill, Les enfants de Duplessis : L’histoire vraie d’Alice Quinton, orpheline enfermée dans un asile à l’âge de sept ans, s’avère très utile pour mieux connaître le sort dramatique vécus par les orphelins et comprendre l’impact qu’a eu celui-ci sur l’ensemble de leur vie. Par conséquent, nous nous sommes posé la question suivante: Quelles sont les raisons qui ont amené les institutions à interner les orphelins et qu’en est-il aujourd’hui? Nous proposons que ce sont des raisons économiques, politiques et sociales qui ont motivé les institutions à poser de tels gestes. Du point de vue des politiciens, interner les enfants était ce qu’il y avait de mieux à faire. Le fait d’avoir pris cette décision a eu comme conséquence, pour le gouvernement, de pouvoir profiter de subventions plus grandes. Il était beaucoup plus avantageux de placer les enfants dans des asiles que dans des orphelinats puisque les sommes d’argent versées étaient beaucoup plus importantes. Les décisions politiques envisagées par le gouvernement de l’époque constituent notre variable indépendante tandis que les actes commis ainsi que les résultats obtenus après les internements sont notre variable dépendante. Par orphelins nous voulons dire, tous les enfants illégitimes (nés de mères célibataires ou de filles-mères) qui, par la suite, furent placés dans des institutions psychiatriques. Le Québec dont il est question est le Québec des années 40-50, l’époque pendant laquelle Maurice Duplessis est au pouvoir. Cette période est aussi connue sous le nom de la grande noirceur. Finalement, le terme "asile" désigne tous les hôpitaux psychiatriques dans lesquels les orphelins furent internés et où ils furent traités de malades mentaux et de fous. DESCRIPTIONSchéma conceptuel 1. Historique 1.1 Ce qui s’est passé 1.2 Ce qu’ils ont vécu 1.3 Conséquences sur leur vie 2. Aspects économiques 2.1 Contexte économique 2.2 Avantages 2.3 Désavantages 3. Qu’en est-il aujourd’hui? 3.1 Demandes des orphelins 3.2 Dédommagements 3.3 Actions du gouvernements et du collège des médecins 1.1 CE QUI S'EST PASSÉ Rappelons que de 1940 à 1960, des milliers d'enfants normaux furent internés illégalement dans des asiles psychiatriques suite à la falsification de leurs dossiers médicaux. (SOURCE) 1.2 CE QU'ILS ONT VÉCU Voici un témoignage de Bruno Roy, orphelin de Duplessis, qui raconte les changements qui se sont produits après qu'ils aient été déclarés fous le 18 mars 1954. « On mit des barreaux à nos fenêtres, des clôtures dans le jardin et les sorties furent interdites. Aussitôt notre démence déclarée, les sœurs portèrent des tenues d’infirmières, l’enseignement cessa, et on nous envoya nous occuper des personnes âgées dans l’autre aile du bâtiment. Nous lavions les vieux et nettoyions leur lit. Ceux d’entre nous qui se rebellaient avaient droit à la camisole de force, au cachot, aux tranquillisants et aux électrochocs. » Hervé Bertrand, une autre des nombreuses victimes, témoigne lui aussi de ce qu'il se rappelle: « À 57 ans, je me souviens des moindres détails. Là-bas nous n’avions rien, nous n’étions rien. Les moniteurs m’ont violé plus de trente fois. Ils me passaient la camisole de force et me prenaient dans l’ascenseur. Quand j’allais me plaindre à la sœur, elle me giflait. Jusqu’à ce jour de 1957 - j’avais 13 ans - où, à la suite d’une nouvelle sodomie, on a dû m’opérer du rectum. » Le témoignage suivant fut écrit par un orphelin qui raconte ce qu'il a vécu. Il démontre également, si l'on se fie à la façon dont le texte est écrit, que ceux-ci n'ont pas reçu d'éducation scolaire: « Quand j'étais tout petit jétais à l'orphelinat Huberdeau, janmais pas sa parce que jai eu de lamisère, il me donne de la strappe ou en pénition parce que je mangais pas de viande. J'ai eu de la d'ifficulte à apprendre en classe, parce que y me donna la claque par la têt, et aussi était très tros séverre, et de la displine. J'aitai toujours en pinitence et la volée parce que le frère il aimait pas ma fasse. Le frère était pas normal et tros nerveux. Quand jetais aux doctoir pour se coucher le soir, durant la nuit, le frère il mas réveiller pour me faire le sèxe embrasser bouche à bouche et crosser par le pénis. J'ai même manger de la marde. J'ai même faire des crises de fou parce que j'étais tanné avoir de la strappe. J'ai même garoché une tasse dans le front du frère. Jétais aubout de mes forces, et je brouiallais sovent parce que j'étais tanné. » (SOURCE)À plusieurs occasions, des orphelins ont été battus, attachés à leur lit ou isolés dans des cellules pendant de longues périodes. Plusieurs enfants ont également fait l’objet d’agressions sexuelles, de sodomie, de faveurs forcées et d’attouchements répétés. 1.3 CONSÉQUENCES SUR LEUR VIE Aujourd'hui, bon nombre d'ORPHELINES ET ORPHELINS vivent sous le seuil de la pauvreté; ils vivent des prestations du Bien-être social. Leur manque d'instruction les a privés d'un travail pouvant répondre à leurs aspirations ou du moins un travail intéressant et rémunérateur. Un travail qui aurait pu les valoriser. Selon des statistiques, 46% des orphelins de Duplessis vivent des prestations de bien-être social ou de chômage. Comme l'enquête n'est pas encore terminée, on peut donc s'attendre à ce que le pourcentage oscille aux alentours de 60% et plus. (SOURCE) D'ailleurs, la difficulté de trouver un emploi pour la majorité des orphelins en témoignent: « (...) Plus tard, je suis devenu plombier. Pour prendre les mesures sur les chantiers, je faisais semblant de calculer. Je ne savais pas compter. Vous savez, en sortant de là, seulement 5% d’entre nous ont trouvé un travail et fondé une famille. Souvent, je pense aux autres. À ceux qui ont été anéantis par les tranquillisants et les électrochocs, à ceux qui sont devenus vraiment fous. » 2.1 CONTEXTE Précisons également que les enfants placés dans les orphelinats durant les années 1940 et 1950 sont en réalité en grande majorité des enfants de familles divisées qui ne peuvent assumer la charge des enfants. Les orphelinats sont surpeuplés en raison des enfants qui ont encore au moins un parent. Les familles versaient généralement des montants aux orphelinats pour la garde de leur(s) enfant(s) et ces pensions versées étaient supérieures aux allocations gouvernementales. Cela a pu conduire à "évacuer" des orphelinats les enfants moins "payants", c'est à dire les illégitimes pour qui on ne recevait pas de sommes d'argent de parents. Le journaliste Gérard Pelletier note, en 1950, que les allocations familiales du Québec sont les plus faibles au pays. À titre d'exemple, une famille québécoise de dix enfants touchait une allocation mensuelle de 57$ en 1950, contre 140$ pour une famille ontarienne. Les enfants en institution psychiatrique ne recevaient pas d'instruction, contrairement à l'orphelinat, ce qui permettait une économie de salaires pour les congrégations. La principale raison qui a pu conduire à un internement injustifié de milliers d'enfants est la différence entre la subvention reçue par les orphelinats et celle reçue par les asiles. Ainsi, l'orphelinat de l'Immaculée de Chicoutimi recevait un per diem de 0,70 $ en 1956 pour les enfants de plus de cinq ans alors que le per diem de Saint-Jean de Dieu était, pour la même année, de 2,25 $. 