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 LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »

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MessageSujet: LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »   LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 18:37

LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »






LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Rakovsky01_1_s


Aussi incroyable et bizarre que cela puisse paraître, l’humanité est vraiment victime d’une conspiration diabolique. Les guerres, les dépressions et les génocides du siècle passé n’étaient pas accidentels ou inévitables, mais le résultat d’un dessein malveillant.

Une preuve choquante est l’interrogatoire en 1938 par la police stalinienne (le NKVD) d’un des fondateurs de l’Internationale Communiste, Christian G. Rakovsky, 65 ans, qui était menacé d’exécution pour un complot visant à renverser Staline.

La transcription des 50 pages de son interrogatoire, intitulée "The Red Symphony" n’était pas censée devenir publique. Elle confirme que les Rothschild (Illuminati) planifiaient d’utiliser le communisme pour établir une dictature mondiale au profit des élites richissimes.

C’est peut-être le document politique le plus explosif de l’histoire moderne. Il révèle pourquoi les Illuminati ont créé Hitler, et ensuite pourquoi ils ont cherché à le détruire, et pourquoi Staline fit un pacte avec Hitler en 1939.

Christian Rakovsky était un ancien initié communiste. Né Chaim Rakeover en 1873, il étudia la médecine en France avant de devenir un révolutionnaire. Il était le leader d’un groupe terroriste qui attaquait les officiels gouvernementaux.

En 1919, Lénine le mit en charge du gouvernement soviet de l’Ukraine. Il défendit avec succès la zone pour les bolcheviks pendant la guerre civile. Staline le nomma ambassadeur de Russie à Paris en 1925.

Rakovsky appartenait à la puissante faction Trotskyste qui prenait ses ordres auprès des Rothschild. Beaucoup de membres de cette faction furent tués lors de la purge par Staline du parti communiste en 1937.




INTERROGATOIRE NOCTURNE

Les circonstances de son interrogatoire dans la nuit du 26 janvier 1938 furent très dramatiques.

Que pouvait bien dire Rakovsky pour sauver sa vie ?

Rakovsky semble utiliser la tactique qui consiste à "tromper en disant la vérité". Il gagne la confiance en révélant la vérité, mais il en omet quelques aspects. Il essaye d’impressionner son interrogateur en disant que lui et Trotsky représentent une puissance invincible qu’il appelle "L’Internationale Financière Capitalo-Communiste".

Il confirme que le "mouvement révolutionnaire" était conçu pour gagner du soutien en prétendant servir la morale de l’humanité et les idéaux collectifs. Toutefois, le but réel était de donner un pouvoir mondial total aux banquiers en divisant la société et en sapant l’autorité établie.

"Révolution" signifiait réellement "renversement" de la civilisation occidentale.

« La chrétienté est notre seul vrai ennemi puisque les phénomènes politiques et économiques des états bourgeois n’en sont que ses conséquences » dit Rakovsky (Griffin, page 264).

La paix est "contre-révolutionnaire" puisque c’est la guerre qui trace la route pour la révolution.

Rakovsky, dont la langue était déliée grâce à une drogue douce mise dans son vin, se réfère aux Illuminati par "ils" ou "eux". Il en était membre mais ne faisait pas partie du premier cercle.

Il explique que l’Ordre des "Illuminati" est une société secrète maçonnique dédiée au communisme. De manière significative, son fondateur Adam Weishaupt prit le nom de « la seconde conspiration anti-chrétienne de cette ère, le gnosticisme » (page 249).




COMMENT CE RÉCIT PASSIONNANT FIT SURFACE

L’interrogateur était un des agents stalinistes parmi les plus intelligents, Gavriil Kus’min, connu sous le nom de "Gabriel". À part lui et un technicien fiable caché, le docteur Jose Landowsky était la seule autre personne présente. Enrôlé par le NKVD pour aider à "délier les langues des détenus", le docteur Landowsky était écoeuré par les nombreuses tortures dont il fut témoin. Toutefois, l’interrogatoire de Rakovsky fut cordial. Le docteur Landowsky doutait que le doux euphorisant qu’il versa dans le verre de Rakovsky eut beaucoup d’effet. L’interrogatoire de Rakovsky, conduit en français, dura de minuit jusqu’à 7 heures du matin. Ensuite, Kus’min ordonna à Landowsky de traduire l’entrevue en russe et d’en faire deux copies.

Le contenu laissait tellement rêveur que Landowsky mit un carbone de plus pour lui-même. « Je ne suis pas désolé d’avoir eu le courage de faire ça » écrivit-il (page 279). (Les Bolcheviks avaient tués le père de Landowsky, un colonel tsariste, lors de la révolution de 1917).

Plus tard, un volontaire fasciste espagnol trouva le manuscrit sur le cadavre de Landowsky dans une cabane sur le front de Petrograd pendant la seconde guerre mondiale. Il le rapporta en Espagne où il fut publié sous le titre "Sinfonia en Rojo Mayor" en 1949.

Le texte complet de "The Red Symphony" a été mis en ligne par Peter Myers.

La transcription fut publiée en anglais en 1968 sous le titre "The Red Symphony: X-Ray of Revolution". Vous pouvez la trouver dans l’ouvrage de Des Griffin «Fourth Reich of the Rich» (1988). Je recommande ce livre et tout ce que ce brillant auteur a écrit.




RÉVÉLATIONS

Rakovsky donne à son interrogateur une vision étonnante des coulisses de l’histoire moderne afin de prouver que ses commanditaires contrôlent le monde.

« L’argent est à la base du pouvoir » dit Rakovsky, et les Rothschild le fabriquent grâce au système bancaire.

Le "Mouvement Révolutionnaire" était une tentative par Mayer Rothschild et ses alliés de protéger et d’étendre ce monopole en établissant un Nouvel Ordre Mondial totalitaire.

Selon Rakovsky, « les Rothschild n’étaient pas les trésoriers mais les chefs de ce premier communisme secret… Marx et les plus hauts chefs de la première Internationale… étaient contrôlés par le baron Lionel Rothschild (1808-1878) dont le portrait révolutionnaire fut réalisé par le Premier Ministre anglais Disraeli, qui était aussi sa créature, et nous a été laissé [dans le roman de Disraeli Coningsby] » (page 250)

Nathaniel Rothschild (1840-1915), le fils de Lionel, avait besoin de renverser la dynastie chrétienne [orthodoxe] des Romanov. À l’aide de ses agents Jacob Schiff et les frères Warburg, il finança la partie japonaise dans la guerre russo-japonaise, et une insurrection infructueuse à Moscou en 1905. Puis il fut à l’origine de la première guerre mondiale (Trotsky était derrière le meurtre de l’archiduc Ferdinand) et finança la Révolution Bolchevique de 1917. Rakovsky dit qu’il fut personnellement impliqué dans le transfert de fonds à Stockholm. (pages 251-252)

Le mouvement ouvrier juif (le Bund) était un instrument des Rothschild. La "faction secrète" du Bund infiltra tous les partis socialistes en Russie et fournit les dirigeants pour la Révolution Russe. Alexandre Kerensky, le premier ministre Menchevik, en était un membre secret (page 253).

Leon Trotsky était censé devenir le leader de l’URSS. Trotsky épousa la fille d’un des plus proches associés de Rothschild, le banquier Abram Zhivotovsky, et intégra"le clan".

Malheureusement, des communistes "nationaux" comme Lénine croisèrent sa route. Lénine rejeta Trotsky et fit la paix avec l’Allemagne (traité de Brest-Litovsk en 1918). Ce n’était pas le plan des Rothschild.

La première guerre mondiale était censée se terminer comme se termina la seconde. La Russie était censée envahir l’Allemagne en 1918 et aider les révolutionnaires locaux à établir une république populaire.

Trotsky fut responsable d’une tentative d’assassinat de Lénine en 1918, mais Lénine survécut. Quand Lénine eut une attaque en 1922, Trotsky le fit achever par Levin, le docteur de Lénine.

À ce moment critique, l’inattendu se produisit. Trotsky tomba malade et Staline fut en position de prendre le pouvoir. Dans ces circonstances cruciales, les Trotskytes prétendirent supporter Staline et infiltrèrent son régime en vue de le saboter.

Rakovsky définit Staline comme un "Bonapartiste", un nationaliste, par opposition à un international communiste comme Trotsky.

« C’est un tueur de la révolution, il ne la sert pas, mais il s’en sert, il représente l’impérialisme russe le plus ancien, juste comme Napoléon s’identifiait avec les gaulois… » (page 257)




MAÎTRISER STALINE

Pour contrôler Staline, la finance internationale fut amenée à créer Hitler et le parti nazi. Rakovsky confirma que c’était bien des financiers juifs qui soutenaient Hitler, sans que Hitler en soit vraiment conscient.

« L’ambassadeur Warburg se présenta sous un faux nom et Hitler ne devina même pas ses origines… Il mentit aussi sur qui il représentait… Notre but était de provoquer une guerre et Hitler était la guerre… [les nazis] reçurent… des millions de dollars envoyés par Wall Street, et des millions de marks par des financiers allemands par l’intermédiaire de Schacht, subvenant à l’entretien des SA et des SS ainsi qu’au financement des élections… » (pages 259-260)

Malheureusement pour les banquiers, Hitler s’est aussi montré rebelle. Il commença à imprimer sa propre monnaie !

« Il s’arrogea le privilège de fabriquer la monnaie, non seulement la monnaie physique mais aussi les outils financiers; il s’appropria l’appareil de falsification encore intact et le mit à travailler au profit de l’état… Pouvez-vous imaginer ce qu’il serait advenu… s’il avait gangrené un certain nombre d’autres états et instauré une période d’autarcie [règne absolu, remplaçant celui des banquiers]. Si vous pouvez, imaginez alors ses fonctions contre-révolutionnaires… » (page 263)

Hitler était devenu une menace plus grande que Staline qui n’avait pas touché à la monnaie. La mission actuelle de Rakovsky était de convaincre Staline de signer un pacte avec Hitler et de retourner l’agression d’Hitler contre l’ouest. L’objectif était de faire l’Allemagne et les nations occidentales s’épuiser les unes les autres avant qu’un autre front ne soit ouvert à l’est.

[Selon Walter Kravitsky, le chef des services de renseignements militaires soviétiques en Europe qui fit défection vers l’ouest et fut assassiné en 1941, Staline était déterminé à faire un pacte avec Hitler dès 1934. Il n’avait aucun désir de combattre les nazis. Est-il possible que Rakovsky et ses commanditaires ne le savaient pas? On Stalin's Secret Service (Kravitsky, 1939)]

Rakovsky pressa les russes d’utiliser la tactique qui consiste à "tromper en disant la vérité". Les russes devaient impressionner Hitler avec leur véritable désir de paix. Hitler ne devait pas suspecter qu’il était en train de se faire embarquer dans une guerre sur deux fronts.

Un choix fut offert à Staline. S’il acceptait de partager la Pologne avec Hitler, l’Ouest ne déclarerait la guerre qu’avec un seul agresseur, l’Allemagne. S’il refusait, les banquiers aideraient Hitler à le déposer.

Kus’min exigea quelque confirmation de haut niveau. Rakovsky lui dit de voir Joseph Davies, l’ambassadeur US à Moscou, un camarade franc-maçon et représentant de l’administration Internationale Communiste de Roosevelt.

Quelqu’un fut envoyé voir Davis qui confirma qu’il y avait beaucoup à gagner si Rakovsky obtenait une amnistie. Le 2 mars 1938, un puissant message radio fut envoyé à Moscou dans le code encrypté de son ambassade de Londres.

« Une amnistie ou le danger nazi va grandir » dit-il. Davies assista au procès de Rakovsky et lui fit un salut maçonnique. Le même jour, le 12 mars 1938, Hitler marchait sur l’Autriche.

La condamnation à mort de Rakovsky fut commuée. Certains pensent qu’il poursuivit sa vie sous un nom d’emprunt. Une autre source avance qu’il a été tué en 1941.

Des négociations secrètes furent engagées avec Hitler. Le résultat fut le pacte Ribbentrop-Molotov signé en août 1939, juste une semaine avant l’invasion de la Pologne.

L’interrogatoire semble avoir créé un accord entre Staline et les Illuminati.

(...)



Rakovsky avait dit à Kus’min que les Illuminati n’occupaient jamais de positions politiques ou financières. Ils utilisent toujours des "intermédiaires".

« Les banquiers et les politiciens sont toujours des hommes de paille… même s’ils occupent les place importantes et apparaissent être les auteurs des plans qui sont mis en oeuvre… » (Pages 248-249)

Beaucoup de Juifs servent les Illuminati, et c’est une des causes de l’anti-sémitisme. Mais Tony Blair et George W. Bush les servent aussi et ne sont pas juifs. Les membres du groupe de Bilderberg et des Skull and Bones ne sont pas juifs pour la plupart d’entre eux. Les Illuminati sont une alliance entre les Rothschild et les élites mondiales richissimes unies par la franc-maçonnerie, dont le Dieu est Lucifer.

L’humanité, la magnifique expérience de Dieu, a été détournée et compromise. Depuis les soldats US en Irak jusqu’aux contribuables qui payent la dette nationale US, nous sommes tous des "hommes de paille".

Henry Makow Ph.D.





source:
cligno étoile http://infoguerilla.fr/?p=6740


Dernière édition par invitée le Sam 22 Déc 2012 - 15:17, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »   LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 18:56

LA SYMPHONIE ROUGE






AVANT-PROPOS

Le texte présenté ici est une traduction du Ch. XL d’un livre paru à Madrid en espagnol sous le titre « Sinfonia en Rojo Mayor », et qui a maintenant dépassé sa 11ème édition, édité par Editorial ERSA dirigé par le célèbre éditeur senor Don Mauricio Carlavilla qui a gentiment autorisé cette traduction anglaise et sa publication. Dès que possible, le livre entier de plus de 800 pages suivra.

Le chapitre en question est d’une immense importance. Il est traduit à partir d’une édition russe et aussi espagnole. C’est un récit entier à lui seul.

