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| " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE | |
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invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Mar 19 Avr 2011 - 17:26 | |
| " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Depuis quelques jours, Chérif Delay relit les épreuves du livre, à paraître bientôt, dans lequel il retrace sa vie d’enfant victime de viols, dans l’affaire d’Outreau. Une existence faite de souffrances, de dérives mais aussi d’espoir, désormais. De longues heures durant, il a témoigné devant la caméra de Serge Garde. Coauteur de « Je suis debout », le journaliste livre quelques-unes des riches confessions de Chérif. Un livre pour prendre la parole qu’on lui a confisquéeChérif Delay veut apporter son témoignage de victime de l’affaire d’Outreau. « Il estime que sa parole lui a été confisquée, alors il la prend avec ce livre, indique Serge Garde. Il le fait tout en retenue, rendant ce qu’il dit plus terrible encore. Chérif dit que les gens pourront le juger, mais au moins après l’avoir écouté. » Avant d’écrire son histoire, le jeune homme a fait, selon le journaliste, « un travail considérable sur lui-même ». Avec ce récit, il entend aussi témoigner, non sans fierté, de ce qu’il est devenu, décidé à ne pas rester une victime toute sa vie. D’où ce titre : « Je suis debout ». Une fois son livre paru, Chérif tournera la page douloureuse de ses dix-huit premières années. Ses parents et bourreauxFils d’un père dont il ne sait rien, Chérif a grandi à la Tour du Renard, à Outreau, avec sa mère, Myriam Badaoui, et son mari, Thierry Delay, qui lui a donné trois fils. Dès l’âge de 8 ans, l’enfant est violé par son beau-père. « Les pages sur sa petite enfance sont à la limite du supportable », dit Serge Garde, décrivant un enfant « écrasé physiquement et psychologiquement » par un « tyran », qui le rebaptise autoritairement Kévin car « il n’y a pas de bougnoule à la maison ». Dans son livre, Chérif appelle « Delay » son bourreau, condamné à vingt ans de réclusion. Au sujet de sa mère incestueuse, il se montre capable d’empathie sans l’excuser pour autant. D’elle, le jeune homme dit qu’elle est capable de tout. Au cours de l’instruction, Myriam Badaoui avait dénoncé d’autres personnes coupables, selon elle, de viols sur ses enfants. Elle les a disculpés puis de nouveau accusés avant d’avouer avoir menti. « La vérité, Chérif la connaît, il n’a donc pas besoin de sa mère », rapporte Serge Garde. L’aîné de la fratrie, qui a renoncé à voir sa mère en prison, où elle achève de purger ses quinze ans de réclusion, n’attend d’elle qu’une chose : la vérité sur sa propre histoire, c’est-à-dire sur l’identité de son père. L’écrasante culpabilitéNul n’entend remettre en cause l’acquittement de treize des dix-sept accusés de l’affaire. « Mais Chérif a parfaitement le droit de témoigner », insiste Serge Garde. Dans son récit, Chérif Delay livre donc sa vérité sur Outreau. S’il ne cite jamais de noms, le jeune homme maintient avoir été abusé par neuf adultes, dont ses parents. « Il désigne les neuf mêmes personnes que dans ses premières déclarations, il y a dix ans. Il n’a jamais varié dans ses accusations », précise Serge Garde. Dans son témoignage, Chérif confie aussi sa plus grande souffrance : ne pas avoir dénoncé plus tôt les viols alors qu’il était l’aîné de la fratrie et le premier placé en famille d’accueil. Parler aurait, selon lui, pu sauver ses frères puis les autres enfants victimes. Aujourd’hui encore, il éprouve une culpabilité écrasante. « Chérif n’arrive pas à pardonner à Kévin son silence. Il n’y a pas de tribunal plus implacable que celui qu’il a dans sa tête », résume Serge Garde. Une dérive qui le mène en prisonPlacé en foyer en Belgique, Chérif est un adolescent rebelle. A sa majorité, le voilà livré à lui-même, un aller simple pour Boulogne-sur-Mer en poche. « C’est alors une boule de haine », dépeint Serge Garde. Sans famille, Chérif dort dans la rue, SDF à 18 ans. Il survit grâce à de petites combines. Un journaliste le reconnaît et lui propose de l’argent contre une interview. Chérif refuse. Il devient délinquant, sans cesse dans la provocation des institutions. Son passé d’enfant martyrisé le hante. Estimant que « la justice l’a volé », il nourrit un projet de vengeance : trouver de l’argent pour acheter une arme et tuer ceux qui l’ont violé. Il y renoncera. Des cambriolages et des vols avec violence le conduisent en prison où il passe plus de cinq mois et tente de se suicider. Son étonnante métamorphoseDeux personnes vont parvenir à arracher Chérif à cette spirale destructrice. Olivier, d’abord. Ce psychologue qui l’a aidé pendant sa détention est le seul à avoir su gagner la confiance du jeune en perdition, là où plusieurs psychiatres avaient échoué. Le second sauveur s’appelle Eric Legros. Il dirige la Maison des enfants de la marine, près de Boulogne-sur-Mer. Cette association d’entraide et d’action sociale prend en charge Chérif à sa sortie de prison. Dans le cadre d’un projet « jeune adulte 18-21 ans », il est envoyé en Afrique, un de ses rêves. La rupture est totale et salutaire. Au Sénégal, Chérif entame une nouvelle vie, apprend le wolof en quelques mois, multiplie les petits boulots, employé dans la restauration, une réserve animalière… Sa reconstruction est en route. http://www.leparisien.fr/faits-divers/ecrase-physiquement-et-psychologiquement-21-03-2011-1369393.php Interview de Serge Garde : https://www.youtube.com/watch?v=JCoEhbceWo4 https://www.youtube.com/watch?v=xEiEgl8oi6M https://www.youtube.com/watch?v=socWtLjHqHs Ces vidéos étant interdites d'exportation par tvidf, je n'ai pas le droit de les insérer dans ce post. Il faut donc vous rendre sur Youtube pour les visionner. | |
| | | invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Mar 21 Juin 2011 - 21:29 | |
| Co-écrit par le journaliste Serge Garde, l'ouvrage de Chérif Delay, âgé de 21 ans, s'en prend à "la vérité judiciaire inattaquable" qu'avait fait émerger, selon lui, le procès en appel de novembre 2005 aboutissant à la condamnation de quatre personnes - dont sa mère et son père adoptif - sur les 18 mises en cause. À l'exception de François Mourmand, décédé en prison d'une overdose médicamenteuse, les autres ont bénéficié, à ses yeux, d'un "acquittement programmé". « Je vais enfin pouvoir répondre à ceux qui, sans me connaître, m'ont traité de menteur, d'affabulateur, de mythomane et j'en passe », écrit Chérif Delay. "Le réseau"« Tout ce que j'ai dit devant les assises de Saint-Omer, je l'avais dit pendant mon premier interrogatoire et je le maintiens aujourd'hui (...) Mes violeurs, je peux difficilement dire combien ils étaient. Mais j'en ai identifié avec certitude sept en plus de Delay (son père adoptif) et de ma mère. Soit neuf au total », accuse-t-il. Le jeune homme, qui raconte sans pudeur ses années de galère après Outreau - la drogue, la délinquance, la prison, les tentatives de suicide - décrit une fois de plus la constitution de ce qu'il continue d'appeler "le réseau". Chérif Delay doit participer vendredi à une séance de dédicace près d'Outreau, dans la Maison des enfants de la Marine, un foyer où il avait été placé et d'où il a commencé une nouvelle vie en Afrique. La publication de son livre a suscité de nombreuses réactions parmi les acquittés d'Outreau et leurs avocats. "C'est une victime"Pour l'huissier Alain Marécaux, qui avait fait 23 mois de détention avant son acquittement, il est « normal que Chérif Delay ait besoin de s'exprimer » mais « il n'est pas plus crédible aujourd'hui qu'hier ». « C'est une victime. Mais il n'a jamais ni motivé ni modifié ses accusations malgré leurs incohérences », relève-t-il. « Est-ce que des choses fausses qui sont réaffirmées 10 ans après deviennent des choses vraies ? », s'interroge Me Eric Dupond-Moretti, qui défendit Roselyne Godard. « Si vous réentendez les acquittés d'Outreau, ils vous diront aussi qu'ils sont innocents », poursuit l'avocat, qui souligne que des déclarations de Chérif Delay ont été formellement infirmées par l'instruction à l'époque. "On jette l'anathème"L'avocat dénonce « un courant révisionniste qui se met en place », tandis que son confrère Me Hubert Delarue voit « un esprit revanchard » d'une « certaine partie de l'institution judiciaire ». « C'est la pire des démarches (...) On jette l'anathème et le soupçon sur tous ces hommes et femmes (les acquittés) qui ont tellement souffert, je trouve que tout ça est très indécent », poursuit Me Delarue. « Soit on ne dit rien, soit on dit les choses, et si on les dit, on va jusqu'au bout », ajoute l'avocat, qui a défendu Alain Marécaux. Le dossier de pédophilie d'Outreau avait éclaté en février 2001 et défrayé la chronique, avant de virer au fiasco judiciaire, après deux procès aux assises en 2004 et 2005. Treize des dix-sept accusés ont été acquittés, après parfois trois ans de détention provisoire. Deux des acquittés, Franck et Sandrine Lavier, ont fait cette semaine l'objet d'une garde à vue et sont convoqués avec quatre proches devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer le 7 juillet pour "corruption de mineurs" et violences sur mineurs. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110512.OBS2920/outreau-la-verite-de-cherif-delay-relance-le-debat.html
Dernière édition par invitée le Mer 22 Juin 2011 - 20:29, édité 2 fois | |
| | | invitée
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Mer 22 Juin 2011 - 17:49 | |
| LE COUPLE LAVIER REFAIT PARLER DE LUI 02/03/2011Dix ans après le déclenchement de l’affaire d’Outreau, deux des acquittés, Franck et Sandrine Lavier, ont été placés en garde à vue mardi à Boulogne-sur-Mer pour des maltraitances présumées sur leurs enfants. Les époux Lavier, tous deux âgés de 33 ans, ont été placés en garde à vue hier à 11 heures au commissariat central de Boulogne pour être auditionnés sur les déclarations de deux de leurs enfants qui les accusent de maltraitance. Les deux enfants ont été placés la semaine dernière. Les maltraitances sont « uniquement physiques » et non sexuelles. Franck et Sandrine Lavier se sont présentés volontairement au commissariat de Boulogne dans l’espoir d’obtenir des informations sur les raisons du placement de leurs enfants. Le couple, sans emploi ni qualification, vit à Boulogne-sur-Mer avec quatre de leurs cinq enfants âgés de 1 à 18 ans. Il n’a toujours pas récupéré la garde d’une de ses filles adolescentes, placée en 2001. Franck Lavier n’est pas le père biologique des deux aînées. Après trois ans de détention provisoire, Franck Lavier avait été condamné en juillet 2004 à six ans de prison par la cour d’assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour viol de sa belle-fille et agressions sexuelles sur quatre enfants. Il avait été acquitté en appel en décembre 2005. Sandrine Lavier avait également effectué trois ans de détention provisoire avant sa condamnation en première instance à trois ans de prison avec sursis pour corruption de trois mineurs. Elle aussi avait été acquittée en appel. « On a avancé mais on traîne toujours un fantôme derrière nous », confiait récemment Franck Lavier. « Trois ans de prison, c’est rien, c’est l’accusation qui détruit ». Le couple Lavier est le seul à avoir résisté à l’épreuve de l’instruction, de la détention et des procès. « Ca tient sans doute au fait qu’on vive simplement. Si on doit se quitter, ce sera à nous de décider, pas aux autres », affirmait Franck Lavier lors de cet entretien. Allocataires du RSA, les Lavier ont vécu pendant plusieurs années grâce aux importantes indemnités accordées par l’Etat aux acquittés d’Outreau. « Quand on est sorti, on n’avait plus de meubles, plus rien. On a recommencé à zéro », racontait-il. http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/03/02/outreau-le-couple-lavier-en-garde-a-vue-pour-des-maltraitances-presumees 09.05.2011De nouveau devant un tribunal. Franck et Sandrine Lavier, deux des acquittés de l'affaire Outreau, ont été libérés lundi soir au terme de leur garde à vue à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mais sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 7 juillet afin d'être jugés pour "violences sur mineurs" et "corruption de mineurs", a annoncé le parquet. Quatre proches du couple, dont deux frères de Franck Lavier, également placés en garde à vue lundi, sont poursuivis pour "corruption de mineurs", a précisé le procureur. Une cinquième personne, la fille de Sandrine Lavier, âgée de 19 ans, est sortie de garde à vue sans faire l'objet de poursuites. Une vidéo saisie au domicile des LavierL'accusation de "corruption de mineurs" s'appuie notamment sur des photos et vidéos datant de mars 2009, saisies au domicile des Lavier il y a deux mois. Ces images, prises lors d'une fête arrosée, mettent en scène des adultes plus ou moins dénudés qui « simulaient des actes sexuels en présence des enfants », a expliqué le procureur de Boulogne. Selon le magistrat, les époux Lavier ont expliqué qu'ils n'imaginaient pas que de tels faits puissent être ainsi qualifiés pénalement et qu'ils «s'amusaient». Des enfants de la famille, « une petite fille de 4 ans et un petit garçon de 7-8 ans », ont assisté à des « scènes assez obscènes », selon le magistrat. Ils vont faire l'objet d'une assistance éducative, sans être placés. Concernant les violences, le procureur a expliqué qu'en guise de punition, deux de leurs enfants étaient obligés de « rester pendant des heures à genoux sur un balai », ce que les constatations du médecin légiste ont attesté. Le bout des doigts de la fillette portaient des traces de coups portés avec des lattes de sommier. Le couple avait déjà été placé en garde à vue début mars pour répondre des accusations de deux de leurs cinq enfants qui leur reprochaient des maltraitances sans caractère sexuel. Une enquête préliminaire avait été ouverte pour des faits présumés de violences aggravées sur mineurs. Deux de leurs enfants avaient fugué début marsDébut mars, le fils du couple, âgé de 10 ans, et une de leurs filles de 12 ans s'étaient enfuis de la maison et avaient trouvé refuge chez leur ancienne nourrice. Au terme d'une nuit de garde à vue, les époux avaient été libérés et placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte pour des faits présumés de violences aggravées sur mineur. Des expertises médicales complètes devaient faire la part entre punitions anodines mal vécues par les enfants, sur fond d'affaire d'Outreau et de «corrections» plus dures, qui étaient à évaluer. Dans le cadre de l'affaire de pédophilie d'Outreau, Franck Lavier avait été condamné en juillet 2004 à six ans de prison par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour le viol de sa belle-fille et des agressions sexuelles sur quatre enfants. Il avait été acquitté en appel en décembre 2005. Sandrine Lavier avait également effectué trois ans de détention provisoire avant sa condamnation en première instance à trois ans de prison avec sursis pour corruption de trois mineurs. Elle avait été acquittée en appel en 2005. http://www.leparisien.fr/lille-59000/le-couple-lavier-renvoye-devant-la-justice-pour-corruption-de-mineurs-09-05-2011-1441775.php 09.05.11Les époux Lavier, acquittés dans l'affaire d'Outreau en 2005, et cinq de leurs proches ont été placés en garde à vue, lundi 9 mai à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), avant d'être relâchés dans la soirée. Le couple Lavier est convoqué devant le tribunal correctionnel le 7 juillet pour "violences sur mineurs" et "corruption de mineurs", a annoncé le parquet. Quatre des cinq proches sont également poursuivis pour "corruption de mineurs". Franck Lavier a été interpellé à son domicile tôt lundi matin tandis que son épouse a été convoquée au commissariat à 8 heures. Le couple avait déjà été placé en garde à vue début mars pour répondre des accusations de deux de leurs cinq enfants. Ceux-ci leur reprochaient des maltraitances sans caractère sexuel. Le couple est poursuivi pour "violences habituelles sur mineurs" et "corruption de mineurs de moins de 15 ans", a précisé Patricia Jolly, journaliste au Monde présente à Boulogne-sur-Mer. SOIRÉE TRÈS ALCOOLISÉE La "corruption de mineurs" correspond au fait d'inviter des enfants à des réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles. En cas de présence de jeunes de moins de 15 ans, les peines encourues par les auteurs de tels faits peuvent aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende. Le couple Lavier avait placé un écriteau dans le couloir de l'appartement, près de la chambre des enfants, invitant quiconque entrant dans la pièce principale à faire une fellation au "maître des lieux". Les quatre autres personnes mises en cause, parmi lesquelles figurent deux frères de Franck Lavier, et poursuivies pour "corruption de mineurs" sont accusées d'avoir participé à une fête, dénudées, et de s'être livrées à des simulations d'actes sexuels en présence d'une fillette de 4 ans et d'un garçon de 7 ans. Les vidéos de cette soirée datant de mars 2009, visiblement très alcoolisée, ont été retrouvées sur l'ordinateur familial. « ÇA REPLONGE DANS LE CAUCHEMAR » « C'est un deuxième cauchemar qui commence après Outreau. Pour l'instant, on est perdus, c'est dur. Ça replonge dans le cauchemar de la garde à vue, des auditions », avait déclaré Sandrine Lavier quelques jours après sa garde à vue en mars. Les enfants qui ont porté les accusations de maltraitance, âgés de 10 et 11 ans, avaient fugué et s'étaient confiés à une assistante maternelle qui s'était occupée de certains mineurs impliqués dans l'affaire d'Outreau. Le couple Lavier, sans emploi, vit à Boulogne-sur-Mer avec quatre de ses cinq enfants. Franck Lavier n'est pas le père biologique des deux aînées. Après trois ans de détention provisoire, Franck Lavier avait été condamné en juillet 2004 à six ans de prison par la cour d'assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, pour le viol de sa belle-fille et les agressions sexuelles de quatre enfants. Il avait été acquitté en appel en décembre 2005. Sandrine Lavier avait également effectué trois ans de détention provisoire avant sa condamnation en première instance à trois ans de prison avec sursis pour corruption de trois mineurs. Elle avait été acquittée en appel en 2005 également. http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/09/les-epoux-lavier-acquittes-d-outreau-a-nouveau-places-en-garde-a-vue-pour-maltraitance_1518948_3224.html 10.05.2011Franck et Sandrine Lavier, deux des acquittés d’Outreau, ont de nouveau rendez-vous avec la justice. Tous deux comparaîtront pour "violences habituelles sur mineurs de 15 ans" et "corruption de mineurs" devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) le 7 juillet prochain. Les faits reprochés auraient été commis à l’encontre de 4 des enfants du couple. Le parquet de Boulogne a pris cette décision, hier soir, après une nouvelle journée de garde à vue pour les époux Lavier. Les policiers ont également interrogé hier la fille aînée de Sandrine Lavier, son petit ami, deux frères de Franck et la petite amie de l’un d’eux après une étrange découverte faite sur l’ordinateur de Franck Lavier. Dans le cadre de l’enquête sur des maltraitances présumées sur deux de leurs enfants, qui avait valu au couple une première garde à vue début mars, une vidéo a été retrouvée par les policiers sur l’ordinateur familial. Celle-ci implique deux autres enfants Lavier, plus jeunes. Ce film, effacé mais exhumé par les enquêteurs, présente une soirée d’anniversaire de mariage très arrosée, en mars 2009. Une soirée très spéciale. Un couple jugé immature« Ce sont des actes qui ne seraient pas punissables s’ils étaient commis entre majeurs, mais malheureusement il y a des enfants qui assistent à ce genre de scènes. Se dénuder, simuler des actes sexuels entre hommes ou femmes, en présence d’enfants qui ont 5 ans et 7 ans, cela s’appelle de la corruption de mineurs dans le Code pénal », justifie Jean-Philippe Joubert, le procureur de Boulogne-sur-Mer. Les époux Lavier se sont défendus en expliquant qu’ils n’avaient pas conscience que ces actes étaient punissables devant la loi. « Il y a chez ce couple une certaine immaturité », admet, affligée, Me Fabienne Roy Mansion, avocate de Sandrine. Deux frères de Franck Lavier, l’épouse de l’un d’eux et le compagnon de la fille aînée de Sandrine seront jugés pour « corruption de mineurs » à cause de leur participation à ce film obscène. Une autre découverte a justifié le renvoi des Lavier en correctionnelle. Chez eux, la police a trouvé une ardoise dans le couloir d’accès aux chambres sur laquelle il était écrit de la main d’un adulte : « Quiconque entre dans cette pièce sera obligé de me sucer », signée « le maître des lieux ». Une inscription à la craie restée plusieurs semaines sous le regard des enfants présents dans la maison. Concernant les "violences habituelles" dénoncées par deux autres enfants Lavier, le parquet de Boulogne a relevé que leur "parole s’est révélée juste". D’après une expertise médicale, ce garçon et cette fille portaient "les stigmates" de sévices, notamment