2.2 AVANTAGES Le bénéfice était évident, le calcul simple à faire. L’État payait 70 cents par jour pour un orphelin, alors que la subvention grimpait à 2,50 dollars pour un fou. L’Église baissa les yeux, dressa, dans le retrait, l’état de ses finances, et, succombant à la tentation - quelque 3 millions de dollars canadiens d’argent frais -, se résolut à envoyer au matin du 18 mars 1954 les plus courageuses de ses novices annoncer la nouvelle aux orphelins innocents: en une nuit, la folie s’était emparée d’eux. Dans au moins un cas, soit celui du Mont-Providence, le gouvernement du Québec a directement contribué à l'internement d'enfants normaux en institut psychiatrique pour pouvoir profiter des subventions du gouvernement fédéral et pour éviter d'engager des coûts supplémentaires pour le financement de l'institution. Le gouvernement du Québec préférait donc construire de nouveaux hôpitaux pour "entreposer" les malades mentaux, profitant de ce fait des importantes subventions du gouvernement fédéral, plutôt que d'investir dans le mieux-être des malades. (SOURCE)[/url] 3.1 DEMANDES DES ORPHELINS Une copie du rapport final du Protecteur du citoyen fut acheminé au bureau du Premier Ministre et à celui du Cardinal Turcotte, accompagné d'une lettre demandant à ceux-ci d'agir afin que justice soit finalement rendue à ces innocentes victimes. (SOURCE)Les orphelins adressent les questions suivantes au collège des médecins: - Est-ce que le Collège des médecins va reconnaître les faits et s'excuser au nom de la profession pour la falsification des dossiers médicaux de ces enfants et les séquelles qui s'ensuivirent ?
- Est-ce que le Collège des médecins mettra sur pied un programme qui permettra aux victimes qui traînent toujours le poids de ces faussetés dans leurs dossiers médicaux, de voir enfin ceux-ci corrigés ? (SOURCE)
3.2 DÉDOMMAGEMENT La décision du gouvernement de ne pas indemniser personnellement les véritables victimes a pour effet de banaliser la gravité de la situation vécue par des orphelins dans les établissements. Le fond d’aide spécial de 3 millions $ ne vise pas à compenser les dommages réels subis par plusieurs enfants. Me Jacoby dénonce l’attitude du gouvernement: le Québec refuse d’indemniser ces personnes alors que, partout ailleurs au Canada, les enfants victimes de tels traitements ont été, dans les dernières années, compensés de manière juste et humaine. Comparativement au Québec, Terre-Neuve a versé 11 millions $ en indemnités à 42 enfants abusés physiquement ou sexuellement à l’orphelinat de Mount Cashel. Ces indemnités varient entre 150 000 $ à 500 000 $ par personne. En Ontario, 320 filles qui, dans les années 1933 à 1976, ont subi des sévices physiques ou sexuels au Grandview Training School, ont reçu des compensations de 14.3 millions $, avec une grille d’indemnité variant de 20 000 $ à 60 000 $; le montant moyen versé a été de 37 000 $ auquel s’ajoute pour chacune: des services de thérapie jusqu’à un maximum de 10 000 $, le retour aux études pour une valeur n’excédant pas 25 000 $ et plusieurs autres frais. De plus, le gouvernement de l’Alberta qui, dans les années 1928 à 1972, avait stérilisé 2700 personnes éprouvant des problèmes d’ordre mental ou de déficience intellectuelle et les avait confinées dans des institutions provinciales, a adopté une loi permettant aux victimes d’obtenir jusqu’à 150 000 $ pour avoir été stérilisées et confinées, de même qu’une indemnité n’excédant pas 150 000 $ pour agression sexuelle. Le Protecteur du citoyen dénonce les propos du Ministre des relations avec les citoyens, monsieur Robert Perreault, qui considère que le gouvernement n’a aucune responsabilité légale pour ce qui s’est passé et qui, bien plus, affirme qu’indemniser les victimes pour les dommages subis ne leur rendrait pas service puisque cela ressasserait beaucoup de souffrance. C’est donc au nom de la charité que le ministre Perreault justifie le refus d’indemniser les préjudices graves et réels ! On se rappellera qu'en janvier 1997, le Protecteur du citoyen recommandait notamment un régime d’indemnisation sans égard à la faute, pour des montants variant de 10 000 $ à 40 000 $ par victime, en tenant compte du nombre d’années passées en institution et du préjudice découlant de sévices corporels ou d’agressions sexuelles. Il suggérait aussi la création d’un fonds spécial à être versé à un groupe de soutien pour répondre à des besoins particuliers: thérapie, conseils financiers, apprentissage, alphabétisation, etc. Pour sa part, le gouvernement, par sa décision du 4 mars 1999, a suivi ces recommandations, sauf la principale, l’indemnisation, qui s’inspirait de ce qui s’est passé dans les autres provinces du Canada où l’indemnité moyenne varie de 14 000 $ à 41 000 $, sans tenir compte des généreuses indemnités versées récemment dans le dossier du Mount Cashel à Terre-Neuve et dans l’affaire des stérilisations en Alberta. 