Le propre livre du traducteur sur "la lutte pour le pouvoir mondial" traite également du problème de la super puissance et de l’asservissement global à travers les maîtres des deux vols – le capitalisme et le communisme terroriste -, qui sont tous les deux les outils des mêmes forces servant au même but. Le livre a été publié à Madrid en espagnol par Senor Carlavilla sous le titre La Lucha por el Poder Mundial.

Dans cet ouvrage, nous voyons toute l’histoire brillamment décrite et exposée par l’un des défenseurs majeurs de la prise de contrôle subversive du monde, Christian G. Rakovsky, un des fondateurs du bolchevisme soviétique, est aussi une victime des procès spectacles juste avant la dernière guerre sous Staline. C’est un document d’une importance historique, et quiconque tient à se tenir bien informé ne devrait pas manquer de le lire et de le recommander. Ne pas connaître la thèse exposée ici c’est ne rien savoir et comprendre concernant les principaux événements et perspectives de notre époque.

Dans l’édition espagnole, Senor Carlavilla explique l’origine du texte en question. Il dit :

« C’est le résultat d’une traduction soignée de plusieurs cahiers trouvés sur le corps du Dr Landowsky dans une cabane sur le front de Petrograd (Leningrad) par un engagé espagnol. Il nous les a apportés. Vu l’état des manuscrits, leur restauration a été un travail long et éprouvant qui a duré plusieurs années. Pendant longtemps, nous n’étions pas sûrs de pouvoir les publier. Les révélations finales étaient si extraordinaires et incroyables que nous n’aurions jamais osé publier ces mémoires si les personnes et les évènements cités ne s’accordaient parfaitement avec les faits. Avant que ces souvenirs ne voient la lumière du jour, nous nous sommes préparés aux épreuves et aux polémiques. Nous répondons entièrement et personnellement de la véracité des faits essentiels. Voyons si quelqu’un sera capable de les réfuter… »

Le Dr Landowsky était un polonais russifié qui vivait en Russie. Son père, un colonel de l’armée russe impériale, fut tué par les bolcheviques durant la révolution de 1917. La biographie du Dr Landowsky est étonnante. Il termine la Faculté de Médecine en Russie avant la révolution puis étudie 2 ans à la Sorbonne à Paris et il parle français couramment. Il s’intéressait aux effets des drogues sur l’organisme humain pour aider les chirurgiens dans leurs opérations. Étant un médecin talentueux, il mena des expériences dans ce domaine et obtint des résultats considérables.

Cependant, après la révolution, toutes les routes lui étaient barrées. Il vivait dans le besoin avec sa famille, gagnant sa vie avec des métiers de fortune. Ne pouvant pas publier des articles savants sous son propre nom, il permit à un collègue plus chanceux de les publier à son nom.

La NKVD qui voit tout (police secrète) commença à s’intéresser à ces travaux et découvrit facilement leur auteur réel. Sa spécialité était très précieuse pour eux. Un jour, en 1936, on frappa à la porte du docteur. On l’invita à les suivre et il ne put jamais rejoindre sa famille. On l’emmena dans le bâtiment du laboratoire de chimie de la NKVD près de Moscou. Il vécut là et fut forcé d’accomplir divers travaux ordonnés par ses maîtres, il fut le témoin d’interrogatoires, de tortures, et des pires évènements et crimes. Il alla deux fois à l’étranger, mais toujours sous surveillance, en tant que prisonnier. Il en savait et souffrait beaucoup, surtout que c’était un homme honnête et religieux. Il eut le courage de conserver des notes de ce qu’il avait vu et entendu, et il garda autant que possible des documents et des lettres qui passaient entre ses mains, cachant tout ça dans la patte creuse de la table du laboratoire de chimie. Il vécut ainsi jusqu’à la seconde guerre mondiale. Comment est-il arrivé à Petrograd et comment fut-il tué, on ne le sait pas.

Le document ci-dessous est l’exact enregistrement du compte-rendu de l’interrogatoire de l’ancien Ambassadeur en France, C. G. Rakovsky, durant la période des procès des trotskistes en URSS en 1938, quand il fut jugé avec Bukharin, Rykoff, Yagoda, Karakhan, Dr Levin et d’autres.

Dans la mesure où l’accusé Rakovsky avait fait comprendre, en vue de sauver sa vie, qu’il pourrait donner des informations sur des affaires de très grand intérêt, Staline avait donné l’ordre à ses agents étrangers de mener l’interrogatoire.

On sait que Rakovsky était condamné à être fusillé, comme les autres, mais sa peine fut commutée en 20 ans de prison.

La description des agents suscités est très intéressante. Il y avait un certain René Duval (alias Gavriil Gavriilovitch Kus’min), le fils d’un millionnaire, beau garçon talentueux. Il étudiait en France. Sa mère veuve l’adorait. Mais le jeune homme fut entraîné par la propagande communiste et tomba entre les mains de leur agence. Ils lui suggérèrent d’étudier à Moscou et il accepta volontiers la proposition. Il passa par la sévère école de la NKVD et devint un agent étranger, et, quand il changea d’avis, c’était trop tard. Ils ne laissent personne sortir de leurs griffes. Grâce à sa volonté, il atteint les "sommets du diable", comme il l’appelait, et profita des confidences de Staline lui-même.

L’interrogatoire eut lieu en France par cet agent. Le docteur était présent pour mettre de la drogue discrètement dans le verre de Rakovsky pour induire vigueur et bonne humeur. Derrière le mur, la conversation était enregistrée sur un appareil, et le technicien qui s’en chargeait ne comprenait pas le français. Puis le Dr Landowsky devait traduire en russe en deux copies pour Staline et Gabriel. Secrètement, il osa faire une troisième copie carbone qu’il cacha.




RAYON X DE LA RÉVOLUTION

Je retournai au laboratoire. Mon état nerveux m’inquiétait et je me prescris moi-même un repos total. Je suis au lit presque toute la journée. Me voici quasiment seul depuis déjà 4 jours.

Gabriel demandait après moi tous les jours. Il doit compter sur mon état. À la simple pensée qu’ils pourraient me renvoyer encore à Lubianka (QG de Moscou de la police secrète) pour assister à une nouvelle scène de terreur, je deviens agité et je tremble. J’ai honte d’appartenir à la race humaine. Les gens sont tombés bien bas ! Je suis tombé bien bas !


***

Ces lignes étaient tout ce que j’étais capable d’écrire, 5 jours après mon retour de Lubianka, quand j’essayais de coucher sur le papier l’horreur, en rompant ainsi l’ordre chronologique de mes notes. Je ne pouvais pas écrire. Seulement après plusieurs mois, au début de l’été, je fus capable d’exposer calmement et simplement tout ce que j’avais vu de dégoûtant, vicieux, malfaisant.

Durant les mois passés, je me suis posé un millier de fois la même question: qui était la personne qui était présente anonymement lors de la torture ? J’ai épuisé toutes mes capacités intuitives et déductives. Était-ce Ezhov ? C’est possible, mais je ne vois pas pourquoi il aurait dû se cacher. Officiellement, il est responsable, et la crainte qui l’aurait conduit à se cacher ne trouve aucune explication logique. De plus, si j’ai raison de me dire psychologue, alors ce fanatique, ce chef de la NKVD, avec ses signes d’aberration, serait sûr de jouir d’une démonstration criminelle. De telles choses, comme l’expression de l’arrogance devant un ennemi humilié qui avait été transformé en épave psychologiquement et physiquement, devraient lui apporter un plaisir malsain. J’ai analysé plus loin. L’absence de préparation était évidente. Manifestement, la décision de convoquer cette session satanique avait été prise à la hâte. Le fait que j’ai été désigné pour être présent était dû à un accord soudain. Si Ezhov avait pu choisir librement le moment, alors les préparations opportunes auraient été faites. Et alors, je n’aurai pas été appelé. Ce général de la NKVD, qui pouvait difficilement venir à temps dans le but d’assister à la torture, l’aurait su à l’avance. Si ce n’était pas Ezhov, alors qui a décidé du moment ? Quel autre chef pouvait arranger tout ça ? Cependant, mes informations sur la hiérarchie soviétique sont pauvres, mais au-dessus d’Ezhov, dans les affaires de la lignée du NKVD, il n’y a q’un seul homme, Staline. Donc, était-ce lui ?

En me posant ces questions soulevées par mes déductions, je me suis souvenu d’autres faits soutenant mon opinion. Je me suis rappelé que, lorsque j’avais regardé par la fenêtre au-dessus de la place quelques minutes avant que nous n’allions au "spectacle", j’ai vu quatre voitures identiques la traverser. Tous les soviétiques savent que Staline voyage dans un cortège de voitures identiques afin que personne ne sache dans laquelle il se trouve, et rendre ainsi tout attaque plus difficile. Était-il là ?

Mais me voici devant un autre mystère: selon les détails que m’a fournis Gabriel, les observateurs cachés étaient assis dans notre dos. Mais là, il n’y avait qu’un large miroir à travers lequel on ne pouvait rien voir. Peut-être était-il transparent ? J’étais perplexe.

***

Seulement 7 jours avaient passé, quand Gabriel vint à la maison. Je trouvais qu’il avait l’air dynamique et enthousiaste, et était d’humeur optimiste. Cependant, ces éclairs de bonheur qui éclairaient son visage au début ne sont pas réapparus. On aurait dit qu’il voulait chasser les ombres qui passaient sur son visage par une activité accrue et un effort mental. Après le repas, il me dit:

« Nous avons un invité ici. »

« Qui est-ce », demandai-je

« Rakovsky, l’ancien Ambassadeur à Paris »

« Je ne le connais pas. »

« C’est l’un de ceux que je t’ai montrés cette nuit; l’ancien Ambassadeur à Londres et Paris… Bien sûr, un grand ami de notre connaissance Navachin… Oui, cet homme est à ma disposition. Il est ici avec nous; il est bien traité. Tu dois le voir. »

« Moi ? Pourquoi ? Tu sais bien que je ne suis pas curieux de ce genre d’affaires… Je te demanderais de m’épargner cette vision; je ne suis toujours pas bien, après ce que vous m’avez forcé à voir. Je ne peux pas garantir mon état nerveux et cardiaque. »

« Oh, ne t’inquiète pas. Il n’est pas question de violence. Cet homme a déjà été brisé. Pas de sang, pas de brutalité. Il est seulement nécessaire de lui donner des doses modérées de drogues. Je t’ai amené les détails: ils sont de Levin [ancien médecin NKVD, fut un co-accusé de Rakovsky au procès] qui nous sert toujours avec ses connaissances. Apparemment, il y a une certaine substance quelque part au laboratoire qui peut marcher à merveille. »

« Tu crois tout ça ? »

« Je parle symboliquement. Rakovsky est disposé à confesser tout ce qu’il sait sur le sujet. Nous avons déjà eu un entretien préliminaire et les résultats ne sont pas mauvais. »

« Dans ce cas, pourquoi y a-t-il besoin d’un médicament miracle ? »

« Tu verras, docteur, tu verras. C’est une petite mesure de sécurité dictée par l’expérience professionnelle de Levin. Cela contribuera à ce que notre homme interrogé se sente optimiste et ne perde ni foi ni espoir. Il peut déjà voir une chance de sauver sa vie à long terme. C’est le premier effet que nous devons obtenir. Ensuite, nous devons nous assurer qu’il restera tout le temps dans l’état d’esprit de ce moment heureux décisif, mais sans perdre ses capacités mentales. Plus exactement, il sera nécessaire de les stimuler et de les accentuer. Il doit éprouver un sentiment assez spécial. Comment dire cela ? Plus exactement un état de stimulation éclairée. »

« Quelque chose comme de l’hypnose ? »

« Oui, mais sans le sommeil. »

« Et je dois inventer une drogue pour tout ça ? Je pense que tu exagères mes talents scientifiques. Je ne peux pas y arriver. »

« Oui, mais il n’est pas nécessaire d’inventer quoi que ce soit, docteur. Car Levin affirme que le problème a déjà été résolu. »

« Il me donne toujours l’impression d’être un genre de charlatan. »

« Probablement oui, mais je crois que la drogue qu’il a citée, même si elle n’est pas aussi efficace qu’il le dit, nous aidera toujours à atteindre cette nécessité; après tout, nous n’avons pas besoin d’attendre un miracle. L’alcool, contre notre volonté, nous fait dire n’importe quoi. Pourquoi une autre substance ne nous encouragerait-elle pas à dire la vérité raisonnée ? A part ça, Levin m’a parlé d’anciens cas qui semblent être authentiques. »

« Pourquoi ne voulez vous pas le forcer à participer à cette affaire une fois de plus ? Il refuserait d’obéir ? »

« Oh non, il le ferait. Il lui suffit de vouloir sauver ou prolonger sa vie, grâce à cela ou à un autre service, pour ne pas refuser. Mais c’est moi-même qui ne veux pas utiliser ses services. Il ne doit rien entendre de ce que Rakovsky me dira. Ni lui, ni personne… »

« Donc, moi… »

« Toi, c’est une autre affaire docteur. Tu es une personne profondément honnête. Mais je ne suis pas Diogène pour me précipiter chercher quelqu’un d’autre sur les longues distances enneigées de l’URSS. »

« Merci, mais je crois que mon honnêteté… »

« Oui, docteur, oui. Tu dis que nous profitons de ton honnêteté pour diverses perversions. Oui docteur, c’est ainsi… Mais c’est seulement de ton point de vue absurde. Et qui est attiré aujourd’hui par les absurdités ? Par exemple, une absurdité telle que ton honnêteté ? Tu essayes toujours d’en placer une dans une conversation sur des choses beaucoup plus attrayantes. Mais en fait, que va-t-il se passer ? Tu dois seulement m’aider à donner les doses correctes de la drogue de Levin. Il semblerait qu’il y ait dans le dosage un seuil qui sépare le sommeil de l’état actif, l’état lucide de l’ état embrumé, le bon sens du non sens… Là peut apparaître un enthousiasme excessif artificiel. »

« Si c’est tout… »

« Et encore autre chose. Maintenant, nous devons parler sérieusement. Étudie les instructions de Levin, évalue les, adapte les raisonnablement à l’état et à la force du prisonnier. Tu as le temps d’étudier jusqu’à la tombée de la nuit; tu peux examiner Rakovsky aussi souvent que tu le désire. Et c’est tout pour le moment. Tu n’imagines pas comme j’ai terriblement envie de dormir. Je dois dormir quelques heures. Si d’ici ce soir il ne se passe rien d’extraordinaire, alors j’ai donné l’ordre de ne pas être dérangé. Je te conseillerais de bien te reposer après dîner car, après ça, il ne sera plus possible de dormir avant un moment. »

Nous étions dans le vestibule. Après avoir pris congé, il monta rapidement les escaliers mais il s’arrêta au milieu.