des bosses au niveau des genoux, qui correspondraient à des punitions répétées où les mineurs devaient s’agenouiller sur un manche à balai. L’une des filles avait les ongles écrasés et tout bleus parce que le père la frappait avec des lattes de sommier. Les parents n’auraient reconnu que partiellement ces brutalités. Si le poids de l’affaire d’Outreau est toujours présent à Boulogne, le procureur affirme que la justice a « travaillé comme d’habitude, avec recul mais aussi détermination ». Depuis mars, les deux enfants qui avaient dénoncé des violences ont été placés. Les plus jeunes, qui apparaissent sur le film, vont faire l’objet d’un suivi socio-éducatif. http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-epoux-lavier-poursuivis-pour-violences-sur-leurs-enfants-10-05-2011-1442695.php La nouvelle est tombée ce lundi 9 mai au matin: Franck et Sandrine Lavier, un des couples d'accusés du dossier Outreau acquittés par la Cour d'Appel de Paris le 1er décembre 2005, ont été placés en garde à vue au commissariat central de Boulogne-sur-Mer (ils l'avaient déjà été le 1er mars dernier pour maltraitances sur deux de leurs enfants, un garçon de 10 ans et une fille de 11 ans). Également placés en garde à vue: deux frères de Franck Lavier et la compagne de l'un deux, et - surprise - Aurore Beaumont, la fille aînée de Sandrine Lavier, ainsi que son compagnon. De quoi soupçonne t-on tout ce petit monde ? Réponse de Laurence de Charette, journaliste au Figaro : « Une vidéo à caractère sexuel, mettant en scène Franck et Sandrine, ainsi que le frère de Franck Lavier et sa compagne, mais aussi la fille aînée de Sandrine Lavier et son petit ami, a été saisie à leur domicile. Deux enfants ont été filmés assistant à ces ébats: une autre fille de Sandrine et Frank ainsi que son petit cousin, tous deux âgés de 4 et 7 ans environ. La vidéo date de [mars] 2009. Elle a été découverte à l'occasion d'une perquisition menée au domicile du couple Lavier [dans l'ordinateur de Franck]. » (1) Même si, d'après les derniers éléments d'information, ladite vidéo tournée lors d'une soirée bien arrosée ne montrerait que des ébats simulés, l'essentiel demeure: nous sommes bien en présence d'un cas de corruption de mineurs. Quant aux accusations de maltraitance portées par les deux enfants déjà évoqués, elles sont corroborées par des constatations médicales (doigts et genoux déformés). Alors, que dire ? Si ce n'est effectuer un petit flash-back. Qu'il me soit d'abord permis de citer le PV d'audition de mademoiselle Emilie A., 1er juillet 2002, Cote D 2199 : « La petite A. qui devait avoir 3 ans à l'époque s'est réveillée et est venue à la porte de sa chambre en pleurant. Franck LAVIER s'est approché d'elle en me tournant le dos, il a abaissé son pantalon à environ 1 mètre de la petite et lui a dit " A. SUCE MOI LA B..." J'ai dit à Sandrine qui était en train de rigoler, " JE M'EN VAIS SI C'EST POUR VOIR CELA" et je suis partie. » À en croire un compte-rendu de l'AFP daté du 19 juin 2004, 11h13 (dépêche Procès d'Outreau : les nerfs lâchent devant l'impatience d'en finir), notre cher "Franckie" a du mal à s'expliquer lors du procès de Saint-Omer: « En fournissant des explications alambiquées [...] sur la différence entre une "blague" et des invites sexuelles à sa fille de deux ou trois ans, il est loin d'avoir pu apporter les preuves de son innocence. » Verdict de l'arrêt N° 31/ 2004 de la cour d'assises du Pas-de-Calais, 2 juillet 2004: à la majorité absolue, l'intéressé est condamné à six ans de prison pour actes de pénétration sexuelle et atteintes sexuelles commis par « violence, contrainte, menace ou surprise » sur mineurs, ainsi que pour corruption de mineurs « en organisant, étant majeur, des réunions comportant de[s] exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles les mineurs assistaient ou participaient » [c'est moi qui souligne]. Avant d'être acquitté en appel, on le sait, le 1er décembre 2005. Dont acte, mais bon... Au vu des derniers évènements, il est également difficile de ne pas songer aux graves accusations de violences sur mineurs lancées contre les Lavier par Me Vanina Padovani -avocate de l'association Enfant bleu/ Enfance maltraitée, partie civile aux procès de Saint-Omer et de Paris - lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire le 1er février 2006. Ou encore au rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sanitaires et Sociales révélé en avril 2007 par l'hebdomadaire Le Point, indiquant que cinq enfants issus de deux familles innocentées dans ce dossier présenteraient des « signes évocateurs » de maltraitance ou d'abus sexuels. De vous à moi, vous ne trouvez pas que cela commence à faire beaucoup ? Je terminerai ce billet en ayant une pensée pour Aurore Beaumont, majeure depuis mars dernier. Reconnue victime au terme des deux procès, elle soutient maintenant n'avoir jamais été violée, et elle l'a dit récemment encore à une journaliste du Nouvel Observateur, Sophie des Déserts. (2) Soit, mais pour ma part, j'ai du mal à passer outre les « signes séquélaires de perturbations d'agressions sexuelles » évoqués par Emile Leprêtre, psychologue expert : « peurs diurnes et nocturnes », « cauchemars », « nervosité et instabilité constante de l'enfant »... Quant à la lettre d'Aurore adressée à une certaine Madame J., datée semble-t-il de début 2002 et dont je cite un extrait ici, elle ne peut que susciter un profond malaise : « un coup il ma atacher à son lit et il m'a écarter mon devant pendant que [...] filmer [...] après qu'il aurait fini il mon mit un truc blanc sur mon devant [...] après il essuyer et il m'était le truc blanc et il le retirer un sertin temp après ». Que cette jeune fille puisse être impliquée dans l'affaire de corruption de mineurs révélée cette semaine, j'en suis sincèrement peiné. Si, affirme t-elle, il ne lui est rien arrivé durant son enfance, et si son rôle dans ce nouveau dossier se confirme, je pose cette question: qu'est-ce qui a pu l'entraîner dans une galère aussi nauséabonde ? Ou plutôt: qui ? Affaire à suivre... (1) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/09/01016-20110509ARTFIG00616-une-cassette-impliquant-des-enfants-chez-les-epoux-lavier.php
(2) http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110509.OBS2697/enquete-outreau-le-poison-du-doute.htmlCommentaires:De vous à moi, cher Frédéric: il y a longtemps que "ça fait beaucoup".. Juridiquement, est-il possible de "revenir" sur cette sale affaire d'Outreau? Selon les sources de Jacques Thomet http://www.jacquesthomet.com/2011/05/09/les-poux-lavier-acquitts-doutreau-poursuivis-pour-corruption-de-mineurs/ , il semblerait que les LAVIER aient empoché la coquette somme de 280 000 euros chacun pour avoir passé 3 ans en préventive! Parce que j'ai exercé mon travail consciencieusement, j'ai été sanctionnée lors d'une commisssion disciplinaire (il n'aurait pas fallu que je constate qu'une fillette qui m'était confiée se faisait sodomiser!) ! À ce jour, je n'ai plus de travail ! Oui il y a un sérieux décalage; sans vouloir être hative dans la conclusion, je me demande quel est l'honneur de la justice : - Les enfants ne sont ni entendus, ni crus, ni secourus lorsqu'ils sont sauvagement abusés
- Les professionnels sont ridiculisés et méprisés quand ils font leur travail (voir le massacre des experts dans l'affaire d'Outreau) ou privés de leur travail
- Les inculpés sont acquittés et reçoivent non seulement les excuses des hautes instances, mais en plus une somme rondelette que je n'aurais jamais pu obtenir par la force de mes bras en travaillant honnètement !
Quel est donc l'avenir de notre pays si la vérité, la justice et l'équité n'y ont pas leur place? Par Caprouille Réponse:
Bonsoir,
Merci beaucoup pour vos commentaires sous mes deux derniers billets. Juridiquement, on ne peut pas revenir sur cette affaire: les treize acquittements sont définitifs. En revanche, les choses sont différentes si apparaissent des faits nouveaux; exemple: des enfants qui n'apparaissaient pas dans la procédure de l'époque qui pourraient se manifester en portant plainte.
Lors de l'émission C dans l'air de tout à l'heure, nous avons appris que les Lavier ont acheté une maison et un 4X4 avec l'argent des indemnités. Il leur fallait donc avoir une coquette somme, en effet !
De manière générale, nonobstant les défauts réels de l'article du Nouvel Obs, et les commentaires hargneux constatés ça et là (notamment sur Le Post), la machine à réinformer est bel et bien en marche, et la parution du livre de Chérif sera, à n'en point douter, un évènement éditorial, comme l'a été celle de l'ouvrage de Marie-Christine Gryson en octobre 2009.
Bonne soirée,
Frédéric. Re-Bonsoir Cher Frédéric, J'ai pu regarder en streaming la vidéo de l'émission de Calvi: j'ai vraiment beaucoup apprécié le côté pondéré de Serge Garde, son sang-froid et la parfaite maîtrise du dossier ! http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1709&info=invites Il a posé des questions très pertinentes (concernant par exemple une probable destruction des scellées) . J'espère que ce sera entendu en haute sphère, à moins qu'il y ait des éléments génants à faire disparaitre, au cas où certaines oreilles, devenues adultes et ayant entendu l'émission, auraient la bonne idée de se souvenir de faits non notifiés, ce qui pourrait donc ouvrir une nouvelle procédure ... Seuls 12 enfants ont été déclarés victimes, mais, si ma mémoire est bonne, ce doit être sur un de vos billets que j'ai lu qu'il y avait 43 enfants concernés (à moins que ce ne soit sur le blog de Jacques Thomet). Parmi ces 43 enfants, peut-être s'en trouvera-t-il un qui décidera d'emboiter le pas à Chérif et de crier tout haut ce qu'on leur a fait taire toutes ces années? Pour ce qui est "des" Lavier, je trouve ahurissant ce que j'ai lu sur votre article (la reprise du PV) ainsi que la pancarte lue par le procureur visiblement choqué! J'ai du mal à croire qu'ils ne comprennent pas les limites qui s'imposent à leur intimité! Ils ne voient pas, selon les propos de Franck Lavier, ce qu'on pourrait leur repprocher! (J'hallucine!) Les enfants n'auraient donc pas menti? Est-ce sûr, cette fois? Parce que du coup, tous ces enfants qui aujourd'hui ne peuvent plus dire quoi que ce soit sans que leur parent protecteur soit accusé "d'aliénation parentale"pourraient donc de nouveau se faire entendre par les juges qui jusqu'à présent résumaient leurs allégations comme "mensongères" en fausse référence à Outreau? Est-ce à dire que la vérité émergente, "version Chérif", pourrait contraindre un revirement de situation dans l'écoute de TOUS les enfants abusés, violentés, violés, torturés? Si c'est le cas, je m'en réjouis... Ce sera un juste retour de toutes ces années de souffrance pour des dizaines et des dizaines d'enfants abusés, arrachés aux parents protecteurs et confiés aux parents prédateurs par décision de justice inique qui trouvait bien arrangeant que les enfants ne soient "que des menteurs"... De ce nombre, je pourrais vous en citer une liste entière, dont les enfants de l'affaire Amidlisa, qui, je l'espère, ne va pas tarder à éclater en plein jour... Merci pour votre billet très instructif ! Encore un peu plus de 24 heures pour découvrir le livre de Chérif Bonne soirée Par Caprouille http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/100511/affaire-outreaulavier-retour-sur-images C’est un nouvel épisode des suites chaotiques de l’affaire d’Outreau. Samedi, Franck Lavier, l’un des treize acquittés, a déposé une plainte au commissariat de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) à la suite de menaces proférées à son encontre sur le site du réseau social Facebook. Ces menaces émanent du profil Facebook de "Chérif Badaoui", fils aîné de Myriam Badaoui, la mère incestueuse du dossier de pédophilie, condamnée avec son ex-mari Thierry Delay. Visé par la plainte, Chérif Delay, 21 ans, qui a publié le mois dernier Je suis debout, où il livre son témoignage d’enfant victime d’Outreau, doit être convoqué par les policiers. Ces derniers cherchent à vérifier s’il est l’auteur de ces menaces. Franck Lavier a découvert ces menaces mercredi dernier en consultant sa page Facebook. Plusieurs messages émanent de Chérif Badaoui, dont le profil est agrémenté d’une photo du jeune homme. Certains sont ouvertement menaçants : « Il y a des gens qui veulent ta tête », écrit ainsi l’internaute, avant de poursuivre : « Mais c’est moi et moi seul qui te tuerai de mes propres mains. » Passé l’étonnement, Franck Lavier a décidé d’en parler au reste de sa famille et notamment à son épouse avant de saisir la police. Entre-temps, des captures d’écran auraient été réalisées sous contrôle d’huissier pour garder en mémoire la série des écrits très virulents. Reste désormais aux policiers à retracer l’historique de ces envois. « Une audition de Chérif Delay-Badaoui est également indispensable, mais nous devons le convoquer au préalable pour qu’il vienne s’expliquer », précise une source proche de l’enquête qui n’exclut pas que des messages aient pu être envoyés par une personne se faisant passer pour lui. Cette histoire laisse très perplexe Serge Garde, journaliste qui a recueilli les confidences de Chérif. « Je n’ai pas pu le joindre hier, j’ignore s’il est l’auteur de ces propos, confie le coauteur de Je suis debout. Dès samedi, j’ai en revanche téléphoné au commissariat de Boulogne-sur-Mer pour souligner que Chérif a été la cible de toute une série d’agressions verbales et de provocations, avant et depuis la parution de son livre. » Le jeune homme avait notamment été pris à partie et traité de "menteur" par un des frères de Franck Lavier lors d’une séance de dédicaces à Boulogne-sur-Mer. Si cet ouvrage dérange certains, il rencontre un franc succès avec déjà 10 000 exemplaires vendus. *** Chérif Delay, un des 12 enfants victimes d’Outreau, a reconnu hier avoir, par le biais du réseau social Facebook, menacé de mort Franck Lavier, un des 13 acquittés de l’affaire de pédophilie. Il a avoué les faits au commissariat de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) où il avait été convoqué à la suite de la plainte déposée par Franck Lavier. « Chérif Delay a reconnu ces menaces qu’il a même revendiquées », précise une source judiciaire, comme nous le révélions hier après-midi sur le Parisien.fr. Chérif Delay s’est vu notifier un rappel à la loi. En cas de réitération des faits, il pourrait faire l’objet de poursuites pénales. « C’est un pétage de plombs », confie Me Rodolphe Costantino, avocat du jeune homme. Agé de 21 ans, ce dernier vient de publier Je suis debout, livre où il retrace son histoire d’enfant violé, son adolescence chaotique puis sa reconstruction. Dans cet ouvrage, il maintient avoir été violé par d’autres adultes que sa mère et son beau-père, sans toutefois citer de noms. « Depuis, certains l’ont traité de menteur ou de pauvre garçon, ce qui est dur à vivre pour un jeune encore fragile qui cherche à se faire entendre », ajoute Me Costantino. http://www.leparisien.fr/faits-divers/outreau-franck-lavier-porte-plainte-contre-cherif-delay-07-06-2011-1483852.php http://www.leparisien.fr/faits-divers/cherif-delay-avoue-des-menaces-de-mort-08-06-2011-1485239.php
Dernière édition par invitée le Mer 22 Juin 2011 - 20:28, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Mer 22 Juin 2011 - 18:45 | |
| OUTREAU : CONTRE LE PRÊT À PENSER MÉDIATIQUE Ce samedi 5 février 2011, l'émission Envoyé spécial la suite nous proposait un documentaire consacré aux "acquittés d'Outreau", plus précisément à quatre d'entre eux : Odile Polvèche (ex-épouse Marécaux), l'abbé Dominique Wiel, Daniel Legrand père et fils. Je n'attendais rien de particulier de la vision de ce film, fruit d'une enquête de la journaliste de France 2 Aurélia Guillemin; ceci dit, on est bien obligé de constater qu'il n'est pas exempt de défauts. Erreurs : « La justice a cru à un réseau international », nous explique la voix off. C'est faire fi de la mise au point de Fabrice Burgaud à ce sujet lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire le 8 février 2006 : « S'agissant de ce que l'on a qualifié de "piste belge", je tiens à préciser que je n'ai jamais évoqué de "réseau international". Les investigations ont eu lieu en Belgique, et en Belgique seulement, parce qu'il semblait y avoir là un élément décisif pour l'enquête. Les enfants disaient qu'ils allaient en voiture "très loin" et ne parlaient pas de Belgique. Mais M. Thierry Delay a été écouté alors qu'il parlait avec sa mère et sa sœur, qui lui ont demandé s'il avait "vendu ses enfants". Il a répondu "oui", "oui" aussi quand elles ont demandé si c'était "pour des sous" et, à cette occasion, il a évoqué la Belgique. » Approximations : l'enquête rappelle que Dominique Wiel a été renvoyé aux assises pour (entre autres) des actes de barbarie à caractère zoophile. Il aurait été sans doute bon de préciser que si le verdict du premier procès à Saint-Omer a condamné l'homme d'Église à sept ans de prison pour viols sur mineurs, il n'avait pas retenu les chefs d'accusation gravissimes susnommés. Omissions : le film nous parle du combat de l'abbé Wiel en faveur des immigrés clandestins de Calais, une noble cause, bien sûr... En revanche, silence radio sur le soutien qu'il a apporté au père François Lefort, ex-vedette de l'humanitaire, condamné à huit ans de prison aux assises de Nanterre le 24 juin 2005 pour corruption de mineurs, agressions sexuelles et viols sur mineurs (les victimes étaient des adolescents subsahariens d'origine modeste). Par ailleurs, si le prêtre ouvrier nous est montré donnant une conférence pour relater son expérience dans une salle de province, on n'évoque guère son livre de souvenirs Que Dieu ait pitié de nous (Paris, Oh ! éditions, 2006). L'enquête de France 2 aurait pu indiquer que dans ledit ouvrage, Dominique Wiel émet de sérieux doutes sur la culpabilité des deux couples définitivement condamnés à Saint-Omer (Thierry Delay/Myriam Badaoui, David Delplanque/Aurélie Grénon); pire encore, il les blanchit carrément de leurs crimes dans une lettre adressée aux deux aînés du couple Delay... et reproduite dans ce même livre ! Enfin, si Daniel Legrand fils a bel et bien été acquitté des accusations de viols et agressions sexuelles sur les enfants Delay - faits dénoncés alors qu'il était majeur - il demeure accusé des mêmes charges pour la période du 16 juillet 1997 au 15 juillet 1999 - alors qu'il était mineur; l'arrêt N° 1236 de la chambre d'instruction de la Cour d'Appel de Douai du 1er juillet 2003 évoque (p. 140) un renvoi « devant la cour d'assises des mineurs du Pas-de-Calais ». En janvier 2009, Kevin, l'aîné des fils Delay, a demande via un de ses avocats, Me Rodolphe Costantino, la tenue de ce procès. Sans résultat, à ce jour. De toute manière, les enfants sont à peine évoqués dans ce documentaire: les extraits des verdicts du procès de Saint-Omer et de celui de Paris (2 juillet 2004 et 1er décembre 2005) reconnaissant le statut de victimes respectivement à quinze puis à douze d'entre eux ? C'est simple: là encore, on "zappe"... Décidément, l'unilatéralisme dans le traitement médiatique de l'affaire Outreau se porte bien (1). Pourtant, nous avons pu récemment observer quelques grains de sable dans cette mécanique trop bien huilée: la publication d'un très bon ouvrage, Outreau la vérité abusée (Paris, Hugo & Cie, 2009) de Marie-Christine Gryson-Dejehensart, la psychologue clinicienne et expert près la Cour d'Appel de Douai ayant examiné 18 enfants dans ce dossier, celle d'un bel article de Pierre Joxe, ancien ministre devenu avocat à la Cour ( L'affaire d'Outreau et les enfants, revue Après demain n° 15, juillet 2010, p. 12-15). Quant à moi, à mon modeste niveau, j'ai tenté une approche hétérodoxe de l'affaire outreloise dans mon livre Justice : mise en examen (Underbahn, 2009) et dans un article rédigé pour le site Enquête & Débat : Outreau : Affaire classée ? (26 août 2010). Lutte du pot de terre contre le pot de fer ? Peut-être. Néanmoins, il est bon de savoir que l'Institut de Criminologie organise ce 24 février une table ronde intitulée La Parole de l'enfant après la mystification d'Outreau, et qui réunira des professionnels pour faire « le point sur la recherche concernant la parole de l'enfant, l'histoire récente du déni de la maltraitance, l'évolution des droits de l'enfant, le rôle des médias, les conséquences du procès d'Outreau ». Un événement qui ne manquera pas d'intérêt, et qui, espérons-le, rencontrera un large écho. (2) (1) Récemment encore, dans son ouvrage L'erreur judiciaire (Paris, PUF, 2010), l'avocat pénaliste Me Dominique Inchauspé n'y va pas de main morte: après avoir vilipendé le premier magistrat instructeur du dossier Outreau pour ses « croyances névrotiques », il écrit que « son obsession pour les dérives sexuelles [...] pose la question de son équilibre personnel » (p. 467). Rien que ça. Propos excessifs, et regrettables, car l'ouvrage n'est pas inintéressant par ailleurs - on notera par exemple une bonne mise au point sur des dossiers criminels très médiatisés (Guillaume Seznec, Omar Raddad, Patrick Dils).