3.3 ACTIONS DU GOUVERNEMENT ET DU COLLÈGE DES MÉDECINS Bien que le gouvernement se soit officiellement excusé pour des "situations", "gestes et attitudes inadmissibles", il refuse de reconnaître la légitimité de compensations monétaires pour les préjudices graves subis par un certain nombre d’orphelins placés en institution de 1930 à 1965. Mais la décision du gouvernement de ne pas indemniser personnellement les véritables victimes a pour effet de banaliser la gravité de la situation vécue par des orphelins dans les établissements. Les faits ne sont pas contestés et pourtant aucun des "orphelins de Duplessis" n’a, à ce jour, obtenu condamnation de l’Église ou de l’État, même si la commission du Droit du Canada a clairement demandé au gouvernement et aux institutions responsables d’offrir réparation. Le Comité des orphelins de Duplessis a voulu réagir publiquement à une lettre reçue hier du Président du Collège des médecins, le Dr Yves Lamontagne. Cette lettre insinue que si le Collège des médecins n'agit pas dans ce dossier depuis deux ans, ce serait la faute des victimes... et qu'elles auraient elles-mêmes "scellé" l'issue des démarches. Quelques faits importants méritent d'être rappelés. Pendant les années 40 à 60, des médecins du Québec à l'emploi des communautés religieuses ont falsifié les dossiers médicaux d'enfants normaux, déclarant des centaines d'enfants "débile mental'' et "arriéré mental", ce qui a permis leur internement dans des asiles psychiatriques. Aujourd'hui, ces victimes apprennent que leur dossier n'a aucunement évolué depuis deux ans. (SOURCE) LES SITES WEB Le site Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis (COOID) porte sur un organisme expliquant la problématique et les débats concernant les orphelins et orphelines de Duplessis. Il est divisé en diverses parties portant essentiellement sur le rapport du protecteur du citoyen (ainsi que les réactions qu'il a suscitées), l'histoire d'hier à aujourd'hui, les aspects économiques et les études socio-économiques. Il comporte aussi des liens vers d'autres sites portant sur le sujet. Sa pertinence réside dans le fait qu'il nous permet de voir à quel point cette histoire a encore de l'impact aujourd'hui. Quant à lui, le site Comité des orphelins de Duplessis: Le collège des médecins tente de camoufler les faits a pour but de démontrer que, si le dossier sur les enfants de Duplessis ne mène à rien, c'est à cause du collège des médecins qui rejette la faute sur les orphelins. Il est d'ailleurs très court et ne se divise pas clairement en plusieurs parties distinctes, mais il explique un peu le contexte de ce qui s'est passé durant les années 40-50, la réaction du collège des médecins face aux demandes des orphelins et les réactions de ceux-ci face aux déclarations du collège des médecins. Il se compose d'une seule petite page et ne semble pas très intéressant à première vue, mais son contexte est assez informatif et peut être utile dans le cadre de la recherche menée ici. En revanche, le site Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis (COOID): Allocution de Léo-Paul Lauzon met l'emphase sur les résultats d'une étude concernant les aspects socio-économiques présents lors de l'internement des orphelins de Duplessis. Il présente les différences notables de subventions selon les orphelinats, les responsabilités du gouvernement du Québec en ce qui a trait à l'abandon des enfants, pourquoi ces enfants furent internés, ainsi que les avantages dont les congrégations religieuses ont pu profiter. Il permet égalament de mieux comprendre la situation économique de l'époque et pourquoi cette histoire a eu lieu, ce qui s'avère essentiel dans la compréhension et l'étude du problème. Le texte Les orphelins de l'Église de Québec raconte, en général, ce qu'est l'histoire des orphelins de Duplessis. Il parle des conséquences actuelles de cette histoire, de l'omniprésence de l'Église à cette époque, du premier ministre Maurice Duplessis, des raisons économiques qui ont motivé l'Église à commettre de tels actes, des rapports psychiatriques de l'époque, et il comporte les témoignages de deux orphelins de Duplessis. Ce site, à caractère informatif, permet de bien cerner l'importance de cette histoire et l'impact qu'elle a eu sur les orphelins. Malgré son apparence peu attrayante, les questions plutôt inutiles à la fin du texte et la traduction allemande de plusieurs mots, il est très bien structuré, il est intéressant et s'avère pertinent, voire peut-être même indispensable dans la compréhension des événements et leurs effets actuels. Les Enfants de Duplessis est un site qui vise à nous montrer le climat dans lequel vivaient deux des nombreux orphelins et à nous faire part de plusieurs souvenirs dont Gustave Imbert et Marcel Blais, orphelins de Duplessis, se rappelent. Il est merveilleusement bien struturé et comporte une table des matières extrêmement précise dans laquelle on trouve des rubriques concernant différents moments que les deux orphelins ont jugé comme étant très importants dans leur vie antérieure; mon enfance, la misère, ce que je ressens, etc. Ce texte est absolument pertinent quant au sujet de recherche, puisque les informations sont d'actualité et il nous expose quelques notions historiques concernant l'époque duplessiste qui aident à comprendre ce qui se passe actuellement. Cependant, comme ce ne sont que deux cas parmi des centaines d'autres, il est difficile d'en faire la critique. Le but du site Catholicisme et problèmes avec les enfants est de nous faire part d'informations concernant comment ces enfants ont été internés. Le texte défile sans titres et sans repères. Pour se retrouver, le site fournit plusieurs autres liens traitant des orphelins de Duplessis. Il ne semble pas particulièrement pertinent, puisqu'il fournit très peu de données, il est court et il n'est pas entièrement consacré à l'histoire des orphelins de Duplessis. Par contre, le site Communiqué - ORPHELINS DE DUPLESSIS vise à promouvoir les indemnités gouvernementales versées aux enfants de Duplessis suite aux dommages physiques et psychologiques causés par les institutions où ils avaient été placés. Cependant, on se perd facilement, puisque que le texte ne contient aucune rubrique et ressemble à un article de journal sans sous-titre. L'article est pertinent, puisqu'il nous informe à propos des gouvernements actuels sur la situation des orphelins de Duplessis. L'objectif du site Orphelins de Duplessis: Le Comité des orphelins de Duplessis expose la cupidité de l'État et de l'Église consiste à décrire les véritables enjeux financiers qui ont poussé l'Église et l'État à commettre un tel acte (interner illégalement des orphelins) ainsi que les avantages amenés par cette action. Il commence par rappeler ce qui s'est produit dans les années 1940 à 1960, à savoir que des orphelins furent internés illégalement et maltraités; il explique les avantages économiques dont l'Église et l'État ont pu bénéficier; il parle du cas du Mont-Providence et conclut en disant que ce sont bel et bien des raisons économiques qui ont motivé ces gestes et en déclarant que le Comité des orphelins de Duplessis a envoyé une lettre demandant que justice soit faite. Ce site, d'apparence simpliste, contient des statistiques importantes qui permettent de bien voir les avantages économiques amenés par l'internement des orphelins et s'avère utile pour bien comprendre le contexte économique de l'époque. BIBLIOGRAPHIE ARÈS, Richard, L’église et les projets d’avenir du peuple Canadien français, Montréal, Bellarmin, « Notre question nationale », 1974, 277 p.