« Ah docteur, s’exclama t-il, j’ai oublié. Un grand merci de la part du camarade Ezhov. Attends-toi à un cadeau, peut-être même une décoration. »

Il me dit au revoir et disparut rapidement dans le couloir de l’étage.

***

Les notes de Levin étaient courtes mais claires et correctes. Je n’eus aucune difficulté à trouver le médicament. C’était en doses d’un milligramme en petites tablettes. Je fis un test en suivant ses explications. Elles se sont dissoutes très facilement dans l’eau et encore mieux dans l’alcool. La formule n’était pas indiquée et je décidais plus tard d’en faire une analyse détaillée quand j’aurai le temps.

Indubitablement, il y avait une substance du spécialiste Lümenstadt, ce scientifique dont Levin m’avait parlé lors de la première rencontre. Je ne pensais pas découvrir lors de l’analyse quelque chose d’inattendu ou de nouveau. Probablement encore une base comprenant un taux considérable d’opium d’un genre plus actif que la tébaïne. J’étais bien au courant de 19 types principaux et bien d’autres. Dans les conditions où mes expériences furent menées, j’étais satisfait des faits qu’avaient produit mes recherches.

Bien que mon travail avait une direction radicalement différente, j’étais assez à l’aise dans le domaine des substances hallucinatoires. Je me souvenais que Levin m’avait parlé de la distillation d’espèces rares de chanvre indien. J’étais obligé de traiter de l’opium ou du haschich pour pénétrer le secret de cette drogue tant louée. J’aurais été heureux d’avoir l’opportunité de trouver une ou plusieurs nouvelles bases qui aurait montré ses qualités "miraculeuses". En principe, j’étais prêt à assumer une telle possibilité. Après tout, le travail de recherche dans des conditions de temps et de moyens illimités, sans l’obstacle des limitations économiques, qui était possible avec la NKVD, a fourni des possibilités scientifiques illimitées. Je me berçais de l’illusion d’être capable de trouver, à la suite de ces investigations, une nouvelle arme dans mon combat scientifique contre la douleur.

Je ne pouvais pas accorder beaucoup de temps à la diversion de telles illusions plaisantes. Je me concentrai pour définir comment et dans quelle proportion je devais donner cette drogue à Rakovsky. Selon les instructions de Levin, une tablette produirait le résultat désiré. Il prévenait que, si le patient souffrait d’une faiblesse cardiaque, il pouvait s’ensuivre une somnolence et même une léthargie totale avec un obscurcissement conséquent de l’esprit. Tenant compte de cela, je devais d’abord examiner Rakovsky. Je ne m’attendais pas à ce que l’état interne de son cœur soit normal. S’il n’y avait pas de dégâts, il y aurait sûrement une diminution de tonus par suite des expériences nerveuses, car son système ne pourrait pas être resté intact après une longue et terrifiante torture.

Je remis l’examen à après le déjeuner. Je voulais tout considérer, à la fois au cas où Gabriel voudrait donner la drogue à la vue de Rakovsky ou à son insu. Dans les deux cas, je devais m’occuper de lui dans la mesure où moi-même je devrai lui donner la drogue qu’on m’avait indiquée concrètement. Il n’y avait pas besoin de l’assistance d’un professionnel puisque la drogue était administrée oralement.

Après le déjeuner, je rendis visite à Rakovsky. Il était enfermé dans une pièce du rez-de-chaussée et était gardé par un homme qui ne le quittait pas des yeux. Comme mobilier, il y avait seulement une petite table, un lit étroit sans chevet et une autre petite table frustre. Quand je suis entré, Rakovsky était assis. Il se leva immédiatement. Il me regarda attentivement et je lus sur son visage le doute, il me semblait aussi, la crainte. Je pense qu’il avait dû me reconnaître, m’ayant vu quand il s’était assis lors de cette nuit mémorable du côté des généraux.

J’ordonnais au garde de partir et de m’apporter une chaise. Je m’assis et demandais au prisonnier de s’asseoir. Il avait environ 50 ans. C’était un homme de taille moyenne, chauve sur le devant, avec un large nez charnu. Dans sa jeunesse, son visage était certainement plaisant. Ses traits faciaux n’étaient pas typiquement sémitique mais son origine était néanmoins claire. A une époque, il était probablement assez gros, mais plus maintenant, et sa peau pendait de partout alors que son visage et son cou étaient comme un ballon crevé dont l’air s’est échappé. Le dîner habituel à Lubianka était apparemment d’un régime trop strict pour l’ancien Ambassadeur de Paris. Là, je ne fis plus d’autres observations.

« Vous fumez ? » demandais-je en ouvrant le paquet de cigarettes, avec l’intention d’établir une relation quelque peu plus intime avec lui.

« J’ai arrêté de fumer pour préserver ma santé » répondit-il d’une voix agréable, « mais je vous remercie; je crois que je suis maintenant guéri de mes maux d’estomac. »

Il fumait tranquillement, avec sobriété et non sans quelque élégance.

« Je suis docteur » me présentais-je

« Oui je sais; j’ai vu comment vous avez agi "là" », dit-il la voix tremblante.

« Je suis venu voir votre état de santé. Comment allez vous ? Souffrez-vous de quelque chose ? »

« Non, de rien »

« Êtes-vous sûr ? Et votre cœur ? »

« Grâce aux conséquences d’un régime forcé, je n’observe aucun symptôme anormal chez moi. »

« Il y en a qui ne peuvent pas être décelés par le patient lui-même, mais seulement par un médecin. »

« Je suis médecin », m’interrompit-il.

« Médecin ? », répétais-je avec surprise.

« Oui, vous ne saviez pas ? »

« Personne ne me l’a dit. Je vous félicite. Je suis très heureux d’être utile à un collègue et, peut-être, un camarade d’études. Où avez-vous étudié ? À Moscou ou à Petrograd ? »

« Oh non ! À l’époque, je n’étais pas citoyen russe. J’ai étudié à Nancy et à Montpellier où j’ai eu mon doctorat. »

« Cela veut dire que nous avons pu étudier à la même époque. J’ai suivi plusieurs cours à Paris. Êtiez-vous français ? »

« Je voulais devenir français. Je suis né en Bulgarie mais, sans ma permission, j’ai été nationalisé roumain. La province où je suis né était Dobrugda, et, après le traité de paix, elle est revenue à la Roumanie. »

« Permettez-moi d’ausculter votre poitrine », et je mis le stéthoscope sur mes oreilles.

Il enleva sa veste déchirée et se leva. J’écoutais. L’examen ne révéla rien d’anormal; comme je le supposais, de la faiblesse, mais pas de déficiences.

« Je suppose qu’on doit vous nourrir pour le cœur. »

« Juste le cœur, camarade ? » demanda t-il ironiquement

« Je le pense », dis-je en faisant mine de ne pas avoir remarqué l’ironie, « je pense que votre alimentation doit être fortifiée. »

« Permettez-moi d’écouter moi-même. »

« Avec plaisir », et je lui donnais le stéthoscope.

Il s’écouta rapidement.

« Je m’attendais à ce que mon état soit bien pire. Merci beaucoup. Puis-je remettre ma veste ? »

« Bien-sûr. Accordons-nous alors qu’il est nécessaire de prendre quelques gouttes de digitaline, ne pensez-vous pas ? »

« Trouvez-vous que c’est absolument essentiel ? Je crois que mon vieux cœur survivra assez bien les quelques jours ou mois qu’ils me restent. »

« Je vois plus loin. Je crois que vous vivrez plus longtemps. »

« Ne me ménagez pas collègue… Vivre plus ! Vivre encore longtemps !… Il doit y avoir des instructions pour la fin; l’affaire ne peut pas durer plus longtemps… Et alors, alors repos. »

Et quand il dit cela, ayant à l’esprit le repos final, il semblait que son visage avait presque une expression de bonheur. Je frissonnais. Ce désir de mourir, mourir bientôt, que j’avais lu dans ses yeux me faisait mal. J’aurais voulu lui remonter le moral par compassion.

« Vous ne m’avez pas compris camarade. Je voulais dire que dans votre cas, il peut être décidé de vous laisser vivre, mais vivre sans souffrir. Pour quoi avez-vous été emmené ici ? N’êtes-vous pas bien traité maintenant ? »

« En dernier, oui, bien sûr. Concernant le reste, j’ai entendu des allusions, mais… »

Je lui donnai une autre cigarette et ajoutai:

« Ayez espoir. Pour ma part, et dans la mesure où mon chef le permettra, je dois faire tout mon possible pour être sûr qu’il ne vous arrive aucun mal. Je dois commencer immédiatement par vous nourrir, mais pas excessivement, en gardant à l’esprit l’état de votre estomac. Nous devons commencer par un régime lacté et d’autres adjonctions plus substantielles. Je dois donner des instructions immédiatement. Vous pouvez fumer… prenez… », et je lui laissais tout ce qui restait dans le paquet.

J’appelai le garde et lui ordonnai d’allumer la cigarette du prisonnier lorsqu’il voudrait fumer. Puis je parti et, avant de me reposer quelques heures, je donnai des instructions pour que Rakovsky ait un demi-litre de lait sucré.

***

Nous nous préparions pour la rencontre avec Rakovsky à minuit. Son caractère "amical" était accentué par tous les détails. La pièce était bien chauffée, il y avait du feu dans l’âtre, une lumière douce, un petit souper bien choisi, de bons vins; tout avait été scientifiquement organisé. « Comme pour un dîner d’amoureux », observa Gabriel. Je devais être présent. Ma tâche principale était d’administrer la drogue au prisonnier sans qu’il s’en aperçoive. Dans ce but, les boissons étaient posées, comme par hasard, près de moi, et je devais verser le vin. Je devais aussi observer la diminution de l’effet de la drogue pour donner une nouvelle dose au bon moment. C’était mon travail le plus important. Gabriel voulait, si l’expérience réussissait, obtenir dès la première rencontre un réel avancement pour le fond de l’affaire. Il était plein d’espoir. Il s’était bien reposé et était en forme. J’étais curieux de voir comment il se débrouillerait avec Rakovsky qui, il me semblait, était un adversaire de taille.

Trois gros fauteuils étaient placés devant le feu. Le plus proche de la porte était pour moi, Rakovsky serait au milieu et, dans le troisième, Gabriel, qui montrait son humeur optimiste même dans ses vêtements en portant une chemise russe blanche.

Minuit avait déjà sonné lorsqu’on nous amena le prisonnier. On lui avait donné des vêtements décents et il était bien rasé. Je l’observais de manière professionnelle et le trouvait plus alerte.

Il s’excusa de ne pouvoir boire plus d’un verre à cause de la faiblesse de son estomac. Je n’avais pas mis la drogue dans son verre et le regrettais.

La conversation commença par des banalités… Gabriel savait que Rakovsky parlait mieux français que russe, et il commença dans cette langue. Il y eut des allusions au passé. Il est clair que Rakovsky était un bon parleur. Son discours était précis, élégant et même décoratif. Il était apparemment très érudit; par moments, il faisait des citations facilement et toujours à propos. À d’autres, il fit allusion à ses nombreuses évasions, à l’exil, à Lénine, Plekhanov, au Luxembourg, et il dit même, qu’enfant, il a serré la main du vieux Engels.

Nous buvions du whisky. Après que Gabriel lui ait laissé l’opportunité de parler pendant une demi-heure, je demandais comme par hasard: « Dois-je rajouter de l’eau de Seltz ? » « Oui, rajoutez », répondit-il distraitement. Je manipulai le verre et y lâchai une tablette, que je tenais depuis le début. D’abord, je donnais du whisky à Gabriel, lui faisant savoir par un signe que le travail était fait. Je donnai son verre à Rakovsky et commençai à boire le mien. Il le sirota avec plaisir. « Je suis un mufle », me dis-je. Mais c’était une pensée fugitive, et elle disparut dans le feu agréable de l’âtre.

Avant que Gabriel n’en vienne au thème principal, la discussion avait été longue et intéressante.

J’ai eu la chance d’obtenir un document qui reproduit mieux que des notes en sténo tout ce qui fut dit entre Gabriel et Rakovsky. Le voici:




INFORMATION

INTERROGATOIRE DE L’ACCUSÉ CHRISTIAN GEORGIEVITCH RAKOVSKY
PAR GAVRIIL GAVRIILOVITCH LE 26 JANVIER 1928

Gavriil G. Kus’min – Selon notre accord de Lubianka, j’ai demandé une dernière chance pour vous. Votre présence dans cette maison indique que j’y suis parvenu. Voyons si vous ne nous décevrez pas.

Christian G. Rakovsky – Je ne le souhaite pas et ne le dois pas.

G – Mais d’abord, un avertissement bien fondé. Maintenant, nous abordons la vraie vérité. Pas la vérité "officielle" qui figure au procès à la lumière des confessions de l’accusé… C’est quelque chose qui, comme vous le savez, est grandement sujet à des considérations pratiques ou à des "considérations d’État", comme ils diraient en Occident. Les exigences de la politique internationale nous obligeront à cacher l’entière vérité, la "vérité vraie"… Quel que soit le déroulement du procès, nous dirons aux peuples et aux gouvernements seulement ce qu’ils doivent savoir. Mais lui qui doit tout savoir, Staline, doit aussi savoir ceci. Donc, quelles que que soient vos paroles ici, cela ne peut pas empirer votre situation. Vous devez savoir qu’elles n’aggraveront pas votre crime mais, au contraire, elles peuvent donner les résultats voulus en votre faveur. Vous pourrez sauver votre vie qui est actuellement déjà perdue. Alors, maintenant que je vous ais dit cela, maintenant, voyons… vous admettrez que vous êtes des espions d’Hitler, recevez des gages de la Gestapo et de l’OKW [Oberkommando der Wehrmacht, Commandement suprême de l’armée allemande]. N’est-ce pas cela ?