(2) Renseignements/ Inscription : par courrier : Institut de Criminologie, 12 place du Panthéon 75006 Paris. Par Internet : caroline.touchet@u-paris2.frCommentaires:Autre information intéressante, et qui n'est pas citée dans le documentaire de France 2 : Dominique Wiel a apporté son soutien à Jean-Paul Degache, un instituteur condamné à huit ans de prison tant en première instance (14 septembre 2007) qu'en appel (27 mars 2010) pour viols et agressions sexuelles sur mineurs : http://soutien.jean-paul.degache.over-blog.com/article-assemblee-generale-du-comite-de-soutien-a-jean-paul-degache-61208706.html Par valandre78 Bravo Frédéric Valandré pour votre lucidité sur l'affaire d'Outreau. Visiblement vos recherches et analyses en tant que spécialiste des médias ayant abouti à l' écriture de vos ouvrages " Justice mise en examen" après " l'intoxication médiatique" ont été également fructueuses pour décrypter objectivement la désinformation liée à cette affaire d'Outreau. C' est suffisamment rare pour que je puisse vous en féliciter, en tant que professionnelle ayant vécu l'affaire de l'intérieur. Avec le recul, je pose la question suivante: quand donc lèvera t-on le tabou qui consiste à remettre en cause, non pas une instruction, mais un procès d' assises. Car dans cette affaire ce sont bien les deux procès qui ont dysfonctionné, comme je l'explique dans mon ouvrage: " Outreau la vérité abusée". L' avocat - champion de France- des acquittements - a été aidé par une synergie de circonstances malheureuses et d'intérêts divers et variés. Pour ce qui concerne les circonstances, citons la configuration destructurante du tribunal où les enfants étaient placés dans le box des accusés et les accusés avec leurs avocats et les journalistes dans la salle d'audience, spectateurs de leur procès. Citons la présence des caméras et les images "pièges à conviction" des accusés de ces 2 procès téléréalité, médiatiquement inéquitables puisque les présumées victimes ne pouvaient paraître à la télévision pour des raisons de minorité. La communication était assurée par les avocats de la défense et tous les intervenants professionnels étaient tenus par une incontournable obligation de réserve. Et pourtant, les conclusions des expertises ayant été confirmées par tous les contre-experts, 12 enfants ont été reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, corruptions de mineurs et proxénétisme. Aujourd'hui encore, la désinformation se poursuit et en particulier grâce à L'OMERTA sur ce verdict . L' omerta sur la vérité judiciaire des enfants permet en particulier à l'abbé Wiel d'évoquer, lors de ses multiples conférences qui ont été évoquées lors de l' émission "Envoyé spécial", le prétendu mensonge des enfants d'Outreau. En effet, dans la lettre ouverte qu'il a adressée aux deux aînés du couple Delay-Badaoui et qui est publiée dans son ouvrage "Que Dieu ait pitié de nous"( ?), il leur demande de reconnaître qu'ils ont menti à propos de leurs parents alors que ces derniers ont reconnu les faits et qu'ils purgent respectivement 15 et 20 ans de réclusion criminelle. La question qu'il faut se poser est la suivante: pourquoi veut-il innocenter ses anciens co-accusés ? Pourquoi demande t-il à des enfants traumatisés, reconnus victimes par la justice, de nier les viols qu'ils ont subis ? Pourquoi fait-il l'impasse sur les 10 autres enfants, comme si l'affaire d'Outreau n' avait été déclenchée que par "les salades et les bobards"( ce sont ses propres mots) de deux enfants diaboliques ? Et ces deux enfants auraient réussi à gruger une centaine de professionnels aguerris ! Quand donc le grand publice pourra t-il retrouver un peu de lucidité à propos de cette affaire ? Ce n' est pas l' émission d' "Envoyé spécial" qui pourra y contribuer, car, une fois de plus, silence total sur les souffrances des enfants et sur leur statut de victimes et réactivation de la culpabilisation concernant les acquittés. La loi protège les acquittés de toute remise en question de ce statut juridique, en revanche elle ne protège pas la réputation des victimes d'abus sexuels - la plupart du temps des enfants - qu'elle a reconnues comme telles. Il n'est donc pas possible pour les enfants d'Outreau de déposer plainte pour diffamation. Ce qui permet à la désinformation de perdurer... ce que j' ai appelé la storytelling d'Outreau "les enfants carencés inventent des abus sexuels"... et toute l'exploitation médiatico-politique qui en a été faite de prospérer... Par marie-christine grysonBonjour très cher Frédéric, Il est temps que cette affaire se finisse enfin en mettant à jour la vérité, nécessaire pour que les enfants victimes puissent se construire sur des bases solides... Sinon, quelle perspective d'avenir, quel monde leur propose-t-on? Un monde fait de mensonges, d'indifférence et de déni? Un monde où les enfants ne sont pas protégés, et les coupables ne sont pas punis? La lecture des 2 livres de Marie-Christine Gryson "Outreau, la vérité abusée" et celui de Chérif Delay "Je suis debout" aident à comprendre ce qui s'est passé réellement... Oui, Chérif a bien été violé et torturé par 9 adultes qu'il peut identifier sans l'ombre d'un doute... 4 seulement ont été punis... Les 5 autres courent en liberté mais il n'est pas possible de dévoiler leur identité... Que leur conscience les reprennent! En attendant, j'encourage tous ceux qui aiment la vérité, la justice et les enfants, à lire les 2 ouvrages pré-cités! Ils sont absolument exceptionnels! Personne ne peut objectivement se faire une opinion sur cette sale affaire sans avoir au préalable lu ces 2 ouvrages... Bonne lecture, et surtout, bonne révision en faveur de la vérité... Par Caprouille source: http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/070211/outreau-contre-le-pret-penser-mediatique OUTREAU : CONTRE LE PRÊT À PENSER MÉDIATIQUE (SUITE) À l’occasion du dixième anniversaire du déclenchement de l’affaire dite d’Outreau, nos chers médias s’en donnent à cœur joie… dans le panurgisme, bien sûr. Si on se bouscule pour donner la parole aux treize personnes acquittées dans ce dossier, la presse fait preuve, pour le moment, d'une discrétion de violette sur la table ronde organisée par l'Institut de Criminologie (12 place du Panthéon 75 006 Paris) sur le thème: « La Parole de l'enfant après la mystification d'Outreau ». Cela n'a rien d'étonnant, mais c'est fort dommage, car ce sont des choses bien intéressantes et instructives, qui ont été dites ce 24 février 2011. En fin de matinée, j'ai d'ailleurs pris la parole, souhaitant notamment saluer pour leurs prestations les différents intervenants - parmi lesquels la psychologue clinicienne Marie-Christine Gryson-Dejehensart, le journaliste d'investigation Serge Garde et Me Rodolphe Costantino, avocat spécialiste des mineurs victimes. Quant à la courte séquence diffusée par M. Garde ce matin-là - un extrait de la confession de Chérif Delay, l'ainé des enfants du dossier Outreau, qui apparaîtra dans le film documentaire que le journaliste a tourné sur cette affaire -, elle a été visionnée et écoutée dans un silence de cathédrale. Au cours de l'après-midi, Me Gilles Antonowicz a lui aussi fait un très bel exposé intitulé « Outreau, fiasco médiatique et manipulation politique ». L'avocat n'a pas manqué de citer un article de Jean-Michel Décugis ( Pédophilie, la maison de l'horreur, Le Point, 21 novembre 2001) accréditant la thèse d'éléments zoophiles - la présence d'un berger allemand - dans les partouzes pédocriminelles organisées à Outreau. Me Antonowicz a ensuite fait référence à un autre article du même journaliste publié juste avant le procès de Saint-Omer (29 avril 2004): visiblement, M. Décugis n'y croyait plus, tout en oubliant d'indiquer ce qu'il écrivait deux ans et demi plus tôt dans le même hebdomadaire. C'est sur cet élément, un des plus sordides du dossier Outreau, que je souhaiterais dire quelques mots. On le sait: les actes de barbarie à caractère zoophile n'ont été retenus ni par l'avocat général Gérald Lesigne dans son réquisitoire du 24 juin 2004 au procès de Saint-Omer, ni par la cour d'assises dans son verdict rendu huit jours plus tard. Nous savons également que, dans sa décision rendue le 24 avril 2009 (« réprimande avec inscription au dossier »), le Conseil Supérieur de la Magistrature a reproché au magistrat instructeur Fabrice Burgaud d'avoir accrédité les faits de viols de deux enfants et de Myriam Badaoui par un chien - c'est aussi pour cette raison que Me Dominique Inchauspé a carrément émis des doutes sur « l'équilibre personnel » du juge, propos qui, soit dit en passant, pourraient être considérés comme diffamatoires. (1) Soyons franc: moi aussi, j'ai été dubitatif sur ce point précis du dossier, et ai du reste émis l'hypothèse que ces horreurs trouvaient leur source dans la vidéothèque pornographique de Thierry Delay. (2) Ceci étant dit, il convient de faire un petit voyage dans le temps, et de revenir à une autre affaire, a priori bien différente: le dossier Klaus Barbie, du nom de l'ancien lieutenant du Sipo-SD (Service de Sûreté SS) à Lyon sous l'Occupation. Lisons la déposition faite par l'ancien résistant Mario Blardone devant un officier de gendarmerie, le maréchal des logis Cuchet le 26 avril 1983 : « J'ai même vu une séance où le chien policier abusait d'une prisonnière, ce qui semblait beaucoup amuser les SS présents et Barbie lui-même. » Propos qu'il répétera à l'audience du 25 mai 1987, au procès Barbie. Sauf erreur de ma part, personne n'a bronché, excepté Me Jacques Vergès, avocat de l'ancien Obersturmführer SS, qui déclarera lors de sa plaidoirie le 3 juillet 1987 : « nous savons tous que la perversion est étrangère aux animaux et que pour les amener à avoir des rapports contre nature avec des êtres humains, à plus forte raison des femmes, il faut que le partenaire les y incite au moins par une posture indécente. » (3) Vives réactions dans la salle d'audience: grondements, sanglots, et Pierre Mérindol, qui suit alors le procès pour Le Progrès de Lyon, reprochera à l'avocat d'avoir infligé à la Cour un « pseudo-cours de zoophilie ». (4) Alors, qu'il me soit permis de poser cette question: pourquoi ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme crédible quand il s'agit de policiers sadiques au service du Troisième Reich ne le serait plus avec une bande de dangereux pervers sexuels ? On me dira sans doute que je pinaille, que ce sont là des détails... Soit, mais n'oublions pas que c'est en montant en épingle des éléments jugés délirants qu'on s'est acharné à disqualifier la parole des enfants victimes et, partant de là, l'ensemble du dossier lui-même. N'en déplaise à certains, il reste bien des choses à dire sur cette terrible affaire criminelle. Impossible de dire, tel le Tueur au puzzle et ses disciples dans la saga horrifique Saw : « La partie est finie ! » Affaire à suivre... (1) « L'erreur judiciaire », Paris, PUF, 2010, p. 467.
(2) Notons que Thierry Delay n'excluait pas totalement l'idée que sa femme ait pu effectivement subir des relations zoophiles (Cote D 1865 du dossier d'instruction).
(3) « Je défends Barbie », Paris, Jean Picollec, 1988, p. 140.
(4) « Barbie : Le procès », Lyon, La Manufacture, 1987, p. 344. source: http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/270211/outreau-contre-le-pret-penser-mediatique-suite Inutile de remonter jusqu'aux pratiques nazies. Les témoins X ont témoigné de ce type d'abus par des animaux:
« Père me força à me mettre à genou, poussa mon visage sur la surface de la table froide, et l'autre lia mes poignets au lit… J'étais incapable de bouger dans n'importe quelle direction et fut forcée de rester dans cette position humiliante... Tout est préparé, les lampes sont mises dans la bonne direction, l'intensité de la lumière est mesurée – ce qui va arriver, je ne le sais pas, mais la tension monte dans mon estomac. Que viennent faire ces chiens ?... Je sens les griffes du chien à poil dur qui exercent une pression sur mes cotes, je sens son souffle sur mon coup, de la bave coule de sa langue le long de mon dos. Je crie lorsque je sens comment il entre en moi, comment ses pattes me serrent, ses ongles appuient dans ma peau. Je crie «faites le partir de moi »... Mes cris se perdent dans une joie enthousiaste lorsque le chien laisse quelque chose d'humide le long de mes jambes... C'était la première séance photo d'une longue série avec des chiens. »
X1 (Regina Louf)
En plus d'avoir été violée par des chiens, X1 parla aussi du fait que Bernard Weinstein, un associé de Dutroux jusqu'à ce que celui-ci ne le tue en 1995, et Annie Bouty, l'ex- petite amie de Nihoul, se promenaient parfois, lors des sessions d'abus, avec des serpents qu'ils utilisaient pour violer des filles. Cela paraît très dur à croire. Cependant, les photos-ci dessous ont été confisquées à un réseau pédocriminel et apparaissent dans le dossier Dutroux. Parmi les centaines de photos, il y en a quelques unes d'enfants violés par des chiens. Il y a aussi deux ou trois photos montrant des jeunes filles avec des serpents dans leur vagin. Les relations sexuelles avec d'autres animaux ne sont pas rares non plus.
Regina Louf (X1) a décrit comment elle et d'autres étaient parfois violées par des bergers allemands ou encore comment des serpents étaient insérés dans le vagin des filles. Cela semble bizarre, mais regardez les photos ci-dessus. Elles ont été confisquées à un réseau pédocriminel et apparurent dans le dossier Dutroux, DVD 3, 47073774-1 à 4.pdf. Il y a des centaines d'enfants sur ces photos (de mauvaise qualité), ce qui pousse à se demander où sont ces enfants aujourd'hui et comment ils vont (ou s'ils sont en vie, en premier lieu). À en juger par ces images ( et il y en a beaucoup d'autres), les relations sexuelles avec des chiens et d'autres animaux sont très communes dans les réseaux pédocriminels. http://transition888.heavenforum.org/t323-temoignage-de-regina-louf-affaire-dutroux | |
| | | invitée
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Dim 24 Juil 2011 - 3:04 | |
| LE COUPLE LAVIER (suite)
Le procès du couple Lavier reporté au 26 janvier à cause d'une QPC BOULOGNE-SUR-MER (Pas-de-Calais) - Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer a renvoyé jeudi au 26 janvier le procès des époux Lavier pour violences sur mineurs et corruption de mineurs, après avoir jugé recevable une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par la défense. Après une fugue de deux de leurs cinq enfants, Franck et Sandrine Lavier, 33 et 34 ans, avaient été placés en garde à vue début mars pour des faits de maltraitance présumés. Lors d'une perquisition, les enquêteurs avaient saisi une vidéo datant de mars 2009, montrant, selon l'accusation, des adultes simulant des actes à connotation sexuelle en présence d'enfants. Le couple avait de nouveau été gardé à vue le 9 mai, avant d'être poursuivi devant le tribunal pour corruption de mineurs, avec quatre de leurs proches. À l'audience, les avocats de la défense ont contesté les dispositions de l'article 459 du Code de procédure pénale, qui prévoit que, sauf rares exceptions, le tribunal se prononce sur les questions de nullité en même temps que sur le fond du dossier. Les avocats de la défense estiment qu'examiner des éléments susceptibles d'être déclarées nuls, est contraire à la Constitution, à la présomption d'innocence et au droit à un procès équitable. Ils soulèvent la nullité de la première garde à vue du couple, les 1er et 2 mars. La Cour de cassation ayant estimé récemment que les gardes à vue avant le 15 avril pouvaient être considérées comme nulles, ils devraient selon toute vraisemblance obtenir gain de cause. Selon Me Frank Berton, conseil de Franck Lavier, la nullité de cette garde à vue rend illégale la perquisition lors de laquelle la vidéo à l'origine des poursuites pour corruption de mineurs a été saisie, et des actes qui en découlent. « Tout le dossier va s'effondrer », a-t-il affirmé à l'AFP. « Le Conseil constitutionnel devra dire (...) si oui ou non on va bouleverser la procédure pénale française, pour créer une audience (..) qui juge les incidents de procédure (..) et ensuite tranche sur le fond », a-t-il déclaré. « Ca n'arrange pas notre situation et ça n'arrange pas la situation des enfants », qui pour deux d'entre eux ont été placés, a déclaré de son côté à l'issue de l'audience Franck Lavier. « Malheureusement on a le reflet de notre affaire précédente, (...) qui n'arrange pas les choses », a-t-il affirmé en évoquant l'affaire d'Outreau, dans laquelle son épouse et lui-même ont finalement été acquittés et dont l'instruction s'était déroulée dans ce même tribunal de Boulogne. « C'est notre passé qui fait effet boomerang, qui revient, voilà », a-t-il ajouté. À l'audience, l'avocat de son épouse Me Philippe Lescène avait également fait un parallèle avec l'affaire d'Outreau, estimant que les "leçons" n'en avaient pas été retenues. Il a dénoncé un "harcèlement judiciaire", accusant le procureur de vouloir infliger aux prévenus une procédure "totalement inéquitable", jugeant "gravissime" que le parquet ait décidé de déférer le dossier devant le tribunal alors que "la moitié" de ses pièces doivent être annulées. Parquet qui est allé dans le sens de la défense, se déclarant "extrêmement favorable" à la transmission de la QPC. source: http://www.20minutes.fr/article/754913/proces-couple-lavier-reporte-26-janvier-cause-qpc Commentaires lus ça et là à la suite de ce report :« Lors de ce procès, la vidéo devait être diffusée...