BAUGÉ-PRÉVOST, Jacques, Plaidoyer d’un ex-orphelin réprouvé de Duplessis, Outremont, Québécor, 1999, 219 p.
BOISVERT, Yves, Après 40 ans, coupable d’un attouchement sexuel sur un orphelin de Duplessis , La Presse, 2 mars 1996 : A4
BOURDON,Yves, Jean Lamarre, Histoire du Québec : Une société nord-américaine , Laval, Beauchemin, 1998, 320 p.
BOURQUE, Gilles, Jules Duchastel, Jacques Beauchemin, La société libérale duplessiste : 1944-1960, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, « Politique et économie », 1994, 435 p.
D’ALLAIRE, Micheline, Les communautés religieuses de Montréal, Montréal, Éditions du Méridien, « Cursus universitaire », 1997.
DELISLE, Normand, Une avenue de solution au dossier des orphelins de Duplessis, La Presse, Politique, Jeudi 25 janvier 1996 : B5
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On estime à 100 000 le nombre d’enfants innocents qui sont décédés ou qui ont disparu à l’intérieur des institutions psychiatriques québécoises.
Les survivants ont soif de justice Moi, Rod Vienneau, et mon épouse Clarina Duguay, avons écrit plus de deux milles lettres réclamant justice dans le dossier des “Orphelins de Duplessis” qui regroupaient, au Québec; les orphelins psychiatrisés, les orphelins agricoles, les orphelins d’Huberdeau, les orphelins enfermés à la prison de Bordeaux sans procès, des autochtones de différentes réserves, et les ayants droit, provenant pratiquement tous d’orphelinats. C’est une conspiration du silence démesurée dans ce dossier qui m’a incité à écrire ce livre.Des milliers d’orphelins ont été gardés prisonniers illégalement, ici, au Québec, dans des hôpitaux psychiatriques, dans des sanatoriums psychiatriques et dans la prison de Bordeaux, que je me permets d’appeler des camps de concentration, d’expérimentation et d’extermination, entre les années 1930 à 1975… Mes multiples recherches m’ont mené bien plus loin que sur le territoire québécois. Des pays tels que bien sûr le Canada, mais aussi l’Allemagne, l’Angleterre et les États-Unis doivent être mentionnés, puisqu’ils ont un lien très déterminant dans le sort qui fut réservé aux enfants du passé, au Québec, mais aussi ailleurs. Bien entendu, le système “démocratique” dans lequel nous vivons est bien planifié pour nous empêcher d’investiguer profondément; voilà pourquoi il devient presque absurde et impossible aux yeux de la population de croire à de mauvaises intentions volontaires envers les citoyens, de la part des grandes institutions de notre société. Certains m’accuseront de faire la propagande d’une “théorie du complot”, et plusieurs ne seront pas en accord avec les propos qu’ils liront; mais à ces gens que je respecte, je demande: êtes-vous certain de posséder assez de documentation et de témoignages pour en arriver à cette déduction ? Qui suis-je ?Père de famille de 6 enfants qui a travaillé pour la Ville d’Outremont, dans les mines à Sudbury en Ontario, constructions, la Baie James en 1975 et j’ai fait de la musique country toute ma vie. C’est seulement après 25 ans de mariage avec ma femme, Clarina Duguay, qu’en 1992, le secret sortit. Elle était une Orpheline de Duplessis. Ce fut un gros choc pour moi et nos enfants. On a suivi le dossier de près. Après trois ou quatre ans, j’ai constaté que les choses dans le dossier n’allait pas bien, que le comité des orphelins de Duplessis à Montréal (Comité des Orphelins et Orphelines Institutionalisés de Duplessis) couchait dans le même lit que le gouvernement du Québec, pour finalement avoir vendu l’âme des orphelins de Duplessis. C’est à ce moment que j’ai décidé de me battre pour que les victimes obtiennent justice. J’ai écrit quelques milliers de lettres à nos gouvernements, autant provincial que fédéral, à tous les journalistes, télévision, médias complets, Bill Clinton, Élizabeth II, etc... J’ai créé la Commission pour les Victimes de Crimes contre Humanité (CVCCH) Sans être un écrivain, j’ai réussi à écrire un livre en français titré Les Enfants de la Grande Noirceur qui m'a pris 7 ans pour en faire la rédaction, avec l’idée d’obtenir justice pour les orphelins de Duplessis. J’aurais pu prendre seulement le dossier de ma propre femme, Clarina Duguay, mais il y a tellement d’orphelins de Duplessis dans la souffrances, sans éducation, vivant dans la pauvreté totale et portant toujours la fausse étiquette de débilité mentale que les gouvernements du passé ont collé sur les épaules de milliers d'enfants Québécois sains d'esprit et qu'ils ont internés illégalement dans des Hôpitaux Psychiatriques, ici, au Québec, et qui ont servi comme cobayes pour des expérimentations médicales diaboliques, comme le MKULTRA, et payées par la CIA, laissant même des docteurs Nazis rentrer ici, au Québec, pour faire des expériences sur les orphelins de Duplessis; nos hôpitaux n’étaient pas des hôpitaux mais des Camps de Concentration et des Camps d’extermination. Les Religieuses Québécoises ont transporté des milliers d’orphelins de Duplessis dans tout le Canada et dans leurs hôpitaux aux États-Unis. Aujourd’hui, les autorités sont trop lâches pour effacer cette fausse étiquette de leurs dossier médicaux comme promis par l’ex-premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, qui n’a pas tenu sa promesse, et ceci n’a pas encore été réparé. Après des centaines de tentatives auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec et le Protecteur du Citoyen du Québec, et le Barreau du Québec qui continue à cacher la vérité de 