R – Si

G – Et vous êtes un espion d’Hitler ?

R – Oui

G – Non, Rakovsky, non. Dites la vraie vérité, pas celle des débats de la cour.

R – Nous ne sommes pas des espions d’Hitler, nous haïssons Hitler comme vous pouvez le haïr, comme Staline peut le haïr; peut-être même plus, mais c’est une question très complexe.

G – Je vais vous aider… Par chance, je sais aussi une ou deux choses. Vous, les Trotskistes, aviez des contacts avec les états-majors allemands. N’est-ce pas ?

R – Oui

G – Depuis quelle période ?

R – Je ne connais pas la date exacte mais peu après la chute de Trotski. Bien sûr avant qu’Hitler ne vienne au pouvoir.

G – Donc, soyons exact : vous n’étiez ni les espions d’Hitler ni de son régime.

R – Exactement. Nous l’étions déjà avant.

G – Et dans quel but ? Dans le but de donner la victoire à l’Allemagne et des territoires russes ?

R – Non, en aucun cas.

G – Donc, comme des espions ordinaires, pour l’argent ?

R – Pour l’argent ? Personne n’a reçu un seul Mark de l’Allemagne. Hitler n’a pas assez d’argent pour acheter, par exemple, le Commissaire aux Affaires Etrangères de l’Urss qui a à sa disposition librement un budget plus grand que les richesses de Morgan et Vanderbilt et qui n’a aucun compte à rendre sur l’utilisation de l’argent.

G – Bien, alors pour quelle raison ?

R – Puis-je parler assez librement ?

G – Oui, je vous le demande ; vous avez été invité pour cela.

R – Lénine n’avait-il pas de buts plus élevés lorsqu’il a reçu l’aide de l’Allemagne pour entrer en Russie ? Et est-il nécessaire de tenir pour vraies ces inventions diffamatoires qui ont circulé pour l’accuser ? Ne le traitait on pas aussi d’espion du Kaiser ? Ses relations avec l’Empereur et l’intervention allemande dans l’affaire de l’envoi en Russie des destroyers bolcheviques sont assez claires.

G – Que cela soit vrai ou non n’a aucun rapport avec la question présente.

R – Non, permettez moi de finir. N’est-il pas un fait que l’activité de Lénine était au début avantageuse pour les troupes allemandes ? Permettez moi… Il y avait la paix séparée de Brest-Litovsk où d’énormes territoires de l’URSS étaient cédés à l’Allemagne. Qui a déclaré la défaite en tant qu’arme des Bolcheviques en 1913 ? Lénine. Je connais par cœur les mots de sa lettre à Gorky : « La guerre entre l’Autriche et la Russie serait une chose plus utile pour la révolution mais il est difficilement possible que Francis-Joseph et Nicolas nous présentent cette opportunité. ». Comme vous voyez, nous, les soi-disant Trotskistes, les inventeurs de la défaite de 1905, continuons au stade actuel sur la même ligne, la ligne de Lénine.

G – Avec une petite différence Rakovsky, à présent il y a le socialisme en URSS pas le Tsar.

R – Vous croyez ça ?

G – Quoi ?

R – A l’existence du socialisme en URSS ?

G – Est-ce que l’Union Soviétique n’est pas socialiste ?

R – Pour moi, seulement de nom. C’est juste là que nous trouvons la vraie raison de l’opposition. Soyez d’accord avec moi, et par la force de la pure logique vous devez l’être, que théoriquement, rationnellement, nous avons le même droit de dire non, comme Staline peut dire oui. Et si pour le triomphe du communisme la défaite peut être justifiée, alors celui qui considère que le communisme a été détruit par le bonapartisme de Staline et qu’il l’a trahi, a le même droit que Lénine de devenir défaitiste.

G – Je pense, Rakovsky, que vous théorisez grâce à votre façon de faire un large usage de la dialectique. Il est clair que si d’autres personnes étaient présentes ici, je le prouverais. Très bien, j’accepte votre argument comme le seul possible dans votre position mais néanmoins je pense que je pourrais vous prouver que ce n’est rien d’autre qu’un sophisme. Mais remettons ça à une autre fois, un jour viendra. Et j’espère que vous me donnerez une chance de répondre. Mais pour le moment je dois juste dire ceci : si votre défaitisme et la défaite de l’URSS ont pour objectif la restauration du socialisme en URSS, du vrai socialisme selon vous, le trotskisme donc, dans la mesure où nous avons détruits leur leaders et leurs cadres, le défaitisme et la défaite de l’URSS n’a ni objet ni aucun sens. Suite à une défaite actuelle, il y aurait l’intronisation d’un Führer ou d’un Tsar fasciste. N’est-ce pas ?

R – C’est vrai. Sans flatterie de ma part, votre déduction est splendide.

G – Bien, si comme je le suppose vous dites cela sincèrement alors nous avons accompli beaucoup de choses : je suis staliniste et vous trotskiste ; nous avons réussi l’impossible. Nous avons atteint le point où nos points de vue coïncident. La coïncidence réside dans le fait qu’actuellement l’URSS ne doit pas être détruite.

R – Je dois confesser que je ne m’attendais pas à affronter une personne si intelligente. En fait, à la période actuelle et pour des années nous ne pouvons pas penser à la défaite de l’URSS et la provoquer, comme on sait maintenant que nous sommes dans une telle position, que nous ne pouvons pas prendre le pouvoir. Nous, les communistes, n’en tirerions aucun profit. C’est exact et cela concorde avec votre vue. Nous n’avons pas intérêt maintenant à l’effondrement de l’état staliniste ; je dis cela et en même temps j’affirme que cet état, mis à part tout ce qui a été dit, est anti-communiste. Vous voyez que je suis sincère.

G – Je vois ça. C’est la seule voie que nous puissions accepter. Je voudrais vous demander, avant de continuer, de m’expliquer ce qui me semble être une contradiction : si l’Etat soviétique est anticommuniste pour vous, alors pourquoi ne souhaiteriez vous pas sa destruction en ce moment. Quelqu’un d’autre pourrait être moins anticommuniste et il y aurait donc moins d’obstacle à la restauration de votre pur communisme.

R – Non, non, cette déduction est trop simple. Quoique le bonapartisme staliniste s’oppose aussi au communisme comme le napoléonien s’opposait à la révolution, mais il est clair que, néanmoins, l’URSS continue à préserver son dogme et sa forme communistes ; c’est formel et pas du vrai communisme. Et donc, comme la disparition de Trotski a donné à Staline la possibilité de transformer automatiquement le vrai communisme en un communisme formel, alors également la disparition de Staline nous permettra de transformer son communisme formel en vrai communisme. Une heure nous suffirait. Vous m’avez compris ?

G – Oui, bien sûr ; vous nous avez dit la vérité classique selon laquelle personne ne détruit ce dont il veut hériter. Très bien ; tout le reste est de l’agilité sophistique. Vous vous reposez sur une affirmation qui peut être facilement réfutée : l’affirmation de l’anticommunisme de Staline. Y a-t-il la propriété privée en URSS ? Y a-t-il du profit personnel ? Des classes ? Je ne dois pas continuer à me baser sur des faits, pour quoi ?

R – J’ai déjà dit que j’étais d’accord qu’il existe un communisme formel. Tout ce que vous énumérez sont seulement des formes.

G – Oui ? Dans quel but ? Par simple obstination ?

R – Bien sûr que non. C’est une nécessité. Il est impossible d’éliminer l’évolution matérialiste de l’histoire. Le mieux que l’on puisse faire est de la retarder. Et à quel prix ? Au coût de son acceptation théorique afin de la détruire en pratique. La force qui attire l’humanité vers le communisme est si insurmontable que la même force, mais déformée, opposée à elle-même, ne peut atteindre qu’un ralentissement de son développement ; plus exactement, ralentir le progrès de la révolution permanente.

G – Un exemple ?

R – Le plus évident, avec Hitler. Il avait besoin du socialisme pour la victoire sur le socialisme : c’est ça son socialisme très antisocialiste qu’est le national socialisme. Staline a besoin du communisme pour vaincre le communisme. Le parallèle est évident. Mais en dépit de l’antisocialisme d’Hitler et de l’anticommunisme de Staline, les deux, à leur regret et contre leur volonté, créent de manière transcendantale le socialisme et le communisme… eux et bien d’autres. Qu’ils le veuillent ou non, qu’ils le sachent ou non, ils créent du socialisme et du communisme formels, dont nous, les communistes marxistes, devons hériter inévitablement.

G – Hériter ? Qui hérite ? Le trotskisme est complètement liquidé.

R – Bien que vous le disiez, vous n’y croyez pas. Quelle que soit l’importance de ces liquidations, nous les communistes leur survivrons. Le long bras de Staline et sa police ne peuvent pas atteindre tous les communistes.

G – Rakovsky, je vous demande, et vous l’ordonne si nécessaire, de réfréner vos allusions offensives. N’allez pas trop loin en profitant de votre « immunité diplomatique ».

R – Ai-je des lettres de créance ? De qui suis-je l’ambassadeur ?

G – Précisément de cet inatteignable trotskisme, si nous sommes d’accord pour l’appeler ainsi.

R – Je ne peux pas être un diplomate du trotskisme auquel vous faites allusion. On ne m’a pas donné le droit de le représenter et je n’ai pas endossé ce rôle moi-même. Vous me l’avez attribué.

G – Je commence à vous croire. Je prends note en votre faveur qu’à mon allusion sur ce trotskisme vous ne l’avez pas nié. C’est déjà un bon début.

R – Mais comment puis je le nier ? Après tout, je l’ai mentionné moi-même.

G – Dans la mesure où nous avons reconnu l’existence de ce trotskisme spécial d’un mutuel accord, je veux que vous me donniez des faits précis qui sont nécessaires à l’enquête sur cette coïncidence.

R – Oui, je dois pouvoir mentionner ce que vous considérez nécessaire de savoir et je dois le faire de ma propre initiative, mais je ne peux pas affirmer que c’est toujours « leur » façon de penser.

G – Oui, je dois en tenir compte.

R – Nous sommes d’accord qu’en ce moment l’opposition n’est pas intéressée par la défaite et la chute de Staline dans la mesure où nous n’avons pas la possibilité physique de prendre sa place. Là-dessus nous sommes tous les deux d’accord. Maintenant c’est un fait incontestable. Cependant, il existe un agresseur possible. Voilà ce grand nihiliste d’Hitler qui pointe son arme terrible de la Wehrmacht à l’horizon. Que nous le voulions ou non, l’utilisera t’il contre l’URSS ? Accordons nous que c’est une inconnue décisive, considérez vous que le problème a été correctement posé ?

G – Il a été bien posé. Mais je peux dire que pour moi il n’y a pas d’inconnue. Je considère que l’attaque de l’URSS par Hitler est inévitable.

R – Pourquoi ?

G – Très simple. Parce que lui, qui la contrôle, est enclin aux attaques. Hitler n’est que le condottière du capitalisme international.

R – Je suis d’accord qu’il y a un risque mais de là à affirmer sur cette base qu’une attaque de l’URSS est inévitable, il y a un fossé.

G – L’attaque de l’URSS est déterminée par l’essence même du fascisme. De plus, il y est forcé par tous ces états capitalistes qui lui ont permis de se réarmer et d’avoir les bases stratégiques et économiques nécessaires. C’est assez évident.

R – Vous oubliez quelque chose de très important. Le réarmement d’Hitler et l’aide qu’il a reçue actuellement des nations de Versailles (notez bien cela), il l’a reçue pendant une période spéciale quand nous pouvions encore devenir les héritiers de Staline en cas de défaite, quand l’opposition existait encore… Considérez vous ce fait comme un hasard ou une simple coïncidence ?

G – Je ne vois aucune connexion entre l’autorisation des puissances de Versailles du réarmement allemand et l’existence de l’opposition… L’itinéraire de l’hitlérisme est en lui-même clair et logique. L’attaque de l’URSS faisait partie de son programme depuis longtemps déjà. La destruction du communisme et l’expansion vers l’est, voilà des dogmes de « Mein Kampf », ce talmud du national socialisme… mais que vos défaitistes voulaient tirer profit de cette menace à l’URSS, c’est bien sûr, en accord avec votre façon de penser.

R – Oui, à première vue, cela paraît naturel et logique, trop logique et naturel pour la vérité.

G – Pour éviter cet évènement, de sorte qu’Hitler ne nous attaque pas, nous aurions dû nous investir d’une alliance avec la France… mais cela aurait été naïf. Cela voudrait dire que nous croyons que le capitalisme voudrait faire des sacrifices dans l’intérêt de sauver le communisme.

R – Si nous devons continuer la discussion sur la base de ces conceptions qui sont utilisées lors des grands rassemblements, alors vous avez raison. Mais si vous êtes sincère en disant cela, pardonnez moi, je suis déçu ; je pensais que les politiques de la fameuse police staliniste étaient d’un meilleur niveau.

G – L’attaque hitlérienne est, de plus, une nécessité dialectique ; c’est la même que la lutte inévitable des classes au plan international. A côté d’Hitler, inévitablement, il y aura le capitalisme mondial dans sa globalité.

R – Et c’est ainsi, croyez moi, à la lumière de votre dialectique scolastique, que je me suis forgé une opinion très négative sur la politique culturelle du stalinisme. J’écoute vos paroles comme Einstein pourrait écouter un écolier parler de physique en 4 dimensions. Je vois que vous êtes seulement au courant du marxisme élémentaire, c’est-à-dire celui qui est populaire et démagogique.

G – Si votre exposé ne sera pas trop long et compliqué, je vous serais reconnaissant de cette explication sur cette « relativité » ou « quantum » du marxisme.

R – Il n’y a aucune ironie, je parle avec les meilleures intentions… Dans ce même marxisme élémentaire que l’on enseigne même dans votre université stalinienne, vous pouvez trouver la déclaration qui contredit la thèse entière de l’inévitabilité de l’attaque hitlérienne de l’URSS. On vous apprend aussi que la pierre angulaire du marxisme est l’affirmation que, soi-disant, les contradictions sont la maladie mortelle et incurable du capitalisme… N’est-ce pas ainsi ?