Les policiers et un journaliste local peuvent témoigner de la gravité des scènes contenues par cette vidéo à caractère pornographique!
Il y avait tout intérêt pour la défense de ne pas diffuser ouvertement cette vidéo... Je me demande si les avocats ne cherchent pas à noyer le poisson après que le film de Marécaux "présumé coupable" soit officiellement lancé dans les salles de cinéma en septembre?
J'espère que le documentaire de Serge Garde sera relayé et annoncé comme il se doit afin d'apporter une réflexion différente à cette affaire!
En tout cas, les images de la vidéo saisie chez les LAVIER serait choquantes, selon le journaliste local qui aurait été d'autant plus choqué qu'il y aurait vu Aurore y participer, alors qu'elle est elle-même une victime de cette affaire d'Outreau.
(...)
Innocents, ces acquités? Ou récidivistes? » Amie de Lisa (vous pourrez remarquer la correspondance avec le pseudo "Amidlisa") http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/08/1124364-boulogne-le-proces-des-epoux-lavier-renvoye-au-mois-de-janvier.html *** « La vidéo qui a été retirée aux Lavier et qui devait être visionnée devant les juges lors du procès, ne l'aura donc pas été pour preuve de la gravité des actes pervers des inculpés! Un journaliste local a visionné cette vidéo et a été sérieusement choqué par son contenu! Le plus choquant était peut-être d'ailleurs la participation d'Aurore qui fut une des victimes de l'affaire d'Outreau! Les avocats essayent de gagner du temps pour "endormir le poisson"... Dans 6 mois, la gravité des faits se sera peut-être estompée, enfin l'espèrent-ils... Si les Lavier tombent, tel un jeu de dominos, d'autres tomberont avec eux, et ils sont nombreux! Ayant plus de patience qu'eux et attendons la chute, au moins pour l'honneur et la protection des enfants encore sous leur responsabilité... » Madame Super Outree http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/report-du-proces-des-lavier-a-boulogne-67610550.htmlOutreau: la justice se tire dans le pied une balle qui ricoche sur les enfants victimes de maltraitances avec le report à janvier 2012 du procès du couple Lavier pour « violences habituelles sur mineurs » et « corruption de mineurs» Vous dire que je suis scandalisé par ce nouveau coup de théâtre dans les suites des procès d’Outreau (2004 et 2005) est un euphémisme. Je suis atterré, à l’image des enfants à la parole jetée à terre, par le report au 12 janvier, décidé ce jeudi par le tribunal de Boulogne-sur-Mer, du procès de Franck et Sandrine Lavier, deux des acquittés d’Outreau, avec le risque pendant d’une annulation de la procédure engagée contre eux pour « violences habituelles sur mineurs » et « corruption de mineurs de moins de 15 ans ». Malgré toutes les pièces judiciaires à charge contre le couple, accumulées lors de leurs gardes à vue du 2 mars et du 9 mai, les magistrats ont cédé aux injonctions des avocats de la défense et refusé de juger les Lavier ce jeudi pour « violences habituelles sur mineurs » et « corruption de mineurs de moins de 15 ans », au prétexte que la nouvelle loi sur la garde à vue, imposant la présence permanente d’un avocat aux côtés du prévenu, n’a pas été appliquée. C’était vrai pour la garde à vue du 9 mai. C’est faux pour celle du 2 mars, puisque la nouvelle loi n’est applicable que depuis le 15 avril dernier, sur décision de la cour de cassation, alors qu’elle ne devait entrer en vigueur que le 1er juin. Or la garde à vue du 2 mars a été ordonnée à juste titre après la fuite de deux des enfants du couple Lavier à Boulogne, le 24 février, pour rejoindre à pied quelques kilomètres plus loin le domicile d’une nourrice chez laquelle ils avaient été placés pendant l’affaire d’Outreau. Celle-ci avait alerté les services sociaux après avoir recueilli les confidences des enfants qui se déclaraient victimes de mauvais traitements de la part de leurs parents. Des examens médicaux avaient confirmé leurs déclarations, et les deux petits ont été placés depuis cette date dans des familles d’accueil. En guise de punition, ces enfants de 11 et 12 ans, reconnus victimes de viol dans les procès d’Outreau, étaient obligés récemment de « rester pendant des heures à genoux sur un balai », ce que les constatations du médecin légiste ont attesté. Le bout des doigts de la fillette portaient des traces de coups portés avec des lattes de sommier. Voilà pour l’accusation de « violences habituelles sur mineurs », découverte donc le 2 mars dernier. L’accusation de « corruption de mineurs », elle, s’appuie sur des photos et vidéos datant de mars 2009, saisies au domicile des Lavier le 9 mai. Ces images, prises lors d’une fête arrosée, mettent en scène des adultes plus ou moins dénudés qui « simulaient des actes sexuels en présence des enfants », selon le procureur de Boulogne. Les époux Lavier ont expliqué qu’il n’imaginaient pas que de tels faits puissent être qualifiés pénalement, et qu’ils « s’amusaient ». Des enfants de la famille, « une petite fille de 4 ans et un petit garçon de 7-8 ans », ont assisté à des « scènes assez obscènes », selon le magistrat. Ils ont faire l’objet d’une assistance éducative, sans être placés. Le couple Lavier avait placé un écriteau dans le couloir de l’appartement, près de la chambre des enfants, invitant quiconque entrant dans la pièce principale à faire une fellation au « maître des lieux ». Libre à la cour de cass’ d’annuler la procédure de garde à vue du 9 mai s’il lui sied, même si un délai d’application raisonnable devrait en confirmer la validité. Dans le cas d’une telle annulation, comment un magistrat de cette cour pourra-t-il expliquer à ses petits-enfants le pourquoi du rejet de telles preuves à charge, aux dépens d’autres enfants ? Mais que les juges de Boulogne aient botté en touche y compris face à la garde à vue du 2 mars dépasse l’entendement, et confirme mes craintes pour les mineurs victimes de pédophiles, sodomites, incestueux et maltraitants. Le recul du tribunal jeudi devant la plaidoirie de Me Frank Berton – le même qui défend au Mexique Florence Cassez, condamnée pour complicité d’enlèvement – confirme la terreur permanente des magistrats, depuis les procès d’Outreau, avant de poursuivre les prédateurs, notamment dans cette région du Nord-Pas-de-Calais où foisonnent les affaires de sévices sexuels contre des enfants, mais restées sans suite pour la plupart depuis lors. Dans ces questions de viols, sodomies, incestes, et violences contre des mineurs, 63 enfants ont été à un moment ou à un autre victimes de sévices sexuels par au moins autant d’adultes à Outreau. Seuls quatre adultes ont été condamnés, treize autres acquittés, et douze enfants reconnus victimes. La justice, qui sait sur ordre de la Chancellerie, s’est tirée jeudi, une balle dans le pied au lieu de mener à bien son devoir d’indépendance, comme l’avait fait le juge Fabrice Burgaud à Outreau avant d’être lapidé par une conspiration entre la défense et des médias à sa solde. La balle ricoche une fois de plus contre la glotte des enfants victimes, dont la parole devient inaudible et ne sera plus entendue avant longtemps, sauf miracle. source: http://www.jacquesthomet.com/2011/07/07/outreau-la-justice-se-tire-dans-le-pied-une-balle-qui-ricoche-sur-les-enfants-victimes-de-maltraitances-avec-le-report-janvier-2012-du-procs-du-couple-lavier-pour-violences-habitu/ Procès Lavier: Que devient Aurore, victime d' Outreau rétractée, mise en garde à vue mais pas en examen... L'affaire Lavier n'a pas été jugée ce jeudi 7 Juillet au Tribunal de Boulogne sur mer pour des raisons procédurales: une question de constitution prioritaire ( QCP) déposée par la défense au sujet de la garde à vue du couple. L'examen préalable de cette question avant l'examen du fond entraîne un délai supplémentaire et l'audience est reportée au 26 Janvier 2012. Une cassette vidéo a justifié, selon le Parquet de Boulogne sur mer, les poursuites pénales pour « Corruption de mineurs » en plus de celle de « Maltraitrances habituelles sur mineurs » déclenchées par la fugue et les plaintes de deux enfants Lavier. Cette cassette, vraisemblablement très compromettante, n'a donc pas été visionnée comme prévu par les journalistes venus en grand nombre. Qu'elle puisse un jour être visionnée par la presse... c'est peu probable. Il s'agit de la cassette vidéo dans laquelle figure Aurore 18 ans, ex- enfant reconnu victime à Outreau, qui a été mise en garde à vue avec ses proches, mais non mise en examen, car mineure au moment des faits. Elle fait partie des 5 personnes proches du couple Lavier qui, tous ensemble, simulent des actes sexuels en présence de deux enfants. Aurore est retournée vivre chez Franck Lavier son beau- père et Sandrine sa mère, acquittés en appel à Paris après avoir été condamnés pour viol et corruption de mineurs en première instance aux assises de Saint Omer en 2004. Sa cadette, en revanche, a toujours maintenu ses accusations à l'égard de sa famille - entre autres - et elle est restée en famille d'accueil. Aurore, que je dénomme Aurélie dans mon ouvrage "Outreau la vérité abusée", a été - rappelons-le - au centre d'une véritable mystification de l'opinion lors du procès de Saint Omer. Je décris cet épisode dans le chapitre intitulé « l'imposture de la virginité d'Aurélie » Le fait qu'elle soit vierge alors qu'elle dénonçait des viols a permis à la Défense d'emporter la conviction médiatique sur les soit-disant mensonges des enfants d'Outreau. Les sodomies et les fellations ont disparu de la nomenclature de ce qui est reconnu comme étant des viols. Les magistrats et les jurés ne l'avaient pas oubliée toutefois et Aurore, âgée alors de 11 et 12 ans - et qui avait maintenu ses accusations durant les deux procès - a été déclarée victime de viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs tout comme onze enfants d'Outreau. Malheureusement, le Président du Conseil Général du Pas de Calais, représentant légal des enfants, n'ayant pas voulu communiquer sur le verdict, l'emballement médiatique que l'on connaît a laminé la vérité judiciaire des enfants pour ne retenir que celle des adultes. Dès lors, il a été ancré dans l'opinion ce que j'appelle dans mon ouvrage la storytelling « les enfants carencés peuvent inventer des agressions sexuelles », storytelling au service d'une synergie d'intérêts médiatico-politiques, pour les plus avouables. La question qui se pose est la suivante: qu'a t-il pu se passer pour qu'Aurore se rétracte, allant jusqu'à nier son statut de victime?Précisons d'emblée que les allégations et les rétractations des adultes dans le domaine des agressions sexuelles ne peuvent en rien être comparées à celle des enfants et des adolescents. Le psychisme de ces derniers est en cours de développement, l'appréhension de l'impact du traumatisme sexuel ne peut relever uniquement du simple bon sens qui est pourtant si souvent bienvenu en psychologie. C'est à la lumière de dizaines d'années de recul et des centaines d'études au long cours de victimes avérées, que la victimologie a pu mettre au point des protocoles d'investigation élaborés scientifiquement complétés et enrichis par les études cliniques et l'expérience personnelle. Le cas d'Aurore est celui d'une enfant d'Outreau reconnue victime judiciairement et qui, devenue adolescente, se rétracte dans un contexte très particulier. Elle avait maintenu ses accusations de viols durant les deux procès d'Outreau - elle avait 11 et 12 ans, il faut encore le rappeler. Les trois experts qui l'avaient examinée - dont moi-même - avions accrédité ses dires et objectivé la réalité d'indices liés aux agressions sexuelles tout comme le rapport de l'IGAS. Elle est certes aujourd'hui devenue majeure. On n'entendait plus parler d'elle jusqu'à la diffusion de la vidéo de deux minutes - tirée du film de Serge Garde et postée sur You Tube par Jacques Thomet - qui a été regardée plus de 50.000 fois. Dans cette poignante vidéo, Chérif ( Kévin) Delay dit, les larmes aux yeux et la voix qui s' étrangle, avoir été témoin du viol d'Aurore - comme s'il « re-visualisait » cette scène, ce qui lui donne toute son authenticité. Ses motivations ajoutent encore à son authenticité. Il évoque cette scène parce qu'il souffre encore de n' avoir pas pu à l'époque aider la fillette qui lui lançait des appels au secours: « Au secours Kévin, au secours Kévin... aide nous ». Aurore ne veut plus rien entendre de son passé; interviewée par Sophie Des Deserts du Nouvel Observateur, elle a pris la parole pour dire qu'il mentait. L'article paru à l'occasion de la sortie du livre de Chérif Delay « Je suis debout » s'intitule « Outreau, le poison du doute ». Il y est rapporté que des magistrats, des psychiatres, des psychologues et Pierre JOXE, ancien Ministre de la République devenu Avocat d'enfants, participaient à une Table Ronde de l'Institut de Criminologie de Paris Assas-Panthéon, organisée par Gérard LOPEZ, psychiatre Expert judiciaire et Président de l' Institut de Victimologie. Je présentais, en ouverture de cette Table Ronde, un exposé de mon ouvrage « Outreau la vérité abusée ». Nous sommes tous traités de « révisionnistes » par la journaliste qui reprend en cela les propos de Me Dupond-Moretti. Or, notre action n'est en rien motivée par une demande de révision des procès d' Outreau, mais par le souci de faire entendre la vérité judiciaire des enfants d'Outreau. (1) Il est urgent que cette affaire ne serve plus de référentiel sur le mensonge des enfants que l'on ne croit plus désormais et que l'on ne peut plus protéger face à la pédo-criminalité. Aurore venant au secours de la vérité judiciaire des adultes et renonçant à celle des enfants, aurait eu de plus le projet de venir dire à Chérif qu'il mentait, lors de la signature de son livre. Elle le prévient de ses intentions, selon Sophie des Désert qui rapporte ses propos: « Je voudrais dire à Chérif d' arrêter ses mensonges, il n' y a jamais rien eu ». Pourtant, Chérif veut l'aider, elle et tous les enfants d'Outreau, parce qu'il éprouve une profonde culpabilité, la culpabilité paradoxale des victimes. Menacé de mort, il n'a pas eu la force de dénoncer les faits dix ans auparavant alors que, parmi les enfants, il était le seul en sécurité durant la semaine et qu'il pense qu'il aurait alors pu les sauver. La France médiatique a dit, à la remorque des avocats de la défense, qu'Aurore n'avait pas été violée pour cause d'hymen préservé, sans faire état des autres formes de viols sans traces. Coup de théâtre, quatre jours avant la publication du livre de Chérif: elle a fait partie des 5 adultes mis en garde à vue pour corruption de mineurs, et elle ne pourra donc pas se permettre, après ce discrédit, d'aller le traiter de menteur dans une librairie de Boulogne sur mer comme prévu. En revanche, son oncle Laurent Lavier le fera. Quelques semaines plus tard, autre coup de théâtre: Franck Lavier déposera plainte contre Chérif Delay pour « Menaces de mort ». Celui-ci écopera d'un rappel à la loi. Chérif Delay, magnanime, dira lors d'une interview sur RMC, qu'Aurore a le droit de rejeter son aide. Aurore est-elle vraiment persuadée n'avoir rien subi? ( Elle disculpe son beau-père et sa mère, certes, mais elle refuse également son statut de victime de viols alors que pour le moins, Thierry Delay, condamné à 20 ans de réclusion criminelle, n'a pas protesté de l'imputation de viol à son endroit). Impossible de le dire, mais envisageons d'autres situations pour éclairer son comportement. Révélations et rétractations.Les agressions sexuelles chez les enfants et les pré-adolescents se répercutent dans leur psychisme d'une manière extrêmement complexe car le traumatisme impacte un cerveau en cours de développement. Les repères du bons sens, généralement si bienvenus en psychologie, ne sont ici d'aucun secours. Les praticiens de la victimologie infantile savent en effet que la compréhension de ces phénomènes qui relèvent de ce que nous appelons métabolisation psychique requiert une vue d'ensemble enrichie d'innombrables expériences cliniques et scientifiques. Le déclenchement de la révélation revêt des aspects très diversifiés chez le jeune enfant. En revanche, chez une pré-adolescente, l'on retrouve une sorte de modélisation classiquement repérable. En effet, quand la révélation devient dénonciation, cela relève d'un cheminement qui comporte 5 phases relativement simples à décrire: La première phase concerne le processus d'identification cognitive (un cours sur la procréation, par exemple). Avec la seconde, vient la prise conscience (j'ai subi cette chose) et avec la troisième, le besoin impérieux de révéler émerge. Il s'ensuit une 4ème phase qui relève d'un sentiment d'irréalité, qui est le moment le plus délicat et qui débouche parfois sur une rétraction qui peut entraîner un retour de l'amnésie traumatique selon la manière dont elle est reçue. La grille d'analyse de échelle de Validité de YUILLE (SVA) prend en compte cette particularité au point 16 (sur 19 critères) qui est libellé de la sorte « Doutes à propos de sa propre déclaration », ce qui est un critère de validité et non pas l'inverse. Ce qui revient çà dire que ces faits mal identifiés et non gérables au plan neuro-psychologique, peuvent être refoulés provisoirement dans une sorte d'amnésie traumatique de protection car le processus de survie qui se met en place est un clivage, une dissociation, selon Gérard Lopez, qui permet à la victime de continuer à vivre normalement. La cinquième phase du cheminement concerne la restitution par des mots lors de la révélation. Cette restitution crée un nouveau réaménagement dans un contenant de protection dans lequel se dissout le contenu des images et du vécu corporel intrusif sous couvert d'une autre forme de protection. C'est ce qui donne parfois au récit des victimes une tonalité factice qui amène le doute. Il s'avère que l'amnésie traumatique perdure très longuement comme le révèle Jérôme Nozet (2) dans l'excellent documentaire de France 3 où la mort de sa mère provoque l'irruption des souvenirs des viols d'un ami de la famille. Le suivi en psychothérapie des victimes avérées ont mis en évidence les aléas de ce processus dont les variations peuvent être mises en évidence par les tests projectifs, ce qui a permis d'affiner ce type d'outil de l'examen psychologique lors des expertises qui, rappelons-le ici, ne comportent pas moins de 40 critères de validation. J'ai eu récemment l'occasion de revoir en consultation une jeune femme de 25 ans qui m'a révélé avoir été incestée par son père durant toute son enfance, alors qu'il exerçait ses droits d'hébergement. Je l'avais suivie en thérapie pendant une année, elle avait alors 10 ans, sans qu'elle ne l'évoque jamais, alors que de sérieuses suspicions avaient provoqué un signalement de l'école. Elle présentait des masturbations compulsives qui entravaient gravement son suivi scolaire. Une procédure judiciaire avait alors été entamée, puis classée. La jeune femme m'a précisé que, lorsqu'on l'a interrogée à l'époque, elle ne faisait aucun rapport entre ce qu'elle subissait et ce qu'on lui demandait de manière pourtant très explicite au niveau de l'audition par la police (après les questions ouvertes, non suggestives, les questions se précisent et évoquent les attouchement sexuels). L'expertise qui travaille sur le récit spontané n'a pu qu'évoquer la présence d'indices significatifs au plan des tests et du comportement, sans pouvoir valider une quelconque plainte. Une fois que les révélations ont eu lieu, on peut assister à l'irruption de rétractations à un niveau plus ou moins avancé de la procédure. La question qui se pose alors est la suivante : Les rétractations après des révélations d'agressions sexuelles sont-elles fiables ?Le thème des rétractations est tellement connu des professionnels qu'il fait partie intégrante de la formation sur la parole de l'enfant. J'ai pour ma part participé avec de nombreux experts en 1997, cela ne date pas d' hier, à une journée consacrée à la « crédibilité des rétractations » lors des 15 jours de formation sur l'application des échelles de validité de la déclaration de viols et d'agressions sexuelles... L'année suivante, forte des centaines d'expertises effectuées depuis presque 10 années et de ma longue expérience de psychologue d'enfants, je commençais à enseigner cet aspect des déclarations aux professionnels qui pouvaient y être confrontés, comme par exemple les gendarmes de la brigade des mineurs de Liévin. Il n'y avait alors aucune réticence et il était admis qu'une rétractation n'impliquait pas nécessairement qu'il y ait eu de fausses allégations. C'était une avancée majeure au niveau de la victimologie infantile. En effet, il s'avère que les rétractations d'enfants sont plus fréquentes que chez les adolescentes (3). On le sait depuis la publication des travaux de SUMMIT qui, dès 1983, avait bien repéré que ce traumatisme là avait des spécificités telles que celle-ci: dès qu'on met en doute sa parole, par pression, intimidation, et même par volonté de bien faire, l'enfant est tout aussitôt pris d'un vécu d'irréalité qui provoque la rétractation. À cela s'ajoute l'ardent souhait d'avoir été victime, non pas de viols réels, mais d'un horrible cauchemar. L'adulte peut aisément lui suggérer, pour des raisons qui ne sont pas forcément malveillantes, que c'est le cas, qu'il a forcément rêvé, au grand soulagement - provisoire - de l'enfant... Les rétractations ne sont pas toujours verbalisées comme telles, mais l'enfant peut être envahi par un mécanisme d' inhibition idéo-motrice, dès lors qu'il est question d'en reparler. L'Officier de Police judiciaire qui a espoir que l'expert psy qu'il a réquisitionné, sur recommandation du Procureur de la République, pourra débloquer... est souvent fort déçu. Il ne s'agit pas forcément de comportement lié à des pressions psychologiques, mais bien souvent à une amnésie traumatique de survie psychique, car la prise de conscience des faits et leurs conséquences ne sont plus gérables autrement. Même si un grand nombre d'indices sont repérés, l'expertise psychologique ne peut aboutir et la procédure est interrompue s'il n'y a pas de verbalisation de révélation. Ce même processus peut être analysé de façon très instructive quand on a affaire à des enfants qui ont subi une intimidation et une suggestion d'irréalité des faits de la part de leur agresseur et/ou de ses proches. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de l'observer et de l'étudier. La plus intéressante concernait trois enfants, des cousins âgés de 5 à 7 ans, que je devais expertiser, et deux d'entre eux se trouvaient sous l'emprise de leurs parents - proches de l'auteur des faits - induisant l'idée qu'il ne s'était rien passé. Quand les policiers leur ont révélé qu'ils les auditionnaient dans le cadre de viols et d'agressions sexuelles, les deux enfants tombaient des nues. Or, il se trouve que l'agresseur avait eu l'imprudence de mettre en ligne les viols en question sur des sites pédopornographiques repérés par les policiers de la section spécialisée. Les faits étaient donc bien avérés. De la même manière, les deux enfants ayant subi des pressions tombaient des nues également lors de l'expertise psychologique. Au niveau clinique et au niveau des tests, le rapport à la réalité pouvait cependant être repéré comme aberrant. Le troisième enfant, dont les parents n'étaient pas proches de l'auteur des faits, a mimé les scènes spontanément tout en les verbalisant: « Il me pliait comme ça ( met les mains à terre ) et il faisait mal à mon Cucu ». ( Comme les enfants d'Outreau, sauf que ces derniers avaient l'effroi dans le regard et la terreur dans les postures ravagées par les tremblements ). Il faut signaler enfin, d'où la nécessité d'effecteur pour les experts des thérapies de victimes, la survenue de rétractation lors du suivi thérapeutique. Il s'agit là d'une sorte de re-fermeture psychique plus ou moins provisoire, nécessaire à la reconstruction de l'enfant. L'amnésie est alors thérapeutique et non plus traumatique. On voit donc que l'impact traumatique et la mobilisation de la mémoire permettant la restitution des faits d'agressions sexuelles obéit bien à une métabolisation psychique très complexe et c'est dans ce contexte qu'il faut analyser les éventuelles rétractations. Rétractation aux assisesIl y a des cas où l'on peut se retrouver confronté à des rétractations aux assises. J'en ai fait l'expérience deux fois en tant qu'expert ayant examiné les victimes: La première fois, avec une petite fille de 9 ans qui expliquait à la barre des Assises du Nord que le Monsieur dans le box ne lui avait rien fait après l'avoir enlevé sur sa mobylette et transportée dans la forêt. Elle expliquait qu'elle était tombée sur une branche en tombant de sa mobylette... Or, je l'avais examinée à l'hôpital alors qu'elle avait subi une chirurgie réparatrice, elle était alors capable de décrire le détail des viols avec objet. La déposition du chirurgien a permis aux jurés de ne pas la croire... mais elle était entrée dans le processus de réparation psychique qui nécessite la re-fermeture du vécu corporel. Elle n'avait pourtant subi aucune pression puisque le violeur était un inconnu qui l'avait enlevée sur sa mobylette alors qu'elle était seule dans la rue. En l'absence de trace physique persistante (ce qui n'est pas le cas des sodomies), l'agresseur aurait pu être acquitté. La seconde fois concernait une adolescente victime d'inceste. L'adolescente a fait machine arrière pour les viols en pleine audience et a maintenu ses accusations contre son père uniquement au sujet des attouchements. L'explication qu'elle a donnée à son entourage à l'issue du procès, est qu'elle estimait que son père avait été assez puni et qu'avec la peine qui couvrait la préventive, il pourrait sortir et s'occuper des frères et sœurs qui lui en voulaient d'avoir mis leur père en prison. Ce qui pouvait se comprendre au plan humain mais qui pose un grave problème quant à la jurisprudence qui en est tirée: l'adolescente reconnaissait devant les jurés qu'elle avait menti alors qu'il n'en était rien. Elle a été félicitée par les avocats de la défense alors que son avocat désavoué accusait le coup, en promettant de ne plus jamais s'occuper de la défense des victimes d'inceste. Nous avons donc d'un côté une fillette qui n'avait pas sa place aux assises (une vidéo des auditions à la gendarmerie mais aussi de l'expertise auraient été mieux venus), et une adolescente pour qui les assises devaient contribuer à reconnaître sa vérité et qui n'en a pas voulu. Deux rétractations bien différentes alors qu'elles n'ont pas été interdites de parler, bien au contraire. Il peut arriver que de ne pas parler soit également interprété comme une rétractation comme ce fut le cas pour Chérif Delay lors de sa déposition au procès d'Outreau en appel à Paris. Il avait parlé 2 heures durant aux assises de St Omer, courageusement, pour se rattraper, explique t-il dans son ouvrage « Je suis debout », de ne pas avoir dénoncé plus tôt les viols, ce qui aurait permis, dit-il, d'épargner les autres enfants, et il croyait venir à Paris pour confirmer ses dires. Chérif Delay, alors âgé de 15 ans, explique comment les injures et la pression de la défense lui ont fait perdre tous ses repères. Il a alors revécu la dissociation de l'enfant victime que l'on ne croit pas et qui, brutalement, ne sait plus rien : « je ne sais plus » répétait-il, atterré. Il est reparti comme un automate et, lorsqu'il a retrouvé sa lucidité, c'est comme si, dit-il, on lui avait mis un cocktail molotov dans la tête. N'ayant pu continuer à porter des accusations, son attitude était l'équivalent d'une rétractation. Et il en porte encore aujourd'hui la culpabilité ce qui est - avec le reproche de ne pas avoir dénoncé plus tôt les viols - le moteur de son action rapportée dans son ouvrage écrit avec la collaboration du journaliste Serge Garde, spécialiste de la pédocriminalité. Quant aux 3 rétractations des enfants d'Outreau au procès en appel, elles ne sont tout simplement pas fiables psychologiquement compte tenu des circonstances effrayantes dans lesquelles elles ont été obtenues. Les enfants, 5 ans après les faits, ont été interrogés avec brutalité, selon les témoins, par les avocats de la défense des accusés. La protection des victimes face aux rétractations Elle n'existe pas en tant que telle sauf lorsque l'on conseille, en tant qu'expert, d'éviter une confrontation avec l'auteur, non pas pour des raisons de suggestibilité et d'intimidation voire de réactivation de l'emprise, mais parce que cela peut augmenter le traumatisme. Or, l'on sait que des rétractations ont lieu fréquemment à ce niveau, du moins par le biais d'un blocage idéo-moteur. Ensuite, la prise en charge de la victime par les travailleurs sociaux et les services d'aide aux victimes s'avère être une protection efficace face à la rétractation. Mais, dans les cas où, par exemple, l'adolescente décide que c'est trop difficile ou que, de toute façon, le père ne recommencera pas... ou encore parce qu'elle ne veut pas, comme on l'a vu plus haut, « ruiner » et détruire sa famille, on risque le désaveu certes, mais ce qui est plus grave, c'est bien sûr l'installation d'une jurisprudence dont l'origine est erronée. Elle deviendra malheureusement un « référentiel » exploitable par la suite par les défenseurs des agresseurs sexuels. Le thérapeute se trouve souvent en difficulté car, dans ces cas là, la victime rejette très vite le psy ou le travailleur social qui la suit. Il arrive parfois que la famille se reconstitue et que l'adolescente se clive et se persuade qu'elle n'a rien vécu. Le risque constaté parfois est qu'elle reproduise, qu'elle devienne elle-même agresseur sexuel. En revanche, lorsque la victime a identifié l'agression et qu'elle a pu la dénoncer sans pression, elle est à l'abri de toute identification à l'agresseur. Pour éviter cette pression, la victime peut être protégée de toute approche de son agresseur par décision judiciaire, par le biais de la préventive ou par l'éloignement. Cependant, il n'est pas possible pour la justice d'éviter la pression de l'entourage de l'agresseur et la suggestion qu'il n'est pas celui qui fait l'objet de ses accusations. L'extrême fragilité du psychisme des victimes d'agression sexuelle qui ont vécu l'emprise et la robotisation explique l'adhésion possible à de telles suggestions. Une autre jurisprudence sera alors de nouveau exploitée au bénéfice des agresseurs et autres pédophiles, et au détriment des victimes dont les avocats devront faire face à un nouveau référentiel. Ces derniers fleurissent depuis Outreau, et il devient de plus en plus difficile pour une victime de se faire entendre. Dans ces cas là, on peut constater que la victime est reconnue comme telle, mais l'agresseur peut être acquitté au bénéfice du doute sur son identification. J'ai eu l'occasion de suivre en thérapie deux victimes dans ce registre là et, en plus du traumatisme lié aux viols, c'est tout le rapport à la réalité qui a été bafoué. C'est peu de dire qu'une victime est influençable. Une victime est destructurée, le contact avec la réalité subit des infléchissements susceptibles d'être exploités. La vérité victimologique est souvent bien différente de la vérité judiciaire, comme nous l'apprennent les nombreuses victimes non reconnues, suivies en thérapie. C'est pour cela qu'il est totalement injustifié d'utiliser la vérité judiciaire comme une jurisprudence qui ferait d'une rétractation un mensonge et qui l'imposerait, non seulement aux professionnels en charge de ces problématiques, mais à l'ensemble de nos concitoyens. (1) 12 enfants ont été reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme.
(2) http://forums.france3.fr/france3/Victimes-d-un-pedophile-le-combat-d-une-vie/jerome-bravo
(3) P 69 « Outreau la vérité abusée »source: http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-christine-gryson/120711/proces-lavier-que-devient-aurore-victime-d-outreau-retractee
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Ven 18 Nov 2011 - 19:13 | |
| LA FRANCE : UN PARADIS DES PÉDOPHILES DEPUIS OUTREAU, AVEC L'APPUI DE JUGES SENSÉS DÉFENDRE LES VICTIMES 14 novembre 2011Mon enquête en cours sur la pédophilie en France devrait me laisser froid après avoir côtoyé les abîmes de la monstruosité humaine durant ma carrière de journaliste à l’AFP pendant 35 ans. Je suis, à l’inverse, en état de Choc. Jour après jour, je découvre l’étendue du mal et de ses abysses, ancrées au plus profond de la société française, aux dépens des mineurs depuis les scandaleux procès d’Outreau, avec le soutien de magistrats et de médias manipulés par les avocats, au profit des prédateurs sexuels, comme certains alors acquittés malgré leurs aveux ou les preuves amassées contre eux. On en reparlera en janvier quand le couple Lavier (acquittés l’un et l’autre en 2005 au procès d’Outreau en appel à Paris) comparaîtra devant les juges pour répondre de leurs actes violents en 2010 contre deux de leurs enfants qui avaient pris la fuite et sont désormais placés dans un foyer. La France, à cause d’Outreau pour les enfants victimes, ou grâce à Outreau pour les réseaux criminels de plus en plus actifs, est devenue le paradis de la pédophilie, avec l’appui de juges, de policiers et d’élus qui se reconnaîtront ici dans mon bilan, ou feront semblant de ne pas savoir lire. Le cauchemar subi par les mères des enfants violés par leurs pères ou beaux-pères ou grands-pères, et vécu d’abord par ces jeunes victimes, dépasse toutes les limites au pays des droits de l’homme. J’en suis glacé, frigorifié, voire congelé, comme pour échapper à une réalité qu’ignore le commun des mortels. Assailli de témoignages, preuves à l’appui depuis un an et demi, je suis révolté par le silence de plomb des médias sur toutes ces affaires autocensurées, ou au mieux ramenées à leur plus simple expression en fond de page, sans aucune enquête digne de ce nom. Mon livre en cours, s’il a la chance d’être publié – ou dans le pire des cas je le mettrai sur internet -, vous révélera l’étendue des crimes sexuels commis impunément en France contre les enfants, et leur ramification au plus haut niveau de la société, y compris au cœur de la justice. Vous ignorez les drames vécus par Sandrine, Karine, Priscilla, Véronique, et bien d’autres, mais surtout le martyre subi par leurs enfants livrés à leurs prédateurs par la justice. Je vous les ferai connaître. Les procès d’Outreau (2004-2005) ont ouvert les digues à tous les pédophiles, désormais assurés de commettre leurs crimes sans aucun risque, voire avec l’appui de juges dont je publierai les noms en temps voulu. Pour avoir osé mettre le fer dans la plaie à Outreau, dans une enquête exemplaire tous azimuts et sans répit, le juge Fabrice Burgaud a été voué aux gémonies par une sordide alliance entre les prédateurs, leurs avocats, certains juges et une presse immonde, avec à sa tête Florence Aubenas, dont je reparlerai à propos de sa libération en 2005 comme otage après 5 mois de captivité en Irak. D’avance, je puis vous révéler que le petit juge inflexible, et pour cela honni par les avocats de la défense, auteur d’une enquête sans pareil, a été mesuré dans son renvoi aux Assises de 17 accusés. Pour avoir étudié les 30.000 pages du dossier Outreau, j’aurais, moi, expédié au moins 34 adultes devant les jurés ! J’invite les enfants victimes devenus majeurs, et leurs ascendants, y compris si les enfants violés sont encore mineurs, à me contacter sur ce site pour faire droit à leurs plaintes, dans la mesure de mes possibilités après une enquête impartiale. Jacques Thometsource: http://www.jacquesthomet.com/2011/11/14/la-france-un-paradis-des-pdophiles-depuis-outreau-avec-lappui-de-juges-senss-dfendre-les-victimes Lire les commentaires sous l'article.« ...deux avocats de renom dans le Nord, selon mes sources, se sont félicités en public, dans un congrès de francs-maçons (j’en connais le détail et le lieu), d’avoir " fait libérer des coupables " dans l’affaire d’Outreau. » - Jacques Thomet http://transition888.heavenforum.org/t730-affaire-du-carlton-de-lille-et-pedocriminalite | |
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Ven 18 Nov 2011 - 21:16 | |
| OUTREAU : CHERIF DELAY EN GARDE À VUE, SOUPÇONNÉ DE MENACES DE MORT 29.09.11Chérif Delay, l'un des enfants victimes de l'affaire d'Outreau, a été placé en garde à vue, mercredi 28 septembre, dans le cadre de l'enquête pour menaces de mort ouverte après que le couple Lavier eut déposé plainte contre lui, a-t-on appris de source proche du dossier. Le jeune homme de 21 ans, qui est soupçonné d'avoir proféré sur Facebook des menaces de mort visant plusieurs des acquittés de l'affaire d'Outreau, a été placé en garde à vue vers 19 heures dans la région lyonnaise, où il séjourne actuellement. NOUVELLE PLAINTE Le parquet de Boulogne-sur-Mer avait ouvert le 19 septembre une enquête préliminaire pour " menaces de mort réitérées" après une nouvelle plainte en août des époux Lavier contre le jeune homme. Le couple avait reçu un message envoyé depuis le compte Facebook du jeune homme dans lequel d'autres acquittés étaient également menacés. Depuis l'ouverture de cette enquête, le couple Lavier a de nouveau déposé plainte mardi après de nouvelles menaces, a-t-on indiqué de source proche du dossier. Au mois de juin, Chérif Delay avait fait l'objet d'un rappel à la loi pour des menaces de mort, qu'il avait reconnues, à l'encontre de Franck Lavier, qui avait déposé une première plainte contre lui. Le jeune homme, fils de Myriam Badaoui-Delay – l'une des quatre personnes condamnées dans l'affaire d'Outreau –, a publié récemment un livre dans lequel il maintient ses premières accusations, dont la crédibilité est contestée par les acquittés et leurs avocats. source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/29/outreau-cherif-delay-en-garde-a-vue-soupconne-de-menaces-de-mort_1579672_3224.html Chérif Delay, un des 12 enfants victimes d'Outreau, a été placé en garde à vue mercredi à 19 heures dans le cadre de l'enquête préliminaire pour « menaces de mort » ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), le 19 septembre. Ce jeune homme de 21 ans, était interrogé sur les messages qu'il aurait postés sur la page Facebook de Franck Lavier, un des 13 acquittés de l'affaire de pédophilie. Ce dernier en a reçu à quatre reprises depuis juin. Les derniers remontent à mardi, comme nous l'avons révélé hier. Ces textes visent plusieurs acquittés d'Outreau. « Personne ne pourra m'empêcher de vous tuer (...) Oui c'est moi qui ai fait toutes ces lettres, oui, Monsieur le juge, je vais les tuer. Je ne suis pas malade, je sais ce que je dis, je sais ce que je fais », indiquait le dernier écrit émanant du Facebook de Chérif Delay reçu par Frank Lavier. Me Berton, avocat de Lavier, a déposé une nouvelle plainte mardi. Chérif Delay a été interpellé dans la région lyonnaise où il séjourne actuellement. source: http://www.leparisien.fr/faits-divers/outreau-cherif-delay-en-garde-a-vue-28-09-2011-1630063.php CHERIF DELAY CONVOQUÉ DEVANT LE TRIBUNAL L'un des enfants de l'affaire Outreau est soupçonné d'avoir envoyé des messages de mort à Franck Lavier, l'un des acquittés. C'est un nouvel épisode des suites chaotiques de l'affaire d'Outreau. Chérif Delay, 21 ans, un des "enfants victimes", est sorti de garde à vue et devrait recevoir une convocation par un officier de police judiciaire pour qu'il comparaisse en décembre devant le tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer, lequel décidera de le juger ou de le mettre en examen. Il avait été placé en garde à vue à 19 heures mercredi, selon des proches et son avocat Rodolphe Constantino. Il est soupçonné d'avoir envoyé des menaces de mort, via le réseau social Facebook, à Franck Lavier, l'un des acquittés. Chérif Delay, qui n'a jamais accepté l'acquittement du couple, avait avoué en juin dernier être l'auteur de "menaces de mort", déjà à la suite d'une plainte de Franck Lavier. Le jeune homme avait alors écopé d'un simple rappel à la loi. Cette fois-ci, il est question d'une lettre qu'aurait envoyée Chérif Delay le 3 août, alors qu'il était en Algérie, dans laquelle il est écrit: « Dès que je serai en France, je te tue, Franck. Je vous ferai tous la peau » , selon La Voix du Nord. « Vous voir mourir serait un soulagement »D'autres acquittés seraient également cités dans ce message, dont l'auteur écrit: « Pour moi, vous voir mourir sera un soulagement et avant que je meure, je serai heureux. » Le message annonce également qu'il mettrait alors fin à ses jours. Un message qui serait aussi adressé à sa propre mère. Aujourd'hui âgé de 21 ans, Chérif Delay, fils de Myriam Badaoui-Delay - l'une des quatre personnes condamnées dans l'affaire d'Outreau -, a publié récemment un livre dans lequel il maintient ses premières accusations, dont la crédibilité est contestée par les acquittés et leurs avocats. Le dossier de pédophilie d'Outreau avait éclaté en février 2001 et défrayé la chronique, avant de virer au fiasco judiciaire, après deux procès aux assises en 2004 et 2005. Treize des dix-sept accusés ont été acquittés. Le couple Lavier doit comparaître en janvier prochain pour « violences habituelles sur mineurs » et « corruption de mineurs de moins de 15 ans ». Lors d'une perquisition, après une fugue de deux de leurs cinq enfants, les enquêteurs avaient saisi une vidéo datant de mars 2009, montrant des adultes simulant des actes à connotation sexuelle en présence d'enfants. Le couple Lavier avait placé un écriteau dans le couloir de l'appartement, près de la chambre des enfants, invitant quiconque entrait dans la pièce principale à « faire une fellation au "maître des lieux" ». source: http://www.lepoint.fr/societe/outreau-cherif-delay-convoque-devant-le-tribunal-28-09-2011-1378490_23.php « Il faut imaginer la souffrance des enfants d'Outreau - dont Chérif qui vient de s'exprimer de manière époustouflante de vérité dans "Je suis debout" - qui voient remis en cause en permanence l'existence même des viols qu'ils ont subis. De manière choquante et injuste, un vide juridique ne permet pas la condamnation des diffamateurs des victimes pourtant reconnues au plan judiciaire.