100 000 milles orphelins et orphelines de Duplessis disparus et tués, ce que je considère comme le Crime du Centenaire dans toute l’Amérique du Nord, et tous les fonctionnaires continuent de mettre leur tête dans le sable et continuent de tromper les citoyens. Sachant qu’il n’y avait pas d'autre avenue pour la justice, ici, au Québec, pour les orphelins de Duplessis, j’ai décidé de chercher un avocat à l’extérieur du pays. Par chance, j’ai trouvé Attorney Jonathan Levy de Washington DC qui a accepté de prendre notre cause au nom du Comité des Enfants de la Grande Noirceur (C.E.G.N.) dans le dossier des orphelins et orphelines de Duplessis et dont moi, Rod Vienneau, suis le président, avec une charte qui porte ce nom. Le dossier des orphelins de Duplessis est maintenant devant l’ONU ainsi qu'au Vatican qui nous ont envoyé un accusé de réception le 7 juillet 2011 disant que le Vatican étudiait le dossier. Les orphelins de Duplessis ont besoin de retrouver leurs dignité, respect, liberté et justice. Rod Vienneau, Président-fondateur Commission pour les victimes de crimes contre l’Humanité ( CVCCH ) sources: http://www.lagrandenoirceur.com http://www.lagrandenoirceur.com/about DR. MENGELE COMES TO QUEBEC, 1949 These photos from a yearbook published in 1949 by Hopital Saint Michel Archange in Quebec city, were sent to me by a friend in Ontario. I believe the man on the left in the first photo, bending down to examine a boy in a wheelchair, is Dr. Josef Mengele, the “Angel of Death” of Auschwitz, who had interned in pediatrics at the University of Leipzig. My friend Jane obtained the yearbook from the daughter of a Duplessis orphan who lives near Ottawa. It lay in a trunk for years. I'm extremely grateful to the women involved in bringing these images to light. The other two images, from the same section of the yearbook, show recent achievements at that hospital in the field of neurology at the time. Saint Michel Archange Hospital is notorious as a place where many Duplessis orphans disappeared in secret experiments. Its 1949 yearbook is festooned with dedications and photos of Quebec Premier Maurice Duplessis, then Canadian Prime Minister Louis Saint Laurent, and various dignitaries of the Roman Catholic Church including Cardinal Leger. This is not entirely surprising, since Dr. Mengele escaped Europe in 1948 with the help of the Vatican "Rat Line" which brought him safely to Argentina. From there, he moved to Brazil, Paraguay, and points beyond – including, some have said, Montreal. There is a stunning similarity between these photos, and my 2004 interview with Duplessis orphan Silvio Day who worked as an orderly in 1960 at another Quebec hospital, where he transported bodies of children murdered in Nazi-style medical experiments from the operating room to the "Locker Room of the Dead" and burial behind the hospital. The scenes he describes from memory – of nuns and orderlies in a zombie-like state, working together with doctors in experiments on young orphans – are perfectly illustrated in these photos taken ten years earlier. It's also interesting that a man bearing a strong resemblance to Dr. Mengele appears in both Day's account, and the yearbook photos. A bizarre discovery – but is it proof? I went to the Montreal Holocaust Memorial Centre with the photo of Dr. Mengele examining the boy in the wheelchair, and they quickly dismissed it for predictable reasons: the vast quantity of bogus Mengele sightings, and the poor quality of the jpeg image I produced. On the other hand, these experts could not prove it is not Mengele. The white-coated man in the photo appears to be exactly the right age (late 30s), slim build, and general appearance (note the hairline) as Dr. Mengele who was 38 in 1949, had escaped from Europe that same year and gone into hiding in South America. Mengele is known to have used various aliases, as well as his own name, and to have travelled around North America and Europe during the Cold War years when he allegedly worked for the US Department of Defence and even (for a time) McGill University. His sponsors at the Vatican were high officials and member of the P-2 Lodge, which helped many leading Nazis escape prosecution for war crimes. Quebec’s Prime Minister, Maurice Duplessis, was known for his pro-Nazi sympathies, and had corresponded with Hitler's Foreign Minister, Von Ribbentrop, before WW2, when the Nazis offered to send some of their young scientists to Quebec. « So what if it's Mengele? » asked one of the Holocaust experts – a question that had not occurred to me. My guess is, the hospital published this yearbook, and included these photos, to demonstrate that it was making progress with the secret program laid out in 1944 at the Quebec Conference, the year Maurice Duplessis, re-elected as Quebec premier, sat at the table with Roosevelt, Churchill, MacKenzie King and Allen Dulles, to iron out details of a clandestine agreement by which Quebec’s orphan population would be placed at the disposal of the British and American military in their top secret program of chemical and biological warfare weapons development, some of which was based downriver at Grosse Ile. Some of these experiments involved psychosurgery, e.g. lobotomies, which witnesses like Silvio Day say were performed on orphans. Mengele’s work at Auschwitz involved Trauma-Based Mind Control would become the basis of the covert MKULTRA program in 1953, signed into effect by Allen Dulles in 1953, a few months before thousands of Quebec’s institutionalized orphans were relabelled “mental patients” and transported to hospital like Saint-Michel Archange in Quebec City, where many disappeared in drug trials and other criminal experiments. Fascist-leaning Maurice Duplessis would have been happy to allow Mengele enter Quebec, in return for a place at the table of the Secret Government. So goes the “conspiracy theory” that explains how Canadian officials sold out a generation of children in order to profit from illegal weapons research. Below are photos of Mengele, probably taken in the late 1930s when he was graduating from medical school. source: http://lunamoth1.blogspot.fr/2011/06/dr-mengele-comes-to-quebec-1949.html à suivre PAGE 2
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LE CRIME DU SIÈCLE EN AMÉRIQUE DU NORD ?