G – Si, bien sûr.

R – Mais si les choses sont en fait telles, que nous accusons le capitalisme d’être imbu de contradictions capitalistes continuelles dans la sphère de l’économie, alors pourquoi devrait il nécessairement en souffrir également en politique ? La politique et l’économie n’ont pas d’importance en elles-mêmes. C’est un état ou une mesure de l’essence sociale, mais les contradictions surviennent dans la sphère sociale et sont reflétées simultanément dans les sphères politiques et économiques ou dans les deux à la fois. Il serait absurde de présumer la faillibilité en économie et simultanément l’infaillibilité en politique – ce qui est essentiel pour qu’une attaque de l’URSS devienne inévitable – selon votre postulat, absolument essentiel.

G – Cela signifie que vous reposez tout sur les contradictions, la fatalité et l’inévitabilité des erreurs qui doivent être commises par la bourgeoisie, ce qui empêchera Hitler d’attaquer l’URSS. Je suis marxiste, Rakovsky, mais ici, entre nous, pour ne pas fournir de prétexte à la colère d’un seul activiste, je vous dis qu’avec toute ma foi en Marx, je ne croirai pas que l’URSS existe grâce aux erreurs de ses ennemis… Et je pense que Staline partage la même opinion.

R – Mais je le pense… ne me regardez pas comme ça, je ne plaisante pas et ne suis pas fou.

G – Permettez moi au moins d’en douter jusqu’à ce que vous prouviez vos assertions.

R – Voyez vous maintenant que j’avais des raisons de qualifier votre culture marxiste de douteuse ? Vos arguments et vos réactions sont les mêmes que n’importe quel activiste de base.

G – Et ils ont tort ?

R – Oui, elles sont correctes pour un petit administrateur, un bureaucrate et pour la masse. Elles conviennent au combattant moyen…. Ils doivent croire et répéter tout comme cela a été écrit. Ecoutez moi de façon tout à fait confidentielle. Avec le marxisme vous obtenez le même résultat qu’avec les anciennes religions ésotériques. Leurs adeptes devaient savoir uniquement ce qui était le plus élémentaire et primitif dans la mesure où c’est cela qui a provoqué leur foi, ce qui est absolument essentiel, à la fois pour la religion et l’oeuvre de révolution.

G – Voulez vous maintenant m’ouvrir au marxisme mystique, quelque chose comme un genre de franc maçonnerie ?

R – Non, pas d’ésotérisme. Au contraire, je dois l’expliquer avec un maximum de clarté. Le Marxisme, avant d’être un système philosophique, économique et politique est une conspiration pour la révolution. Et comme pour nous la révolution est la seule réalité absolue, il s’ensuit que la philosophie, l’économie et la politique ne sont vraies que dans la mesure où elles mènent à la révolution. La vérité fondamentale (appelons la, subjective) n’existe pas en économie, en politique ou même en morale : à la lumière de l’abstraction scientifique elle est soit vraie, soit fausse. Mais pour nous, qui sommes soumis à la dialectique révolutionnaire, il n’y a que la vérité. Et dans la mesure où pour nous, qui sommes soumis à la dialectique révolutionnaire, il n’y a que la vérité et donc la seule vérité, alors cela doit être ainsi pour tous ce qui est révolutionnaire et ainsi cela l’était pour Marx. Nous devons agir selon cela. Rappelez vous la phrase de Lénine en réponse à quelqu’un qui avait démontré au moyen d’arguments que, soi-disant, son intention contredisait la réalité : « Je sens que c’est vrai » fut sa réponse. Pensez vous que Lénine parlait de façon insensée ? Non, pour lui chaque réalité, chaque vérité était relative face à la seule et absolue : la révolution. Marx était un génie. Si ces travaux s’étaient soldés uniquement par une profonde critique du capitalisme, alors même cela aurait été un travail scientifique sans égal. Mais aux endroits où ses écrits atteignent le niveau de maîtrise, vient l’effet d’un travail apparemment ironique. « Le communisme » dit-il « doit gagner car le capital lui donnera cette victoire bien qu’étant son ennemi ». Telle est la thèse magistrale de Marx…
Pourrait-il y avoir de plus grande ironie ? Et alors, afin qu’il soit cru, il lui a suffit de dépersonnaliser le capitalisme et le communisme en ayant transformé l’individu humain en individu pensant consciemment. Ce qu’il fit avec le talent extraordinaire d’un jongleur. Telle était sa méthode rusée, pour démontrer aux capitalistes qu’il y a une réalité du capitalisme et que le communisme peut triompher à la suite de l’idiotie congénitale. Puisque sans la présence de l’idiotie immortelle de l’homo economico, il ne pourrait germer en lui des contradictions continuelles, comme l’a proclamé Marx. Pouvoir atteindre la transformation de l’homo sapiens en homo stultum, c’est posséder la force magique capable de rabaisser l’homme au premier stade de l’échelle zoologique, c’est-à-dire au niveau de l’animal. Seulement s’il y a l’homo stultum à l’époque de l’apogée du capitalisme, Marx peut formuler sa proposition axiomatique : les contradictions plus le temps égalent le communisme. Croyez moi, quand vous êtes initiés à cela, que vous contemplez le portrait de Marx, par exemple celui au-dessus de l’entrée principale de Lubianka, alors vous ne pouvez pas empêcher l’explosion intérieure des rires dont Marx vous a infecté. Nous voyons comment Marx rit dans sa barbe au nez de l’humanité.

G – Et vous êtes encore capable de rire du scientifique de l’époque le plus respecté ?

R – Ridicule, moi ?… C’est la plus grande admiration ! Pour que Marx puisse décevoir tant d’hommes de science, il était essentiel qu’il les domine tous. Bien, pour porter des jugements sur Marx dans toute sa grandeur, nous devons considérer le Marx réel, Marx le révolutionnaire, Marx jugé par son manifeste. Cela veut dire Marx le conspirateur comme durant sa vie la révolution était une des conditions de la conspiration. Ca n’est pas pour rien que la révolution est redevable pour son développement et ses victoires récentes de ces conspirateurs.

G – Donc vous niez l’existence du processus dialectique des contradictions dans le capitalisme qui mène au triomphe final du communisme ?

R – Vous pouvez être sûr que si Marx croyait que le communisme parviendrai à la victoire uniquement grâce aux contradictions du capitalisme alors il n’aurait jamais, pas une seule fois, mentionné ces contradictions dans les milliers de pages de son travail scientifique révolutionnaire. Tel était l’impératif catégorique de la nature réaliste de Marx. Pas la scientifique, mais la révolutionnaire. Le révolutionnaire ou le conspirateur ne révélera jamais à son ennemi le secret de son triomphe… Il ne donnerait jamais l’information ; il fournirait de la désinformation que vous utilisez en contre-conspiration. N’est-ce pas ainsi ?

G – Toutefois, à la fin nous avons abouti à la conclusion (selon vous) qu’il n’y a pas de contradictions dans le capitalisme et si Marx en parle c’est seulement une méthode stratégique révolutionnaire. C’est ça ? Mais les contradictions colossales et toujours croissantes du capitalisme sont visibles. Alors nous en arrivons à la conclusion que Marx, en ayant menti, a dit la vérité.

R – Vous êtes un dangereux dialecticien quand vous détruisez les freins du dogmatisme scolastique et donnez libre cours à votre propre inventivité. C’est ainsi, Marx disait la vérité quand il mentait. Il mentait quand il induisait en erreur en ayant défini les contradictions comme étant continuelles dans l’histoire de l’économie du capital et les définissait comme « naturelles » et « inévitables ». Mais en même temps, il établissait la vérité car il savait que les contradictions seraient crées et grandiraient dans une progression croissante jusqu’à atteindre leur apogée.

G – Cela veut dire qu’avec vous il y a une antithèse ?

R – Il n’y a pas d’antithèse ici. Marx trompe pour des raisons tactiques sur l’origine des contradictions dans le capitalisme mais pas sur leur réalité évidente. Marx savait comment elles avaient été créées, comment elles sont devenues plus vives et comment les choses ont abouti à l’anarchie générale dans la production capitaliste, ce qui est arrivé avant le triomphe de la révolution communiste… Il savait que cela arriverait car il connaissait ceux qui ont créé les contradictions.

G – C’est une nouvelle et une révélation très étrange, cette affirmation et l’exposé des circonstances qui mènent le capitalisme à son « suicide », selon l’expression bien choisie de l’économiste bourgeois Schmalenbach, à l’appui de Marx, que ce n’est pas l’essence et la loi innée du capitalisme. Mais ça m’intéresse de savoir si nous parviendrons au personnel par cette voie ?

R – Ne l’avez-vous pas ressenti intuitivement ? N’avez-vous pas remarqué comment chez Marx les mots contredisaient les actes ? Il déclare la nécessité et l’inévitabilité des contradictions du capitalisme en prouvant l’existence de la valeur excédentaire et de l’accumulation, c’est-à-dire qu’il prouve ce qui existe réellement. Il invente habilement la proposition qu’à une plus grande concentration de moyens de production correspond une plus grande masse de prolétariat, une plus grande force pour la construction du communisme, n’est-ce pas ? Maintenant, continuons : en même temps que cette affirmation il trouve l’Internationale. Déjà, l’Internationale est, dans l’œuvre de la lutte quotidienne des classes, une « réformiste », c’est-à-dire une organisation dont le but est la limitation de la valeur excédentaire et, si possible, son élimination. Pour cette raison, objectivement, l’Internationale est une organisation contre-révolutionnaire et anticommuniste, en accord avec la théorie de Marx.

G – Maintenant Marx est contre-révolutionnaire et anticommuniste.

R – Bien, maintenant vous voyez comment on peut utiliser la culture marxiste originelle. On ne peut que décrire l’Internationale comme contre-révolutionnaire et anticommuniste, avec exactitude logique et scientifique, si on ne voit dans les faits rien de plus que le résultat directement visible, et dans les textes seulement la lettre. On en arrive à de telles conclusions absurdes alors qu’elles semblent être évidentes, quand on oublie que les mots et les faits dans le marxisme sont soumis aux règles stricts de la science la plus élevée : les lois de la conspiration et de la révolution.

G – En arriverons nous jamais aux conclusions finales ?

R – Dans un moment. Si la lutte des classes dans la sphère économique s’avère être réformiste à la lumière de ses premiers résultats, et pour cette raison contredit les présuppositions théoriques, ce qui détermine l’établissement du communisme, alors, c’est, en son sens vrai et réel, purement révolutionnaire. Mais je le répète encore : c’est soumis aux lois de la conspiration qui mènent à cacher et à dissimuler ses vrais buts… La limitation de la valeur excédentaire et donc aussi des accumulations comme conséquence de la lutte des classes, c’est juste une affaire d’apparence, une illusion pour stimuler le mouvement révolutionnaire de base des masses. Une grève est déjà une tentative de mobilisation révolutionnaire. Indépendamment de si elle réussit ou pas, son effet économique est anarchique. Comme résultat, cette méthode pour l’amélioration de la position économique d’une classe provoque l’appauvrissement de l’économie en général. Quels que soient l’ampleur et les résultats de la grève, cela causera toujours une réduction de production. Le résultat général : plus de pauvreté, ce dont la classe ouvrière ne peut se débarrasser. C’est déjà quelque chose. Mais ce n’est pas le seul résultat et pas le plus important. Comme nous le savons, le seul but de toute lutte dans la sphère économique est de gagner plus et travailler moins. Voici l’absurdité économique, mais selon notre terminologie, voici la contradiction qui n’a pas été remarquée par les masses qui sont aveuglés, à un moment donné, par une augmentation de salaire. Augmentation qui est annulée en même temps par une augmentation des prix. Et si les prix sont limités par l’action gouvernementale alors la même chose se produit, c’est-à-dire une contradiction entre le désir de dépenser plus, produire moins, qui est qualifiée ici d’inflation monétaire. Et ainsi on obtient un cercle vicieux : grève, faim, inflation, faim.

G – Sauf quand la grève a lieu aux frais de la valeur excédentaire du capitalisme.

R – Théorie, pure théorie. Parlons entre nous, prenez n’importe quel manuel annuel concernant l’économie de n’importe quel pays et divisez les loyers et le revenu total par tous ceux qui reçoivent un salaire et vous verrez émerger un résultat extraordinaire. Ce résultat est le fait le plus contre-révolutionnaire qui soit et nous devons le garder secret. C’est parce que si vous déduisez du dividende théorique les salaires et les dépenses des directeurs, ce qui serait la conséquence de l’abolition de la propriété, alors presque toujours il reste un dividende qui est un débit pour le prolétariat. En réalité, toujours un débit si nous considérons aussi la réduction du volume et de la qualité de production. Comme vous le voyez maintenant, un appel à la grève comme moyen de parvenir à une amélioration rapide du bien-être du prolétariat, est juste une excuse. Une excuse nécessaire pour le forcer à saboter la production capitaliste. Donc, aux contradictions du système bourgeois sont ajoutées les contradictions du prolétariat. C’est la double arme de la révolution et elle, c’est évident, ne surgit pas d’elle-même : il existe une organisation, des chefs, de la discipline et par-dessus tout de la stupidité. Ne suspectez vous pas que les contradictions très remarquées du capitalisme, et en particuliers les financières, soient aussi organisées par quelqu’un ?… Comme base pour ces déductions, je dois vous rappeler que dans sa lutte économique, l’Internationale prolétarienne s’accorde avec l’Internationale financière puisque les deux produisent l’inflation et partout où il y a coïncidence alors, on doit supposer qu’ il y a aussi accord. Voici ses propres mots.





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MessageSujet: Re: LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »   LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Icon_minitimeMer 23 Fév 2011 - 19:11

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G – Je suspecte ici une énorme absurdité ou l’intention de tisser un nouveau paradoxe, ce que je ne veux pas imaginer. On dirait que vous voulez faire allusion à l’existence de quelque chose comme une seconde Internationale communiste capitaliste, bien sûr une ennemie.

R – Exactement ça. Quand j’ai parlé de l’Internationale financière, j’y pensais comme à un Comintern mais en ayant admis l’existence du « Comintern », je ne dirais pas que ce sont des ennemis.