Il faut préciser que Chérif a fait plusieurs tentatives de suicide avant et après la publication de son livre... Il pensait que sa parole serait respectée... ce ne fut pas le cas... et avec des arguments totalement fallacieux... mais qui osera venir le dire dans les médias ? » Marie-Christine Gryson http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-christine-gryson/290811/outreau-presume-coupable-et-declares-coupables | |
| | | invitée
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Sam 10 Déc 2011 - 20:09 | |
| NOUVEAUX ÉLÉMENTS À CHARGE CONTRE LES LAVIER Les fantômes d'Outreau n'en finissent pas de planer. Depuis ce matin, Franck Lavier est entendu par la PJ de Boulogne sous le régime de l'audition libre. Cet après-midi, c'est au tour de sa femme, Sandrine Lavier. Pas de garde à vue pour le couple Lavier qui doit être jugé le 26 janvier prochain pour "corruption de mineurs", car ils avaient déjà été mis en garde à vue par deux fois en mars et en mai dernier. Or les policiers avaient épuisé 43 h 50 sur les 48 heures auxquelles ils avaient droit. En mai, le couple et quatre de ses proches avaient été placés en garde à vue, et leurs ordinateurs saisis. Ce matériel informatique, analysé par la direction interrégionale de la police judiciaire, a livré de nombreuses photos et vidéos qui font état d'autres faits s'apparentant à de la corruption de mineurs. D'où ces nouvelles auditions. En début de semaine, quatre de leurs proches avaient déjà été entendus. Les nouveaux fichiers numériques font état de soirées alcoolisées où les enfants sont présents. Ces soirées festives ont eu lieu lors des deux ou trois dernières années. Selon nos informations, les photos et vidéos mettraient en scène Sandrine, Franck Lavier et leurs proches, à demi ou complètement nus, mimant des actes sexuels devant de jeunes enfants. Pour sa défense, l'un des protagonistes disait avoir voulu imiter un sketch de l'acteur Michaël Youn « en courant nu autour d'une table ». FugueTout commence en mars dernier, quand, à la suite de la fugue de deux de leurs enfants un mois plus tôt, Sandrine et Franck Lavier sont entendus une première fois pour des faits supposés de maltraitance. Au mois de février, les deux enfants, âgés de 10 et 11 ans, avaient quitté la maison de Boulogne-sur-Mer et marché plusieurs kilomètres pour rejoindre le domicile de leur ancienne nourrice, au Portel. À cette femme, chez qui ils avaient été placés au moment de "l'affaire Outreau", et bien après, ils ont raconté qu'ils subissaient brimades et mauvais traitements de la part de leurs parents. Ils devaient notamment, en guise de punition, « rester pendant des heures à genoux sur un balai ». Un médecin légiste a observé sur leurs jambes des traces de brutalité. Il a également attesté l'existence de blessures aux mains sur la fille. Dans le cadre de cette enquête, les ordinateurs du couple sont saisis. Ils livrent alors un premier lot de photos et de vidéos mettant en évidence des faits supposés de corruption de mineurs. En mai les époux sont placés en garde à vue. Lors de leurs auditions, les six mis en cause expliquent que la soirée en question était un événement unique. Désormais, avec la découverte de ces huit nouveaux films, à des dates différentes, leur ligne de défense semble passablement écornée. Il s'agirait d'un "mode de vie" selon une source judiciaire. Contacté mercredi par La Voix du Nord, Me Philippe Lescène, avocat de Sandrine Lavier, avait déclaré ne pas avoir eu connaissance du contenu de ces nouvelles pièces. Mais il avait visionné la première vidéo et restait sceptique sur l'interprétation pénale de tels faits. « La plupart des gens n'auraient pas été poursuivis pour cela, mais quand on est issu de l'affaire d'Outreau, on n'a droit à aucune erreur », a-t-il estimé. Ces nouveaux faits présumés de corruption de mineurs devraient être joints aux précédents lors du procès qui doit se tenir le 26 janvier prochain à Boulogne. Contacté par Le Point.fr, l'avocat de Franck Lavier, Franck Berton, n'a pas souhaité faire de commentaire. "Une vie de famille tranquille" Réminiscence du passé, en 2004, Sandrine Lavier avait été condamnée à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de Saint-Omer pour des faits de corruption de mineurs et Franck, son mari, à six ans pour viols aggravés sur sa fille Amanda, agressions sexuelles aggravées sur Amanda et sur son autre fille Aurore, et corruption de mineurs. Mais, en février 2005, le couple avait été acquitté par la cour d'appel de Paris. Cependant, leurs enfants ont longtemps continué à vivre dans des familles d'accueil, la juge des enfants Sophie Carlier refusant la levée de placement. « J'en ai plus que marre des suivis psychologiques, des services sociaux, des éducateurs et tout ce qui s'ensuit ! » a déclaré Sandrine Lavier, le 31 janvier 2006, lors de son audition devant la commission parlementaire d'Outreau. « Nous aimerions bien reprendre une vie de famille tranquille. » Et son mari d'ajouter: « Avant Outreau, nous étions une famille normale, maintenant nous nous retrouvons avec cinquante référents, juges des enfants... On ne comprend pas. » À l'époque, la commission présidée par le sénateur PS André Vallini s'était émue de cette "situation à la Kafka", dixit un des membres de la commission. « Que peut faire la commission d'enquête ? Une lettre au garde des Sceaux ? » s'était-il interrogé avant de déplorer que le juge des enfants soit "indépendant". Un autre membre lui avait emboîté le pas: « Il n'est pas normal qu'ils ne puissent pas récupérer leurs enfants alors qu'ils sont acquittés. C'est révoltant. » L'État condamnéAujourd'hui, ces mots jettent le trouble. En 2007, Le Point avait révélé une note confidentielle de l'Inspection générale des affaires sanitaires et sociales (Igas) relevant des indices évocateurs d'abus sexuels au sujet de cinq enfants cités comme victimes dans le procès d'Outreau. (*) Des signaux d'alerte qui, selon l'Igas, justifiaient de veiller attentivement à la santé des cinq gamins. Parmi eux figuraient les quatre enfants Lavier. Selon nos informations, le 6 septembre dernier, le tribunal administratif a condamné l'Igas pour ne pas avoir communiqué au juge Fabrice Burgaud ces documents dans le cadre de sa défense devant le Conseil supérieur de la magistrature. Le CSM avait infligé une "réprimande" au juge chargé de l'affaire Outreau. L'État a été condamné à verser 150 euros au magistrat. Le 8 décembre, Sherif Delay, fils de Myriam Badaoui, une des petites victimes du procès d'Outreau, passera devant le tribunal correctionnel. Il est accusé d'avoir proféré des menaces de mort contre les époux Lavier. Franck Berton signale au Point.fr qu'il ne plaidera pas ce jour-là pour son client Franck Lavier. Il a adressé ce jeudi une lettre au tribunal correctionnel de Boulogne, se constituant partie civile au nom de son client, et demande un euro symbolique. LE COUPLE LAVIER, À NOUVEAU MIS EN CAUSE, ABANDONNE LES POURSUITES CONTRE CHÉRIF DELAY 4 décembre 2011Le vrai scandale d’Outreau, celui de l’acquittement de certains violeurs dans une négation de la parole des enfants victimes devenue la règle dans les prétoires en France, sort peu à peu à la lumière, avec le spectaculaire retournement que constitue l’audition cette semaine par la police du couple Lavier, et l’abandon de leurs poursuites contre Chérif Delay (sauf pour 1 euro !) qui les avait menacés de mort sur facebook. Les enquêteurs avaient mis au jour d’autres photos et vidéos mettant en scène le couple et des membres de la famille, lors de parties fines. Mis en cause pour des faits similaires en mai dernier, et poursuivis pour corruption de mineurs, ils avaient pourtant déclaré qu’il s’agissait d’un acte isolé. « Ces nouveaux fichiers font sauter leur ligne de défense », a annoncé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Philippe Joubert. Leur procès est prévu en janvier prochain. Chérif Delay est convoqué le 8 décembre au tribunal de Boulogne après la plainte contre lui du couple Lavier pour menaces de mort sur leur compte Facebook. Selon Me Gilles Antonowicz, l’avocat du prévenu, son client sera présent au tribunal. Mais pas Franck Lavier, ni son avocat, Me Frank Berton. « J’ai adressé une lettre au tribunal pour prévenir que je ne plaiderai pas », explique le ténor du barreau lillois. Et même s’il reste partie civile pour son client, il ne réclamera qu’un euro de dommages et intérêts. « Je ne vais pas plaider contre ce gosse que j’ai rencontré il y a dix ans (au procès d’Outreau, NDLR) et qui a été détruit par ses parents, ajoute Me Berton. Il a aussi été récupéré par des personnes qui avaient été malmenées dans cette affaire et qui s’en sont ensuite servies de porte-étendard, avec la sortie de son livre. Pour moi, c’est autant une victime qu’un auteur. » Jacques ThometCommentaires:
Yaellachevresauvage
Durafour maire de saint Etienne aimait bien ce que d’autres appellent les parties fines (très très fines) , dans un château de la région stéphanoise… J’ai fréquenté , placée sans autre choix, dans un « foyer » d’accueil de la vallée du Gier où les enfants étaient choisis pour ce genre d’amusements… J’ai été épargnée, mais les souvenirs restent.
*** Aujourd’hui a eu lieu le procès de Chérif au TGI de Boulogne sur Mer.
Journée morose qui a toutefois permis à Me Antonowicz de rappeler certains faits passés sous silence au moment de l’affaire d’Outreau.
Chérif a eu la possibilité de s’exprimer et a dit qu’il ne regrettait pas l’envoi des menaces de mort à Lavier. On peut se souvenir que Chérif avait été bousculé lors de sa dédicace mais bizarrement, les tordus n’avaient pas été réprimandés… Me Antonowicz ne l’a pas évoqué non plus, tant c’est mesquin…
Chérif a rappelé que des pédophiles dorment tranquillement dans leurs lits et qu’ils ne sont pas punis… Il a aussi rappelé que Lavier allait bientôt comparaître pour corruption de mineurs (j’ai mi un « s » volontairement ») . Chérif a aussi dit que proférer des menaces de mort envers Lavier lui avait fait du bien et qu’il voulait que les gens ouvrent les yeux sur ce qui s’était passé à Outreau, il voulait par dessus tout que tout le monde sache qu’il y a eu 12 enfants RECONNUS victimes officiellement par la justice.
(ceux qui connaissent vraiment le dossier savent qu’il y a eu beaucoup plus d’enfants victimes et autant de violeurs!)
Me Antonowicz a voulu expliquer la légitimité de la colère de Chérif.
- Colère contre Lavier parce que ce monstre a dit lui-même avoir été témoin, avoir vu des enfants se faire violer chez les Delay mais n’avoir rien fait (Non assistance à personne en danger, et non dénonciation de crime, pas de punition pour Francky?)
- Colère contre les services sociaux et ce qui va avec, qui ont mis 5 ans avant de suspendre le droit de visite aux parents maltraitants (4 ans pour les 3 autres frères). – Dans d’autres affaires, on peut voir à l’inverse des retraits d’enfants abusifs – ça, c’est moi qui le rajoute.
- Colère contre les médias qui ont formaté l’opinion publique: les vraies victimes, c’est à dire les enfants, ont été oubliés au détriment des acquittés (tiens, mais où est passée Flo? C’est moi qui le rajoute)
- Colère contre les propos (Me Antonowucz a qualifié de maladroits, j’aurais dit SCANDALEUX) de l’avocat général Yves Janier qui étonné par le nombre de violeurs énoncés a osé demandé à l’enfant s’il n’avait pas été aussi violé par un martien?
- Colère contre Philippe Houillon qui, dans son ouvrage (son torchon, et c’est encore moi qui le rajoute), ose dire sans vergogne qu’il a eu la révélation de la compréhension de cette affaire, juste en regardant les kg du dossier posés sur sa table de cuisine! (je rajoute que Houillon, – qui rime avec une grossièreté – était le rapporteur de la commission d’enquête sensée saisir d’où aurait pu émaner les dysfonctionnements judiciaires qui ont cassé le juge Burgaud) . Ce monstre d’Houillon pousse son ignominie (c’est encore un rajout personnel) à qualifier d’imaginaires les viols que les enfants ont subis, et qui firent attestés médicalement !
- Colère contre le silence imposé, ce qui produit des germes de menaces de mort
- Colère contre Dominique Wiel (le prêtre ouvrier qui ira tout droit en enfer pour tous ses crimes, et ça c’est encore moi qui le rajoute). Ce monstre a osé écrire une lettre à Chérif et à Dimitri pour les accuser de mensonges, alors qu’il sait très bien ce qu’il leur a fait ! (c’est aussi moi qui le rajoute)
- Colère vis à vis de certains hommes politiques, dont Vallini qui a repris cette affaire pour sa propre carrière (il a fait d’autres choses très vilaines vis à vis de mamans protectrices et c’est encore moi qui le rajoute)
- Colère vis à vis de la République qui n’ a pas protégé les enfants mais qui n’a pas hésité à recevoir les acquittés !
- Colère vis à vis des indemnités faramineuses des acquittés (30 fois plus que les enfants victimes)
- Colère en rappelant que les adultes avaient plus de capacité d’entamer un chemin de résilience comparés à ces enfants victimes, Me Antonowicz a rappelé que ceux qui ont le plus souffert sont les enfants qui non seulement portent encore des blessures , 10 ans après, mais ont été traités de menteurs !!!
Me Antonowicz a bien fait de rappeler ces quelques détails que la presse a mis de côté pendant 10 ans. Chérif veut que soit reconnu qu’il y a 12 enfants déclarés officiellement victimes dans cette affaire, et que tant que ce ne sera pas fait, Chérif ne sera pas apaisé…
Chérif qui a été contraint au silence ne se tait plus, il veut que la vérité soit connue de tous… Je ne peux que le soutenir !
*** Un petit détail qui me fait sourire; quand quelqu’un rapporte les menaces de mort de Chérif, il n’est jamais lu le détail des messages! On se demande pourquoi ahahhaha ou pire encore, on ne voudrait pas que soient lu les noms des 5 autres personnes clairement identifiées par Chérif (donc acquittées) soient révélés ! C’est balaud, en recoupant certaines infos, on arrive à des conclusions très pertinentes…source: http://www.jacquesthomet.com/2011/12/04/outreau-le-couple-lavier-nouveau-mis-en-cause-abandonne-les-poursuites-contre-chrif-delay-qui-les-avait-menacs-de-mort À mon avis, étant donné les dernières découvertes qui ont ruiné leur défense et largement écorné leur image de victimes innocentes, ils ne tiennent pas du tout à ce que Cherif donne publiquement les raisons de ses menaces de mort. Parce qu'à la lumière des récents évènements, les gens risquent bien de se poser des questions sur leur innocence d'alors, donc sur celle des autres acquittés et sur de mettre de doute les conclusions du procès en appel.CHÉRIF DELAY N'IRA PAS EN PRISON MALGRÉ SES MENACES CONTRE LE COUPLE LAVIER 09 décembre 2011Excusez mon silence, je rentre d’un déplacement de huit jours en France pour mon enquête sur la pédophilie en France après Outreau. Chérif Delay, jugé hier à Boulogne-sur-mer (où j’étais, entre autre), n’a écopé que de 6 mois de prison avec sursis asssortis de 3 ans de mise à l’épreuve dans le jugement concernant ses récentes menaces de mort sur facebook contre Franck et Sandrine Lavier. Vous avez vu mon message antérieur annonçant que ni le couple, acquitté en appel à Paris en 2005 après avoir été condamné aux Assises de St-Omer en 2004, ni leur avocat Frank Berton, n’étaient présents à l’audience. Par contre, Chérif y était. Il a reconnu tous les faits et justifié ses actes: « cela m’a fait du bien (…) car je veux qu’on dise ici que 12 enfants ont été reconnus comme victimes dans les procès Outreau (…). Il y a des pédophiles qui sont dehors, tranquilles chez eux, mais personne n’ouvre les yeux, et je veux que les gens les ouvrent », a-t-il notamment avancé à la barre. Le couple Lavier sera jugé en janvier pour une nouvelle affaire de corruption sur mineurs de moins de 15 ans, soit la même qualification qui les avait conduits, avec 16 autres adultes, devant les assises en 2004 et 2005, avant leur acquittement. Seuls 4 adultes avaient été condamnés dans un procès totalement pollué par les médias à la remorque d’avocats de la défense odieux, qui avaient malmené pendant des heures les enfants martyrs à la barre et disqualifié leurs plaintes contre les violeurs, sodomites et incestueux d’Outreau. Jacques Thomet source: http://www.jacquesthomet.com/2011/12/09/outreau-chrif-delay-nira-pas-en-prison-malgr-ses-menaces-contre-le-couple-lavier-acquitt-dans-ce-procs-de-pdophilie CERTAINS PÉDOPHILES ACQUITTÉS ONT DU MAUVAIS SANG À SE FAIRE AVEC LE SECOND TÉMOIGNAGE À SA MAJORITÉ D'UN AUTRE ENFANT VICTIME DE LEURS SÉVICES, DIMITRI DELAY 09 décembre 2011 Au moins 11 adultes, et pas seulement les 4 condamnés d’Outreau – ses parents Myriam Badaoui-Thierry Delay ainsi que le couple David Delplanque-Aurélie Grenon -, ont violé à Outreau Dimitri Delay, cet enfant désormais majeur, ainsi qu’il vient de me l’affirmer hier à Boulogne-sur-Mer. En mai dernier, Chérif (ex-Kevin) Delay, son aîné également devenu majeur, avait lui-même cité sans les nommer 9 adultes auteurs de sévices sexuels contre lui. Le scandale d’Outreau est ainsi en train de rebondir avec une succession de révélations accablantes pour des prédateurs acquittés, mais positives pour les enfants violés, dont la parole était niée depuis le procès en appel de 2005. Dimitri Delay, l’un des 12 enfants – dont Chérif – reconnus victimes de sévices sexuels à Outreau, porte le fer dans une plaie jamais cicatrisée pour ces mineurs sodomisés par des adultes, puis malmenés et traités de menteurs aux Assises par les avocats de la défense. Le pendule de la justice revient peu à peu en arrière, après les monstruosités commises contre les enfants durant les procès d’Outreau (à Saint-Omer puis à Paris en appel). C’est ainsi que Chérif Delay n’a écopé d’aucune peine de prison hier devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer, malgré ses menaces de mort répétées sur Facebook contre le couple Lavier, acquitté à Outreau. Les deux frères martyrs se sont retrouvés lors de ce procès, six ans après le verdict d’Outreau qui avait acquitté 13 adultes accusés, et aboli la parole des enfants au profit des prédateurs, a posteriori dans toute la France. Franck et Sandrine Lavier, ni leur avocat Frank Berton, n’ont daigné se présenter à l’audience pour le jugement de Chérid Delay. Et pour cause: ces deux ex-accusés d’Outreau, acquittés puis grassement indemnisés pour leur détention provisoire (240.000 euros par personne en moyenne), vont comparaître devant ce même tribunal de Boulogne le 26 janvier prochain pour une nouvelle présumée corruption de mineurs. Les vidéos récupérées par la police dans leur ordinateur lors de leur garde à vue de mars dernier, suite à la fuite de deux de leurs enfants victimes de violences et désormais placés dans un foyer, les montrent nus mimant l’acte sexuel devant des mineurs. Ceux des autres acquittés que citent Dimitri et Chérif sont à la merci d’autres mineurs devenus adultes, ou en passe de l’être, s’ils profèrent le même constat. Même si un nouveau procès contre des acquittés ne peut avoir lieu à partir de ces révélations, selon la loi, il pourrait être déclenché si l’un des enfants violés mais non convoqué aux Assises venait à porter plainte à sa majorité. Or, selon mes informations, ils sont au moins deux, ces mineurs sodomisés, à avoir été écartés des procès Outreau pour un retard dans l’acheminement de leurs dossiers par les magistrats responsables. À suivre ! Jacques ThometCommentaires:
Yaellachevresauvage
Lien très très très intéressant pour ceux qui voudraient en savoir plus en cherchant à aller à l’essentiel: http://la-verite-abusee.pagesperso-orange.fr/
Cette page va s’enrichir régulièrement pour l’édification de tous!