« Il n'avait pas de cerveau » Peut-on évaluer le nombre d'enfants ayant été des sujets d'expériences dans les orphelinats du Québec? M. Sylvio Albert Day, ancien entraîneur de chevaux de course âgé de 63 ans, nous en a donné un aperçu. Orphelin de naissance, M. Day a travaillé comme homme à tout faire pour effectuer des travaux extérieurs, souvent à des températures extrêmes et, par la suite, a été relégué aux institutions psychiatriques. Ce jeune homme parfaitement sain a dû vivre et travailler dans un environnement où régnait la menace de la camisole de force, des injections et des lobotomies. M. Day a d'ailleurs décrit une période de trois mois pendant laquelle il a dû transporter les corps de quelque 67 adultes et enfants des deux sexes, les transportant des salles d'opération et d'électrochocs à la cave d'une institution de Montréal, où il les lavait, avant qu'ils ne soient vendus à des universités de la région. Ces horreurs ont eu lieu à Saint-Jean-de-Dieu mais, selon les sources, de nombreuses institutions québécoises auraient pu, elles aussi, être la scène d'une telle horreur. M. Day a confié à Justice et Liberté qu'il a lui-même été le spectateur de contention, de violence physique, de séances d'électrochocs et de lobotomies ayant causé la mort. Il a vu des enfants et des jeunes être condamnés aux travaux forcés, à la prise routinière de doses massives de substances nocives leur détruisant le cerveau et aux répercussions de chirurgies expérimentales. Par exemple, on lui demanda un jour de venir chercher un jeune qui était décédé dans une salle d'opération. M. Day transporta donc le corps jusqu'à la morgue et commença à lui enlever sa jaquette, ses bas et son casque. C'est alors que ce qu'il vit le fit sursauter: « Le jeune était là, sur le comptoir, et lorsque je lui ai enlevé son chapeau, j'ai réalisé qu'il n'avait plus de cerveau! Je ne voyais plus qu'un trou béant. » Il continua quand même à nettoyer le corps et, peu après, fut de nouveau appelé à monter à la salle d'opération. Un autre orphelin était là, sans vie, et de grands trous avaient été percés dans sa boîte crânienne. Secoué, il dut ensuite se rendre à une cellule dans laquelle se trouvait une autre victime qui, elle, s'était pendue. Il confirme que les corps étaient transportés de Saint-Jean-de-Dieu vers l'Université McGill et l'Université de Montréal, où ils servaient à la dissection. Ces détails sur le terrible sort qu'on réservait aux corps lui furent confiés par un embaumeur qui l'avertit de ne jamais en parler à qui que ce soit. Selon Sylvio Day, l'homme lui indiqua clairement que s'il en parlait, il aurait de sérieux ennuis. « Et c'est pourquoi je n'ai rien dit. » Il n'y avait aucune cérémonie religieuse lors d'un décès, et il semble que de nombreux enfants aient tout simplement été ensevelis sur les terres de la porcherie de Saint-Jean-de-Dieu, comme l'avait déjà déclaré Joseph Martin. M. Day se rappelle que les Orphelins étaient placés dans des boîtes de carton et qu'ils étaient, comme il le dit dans ses propres mots, « enterrés comme des chiens » dans des fosses anonymes, les uns par-dessus les autres. Des punitions médicamenteuses Sylvio Day se souvient de s'être plaint à un psychiatre de l'hôpital au sujet de son travail à la morgue, que les détenus appelaient « Le couloir de la mort ». Le médecin le menaça de répercussions terribles s'il ne retournait pas effectuer la tâche qu'on lui avait assignée. M. Day ne put qu'obéir, terrorisé par la perspective de devoir avaler des pilules assez fortes pour tuer un cheval et d'être confiné à une cellule opératoire secrète où il recevrait des traitements pendant toute une semaine. Tout compte fait, Sylvio Day dit avoir vu huit Orphelins dont on avait ouvert la tête. Troublé par les découvertes déconcertantes qu'il faisait à Saint-Jean-de-Dieu, il décida d'approcher Camille Laurin, éminent psychiatre appelé plus tard à devenir ministre au cabinet québécois. Lorsque M. Day confia ses soupçons à Camille Laurin, le psychiatre lui administra comme punition une drogue puissante qui le rendit complètement inconscient et aussi amorphe qu'un légume. Il croit que la substance qu'on lui a administrée était de la chlorpromazine. source: http://freedommag.scientology-tor.ca/duplessis_fr/7.html AN INTERVIEW WITH DUPLESSIS ORPHAN SILVIO DAY Q: When you were working at St Jean de Dieu, you were responsible for –When I worked at St Jean de Dieu, I was there as a patient. I worked in the Vestiaire des Morts - the Locker Room of the Dead, where they wash the bodies and put them in the refrigerator. One bathroom was for washing the dead bodies. That was the washroom. And all around were refrigerators. Q: And there were corpses of children--Yes. I worked for a year and four months in the Vestiaire des Morts. All I did, I went to get the bodies from the operating room. I didn’t go into the operating room, but the nuns and the doctors there had masks on their faces. A nun said to me: « Monsieur Silvio. » « Yes, sister. » « Could you stay there, and wait in the hallway? » My buddy and I waited. And the nun said: « Okay, Mister Silvio, would you please go get the stretcher? » I said: « Yes, sister. » So then they got the person, and it was a child. They put the child on the stretcher. They rarely covered it with a white sheet. So I went towards the elevator, to go down to the basement. The Locker Room of the Dead was down in the basement there. Once I arrived, the nun said: « Mister Day. » And I said: « Yes, sister. » « Mr. Silvio, you took your time. » I said: « Sorry. The elevator wasn’t working well, and I had to wait. » So then the nun took charge of bringing the body to the washroom. There was a big sink where they put the dead bodies to be washed. I took the arms and my partner took the legs and we put the body in the big flat sink, it was a flat sink which had a drain for the blood to run out. In the beginning, she had said to me: « Go ahead, do