G – Si vous voulez nous faire perdre du temps avec des inventions et des fantasmes, je dois vous dire que vous avez choisi le mauvais moment.

R – En passant, présumez vous que je suis comme la courtisane des « Milles et une Nuits » qui usait de son imagination la nuit pour se sauver… Non, si vous pensez que je m’écarte du sujet, vous avez tort. Pour parvenir à ce que nous avons défini comme but, je dois, pour y arriver, vous éclairer d’abord sur des affaires des plus importantes en gardant à l’esprit votre manque de connaissance générale sur ce que j’appellerais le « plus grand marxisme ». Je n’ose pas éluder ces explications car je sais qu’il existe un tel manque de connaissance au Kremlin… Permettez moi de continuer.

G – Vous pouvez continuer. Mais il est vrai que s’il s’avérait que tout ceci ne soit qu’une perte de temps pour exciter l’imagination, alors cet amusement aurait un bien triste épilogue. Je vous avertis.

R – Je continue comme si je n’avais rien entendu. Dans la mesure où vous êtes un scolastique en relation avec le capital et que je veux réveiller vos talents inductifs, je dois vous rappeler certaines choses très curieuses. Notez avec quelle pénétration Marx en arrive à ses conclusions à partir de l’existence de l’industrie primitive britannique, concernant ses conséquences. C’est-à-dire à l’industrie colossale contemporaine : comment il l’analyse et la critique ; quel image répugnante il donne du fabricant. Dans votre imagination et celle des masses, cela génère la terrible image du capitalisme dans sa concrétisation humaine : un gros fabricant bedonnant un cigare à la bouche, comme décrit par Marx, jetant la femme et la fille de l’ouvrier sur le trottoir avec autosatisfaction et colère. N’est-ce pas ? En même temps rappelez vous la modération de Marx et son orthodoxie bourgeoise quand il étudiait la question de l’argent. Au sujet de l’argent on ne voit pas apparaître avec lui ses fameuses contradictions. Les finances n’existent pas pour lui comme une chose importante en elles-mêmes ; les échanges et la circulation des monnaies sont le résultat du maudit système de production capitaliste qui les soumet à lui-même et les détermine entièrement. Au sujet de l’argent, Marx est réactionnaire ; à son immense surprise, il l’était. Gardez à l’esprit « l’étoile à cinq branches » comme la soviétique qui brille sur toute l’Europe, l’étoile composée des 5 frères Rothschild avec leurs banques qui possèdent des tas de richesses colossales. La plus grande jamais connue… Et ainsi ce fait, si colossal qu’il a trompé l’imagination des gens de cette époque, passe inaperçu avec Marx. Quelque chose d’étrange, n’est-ce pas ? Il est possible que de cette étrange cécité de Marx surgisse un phénomène qui soit commun à toutes les futures révolutions sociales. C’est cela : nous pouvons tous confirmer que quand les masses prennent possession d’une ville ou d’une région, alors elles semblent toujours saisies d’une sorte de peur superstitieuse des banques et des banquiers. On a tué des rois, des généraux, des évêques, des policiers, des prêtres et autres représentants des classes privilégiées haïes. On a pillé et brûlé des palaces, des églises et même des centres scientifiques mais bien que les révolutions étaient économiques et sociales, les vies des banquiers étaient respectées et par conséquent les magnifiques bâtiments des banques sont restés intacts… Selon mes informations, avant que je ne sois arrêté, cela continue même maintenant…

G – Où ?

R – En Espagne… Vous ne le savez pas ? Comme vous le demandez, alors dites moi maintenant : ne trouvez vous pas tout cela étrange ? Pensez, la police… Je ne sais pas, avez-vous fait attention à l’étrange similitude qui existe entre l’Internationale financière et l’Internationale prolétarienne. Je dirais que l’une est le revers de l’autre et l’envers est que la prolétarienne est plus moderne que la financière.

G – Où voyez vous des similitudes dans des choses si opposées ?

R – Objectivement, elles sont identiques. Comme je l’ai prouvé, le Comintern, égalé, doublé par le mouvement réformiste et le monde du syndicalisme, met en avant l’anarchie de la production, l’inflation, la pauvreté et le désespoir des masses. Les finances, surtout l’internationale financière, doublée, consciemment ou inconsciemment, par les finances privées crée les même contradictions mais en encore plus grand nombre… Maintenant nous pouvons déjà deviner les raisons pour lesquelles Marx a di3simulé les contradictions financières qui ne pourraient être restées soustraites à son regard pénétrant, si les finances n’avaient pas un allié, son influence – objectivement révolutionnaire – était déjà alors extraordinairement importante.

G – Une coïncidence inconsciente mais pas une alliance qui présuppose l’intelligence, la volonté et l’accord…

R – Abandonnons ce point de vue si vous préférez. Maintenant abordons plutôt l’analyse subjective des finances et même plus : voyons quelle sorte de gens y travaille personnellement. L’essence internationale de la monnaie est bien connue. De ce fait émerge que l’organisation qui la détient et l’accumule est une organisation cosmopolite. Les finances à leur apogée – comme un but en elles-mêmes, l’Internationale financière – nient et ne reconnaissent rien de national, ils ne reconnaissent pas l’Etat et donc elles sont anarchiques et seraient absolument anarchique si – le denier de tout état national – n’était pas lui-même par nécessité un Etat dans sa propre essence de base. Un tel Etat n’est que pouvoir. Et l’argent est exclusivement pouvoir. Ce super état communiste que nous créons déjà depuis un siècle entier est le plan de l’Internationale de Marx. Analysez le et vous verrez son essence. Le système de l’Internationale est son prototype de l’URSS, c’est aussi du pur pouvoir. La similitude de base entre les deux créations est absolue. C’est quelque chose de fatal, inévitable puisque les personnalités des auteurs des deux sont identiques. Le financier est aussi international que le communiste. Les deux, avec l’aide de différents prétextes et différents moyens luttent contre l’Etat bourgeois national et le nient. Le marxisme afin de le transformer en état communiste. De là vient que le marxiste doit être internationaliste ; le financier nie l’Etat national bourgeois et son déni finit en lui-même. En fait, il ne se manifeste pas comme un internationaliste mais comme un anarchiste cosmopolite. C’est son apparence à une étape donnée mais voyons ce qu’il est vraiment et ce qu’il veut être. Comme vous le voyez, dans le refus il y a une nette similitude entre les internationalistes communistes et les cosmopolites financiers. Par conséquence naturelle, il y a la même similitude entre l’Internationale communiste et l’Internationale financière…

G – C’est une similitude de hasard subjectivement et d’objectif en contradictions mais on l’a facilement diminué et ayant peu de signification, c’est ce qui est le plus radical et existant en réalité.

R – Permettez moi de ne pas répondre maintenant pour ne pas interrompre la séquence logique… Je veux seulement décoder l’axiome de base : l’argent est le pouvoir. L’argent est aujourd’hui le centre de gravité mondial. J’espère que vous êtes d’accord ?

G – Continuez Rakovsky, je vous en prie.

R – La compréhension de la manière dont l’Internationale financière est graduellement, jusqu’à notre époque, devenue le maître de l’argent, ce talisman magique, qui est devenu pour les gens ce qu’étaient autrefois dieu et la nation, est quelque chose qui surpasse en intérêt scientifique l’art même de la stratégie révolutionnaire puisque c’est un art et aussi une révolution. Je dois vous l’expliquer. Les historiens et les masses, aveuglés par les cris et l’éclat de la révolution française, les gens intoxiqués par le fait qu’elle a réussi à enlever tout pouvoir au roi et aux classes privilégiées, n’ont pas remarqué comment un petit groupe de gens mystérieux, prudents et insignifiants avait pris possession du vrai pouvoir royal, le pouvoir magique, presque divin que l’on obtient presque sans le savoir. Les masses n’ont pas remarqué que le pouvoir avait été saisi par d’autres et que bientôt ils leur seraient soumis par un esclavage plus cruel que le roi, puisque ce dernier, vu ses préjudices moraux et religieux, était incapable de tirer profit d’un tel pouvoir. Ainsi, il est arrivé que le suprême pouvoir royal ait été pris par des personnes dont les qualités morales, intellectuelles et cosmopolites leur avaient permis de l’utiliser. Il est clair que c’étai

Ainsi, il est arrivé que le suprême pouvoir royal ait été pris par des personnes dont les qualités morales, intellectuelles et cosmopolites leur avaient permis de l’utiliser. Il est clair que c’était des gens qui n’avait jamais été chrétiens mais cosmopolites.

G – Quel est donc ce pouvoir mythique qu’ils ont obtenu ?

R – Ils ont acquis pour eux-mêmes le vrai privilège de frapper la monnaie… Ne souriez pas ou je vais croire que vous ne savez pas ce que sont les monnaies… Je vous demande de vous mettre à ma place. Ma position en lien avec vous est celle de l’assistant d’un docteur qui devrait expliquer la bactériologie à un médecin ressuscité de l’époque d’avant Pasteur. Mais je peux m’expliquer votre manque de connaissance et peux l’excuser. Notre langage utilise des mots qui provoquent des pensées incorrectes sur les choses et les actions à cause du pouvoir d’inertie des pensées, ce qui ne correspond pas aux conceptions réelles et précises. Je dis : monnaie. Il est clair que dans votre esprit apparaissent immédiatement des images de billets et de pièces. Mais il n’en est pas ainsi. La monnaie n’est pas cela ; la vraie pièce qui circule est un pur anachronisme. Si elle existe encore et circule c’est seulement grâce à l’atavisme, seulement parce qu’elle est utile pour maintenir l’illusion, une fiction purement imaginaire pour le présent.

G – C’est un brillant paradoxe, risqué et même poétique.

R – Si vous voulez, c’est peut-être brillant mais ce n’est pas un paradoxe. Je sais – et c’est pourquoi vous avez souri – que les Etats frappent encore la monnaie de métal ou de papier avec les bustes royaux et les armoiries nationales, bien et alors ? Une grande part de l’argent qui circule, l’argent pour les grosses affaires, représentatif de toute la richesse nationale, l’argent, oui l’argent, il a été émis par ces quelques personnes auxquelles je faisais allusion. Des titres, des chiffres, des chèques, des billets à ordres, des endossements, des escomptes, des cours, des chiffres sans fin sont déversés par les Etats comme une cascade. Que sont en comparaison ces monnaies de métal et de papier ?… Quelque chose dépourvu d’influence, une sorte de minimum face au flot croissant de la monnaie financière débordante. Ils, en fins psychologues, ont pu gagner même plus sans heurts grâce à un manque de compréhension. En plus des différentes formes grandement variées des monnaies financières, ils ont créé le crédit en vue de rapprocher son volume de l’infini. Et pour le donner à la vitesse du son… c’est une abstraction, un état d’esprit, un chiffre, nombre, crédit, foi…
Vous comprenez ?…. La fraude, les fausses monnaies, obtenant un statut légal… pour utiliser une autre terminologie afin que vous me compreniez. Les banques, la bourse et tout les système financier mondial sont une gigantesque machine dont le but est d’entraîner des scandales contre nature, selon l’expression d’Aristote, de forcer l’argent à produire l’argent – ce qui est quelque chose qui, si c’est un crime en économie, alors en lien avec les finances, c’est un crime contre le code criminel puisque c’est de l’usure. Je ne sais pas par quels arguments tout ça est justifié : par la proposition qu’ils reçoivent des intérêts légaux… Même en acceptant ça, et même cette reconnaissance est plus qu’une nécessité, nous voyons que l’usure existe toujours puisque même si les intérêts reçus sont légaux, ils inventent et falsifient le capital non existant. Les banques ont toujours, au moyen de dépôts ou de mouvements productifs de monnaies, une certaine quantité d’argent qui est cinq ou peut-être cent fois plus grande qu’il n’y a d’argent physiquement émis en métal ou en papier. Je ne dois rien dire de ces cas où les crédits, c’est-à-dire la fausse monnaie fabriquée sont plus grand que la quantité d’argent déboursée comme capital. En gardant à l’esprit que les intérêts licites sont fixés non pas sur le capital réel mais sur le capital non existant, les intérêts sont illégaux autant de fois que le capital fictif est plus important que le vrai.
Gardez à l’esprit que ce système, que je décris en détail, est l’un des plus innocent parmi ceux utilisés pour la fabrication de la fausse monnaie. Imaginez vous, si vous pouvez, un petit nombre de gens ayant un pouvoir illimité par la possession de richesses réelles et vous verrez que ce sont des dictateurs absolus de la bourse et par conséquent, des dictateurs de la production et de la distribution et aussi du travail et de la consommation. Si vous avez assez d’imagination alors multipliez cela par le facteur mondial et vous verrez son influence anarchique, morale et sociale c’est-à-dire révolutionnaire… Comprenez vous maintenant ?

G – Non, pas encore

R – Evidemment, il est très difficile de comprendre les miracles

G – Miracle ?

R – Oui, le miracle. Ce n’est pas un miracle qu’un banc en bois ait été transformé en temple ? Et encore un tel miracle a été observé par des gens un millier de fois et ils n’ont pas eu un battement de paupière durant un siècle entier. Puisque c’était un miracle extraordinaire que les bancs sur lesquels s’asseyaient les grands usuriers pour donner leur argent en reprise soient maintenant transformés en temples qui siègent majestueusement à chaque coin des grandes villes contemporaines avec leurs colonnes païennes, et les foules y vont avec une foi qu’ils n’ont pas déjà donné aux dieux célestes pour apporter assidûment le dépôt de toute leur possession au dieu de l’argent qui, ils imaginent, vit dans les coffres-forts d’acier des banquiers et qui est prédestiné grâce à sa divine mission à accroître les richesses jusqu’à une infinitude métaphysique.

G – C’est la nouvelle religion de la bourgeoisie décadente ?

R – Religion, oui, la religion du pouvoir.

G – Vous semblez être le poète de l’économie.

R – Si vous voulez, donc pour décrire la finance comme une œuvre d’art qui est plutôt évidemment un travail de génie et le plus révolutionnaire de tous les temps, la poésie est nécessaire.

G – C’est une vue erronée. Les finances, comme définies par Marx et plus spécialement Engels, sont déterminées par le système de production capitaliste.