*** J’ai posté le commentaire suivant en réponse à Aurore sous un autre article, mais apparemment il est "coincé"; aussi je le reposte ici, où il y est bien à propos.
Chérif peut identifier clairement 9 adultes (il a été violé par beaucoup plus d’adultes, mais il peut dire sans hésitation le nom de 9 d’entre eux). 4 ont été mis en prison, donc 5 ont été impunis!
Dimitri peut en nommer 11 avec certitude (même si, comme son frère, il a été violé par d’autres monstres non inquiétés par la justice). 4 ont été mis en prison, donc 7 ont été impunis!
Petit à petit, la liste des impunis va se rallonger.
Le souci est que, puisqu’ils ont été acquittés, les enfants victimes, même devenus majeurs, ne peuvent donner leur identité. Alors, reprenons:
- Pour la journaliste, il y a un petit soucis, c’est un rapport de l’IGAS datant de 2007 , dénoncé par le journal Le Point:
http://www.lepoint.fr/archives/article.php/179461 (*) Son petit garçon qu’elle prétend pleurer est un des enfants concernés par ce rapport.
- L’handicapé (qui ne l’est pas de tout son corps) n’a plus été inquiété à cause de son état de santé apparent bien qu’il ait pu monter les nombreuses marches d’escaliers du Tribunal. Il sait monter et descendre les escaliers du Tribunal, pas mal pour un handicapé!
- Lavier & Co (il y a toute une tribu de Lavier du même acabit) .
J’espère que l’un d’eux me lit en ce moment pour se donner des nuits quelque peu agitées (il n’y a pas de raison qu’ils dorment bien tranquillement parce qu’ils n’ont pas été punis , comme l’a rappelé Chérif le 08 décembre au TGI de Boulogne) . Une des anciennes victimes non reconnues a quelques révélations à faire concernant un des Lavier (serait-ce Sandrine, Francky, Lolo ou bien les 3? )
Va-t-elle dénoncer enfin, ou pas?
Bref, les Lavier sont loin de se faire oublier, leur nom risque de rentrer dans le guiness des records des crimes sexuels en tous genres sur enfants de moins de 15 ans, crimes hélas impunis (impunis pour combien de temps?) Petit billet de Frédéric Valandré au passage: http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/100511/affaire-outreaulavier-retour-sur-images Les enfants Lavier sont eux aussi concernés par le rapport de l’IGAS de 2007 !
- Pour l’huissier, on ne peut que rappeler cette déclaration magistrale que toute la France devrait connaître: » Oui je suis COUPABLE , mais à cette époque je ne savais plus où j’en étais ».
http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/060611/lhuissier-doutreau-presume-coupable-complement-dinformation-sur-le-cas-m
- Pour la boulangère, le chauffeur de taxi, les Legrand père et fils, Dausque, il faut lire le livre de Chérif http://www.cherche-midi.com/theme/detail-Je_suis_debout-9782749121239.html et celui de Marie-Christine Gryson http://www.hugoetcie.fr/Hugo-Doc/Catalogue/Outreau-La-verite-abusee , en les superposant, on voit en filigrane certaines silhouettes se dessiner dans le box des coupables.
Il y a certaines choses que je sais mais qui ne peuvent être dites publiquement, et si je les sais, d’autres peuvent accéder à ces infos, en grattant un peu… Cherchez, vous trouverez, car qui cherche trouve (paroles de Jésus en message subliminal à un soi-disant employé du bon Dieu… J’ai cherché et j’ai trouvé, je le confesse)
Le film de Serge Garde tant attendu va nous permettre de connaitre la vérité des enfants victimes et la vérité des professionnels bafoués, méprisés et ridiculisés de cette affaire, dont bon nombre ne s’en sont jamais remis (sans qu’aucune indemnité ne vienne compenser le mal-être qu’ils vivent depuis l’acquittement des prévenus).
Chérif a écrit le nom des 5 prédateurs remis en liberté dans ses menaces de mort adressées à Lavier en plus du nom de Myriam Badaoui.
On ne trouve nulle part dans la presse le détail de ces messages.
Au tribunal le 08 décembre, lors de l’énoncé des faits répréhensibles concernant Chérif, le détail des missives était volontairement occulté. On peut donc comprendre que si Chérif avait noté sur ses menaces de mort le nom de 5 pédomanes lambda, leur identité n’aurait pas été cachée. Et Chérif, qui est loin d’être un idiot ou d’être fou, aurait déjà fait le nécessaire pour que les criminels lambda soient punis. Si donc l’identité des personnes énoncées sur les missives de Chérif a été cachée, c’est parce que cela concernait 5 personnes abusivement acquittées…
Sur le nombre des 18 inculpés, on enlève 4 punis, 1 suicidé par surdosage médicamenteux administré par intra-musculaire (ouchhhh pour un suicide, c’est du fortiche), il reste 13 acquittés. (Je tiens à dire et à redire que le nombre de monstres pédomanes est bien plus impressionnant, mais que seuls 18 ont été sérieusement inquiétés par la justice, qui avait de quoi les envoyer au bagne ou sur une chaise électrique selon l’époque ou le lieu où l’affaire aurait été jugée)
5 selon Chérif dorment tranquillement dans leur lit sans être punis, 7 selon son frères Dimitri.
Soit Dimitri et Chérif ont été violés par 5 monstres communément, soit ce sont des monstres différents, mais quoi qu’il en soit, Dimitri fait monter de 2 le nombre de "pointeurs" injustement impunis, c’est à dire 7 qui dorment tranquillement dans leur lit alors que les victimes ont très souvent le sommeil agité par les images abominables de leur calvaire dont personne ne put ressortir intact.
Est-ce plus clair ainsi?
*** Chérif n’a jamais nommé les 5 prédateurs impunis de son calvaire qu’il a pu identifier très clairement (en plus des nombreux autres non identifiés) mais en superposant les ouvrages de Chérif Je suis debout et de Marie-Christine Gryson Outreau la vérité abusée, on peut remettre des noms sur les violeurs impunis. Les petits billets de Frédéric Valandré sur Médiapart sont aussi TRÈS instructifs! http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78
Dimitri ne pourra pas non plus les nommer, mais on comprend qu’il y en a du coup, 7 qui n’ont pas été punis!
Sur 17 inculpés, 4 ont été punis (hélas loin de l’avoir été à la hauteur de leurs crimes) savoir qu’il y en a eu au moins 7 impunis me semble juste énorme!
Reste à savoir si les violeurs de Dimitri sont les mêmes que les violeurs de Chérif... Ce qui pourrait bien faire grimper le nombre d’acquittés à tort!
*** Je rectifie: Chérif n’a jamais nommé PUBLIQUEMENT APRÈS LEUR ACQUITTEMENT les 5 prédateurs impunis de son calvaire qu’il a pu identifier très clairement (en plus des nombreux autres non identifiés).
Par contre, il semblerait qu’il ait rappelé leurs noms sur ses missives envoyées en mp sur Facebook à Lavier.
Ingeveld Aimée
Comme tu le dis si bien, cherchez et vous trouverez ! Ben, j’ai trouvé aussi ce que certains, si pas tous, ignorent: Marécaux qui ne savait plus où il en était, trouvait cependant bien le chemin de la ferme rénovée en Flandre où il conduisait lui-même les enfants "vendus" à d’autres pédo... belges, ceux là. En réseaux ça paie...source: http://www.jacquesthomet.com/2011/12/10/outreau-certains-pdophiles-acquitts-ont-du-mauvais-sang-se-faire-avec-le-second-tmoignage-sa-majorit-dun-enfant-victime-de-leurs-svices-dimitri-delay (*) C 'est une note ultraconfidentielle, couverte par le secret médical, qui embarrasse au plus haut point le ministre de la Santé, Philippe Bas. Ce document rédigé par l'Inspection générale des affaires sanitaires et sociales (Igas), remis en février 2007 au ministre, retrace l'historique médical de quatorze des dix-sept enfants cités comme victimes dans le procès d'Outreau. Pour cinq d'entre eux, dont les parents ont été reconnus innocents, l'Igas relève des indices évocateurs d'abus sexuels. Il ne s'agit pas de preuves, mais seulement de signaux d'alerte qui justifient selon l'Inspection d'être pris en compte au nom de la protection de l'enfance. C'est d'ailleurs à ce titre que le ministre de la Santé a adressé copie de ce document hautement confidentiel au médecin responsable de la Protection maternelle et infantile (PMI) du Nord-Pas-de-Calais. Avec pour consigne de veiller de façon attentive à la santé des cinq enfants.
Pour arriver à ces conclusions gênantes, l'Igas a épluché les dossiers médicaux récupérés auprès des médecins de famille, de l'hôpital et surtout des PMI que le juge Burgaud qui instruisait l'affaire n'avait pas recueillis dans leur totalité. D'où le malaise. Comment, alors que des innocents ont été jetés en prison, que l'on a arraché des enfants à des familles qui n'avaient rien à se reprocher, annoncer maintenant à l'opinion publique que la justice a tranché sans avoir tous les éléments et que des doutes subsistent ?
« C'est scandaleux ! La justice avait tous les dossiers médicaux », s'emporte Franck Berton, l'un des avocats des acquittés, qui menace de porter plainte pour protéger la réputation de ses clients. Et de dénoncer « une ultime manoeuvre pour laisser entendre que la justice ne s'est pas totalement trompée ».
Il est vrai qu'après l'acquittement de treize des dix-huit mis en examen et les multiples dysfonctionnements de l'appareil judiciaire pointés du doigt par les parlementaires, la chancellerie a tenté de se dédouaner en impliquant d'autres institutions dans ce « Tchernobyl judiciaire ». Elle a ainsi obtenu une enquête interministérielle sur les éventuelles fautes commise par la police, les travailleurs sociaux ou l'Education nationale. Mais ce rapport d'inspection achevé en 2006, que Le Point s'est procuré, ne pointe aucune faute majeure. Et renvoie une fois encore la balle dans le camp de la justice en relevant par exemple que les enfants du couple Badaoui-Delay, qui figure parmi les quatre condamnés, avaient fait l'objet, bien avant le début de l'affaire, de nombreux signalements de la part des services sociaux et du personnel enseignant. Des alertes pas toujours prises en compte par les magistrats.
En septembre 2006, l'institution judiciaire relance les dés pour ne pas porter le chapeau et demande au cabinet du ministre de la Santé d'étendre l'enquête interministérielle aux services médicaux. L'Igas s'en charge. Avec au final la note d'une quinzaine de pages intitulée « Le rôle des services de santé dans l'affaire dite d'Outreau ». Et en annexe l'histoire médicale des enfants. L'enquête de l'Igas, qui à aucun moment ne met en cause les médecins, aboutit toutefois à une série de recommandations afin de mieux détecter et prendre en charge les enfants victimes de maltraitances et d'abus sexuels. Outre une meilleure coordination entre magistrats, policiers, médecins et services sociaux, il est préconisé que les juges pour enfants, lorsqu'ils sont saisis d'une affaire de pédophilie, réclament une expertise médico-judiciaire le plus tôt possible, avant que les signes cliniques disparaissent. Les juges sont également invités à récupérer l'ensemble des dossiers médicaux. Et ce, afin de repérer d'éventuels symptômes associés à la maltraitance ou à l'abus sexuel, notamment certains troubles digestifs atypiques. Joint par Le Point , le ministère de la Santé n'a pas souhaité faire de commentaire
http://www.lepoint.fr/archives/article.php/179461 | |
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Jeu 12 Jan 2012 - 18:47 | |
| OUTREAU : AFFAIRE CLASSÉE ? Avertissement: les prénoms des enfants évoqués dans le présent article ont tous été modifiés. Par ailleurs, l’orthographe des procès-verbaux de police cités ici a été respectée.Treize acquittements – sept en première instance le 2 juillet 2004, six en appel le 1er décembre 2005 – quatre condamnations définitives à l’issue du premier procès: les couples Thierry Delay/ Myriam Badaoui et David Delplanque/Aurélie Grénon, et douze enfants reconnus victimes de viols, d’agressions sexuelles, de proxénétisme ou de corruption de mineurs au terme du second. Tel est l’aboutissement d’un dossier criminel qui aura fait couler beaucoup d’encre durant la décennie 2000. C’est aujourd’hui une affaire classée – judiciairement, du moins. La consultation de certains documents inédits ou peu connus du public français peut amener à penser que les choses ne sont pas aussi claires qu’on veut bien nous le dire.C’est indéniable: « l’introuvable filière belge d’Outreau », pour reprendre le titre d’un article du Figaro, constitue souvent un argument massue quand il s’agit d’épingler le dossier du magistrat instructeur Fabrice Burgaud. Et en particulier, le récit des enfants Delay faisant état de sévices dans une ferme belge près de Ypres (Région flamande) où ils auraient subi des rapports sexuels sous la contrainte avec des animaux; par ailleurs, des viols de mineurs y auraient été filmés. Si ces tortures et actes de barbarie figurent bien dans l’arrêt N°1236 de la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Douai du 1er juillet 2003 renvoyant dix-sept personnes devant la cour d’assises de Saint-Omer, celle-ci n’a pas retenu ces chefs d’accusation gravissimes dans son verdict du 2 juillet 2004. Les horreurs relatées par ces enfants trouvaient-elles leur source dans les films X de la vidéothèque de leur père ? C’est possible: dans le PV de perquisition au domicile de Thierry Delay daté du 20 février 2001 (Cote D89), il est écrit qu’ont été placées sous scellé (N°17) « huit cassettes pornographiques zoophiles ». De manière générale, les investigations menées sous la direction de Freddy Van Cayseele, inspecteur principal à Ypres, n’ont apporté aucun résultat probant concernant la ferme qui aurait été le théâtre de ces crimes. Faut-il en conclure qu’il ne s’est rien passé en Belgique ? Ce n’est pas si simple. « Un enfant qui ne fait pas partie de la fratrie Delay m’a expliqué qu’ils étaient emmenés de nuit dans le coffre des voitures. Ils étaient terrorisés, persuadés qu’on allait les tuer, indique Marie-Christine Gryson-Dejehensart, la psychologue clinicienne et expert près la Cour d’Appel de Douai qui a examiné dix-huit enfants dans cette affaire. Les scènes qu’ils décrivent comme ayant été photographiées n’étonnent pas les spécialistes de la cybercriminalité, ni les experts qui ont eu à traiter ce type de révélations. » (1). Un autre élément a rarement été pris en compte. Contrairement à une légende tenace, ce n’est pas uniquement sur la foi des déclarations de Myriam Badaoui, ou pour satisfaire un fantasme de nouvelle affaire Dutroux, que le juge Burgaud a décidé de lancer des investigations de l’autre côté de la frontière. En effet, le magistrat a eu accès à d’intéressantes écoutes téléphoniques, enregistrées au parloir de la maison d’arrêt de Longuenesse le 7 novembre 2001. Objet desdites écoutes: une conversation entre Thierry Delay, sa mère, sa sœur et son beau-frère; à un moment donné, le pédocriminel reconnaît devant ses proches avoir vendu ses enfants en Belgique « pour avoir des sous ». Cet extrait de l’enregistrement a été reproduit sur PV le lendemain par le SRPJ de Lille (Cote D1684) *, et Fabrice Burgaud s’est référé à cette conversation entre Thierry Delay et sa famille lorsqu’il s’est exprimé devant la commission d’enquête parlementaire le 8 février 2006. Mais les médias français ont globalement gardé le silence sur ces écoutes et sur ce passage de l’audition du magistrat instructeur. On aurait pu, pourtant, faire remarquer que ces propos de Thierry Delay, enregistrés à son insu, contredisent ceux qu’il tiendra plus tard lors de son procès, affirmant n’être allé qu’une seule fois en Belgique à l’âge de huit ou neuf ans. Et sachant qu’il a innocenté seize, puis quatorze personnes, à l’audience – tous des co-accusés, excepté un mis en examen décédé en détention provisoire, sur lequel il faudra revenir – une question subsiste: à qui a-t-il vendu ses enfants ? Partant de là, on songe aux déclarations de Jean-Claude Monier, le président de la cour d’assises de Saint-Omer, recueillies le 20 janvier 2006 par les membres de l’IGSJ (Inspection Générale des Services Judiciaires) au sujet de Thierry Delay: « Il donnait l’impression de tout faire pour ne pas avoir à s’exprimer, à parler. Toutes les interrogations étaient dés lors possibles. On pouvait imaginer qu’il ne voulait pas dénoncer certaines personnes, étant rappelé qu’il a été condamné pour proxénétisme et n’a pas fait appel. ». On dira sans doute que tout cela paraît bien mince, et qu’il n’y a pas là de quoi rouvrir un dossier judiciaire. Mais les variations de Thierry Delay ne constituent pas la seule étrangeté relative à cette affaire criminelle. Ceux et celles qui ont suivi le dossier « Outreau » se souviennent de François M., le ferrailleur décédé à l’âge de trente-deux ans le 9 juin 2002 à la maison d’arrêt de Douai avant de passer en jugement, et considéré comme étant le quatorzième innocent dans cette affaire. Evidemment, les médias n’ont pas manqué de s’interroger sur les conditions de ce décès (intoxication médicamenteuse, suicide ?) et ils ont, bien sûr, fait état du non-lieu rendu le 20 juillet 2010 dans l’information judiciaire qui avait été ouverte contre X pour homicide involontaire à la demande de Lydia, la sœur du défunt. En revanche, à quelques exceptions près – comme Le Point ou 20 minutes.fr – les mêmes ont été d’une discrétion de violette sur une affaire touchant de près une proche parente de François M. Intéressons-nous d’abord à un courrier très instructif d’Anne-Laure Sandretto, substitut du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Boulogne-sur-Mer, adressé au Procureur par délégation et daté du 2 juin 2004 : « Le 20 février 2004, Madame le Juge des enfants me transmettait pour appréciation un rapport de situation émanant de la Direction de l’enfance et de la Famille de Boulogne sur mer concernant la situation de Caroline A., née le […] 1990. Cette jeune fille avait déjà révélé avoir été victime d’agressions sexuelles et de viols de la part de son oncle Paul A. et de son père François M., tous deux décédés. Elle maintenait ses déclarations, affirmant que sa mère était au courant des agissements de son père. Le 23 mars 2004, une enquête était confiée à la Brigade des mineurs du commissariat de Boulogne sur mer pour les faits de non dénonciation à l’encontre de Madame […] A.