your work, and I don’t want you talking! » So I used to put the body down in the sink, but very rarely I removed the bonnet, because these patients who were operated on always had a blue bonnet and a blue jacket, and a pair of white socks. So anyway, this time I took off the bonnet, I removed the bonnet, and there was a flap of skin, and then the flesh of the brain was hanging there in the sink in front of me. It just sort of poured out like a tap, and it was all over me. I let out a scream. There was no hair, it had been shaved all around, which was why the skin was hanging like that, swinging back and forth. I was shocked: « Mother of God! » My partner didn’t do anything. We had an orphan there, and he was supposed to take care of that. « Silvio, you better not make any noise. » It was my job to wash the bodies. But I didn’t know there had been an operation. Once I saw that flap of skin, which hung there, moving and getting soft, and then I saw the brain, I didn’t say a word, I took the bonnet, and I picked up the piece of brain, and I put it back in the bonnet. In fact, there was a paid worker there who said, « Listen, stay where you are and don’t open your mouth, don’t talk about this. Everything here, stays in here. It doesn’t go outside.” He was the one who put on a bandage to hold in the brain. I started washing, and when I finished, I put the body in the refrigerator. The freezer. Later, in the evening, the telephone rang. A nun said: « Well, Mr. Silvio? » I said: « Yes, my dear sister. » « Would you go to the operating room again? Yes, again! And keep quiet. If you’re late, you will be punished. You’ll be sent to the cells. » I took the stretcher, and made a dash for the top floor. The operating room was on the fifth floor. We got the stretcher, and headed for the elevator to the fifth floor, and then we went down a passage which led to the operating room. « Well, well. Hello. You sure took your time. » « I did my best. There were people in the elevator. » « Please leave the stretcher there. Go sit down. » « Pardon? » « I said, take a seat and don’t touch anything. » « No, I won’t touch anything. » The stretcher rolled away all by itself. We didn’t say a word. We sat down. And it took a long time. I watched the clock in the hallway. And eventually, it was 3:30 am. The two nuns said: « Mr. Silvio, would you mind… » The doctors wore gloves and green uniforms, and there was a man there, and some others, and there was a lot of blood. So I got up and I was going to take everything away. « No, don’t touch those! » I backed off, and waited for the other guy, and then I headed down to the Locker Room of the Dead, and once I was in there, I said: « Oh, Lord, not another one! » I removed the white sheet, and started pushing the stretcher toward the sink. I took off the jacket – another child, around 10 or 11 years old. Anyway, I took the patient, and put him on the stretcher or the big flat sink, and I said: « Okay, I’ll take off his jacket and his pair of white nylon socks. » I took off the cap, and the other guy said: « Hey, those are holes, as if a machine had drilled through his head like that… » I froze. That’s when our boss said, « Mr. Silvio. » « Yes, sir. » « Don’t say a word and do your job. » So I washed the body, and I took the bonnet and put it back on, and then I took the jacket. And I used the method the other guy used: I stapled a ticket to the jacket, to identify them by name. Q: And how many times did you have to transport dead bodies from the operating room?Around 60 times. I worked a lot of hours per week. Q: And what year was this?In the 1960s, 50s. Q: You were how old?I was born in 1942. And at that time I was about 18, 19. Q: Did you undergo any experiments yourself? Were you drugged? Well, one thing: I was treated with Largactil, 25 mg. After that, you’re like a vegetable. We were like mummies; we walked like mummies. At one point they wanted to send me for electroshock, but they said I wasn’t ready yet. So then they said they would give me a new treatment, Largactil pills, 25 mg. After that I became a vegetable. Later on, they changed the pills so I would be better. That’s when the doctor asked me: « Mr. Silvio, would you come to the office? » « Yes, Doctor. » This was Dr. George Gravel, a psychiatrist. He was the one who first asked me if I would like to work in the Locker Room of the Dead. I said: « Yes, Doctor. » If I refused, I would get punished, I’d be put in the cells, like the others. I said: « Am I obliged to accept? » He said, « Yes. Do you agree? » I said, « Yes. » They sent another guy to watch over me. « You will be accompanied by a worker and a guardian. » A guardian and a guy who worked in the Locker came to get me. I didn't feel good about it – we went straight to the Locker Room of the Dead. He said: « Well, here we are. That’s a dead body. Whatever happens, I want you to keep your mouth shut. I don’t want anything repeated outside this place. » I said: « Okay. » « If you speak, you’ll be punished. » I said: « Okay. » Up to that point, on the first floor, we'd taken the elevator. But now we took the staircase. Once I was downstairs, I took the passage that went to the Locker. I noticed there were coffins in every compartment, like in a funeral parlour, and on the left was where they put the dead patients in refrigerators. Then he said: « Now we’ll show you how to wash a dead body. » They started washing a child, a really small child about 4 years old. I let out a scream. They looked at me. « Are you afraid of corpses? » I said: « No, but it’s the first time I ever saw something like this. » Then, once they had washed it, they said they were going to put it in the fridge. I opened the door, so they could put the child inside. Once it was inside, it moved on rollers, so then they said: « Okay, that’s just the first step. Now you’ll go with him – the other guy - follow him. » « Okay. » « Just one thing: we’ll show you how to clean up. » I would be in charge of moving the coffins and washing the floors. But then the other worker told me: « No, I’m not going to train you to clean up. I’m going to send you where they transport the bodies and wash them. » So the nun said: « Mr. Silvio, take the stretcher and go to the rooms in the back. » « All right. » I knew that meant the operating room – « I want you to understand - you are not to do any dishes. » « No, sister. I promise. » So off we went. Q: She meant, no touching the dishes after handing the corpses?Exactly. So when I got to the room, I hadn't realized the doors were locked and I needed a key. “Excuse me, can I have the key ???” “Yes.” “Is it all right if I hold on to it?” “Yes. Oh, excuse me – I have to answer the phone.” He took a look at the stretcher, and went away. Once I was inside, I continued towards the cells. They opened the door, and I saw someone hanging from the bars. The person in charge, who had let me in, said: “You have no business looking at that!” It was an adolescent, 14 years old. Later, another one hanged himself, I think he was about 25. When I got to his cell, they said, “You’re not allowed to look!” I said, “Well, but I saw him.” They let it go. “All right, okay. Don’t say a word about it. Take the stretcher.” I came back with the stretcher. The nun said, “Mr. Silvio, late again?” I said, “Sorry, Sister. This door isn’t big enough to get the stretcher into the cell. It’s not my fault you’re fat.” She said, “Watch what you say, or you’ll be punished.” I'd expected her to say that. So I got my coworker and we went into the cell. We picked up the body, and put it on the stretcher. That’s when I saw traces of acid in the hole. But I wasn’t allowed to touch the linen. They took away the linen and threw it in the garbage can. Q: I’d like you to tell us the story about when you met Father Joseph, aka Dr. Mengele, in the hallway of St. Jean de Dieu hospital. Oh yes. Yes yes yes. I was getting to that. Well, one day when I’d finished working in the Locker, the nun said, “We’re giving you three days’ off." So I was off work, I had three days to rest, and for the first time I had time to wander around the halls. I was drugged, because of these pills, and so I was walking like a mummy. Also, there were a lot of doctors, for example there was Dr. Camille Laurin. I saw him one time but I wasn’t sure if it was him that I saw. There was a Dr. Archambault and Dr. LaRoche, and there were other doctors. But the doctor I saw that day was only so tall, with his hair combed back like this, and he had a moustache. Well, since I had seen so many war films, when I saw his face I thought, “My God, he looks like Hitler!” So when I saw this doctor, I raised my arm and said: “Heil … Hitler!” He blinked his eyes at me, and made a sign with his hand: “Take this guy and go lock him up.” So they grabbed me and this time they put me in a cell. Then they said “Go to the doctor’s office.” Not the same doctor who had been there in the hall. Another doctor. A French Canadian. We went into his office and I said, “Is anything wrong?” “Would you repeat what you said?” So I repeated it. “Heil Hitler!” “Stop saying that! Why are you talking that way? Why are you walking and moving your feet like that?” I realized it was because I had been watching war movies. So then the doctor – I think it was the one who had invented the 25 mg. drug – Largactil. Q. Dr. Heinz Lehmann? Yes. You had these people there, who studied children, orphans, and did experiments, operating on the patients and using these patients like guinea pigs. Besides practicing on animals, they practiced on human beings. He was the one. Q: But the first doctor, the one in the hallway. You said he had a moustache. Did he speak French? Yes, he spoke French but not much. He always held his hands like this (straight down at his sides). He had … his hair was always combed back, you know? Q: And how tall was he? I would say about 5 foot 6. Yes. Q: Dr. Mengele was 5 foot 8. Well, he was slim. Black hair, brown eyes. Q. Mengele was slim, with black hair and brown eyes. I used to talk to him, and he talked to me, but I didn’t understand him. Still, he made an effort to speak French. He gestured to the other doctor, who was his assistant, Dr. Georges Gravel. Gravel spoke to me so that I could understand, because he also understood me. Dr. Gravel spoke English, German and Russian. So finally he said, “Why did you insult him? What did you think you were doing? Why do you say he’s the one who is doing the experiments?” I said, “Listen to me, Dr. Gravel. I wasn’t going anywhere, it was my day off. I saw him in the hallway near the operating room. He wasn’t wearing a mask. He had on a blue jacket, you know, like a uniform. I saw him leaving, but he was alone and didn't speak to me, but he still looked at me like this, with his great big eyes, you know…” Q: But do you think Mengele was doing operations there, himself? Yes. Yes. Yes. Well, he was the one who talked to the others, to the surgeons. He used to walk around in -- the place where I went when I got sick (the infirmary) and he would walk around with a tall doctor, a surgeon with a mask, and the conversation went like this: “Does this boy have a family?” The nun answered, “Yes.” “We won’t touch him for now. What about him?” And the nun said, “No, he is an orphan. He has a file, this orphan.” “Okay, that’s good.” He’d found one. “We’ll study this one.” That’s how they did experiments, studying the ones who had epileptic seizures – not really epileptics, but they passed them off as epileptics. They did experiments, but instead of on animals, they used humans instead of animals, and I saw it, but not with my own eyes … November 2005 Interview and translation by Ann Diamondsource: http://lunamoth1.blogspot.fr/2007/10/interview-with-duplessis-orphan-silvio.html | |
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