R – Exactement mais juste l’inverse : le système capitaliste de production est déterminé par la finance. Le fait qu’Engels énonce l’opposé et essaye même de le prouver est la preuve la plus évidente que les finances gouvernent la production bourgeoise. Cela est ainsi et ça l’était avant Marx et Engels, les finances étaient l’instrument le plus puissant de la révolution et le Comintern n’était rien qu’un jouet dans leurs mains. Mais ni Marx, ni Engels ne révéleront ou expliqueront cela. Au contraire, en utilisant leur talent de scientifiques, ils ont camouflé la vérité une seconde fois dans l’intérêt de la révolution. C’est ce qu’ils ont tous les deux fait.

G – Cette histoire n’est pas neuve. Tout cela me rappelle ce que Trotski avait écrit 10 ans auparavant.

R – Dites…

G – Quand il dit que le Comintern est une organisation conservatrice en comparaison avec la bourse de New York. Il souligne que les gros banquiers sont les inventeurs de la révolution.

R – Oui, il l’a dit dans un petit livre dans lequel il prédit la chute de l’Angleterre… Oui, il l’a dit et il a ajouté : « Qui pousse l’Angleterre sur le chemin de la révolution ? »…. Et il a répondu : « Pas Moscou, mais New York ».

G – Mais rappelez vous aussi son assertion que si les financiers de New York ont forgé la révolution, cela a été fait inconsciemment.

R – L’explication que j’ai déjà donnée pour faire comprendre pourquoi Engels et Marx ont camouflé la vérité, s’applique également à Trotski.

G – J’estime que Trotski a seulement interprété sous une forme littéraire l’opinion d’un fait qui, en tant que tel, était trop bien connu, que l’on avait déjà reconnu précédemment. Trotski lui-même déclare assez justement que ces banquiers « remplissent irrésistiblement et inconsciemment leur mission révolutionnaire ».

R – Et ils remplissent leur mission malgré que Trotski l’ait dit ? Quelle chose étrange ! Pourquoi n’ont-ils pas amélioré leurs actions ?

G – Les financiers sont des révolutionnaires inconscients puisqu’ils le sont seulement objectivement à cause de leur incapacité intellectuelle à voir les conséquences finales.

R – Vous le croyez sérieusement ? Vous pensez que parmi ces vrais génies il y en a qui sont inconscients ? Vous les prenez pour des idiots à qui le monde est entièrement soumis aujourd’hui ? Ce serait vraiment une contradiction très stupide !

G – Que prétendez vous ?

R – Je dis simplement qu’ils sont révolutionnaires objectivement et subjectivement, assez consciemment.

G – Les banquiers ! Vous devez être fou

R – Moi, non… Mais vous ? Pensez un peu. Ces gens sont comme vous et moi. Le fait qu’ils contrôlent les monnaies en des montants illimités, dans la mesure où ils les créent eux-mêmes, ne nous donne pas l’occasion de déterminer les limites de toutes leurs ambitions… S’il y a une chose qui fournit à l’homme une entière satisfaction c’est la satisfaction de son ambition. Et plus que tout, la satisfaction de sa volonté de pouvoir. Pourquoi ces gens, ces banquiers, ne devraient ils pas avoir envie du pouvoir, le pouvoir total ? Juste comme vous et moi.

G – Mais si, selon vous, et je le pense aussi, ils ont déjà le pouvoir politique mondial alors quel autre pouvoir veulent ils posséder ?

R – Je vous l’ai déjà dit : le pouvoir total. Comme le pouvoir qu’a Staline en URSS mais dans le monde entier.

G – Le même pouvoir que Staline mais dans un but opposé.

R – Le pouvoir, s’il est en réalité absolu, doit être unique. L’idée d’absolu exclut la multiplicité. Pour cette raison le pouvoir recherché par le Comintern et « Comintern », qui sont des choses du même ordre, étant absolu, doit aussi en politique être unique et identique : le pouvoir absolu est un but en lui-même sinon il n’est pas absolu. Et jusqu’à présent on n’a pas encore inventé une autre machine de pouvoir total à part l’Etat communiste. Le pouvoir bourgeois capitaliste, même au plus haut de l’échelle, le pouvoir de César, est un pouvoir limité puisqu’en théorie il était la personnification de la divinité des Pharaons et des Césars autrefois. Donc, néanmoins, grâce au caractère économique de la vie dans ces Etats primitifs et en raison du sous-développement technique de l’appareil étatique, il y avait aussi des espaces de liberté individuelle. Comprenez vous que ceux qui gouvernent déjà partiellement les nations et les gouvernements de par le monde ont des prétentions de domination absolue ? Comprenez que c’est la seule chose qu’ils n’ont pas encore atteinte.

G – C’est intéressant, au moins comme exemple de folie.

R – Certainement, la folie à un moindre degré que dans le cas de Lénine qui rêvait du pouvoir sur le monde entier dans son grenier en Suisse ou la folie de Staline rêvant à la même chose lors de son exil dans une cabane de Sibérie. Je pense que les rêves de telles ambitions sont bien plus naturels pour les gens riches qui vivent dans les gratte-ciels de New York.

G – Concluons, qui sont ils ?

R – Etes vous assez naïf pour croire que si je savais qui « ils » sont, je serais prisonnier ici ?

G – Pourquoi ?

R – Pour une raison très simple car celui qui les connaît ne serait pas mis en position de devoir en dire sur eux… C’est une règle élémentaire de toute conspiration intelligente que vous devez bien comprendre.

G – Mais vous avez dit qu’ils étaient banquiers ?

R – Pas moi, souvenez vous que j’ai toujours parlé de l’Internationale financière et quand je citais les personnes, j’ai dit « Ils » et rien de plus. Si vous voulez que je vous informe ouvertement alors je dois seulement donner les faits mais pas les noms puisque je ne les connais pas. Je ne pense pas me tromper si je vous dis que pas l’un d’ « eux » n’occupe une position politique ou une position à la Banque Mondiale. Comme je l’ai compris après le meurtre de Rathenau à Rapallo, ils donnent des positions politiques ou financières seulement aux intermédiaires. Evidemment à des personnes qui sont dignes de confiances et loyales ce qui peut être garanti d’un milliers de façons. Donc on peut affirmer que les banquiers et les politiciens sont seulement des hommes de paille… même s’ils occupent de très hautes places et semblent être les auteurs des plans qui sont menés.

G – Bien que tout ceci soit compréhensible et aussi logique, votre déclaration de ne pas savoir n’est elle pas seulement une fuite ? ar il me semble, selon mes informations, que vous avez occupé une place suffisamment importante dans cette conspiration pour en savoir beaucoup plus. Vous ne connaissez même pas l’un d’entre eux personnellement ?

R – Oui, mais bien sûr vous ne me croyez pas. J’en suis au point où je dois expliquer que je parle d’une personne ou de personnes avec une personnalité…. Comment dirais-je ?… mystique, comme Gandhi ou quelque chose comme ça mais sans aucun rôle extérieur. Des mystiques du pur pouvoir qui sont devenus libres de toutes broutilles vulgaires. Je ne sais pas si vous me comprenez. Bien, sous leurs résidences et leurs noms, je ne les connais pas…. Imaginez Staline actuellement, dirigeant en réalité l’URSS mais sans être entouré par des murs de pierre, sans personne autour de lui et ayant les mêmes garanties pour sa vie que n’importe quel citoyen. Par quel moyen pourrait il se préserver d’atteintes à sa vie ? C’est avant tout un conspirateur, bien que son pouvoir soit grand, il est anonyme.

G – Ce que vous dites est logique mais je ne vous crois pas.

R – Mais croyez moi, je ne sais rien. Si je le savais comme je serai heureux ! Je ne serai pas ici à défendre ma vie. Je comprends bien vos doutes au regard de votre éducation policière, vous ressentez le besoin d’avoir des renseignements sur des personnes. C’est tout à votre honneur et aussi parce que c’est essentiel pour le but que nous nous sommes fixés. Je dois faire tout ce que je peux pour vous informer. Vous savez que selon l’histoire non écrite connue seulement de nous, le fondateur de la première Internationale communiste est indiqué être, bien sûr secrètement, Weishaupt. Vous rappelez vous ce nom ? Il était le chef de la franc-maçonnerie connue sous le nom d’illuminati ; ce nom il l’a emprunté à la seconde conspiration anti-chrétienne de cette époque, le gnosticisme. Cet important révolutionnaire, sémite et ancien jésuite, prévoyant le triomphe de la révolution française a décidé, ou peut-être on lui a ordonné (en référence à son chef, le grand philosophe Mendelssohn), de fonder une organisation secrète pour provoquer et pousser la révolution française plus loin que ses objectifs politiques, dans le but de la transformer en révolution sociale pour l’établissement du communisme. En ces temps héroïques, il était grandement dangereux de citer le communisme comme but, de là dérivent les diverses précautions et secrets qui ont entouré les Illuminati. Plus de 100 ans furent nécessaire avant qu’un homme ne puisse avouer être communiste sans la crainte d’aller en prison ou d’être exécuté. C’est plus ou moins connu.

Ce qu’on ne sait pas ce sont les relations entre Weishaupt et ses successeurs avec le premier des Rothschild. Le secret de l’acquisition des richesses des plus célèbres banquiers pourrait s’expliquer par le fait qu’ils étaient les trésoriers de ce premier Comintern. Il est évident que quand les cinq frères se sont déployés sur les cinq provinces de l’empire financier d’Europe, ils avaient une aide secrète pour accumuler ces énormes sommes. Il est possible qu’ils étaient ces premiers communistes des catacombes bavaroises qui s’étaient déjà répandu sur toute l’Europe. Mais d’autres disent, et je pense avec de meilleures raisons, que les Rothschild n’étaient pas les trésoriers mais les dirigeants de ce premier communisme secret. Cette opinion se base sur le fait bien connu que Marx et les plus grands chefs de la Première Internationale, déjà découverte, et parmi eux Herzen et Heine, étaient contrôlés par le Baron Lionel Rothschild dont le portrait révolutionnaire a été tracé par Disraeli (dans Coningsby) le premier ministre anglais, qui était sa créature et nous a été livré. Il l’a décrit sous le personnage de Sidonia, un homme qui, dans l’histoire, était multimillionnaire, connaissait et contrôlait les espions, les carbonari, les francs maçons, les juifs secrets, les bohémiens, les révolutionnaires etc. Tout ça semble fantastique. Mais il a été prouvé que Sidonia est un portrait idéalisé du fils de Nathan Rothschild, ce que l’on peut aussi déduire de la campagne qu’il a mené contre le tsar Nicolas en faveur d’Herzen. Il a gagné cette campagne.

Si tout ce que nous pouvons deviner à la lumière de ces faits est vrai, alors, je pense, nous pouvons même définir qui a inventé cette terrible machine d’accumulation et d’anarchie qu’est l’Internationale financière. En même temps, je pense, ce serait la même personne qui a aussi créé l’International révolutionnaire. C’est un acte de génie : créer avec l’aide du capitalisme une accumulation du plus haut degré, pousser le prolétariat à faire des grèves, semer le désespoir et en même temps, créer une organisation qui doit unir les prolétaires dans le but de les conduire à la révolution. C’est écrire le plus majestueux chapitre de l’histoire. Même plus : rappelez vous cette phrase de la mère des cinq frères Rothschild : « si mes fils le veulent, alors il n’y aura pas de guerre ». Cela signifie qu’ils étaient les arbitres, les maîtres de la paix et de la guerre mais pas les empereurs. Etes vous capable de visualiser ce fait d’une importance cosmique ? La guerre n’est elle pas déjà une fonction révolutionnaire ? La guerre – la Commune. Depuis cette époque, chaque guerre a été un pas de géant vers le communisme. Comme si une force mystérieuse satisfaisait le désir passionné de Lénine qu’il avait exprimé à Gorky. Souvenez vous : 1905-1914. Admettez au moins que deux des trois leviers du pouvoir qui mènent au communisme ne sont pas contrôlés et ne peuvent pas être contrôlé par le prolétariat.

Les guerres n’étaient pas provoquées et n’étaient pas contrôlées ni par la troisième Internationale ni par l’URSS qui n’existaient pas encore en ce temps là. De la même façon, elles ne pouvaient pas être provoquées et encore moins contrôlées par ces petits groupes de bolcheviques qui émigraient lentement bien qu’ils voulaient la guerre. C’est assez évident. L’internationale et l’Urss ont même moins de possibilités de telles accumulations immenses de capital et de création de l’anarchie nationale et internationale dans la production capitaliste. Une telle anarchie capable de forcer les gens à brûler d’énormes quantités de produits alimentaires plutôt que de les donner aux gens affamés et capable de ce que Rathenau décrivait dans l’une de ses phrases : « amener à ce que la moitié du monde fabrique le crottin que l’autre moitié utilisera ». Et, après tout, le prolétariat peut croire que c’est la cause de cette inflation, croissant en progression géométrique, cette dévaluation, l’acquisition constante des valeurs excédentaires et l’accumulation du capital financier mais pas du capital d’usure et cela par suite du fait qu’il ne peut pas prévenir la baisse constante de son pouvoir d’achat. Là prend place la prolétarisation des classes moyennes qui sont les vraies ennemies de la révolution. Le prolétariat ne contrôle pas le levier de l’économie ou le levier de la guerre. Mais il est lui-même le troisième levier, le seul levier visible et démontrable qui apporte le souffle final au pouvoir de l’Etat capitaliste et lui succède. Oui, ils s’en emparent si « ils » leur cèdent…


Original en anglais: bibliotecapleyades.net




source:
cligno étoile http://infoguerilla.fr/?p=6701






FIN
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MessageSujet: Re: LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »   LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Icon_minitimeSam 27 Aoû 2011 - 13:42



Question : Si, en Amérique, les systèmes politique, bancaire, et militaire sont largement contrôlés par les Illuminati, je suppose qu'il doit aussi en être de même pour l'Europe de l'Est, la Russie et les autres pays de l'ancien bloc communiste. Dès lors, qu'en est-il des relations Est-Ouest ? Est-ce que la Russie, qui était à l'époque l'URSS, a vraiment été l'adversaire qu'elle semblait être ? Y avait-il un plan machiavélique derrière cette apparente inimitié avec la Russie ?
Réponse : La Russie n'a jamais réellement été une menace pour l'Amérique. Le marxisme a été fondé par les Illuminati pour contrebalancer le capitalisme. Les Illuminati croient fermement en l'importance des forces opposées, en la nécessité d'avoir des forces contraires. Ils considèrent que l'histoire est un jeu complexe de forces, comme une partie d'échecs. Ils financent donc l'une des parties, puis l'autre, pour profiter du chaos et de la division et faire ainsi avancer les choses. Ils dépassent largement le jeu des partis politiques et ils en rient. Pendant toutes ces années (de guerre froide), les grands financiers occidentaux rencontraient secrètement leurs "adversaires" russes ou communistes et ils se moquaient ensemble de la manière dont tous ces "moutons" pouvaient être trompés. Je partage ici ce que l'on m'a enseigné et ce que j'ai pu moi-même observer.