Le 11 mai 2004, Caroline A. était entendue à trois reprises. Elle révélait avoir été victime de viols et agressions sexuelles par différentes personnes, dont certaines étaient identifiées le lendemain sur présentation photographique. » Suit une liste de personnes: au total, l’adolescente en accuse seize, tous des hommes – père, oncles, cousins, « copains » du père – dont trois non identifiés. Par ailleurs, Caroline a déclaré à son entourage (notamment à la psychologue de l’aide sociale Lise W., dès le 17 janvier 2001) que son père a tué une de ses demi-sœurs issue d’une autre union. Les examens gynécologiques sont dépourvus d’ambiguïté. Le certificat médical du docteur Daniel C., daté du 11 mai 2004 (et se référant à un examen réalisé le 19 septembre 2002) fait notamment état d’une « défloration partielle »; dans son compte-rendu d’expertise médicale du 7 juin 2004, le docteur Henri P., expert près la Cour d’Appel de Douai, est encore plus net: « L’hymen est régulier mais présente une déchirure dans le rayon de 6 heures. Cette déchirure se prolonge jusqu’au niveau du sillon nympho-hyménéal. ». En clair, Caroline n’est plus vierge, et il s’agit d’une défloration ancienne, qui n’a pu avoir lieu qu’avant le placement de l’enfant en famille d’accueil (à l’âge de neuf ans et demi). Les examens réalisés par deux psychologues cliniciennes et experts près la Cour d’Appel de Douai sont plus nuancés. « Compte tenu de l’érotisation précoce des relations avec l’adulte il convient de rester vigilant sur l’ensemble des révélations, dans le sens où il est probable que des souvenirs “reconstruits” s’expriment aujourd’hui en remodelant un réel vécu d’agression infantile que le mental n’était absolument pas en état de dépasser. » observe Nadia D. dans son rapport réalisé sur réquisition judiciaire de la substitut Anne-Laure Sandretto et daté du 3 juin 2004. Sa consoeur Brigitte B. conclut son rapport du 14 mai 2005 en se demandant: « quels sont les protagonistes réels des faits qu’elle relate ? ». Ceci étant posé, pour Nadia D., « il est incontestable que Caroline ait été agressée sexuellement ». Les enquêteurs ont recueilli des témoignages sur les autres enfants de la fratrie, Frédéric, Melissa et Camélia, respectivement nés en 1995, 1996 et 1998. Comme leur aînée, ils ont été confiés pour six mois à la DEF (Direction de l’Enfance et de la Famille) le 23 février 2000 avant d’être placés en famille d’accueil. Des témoignages pour le moins édifiants; qu’on en juge : « Frédéric n’avait aucune pudeur, il se promenait nu dans la maison, il se touchait le sexe, et en prenant le shampoing douche il disait: “je vais le sucer” » (PV d’audition de Stéphanie D., assistante maternelle, 11 mai 2004). « Dés le départ, Melissa s’est masturbée, elle continue d’ailleurs actuellement, elle met des jouets à son sexe, elle a les mains balladeuse. » (PV d’audition de Marie-Hélène V., assistante maternelle, 10 mai 2004). « Alors que j’ai gardé une petite fille en journée, âgée de 2 ans, Camélia a essayé de lui mettre un tube de rouge à lèvre dans le vagin quand la petite se trouvait sur le pot; par ailleurs, elle mimait des actes sexuels sur ses poupées. » (PV d’audition de Martine C., assistante maternelle, 10 mai 2004). À ces témoignages, on ajoutera celui d’Armelle B., assistante sociale et référente des deux sœurs cadettes de Caroline à partir de mars 2002, qui raconte les visites de la fratrie à l’UTASS (Unité Territoriale d’Action Sanitaire et Sociale): « les enfants adoptaient toujours des postures à conotation sexuelle. Camélia invitait Frédéric à venir sur elle et mimait un acte sexuel. Caroline et ses soeurs avaient des jeux malsains et s’amusaient à reproduire des scènes d’amour ». Elle précise également que « Mme A. présente ne semblait pas génée de l’agissement de ses enfants et n’intervenait pas » (PV d’audition, 2 juin 2004). Ce comportement sexué, anormal pour des enfants de cet âge, amène à se poser de graves questions sur le climat dans lequel ils ont évolué avant leur placement. Mais revenons à Caroline, l’aînée de la fratrie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la lecture de ses déclarations aux enquêteurs fait apparaître des éléments quelque peu troublants, qui nous ramènent tout droit au théâtre des crimes sanctionnés par le verdict de Saint-Omer. Parmi les personnes qu’elle accuse de viol, plus exactement d’une pénétration digitale qui aurait eu lieu alors qu’elle avait six/sept ans – donc vers 1996/1997 –, figure le concubin de Madame M. F., décrit comme un homme grand et mince, aux cheveux noirs ondulés et avec des tatouages sur les bras (PV d’audition, 11 mai 2004), personnage non identifié. Or, Madame M. F. habitait à l’époque à la Tour du Renard, et c’est là-bas que se seraient déroulés les faits, selon l’adolescente. Qui est donc cet homme, que Caroline appelle « Monsieur F. » ou « F. » ? En outre, celle-ci fait référence à une autre fillette violée selon elle dans la même cité par Thierry Delay et son père: « Cette petite fille a été violée puis tuée, c’est mon père qui me l’a dit il y a longtemps, quand il remontait dans le camion, alors que moi, j’y étais restée. Il m’a dit : “il y a une fille qui est morte !” [...] quand il remontait dans le camion, il sortait juste de la tour du renard. » (PV d’audition, 6 décembre 2004). Étrange, quand on sait que le nom de François M. apparaît déjà dans les déclarations de deux mis en examen du dossier « Outreau » relatives au viol et au meurtre d’une fillette à la Tour du Renard: témoin du drame, selon Daniel Legrand fils, co-auteur du viol et ayant aidé à se débarrasser du corps, selon Myriam Badaoui. Caroline dit avoir attendu quatre ans avant de parler de cela à son assistante maternelle – Madame Michèle F. –, et ce après la mort de son père en juin 2002. Se serait-elle tout simplement inspirée d’une histoire que le fils Legrand déclarera ultérieurement avoir inventé de toutes pièces ? Difficile de répondre. Janvier 2006: l’enquête de la Brigade des mineurs est terminée, que va faire le Parquet de Boulogne-sur-Mer ? Dans un rapport daté du 6 mars et adressé à Jean-Jacques Zirnhelt, procureur général près la Cour d’Appel de Douai, Gérald Lesigne propose de classer l’affaire, en raison de la fragilité de Caroline – aucun élément n’est venu conforter l’éventuel meurtre d’une enfant: « Des vérifications [qui] ont été réalisées sur ce point […] se sont avérées négatives » – et de la disparition du principal mis en cause, François M. Trois jours plus tard, M. Zirnhelt lui répond qu’une telle décision serait prématurée; « ni les oncles, ni les proches de la famille, ni les cousins n’ont été entendus », observe t-il, et il estime nécessaire d’auditionner la mère de l’adolescente, compte tenu des carences éducatives et des actes de maltraitance à l’encontre de la fratrie révélés par l’enquête. Le procureur général ajoute que, « comme l’expertise psychologique de Caroline conclut au caractère incontestable des abus sexuels subis par cette enfant dont la défloration ancienne est attestée par certification médical et examen médico-légal, il pourrait être envisagé dans un second temps, sous réserve des résultats du complément d’enquête précité, d’ouvrir une information judiciaire aux fins d’identifier les éventuels auteurs de ces viols et agressions sexuelles ». Notons que la position de Jean-Jacques Zirnhelt est alors soutenue par Jean-Marie Huet, directeur des Affaires Criminelles et des Grâces. Une année passe... jusqu’à ce que l’hebdomadaire Le Point lève le lièvre dans son édition du 17 mai 2007. Après un bref rappel de l’affaire, l’article observe que « l’enquête est restée au point mort, sans être classée ni entraîner l’ouverture d’une information et la désignation d’un juge » (2). Pourquoi ? On peut poser comme hypothèse que, en plein climat de pilonnage médiatique contre la Justice en général et le juge Burgaud en particulier, l’institution ne souhaite pas faire de vagues dans le domaine de la pédocriminalité. Du reste, ce n’est pas la seule affaire qui soit placée sous le boisseau à cette époque: rappelons ici le cas du docteur Michel Q., le bourreau de l’écrivain Ludovic Lefebvre, qui aurait mérité d’être renvoyé aux assises pour un crime passible de vingt ans de prison – viol sur un mineur de quinze ans – parce qu’il avait autorité, et qui a bénéficié de la prescription, les faits remontant à 1984 (3). Un autre jeune homme a porté plainte pour attouchements sexuels contre le même Michel Q. ; si cette fois il y a eu procès devant un tribunal correctionnel, le médecin a été relaxé (en 2009). Fin de l’histoire ? Pas tout à fait: Michèle F., assistante maternelle de Caroline, révèlera à la police de Boulogne-sur-Mer avoir recueilli des confidences de la jeune fille: on aurait menacé celle-ci « de lui faire la peau » par l’intermédiaire d’un tiers « si elle parlait »; en outre, l’auteur des menaces aurait lu l’article paru dans Le Point (PV d’audition, 21 juin 2007). Manifestement, la révélation de cette affaire semble gêner certaines personnes. Au final, il faut se faire une raison. Dans ce puzzle criminel, certaines pièces sont manquantes, trop sans doute pour se satisfaire complètement de la vérité judiciaire – même s’il convient de la respecter par ailleurs. Alors, Outreau, affaire classée ? La réponse est oui... pour le moment. Frédéric Valandré - 26 août 2010
NOTES :
(1) « Rencontre avec Marie-Christine Gryson-Dejehensart, psychologue, expert dans l’affaire d’Outreau », reportage de Pierre Rancé, La Gazette du Palais, 30 avril-4 mai 2010, p. 13-14. Pour en savoir plus, se reporter à l’ouvrage de Madame Gryson-Dejehensart, Outreau la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes (Paris, Hugo & Cie, 2009).
(2) « L’autre affaire d’abus sexuels qui trouble la Justice », article signé des initiales des journalistes Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé, et Olivia Recasens, Le Point, 17 mai 2007, p. 14. Voir aussi un article du site Web du journal 20 minutes daté du 22 mai 2007 : http://www.20minutes.fr/article/159405/Lille-Francois-Mourmand-ressurgit-dans-une-affaire-d-abus-sexuels.php
(3) Ludovic Lefebvre a publié son témoignage sous le titre L’Oublié d’Outreau (Paris, Tatamis, 2008).* PV daté du 8 novembre 2001, 10 h 30, rédigé par M. Arnaud C., enquêteur de police au SRPJ de Lille, consacré à « l'exploitation de la cassette audio enregistrée au parloir de la maison d'arrêt de LONGUENESSE le 7 novembre 2001, de 15 heures 15 à 16 heures 05, conversations entre DELAY THIERRY, Madame DELAY (mère de Thierry), Nathalie (sœur de Thierry), et Bruno (beau frère de Thierry DELAY) ». À l'endroit où le compteur indique 389, le père incestueux reconnaît avoir vendu ses enfants en Belgique « pour avoir des sous » (Cote D 1684).[/left] source: http://www.enquete-debat.fr/archives/outreau-affaire-classee | |
| | | invitée
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Lun 20 Fév 2012 - 13:31 | |
| OUTREAU : 53 ENFANTS, DONT DES BÉBÉS, AVAIENT ÉTÉ VIOLÉS, ET PAS SEULEMENT LES 12 RECONNUS COMME VICTIMES 15 décembre 2011Cet effrayant bilan ressort de mon étude revue et corrigée pendant des mois dans les 3.000 cotes (plus de 10.000 pages) du dossier judiciaire d’Outreau. Les détails de cette horreur cachée seront révélés dans mon livre à venir sur les conséquences de ce procès inique conclu au profit de prédateurs, aux dépens des mineurs violés, avec pour résultat depuis 2005 la négation de la parole des enfants victimes dans les prétoires en France. Au moins 53 enfants ont été la proie d’adultes à Outreau avant les procès de 2004 et 2005 aux Assises (Saint-Omer puis Paris en appel). Seuls 12 de ces martyrs ont été reconnus comme victimes et indemnisés, à hauteur de 30.000 euros chacun, contre 240.000 euros en moyenne pour les 13 accusés finalement acquittés. Seuls 4 adultes ont été condamnés à des peines de prison, dont Myriam Badaoui-Delay, libérée en septembre dernier. À cause de ce déni de justice, les drames se sont multipliés en France depuis Outreau, avec des mères désormais privées de leurs enfants violés que les autorités remettent à leurs prédateurs après leurs plaintes. Il est temps que prenne fin un tel scandale. Ce sera l’axe de mon livre. Jacques Thometsource: http://www.jacquesthomet.com/2011/12/15/exclusif-outreau-53-enfants-dont-des-bbs-avaient-t-viols-et-pas-seulement-les-12-reconnus-comme-victimes/ | |
| | | invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Lun 20 Fév 2012 - 21:15 | |
| PROCÈS DES LAVIER : RÉQUISITION DE PEINES AVEC SURSIS CONTRE 4 PRÉVENUS ET DISPENSE DE PEINE CONTRE 2 AUTRES 26 janvier 2012Le ministère public a requis jeudi une peine de 18 mois de prison avec sursis contre Franck et Sandrine Lavier, de 8 mois avec sursis contre Laurent Lavier, frère de Franck et son épouse Hélène Bernard, ainsi qu’une dispense de peine contre Jérôme Lavier (autre frère de Franck) et Renaud Valance, marié à une fille de Sandrine d’une autre union, après 11 heures d’audience au TGI de Boulogne-sur-Mer. Ils comparaissaient pour violences habituelles sur mineurs et corruption de mineurs (Franck et Sandrine), et seulement pour ce dernier chef pour les quatre autres. Ces poursuites avaient été engagées en février 2011 après la fuite du domicile paternel de deux de leurs enfants, qui avaient accusé Franck et Sandrine de maltraitance. L’enquête avait mis au jour les mauvais traitements subis selon eux par les deux pré-ados, âgés de 12 et 11 ans: le supplice du balai (rester agenouillé sur un balai pendant des heures, mains sur la tête), de la chaise (mimer la position assise sans disposer d’une chaise) et des coups de lame de sommier sur les doigts. Le couple Lavier et les quatre autres prévenus étaient également poursuivis pour corruption de mineurs après la découverte dans l’ordinateur des parents de films montrant les six dans des fêtes du style « streap-porno », dénudés pour l’un et presque pour les autres, mimant des actes sexuels, devant des enfants mineurs. À l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense avaient requis la nullité de toutes les poursuites pour des questions de procédure pour les violences, ou sous la négation de la volonté de corrompre pour la corruption de mineurs. Le tribunal a rapidement écarté ces demandes et décidé de les joindre au fond du dossier dans le cadre du jugement à venir. L’avocate générale a fait diffuser en séance des vidéos sur ces fêtes bachiques, mais surtout des photos accablantes sur l’état physique des deux enfants de Franck et Sandrine: on y voit deux énormes taches rouges sur chaque jambe (l’une sous la rotule, l’autre plus bas), des traces de bleus, et la fillette prise en photo avec un slip sale sur la tête. Franck et Sandrine ont nié avoir utilisé les supplices du balai et de la chaise, alors que la prévenue avait reconnu lors de l’enquête avoir vu une fois l’utilisation du premier, pour se limiter à avouer des punitions comme rester à genou « une heure maximum » sur le sol, écrire des lignes par cahiers entiers, et rejeté l’accusation de les avoir frappés. Depuis l’automne 2010, a révélé l’avocate générale, un inspecteur de l’éducation nationale, le directeur de l’école des deux enfants, des enseignants, une infirmière, et de nombreux parents des enfants amis des deux petits Lavier, avaient été avisés de ces violences soit par eux soit par leurs copains. Ils n’ont fait aucun signalement aux services sociaux, et le directeur d’école s’était même contenté, compte tenu de l’acquittement du couple Lavier aux procès d’Outreau, de « recommander la plus grande prudence ». Le rapport des experts (médecins, psychologues, psychiatres), tant décriés à Outreau par la défense malgré l’unanimité de leurs bilans, ont conclu à des lésions physiques multiples à des âges différents sur les deux enfants, et au fait qu’ils ne souffraient d’aucune tendance mythomaniaque ni affabulatrice. source: http://www.jacquesthomet.com/2012/01/26/procs-des-lavier-rquisition-de-peines-avec-sursis-contre-4-prvenus-et-dispense-de-peine-contre-2-autres/ Des photos insupportables ont été montrées lors du procès des Lavier présumés parents maltraitants ce jeudi 26 janvier au TGI de Boulogne-Sur-Mer, (« Mais non » a déclaré Me Lescène, « pas maltraitants ! Seulement dépassés ! »): le bout des doigts noirs de Cass*** , deux grosses bosses rouges et jaunes suintantes sur chaque genou de Cass*** et Lu**** confirmant les déclarations des enfants, corroborées par des examens médicaux. Les enfants passaient plusieurs heures par jour à genoux sur un manche à balai ou sur une barre de fer, ils recevaient des coups de pieds, des coups de poings, ne pouvaient bénéficier d'un minimum d'hygiène (Cas*** a essayé de se laver les cheveux dans les toilettes de l'école). Photos de leurs chambres: lit démonté, armoire défoncée, matelas trempé d’urine, aucun jouet, des caméras de surveillance... Le procureur de la République, Jean-Philippe Joubert a aussi dénoncé des « violences répétées et cruelles d'ordre physique, mais aussi psychologiques à l'encontre des enfants ». Selon ses propres paroles: « Les chambres de ces deux enfants qui se sont enfuis étaient vraiment des mouroirs: il n'y avait même pas de lumière, il n'y avait pas de poignée pour sortir, et il y avait des caméras partout pour filmer des enfants qui arrivent presque à l'âge de la puberté. On peut se poser des questions sur des parents qui mettent des caméras partout... » source: http://blogs.mediapart.fr/blog/caprouille/040212/vallini-outreau-faites-ce-que-je-dis-dites-pas-ce-que-je-fais | |
| | | invitée
Localisation : Tarn
| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE Ven 2 Nov 2012 - 16:47 | |
| LES DRACULA D'OUTREAU Bon, je me jette à l’eau… avec votre épée dans les reins !
La multitude de vos réactions, souvent émouvantes face au gel de mon site devant la censure des éditeurs et de médias au courant de mon enquête, m’incite à franchir le Rubicon, sans vouloir me comparer à César.
La défense des enfants victimes de viols en France – 15.000 dans les douze derniers mois selon les chiffres officiels mais occultés – prime avant tout.
Je vous livre tel quel le prologue de mon manuscrit, soit un équivalent de synopsis adressé déjà à près de vingt éditeurs, sans succès jusqu’ici en France, en Suisse et au Québec.
Ces bonnes feuilles permettront qui sait la réaction salutaire d’un éditeur pour publier le contenu de cette investigation.
Je n’envisage pas sa publication sur internet, évoquée par nombre d’entre vous, à cause des risques induis même si je n’ai rien inventé, ni suggéré.
Le nouveau titre: « Les Dracula d’Outreau », correspond aux dernières révélations sanglantes de mon enquête, jusque là prévue comme « Outreau: l’épouvantable imposture ».
Avec toutes mes amitiés.Jacques ThometCe texte étant sous copyright, je vous invite à le lire ici: http://www.jacquesthomet.com/2012/11/02/8852/ Faîtes vite: la page contenant l'un des chapîtres, et publiée le 2 novembre 2012, vient déjà de disparaître ! | |
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| Sujet: Re: " JE SUIS DEBOUT " - L'AFFAIRE OUTREAU REVISITÉE | |
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