Svali
étoile 1 http://transition888.heavenforum.org/t81-temoignage-de-svali-ex-illuminati-repentie





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LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Baal_h20
Stèle d'Ur-Nammu à Ur (2112-2095 av.JC)
http://www.whale.to/c/churches_ill.html


LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Zodiaque_sumer


« Le croissant est l’un des plus anciens symboles. Associé au soleil, il figurait sur les sceaux akkadiens dès 2300 av. J.-C., et il représentait les dieux Nanna à Sumer et Sin à Babylone, au moins 2000 ans av. J.-C., Sin étant la « Lampe du Ciel et de la Terre ». Le croissant était largement répandu au Moyen-Orient et, au VIIIe siècle, les Phéniciens l’exportèrent jusqu’à Carthage. » (Carthage où les sacrifices humains à Hammon-Baal étaient pratiqués à grande échelle: étoile 1 http://transition888.heavenforum.org/t510-baal-bel-belial-baal-marduk-et-sacrifices-humains - post du Mer 4 Aoû 2010).


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Impression du sceau-cylindre d'Ḫašḫamer, ENSI (grand prêtre) de Sin au Iškun-Sin
ca. 2100 avant JC. Le personnage assis est probablement le roi Ur-Nammu , décernant le
gouverneur sur la Ḫašḫamer, qui est conduit devant lui par un Lamma (déesse protectrice).
Sin/Nanna lui-même est présent sous la forme d'un croissant.

En ce qui concerne l'étoile, c'est plus difficile. Il peut s'agir de An ou de Inana; les avis sur le sujet sont partagés.

Quoiqu'il en soit, cette composition est le symbole d'"anciens dieux", c'est à dire de démons majeurs.

Et on pouvait la trouver sur l'emblème de l'ex-URSS !

LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Bookpic-socialism-cccp-ussr

Bien sûr, le rajout d'une petite poignée permet de camoufler le croissant en faucille, mais la même combinaison de symboles est parfaitement identifiable.

On peut retrouver également cette combinaison de symboles sur les drapeaux des pays musulmans.




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LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Ussr-socialist-swastika1917-1000a
Svastika inversée sur un billet de 1000 roubles en URSS

LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Ussr-socialist-swastika1917-1000b
On retrouve ce symbole sur la plupart des billets
imprimés en 1917 et 1918 par le régime soviétique.

LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Ussr-socialist-soviet-swastika1918-5000-10000
LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Ussr-socialist-soviet-swastika1918-5000
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LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Ussr-socialist-swastika1919-1920cav-red-army-prikaz
Svastika inversée sur les passeports des membres de l'Armée Rouge




Pour des précisions sur la nature et la signification de la svastika inversée (svastika lévogyre ou sauvastika), voir le topic LA FACE OCCULTE DES ILLUMINATI.
étoile 1 http://transition888.heavenforum.org/t161-la-face-occulte-des-illuminati - post du Sam 26 Sep 2009


Dernière édition par invitée le Sam 22 Déc 2012 - 16:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE »   LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Icon_minitimeLun 23 Jan 2012 - 20:19

QUI FINANÇA LÉNINE ET TROTSKY ?






Extraits de The Creature from Jekyll Island de G. Edward Griffin (en anglais).


Page 123:

The top Communist leaders have never been as hostile to their counterparts in the West, as the rhetoric suggests. They are quite friendly to the world's leading financiers and have worked closely with them, when it suits their purposes. As we shall see in the following section, the Bolshevik revolution actually was financed by wealthy financiers in London and New York. Lenin and Trotsky were on the closest of terms with these moneyed interests both before and after the Revolution. Those hidden liaisons have continued to this day and occasionally pop to the surface, when we discover a David Rockefeller holding confidential meetings with a Mikhail Gorbachev in the absence of government sponsorship or diplomatic purpose.



Pages 263-267:

Chapter 13 - MASQUERADE IN MOSCOW


One of the greatest myths of contemporary history is that the Bolshevik Revolution in Russia was a popular uprising of the downtrodden masses against the hated ruling class of the Tsars. As we shall see, however, the planning, the leadership and especially the financing came entirely from outside Russia, mostly from financiers in Germany, Britain and the United States. Furthermore we shall see, that the Rothschild Formula played a major role in shaping these events.

This amazing story begins with the war between Russia and Japan in 1904. Jacob Schiff, who was head of the New York investment firm Kuhn, Loeb and Company, had raised the capital for large war loans to Japan. It was due to this funding that the Japanese were able to launch a stunning attack against the Russians at Port Arthur and the following year to virtually decimate the Russian fleet. In 1905 the Mikado awarded Jacob Schiff a medal, the Second Order of the Treasure of Japan, in recognition of his important role in that campaign.


LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Jacobschiff
Jacob Schiff was head of the New York investment
firm Kuhn, Loeb and Co. He was one of the principal
backers of the Bolshevik revolution and personally
financed Trotsky's trip from New York to Russia.
He was a major contributor to Woodrow Wilson's
presidential campaign and an advocate for passage
of the Federal Reserve Act. (p. 210)

During the two years of hostilities thousands of Russian soldiers and sailors were taken as prisoners. Sources outside of Russia, which were hostile to the Tsarist regime, paid for the printing of Marxist propaganda and had it delivered to the prison camps. Russian-speaking revolutionaries were trained in New York and sent to distribute the pamphlets among the prisoners and to indoctrinate them into rebellion against their own government. When the war was ended, these officers and enlisted men returned home to become virtual seeds of treason against the Tsar. They were to play a major role a few years later in creating mutiny among the military during the Communist takeover of Russia.


TROTSKY WAS A MULTIPLE AGENT

One of the best known Russian revolutionaries at that time was Leon Trotsky. In January of 1916 Trotsky was expelled from France and came to the United States. It has been claimed that his expenses were paid by Jacob Schiff. There is no documentation to substantiate that claim, but the circumstantial evidence does point to a wealthy donor in New York. He remained for several months, while writing for a Russian socialist paper, the Novy Mir (New World) and giving revolutionary speeches at mass meetings in New York City. According to Trotsky himself, on many occasions a chauffeured limousine was placed at his service by a wealthy friend, identified as Dr. M. In his book, My Life, Trotsky wrote:

    « The doctor's wife took my wife and the boys out driving and was very kind to them. But she was a mere mortal, whereas the chauffeur was a magician, a titan, a superman! With the wave of his hand he made the machine obey his slightest command. To sit beside him was the supreme delight. When they went into a tea room, the boys would anxiously demand of their mother, " Why doesn't the chauffeur come in? " » (Leon Trotsky: My Life, New York publisher: Scribner's, 1930, p. 277)
It must have been a curious sight to see the family of the great socialist radical, defender of the working class, enemy of capitalism, enjoying the pleasures of tea rooms and chauffeurs, the very symbols of capitalist luxury.

On March 23, 1917 a mass meeting was held at Carnegie Hall to celebrate the abdication of Nicolas II, which meant the overthrow of Tsarist rule in Russia. Thousands of socialists, Marxists, nihilists nand anarchists attended to cheer the event. The following day there was published on page two of the New York Times a telegram from Jacob Schiff, which had been read to this audience. He expressed regrets, that he could not attend and then described the successful Russian revolution as « ...what we had hoped and striven for these long years ». (Mayor Calls Pacifists Traitors, The New York Times, March 24, 1917, p. 2)

In the February 3, 1949 issue of the New York Journal American Schiff's grandson, John, was quoted by columnist Cholly Knickerbocker as saying that his grandfather had given about $20 million for the triumph of Communism in Russia. (To appraise Schiff's motives for supporting the Bolsheviks, we must remember, that he was a Jew and that Russian Jews had been persecuted under the Tsarist regime. Consequently the Jewish community in America was inclined to support any movement, which sought to topple the Russian government and the Bolsheviks were excellent candidates for the task. As we shall see further along, however, there were also strong financial incentives for Wall Street firms, such as Kuhn, Loeb and Company, of which Schiff was a senior partner, to see the old regime fall into the hands of revolutionaries, who would agree to grant lucrative business concessions in the future in return for financial support today.)

When Trotsky returned to Petrograd in May of 1917 to organize the Bolshevik phase of the Russian Revolution, he carried $10,000 for travel expenses, a generously ample fund considering bthe value of the dollar at that time. Trotsky was arrested by Canadian and British naval personnel, when the ship, on which he was traveling, the S.S. Kristianiafjord, put in at Halifax. The money in his possession is now a matter of official record. The source of that money has been the focus of much speculation, but the evidence strongly suggests, that its origin was the German government. It was a sound investment.

Trotsky was not arrested on a whim. He was recognized as a threat to the best interests of England, Canada's mother country in the British Commonwealth. Russia was an ally of England in the First World War, which then was raging in Europe. Anything, that would weaken Russia - and that certainly included internal revolution - would be, in effect, to strengthen Germany and weaken England. In New York on the night before his departure Trotsky had given a speech, in which he said: « I am going back to Russia to overthrow the provisional government and stop the war with Germany. » (A full report on this meeting had been submitted to the U.S. Military Intelligence. See Senate Document No. 62, 66th Congress, Report and Hearings of the Subcommittee on the Judiciary, United States Senate, 1919, Vol. II, p. 2680.) Trotsky therefore represented a real threat to England's war effort. He was arrested as a German agent and taken as a prisoner of war.

With this in mind we can appreciate the great strength of those mysterious forces both in England and the United States, that intervened on Trotsky's behalf. Immediately telegrams began to come into Halifax from such divergent sources, as an obscure attorney in New York City, from the Canadian Deputy Postmaster-General and even from a high-ranking British military officer, all inquiring into Trotsky's situation and urging his immediate release. The head of the British Secret Service in America at the time was Sir William Wiseman, who, as fate would have it, occupied the apartment directly above the apartment of Edward Mandell House and who had become fast friends with him. House advised Wiseman, that President Wilson wished to have Trotsky released. Wiseman advised his government and the British Admiralty issued orders on April 21st, that Trotsky was to be sent on his way. ("Why Did We Let Trotsky Go? How Canada Lost an Opportunity to Shorten the War", MacLeans magazine, Canada, June 1919. Also see Martin, pp. 163-164.) It was a fateful deecision, that would affect not only the outcome of the war, but the future of the entire world.

It would be a mistake to conclude, that Jacob Schiff and Germany were the only players in this drama. Trotsky could not have gone even as far as Halifax without having been granted an American passport and this was accomplished by the personal intervention of President Wilson. Professor Antony Sutton says:

« President Woodrow Wilson was the fairy godmother, who provided Trotsky with a passport to return to Russia to "carry forward" the revolution... At the same time careful State Department bureaucrats, concerned about such revolutionaries entering Russia, were unilaterally attempting to tighten up passport procedures. » (Antony C. Sutton, Ph. D.: Wall Street and the Bolshevik Revolution, published by Arlington House in New Rochelle, NY, 1974, p. 25)

And there were others, as well. In 1911 the St. Louis Dispatch published a cartoon by a Bolshevik named Robert Minor. Minor was later to be arrested in Tsarist Russia for revolutionary activities and in fact was himself bankrolled by famous Wall Street financiers. Since we may safely assume, that he knew his topic well, his cartoon is of great historical importance. It portrays Karl Marx with a book entitled Socialism under his arm, standing amid a cheering crowd on Wall Street. Gathered around and greeting him with enthusiastic handshakes are characters in silk hats identified as John D. Rockefeller, J.P. Morgan, John D. Ryan of National City Bank, Morgan partner George W. Perkins and Teddy Roosevelt, leader of the Progressive Party.


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This cartoon by Robert Minor appeared in the St. Louis Post-Dispatch in 1911. It shows Karl Marx
surrounded by enthusiastic Wall Street financiers: Morgan partner George Perkins, J.P. Morgan,
John Ryan of National City Bank, John D. Rockefeller and Andrew Carnegie.
Immediately behind Marx is Teddy Roosevelt, leader of the Progressive Party. (p. 211)


What emerges from this sampling of events is a clear pattern of strong support for Bolshevism coming from the highest financial and political power centers in the United States; from men, who supposedly were "capitalists" and who according to conventional wisdom should have been the mortal enemies of socialism and communism.

Nor was this phenomenon confined to the United States. Trotsky in his book My Life tells of a British financier, who in 1907 gave him a "large loan" to be repaid after the overthrow of the Tsar. Arsene de Goulevitch, who witnessed the Bolshevik Revolution firsthand, has identified both the name of the financier and the amount of the loan. "In private interviews", he said, « I have been told that over 21 million rubles were spent by Lord [Alfred] Milner in financing the Russian Revolution... The financier just mentioned was by no means alone among the British to support the Russian revolution with large financial donations." Another name specifically mentioned by de Goulevitch was that of Sir George Buchanan, the British Ambassador to Russia at the time. (See Arsene de Goulevitch: [i]Czarism and Revolution, published by Omni Publications in Hawthorne, California, no date; rpt. from 1962 French edition, pp. 224, 230)

It was one thing for Americans to undermine Tsarist Russia and thus indirectly help Germany in the war, because American were not then into it, but for British citizens to do so was tantamount to treason. To understand, what higher loyalty compelled these men to betray their battlefield ally and to sacrifice the blood of their own countrymen, we must take a look at the unique organization, to which they belonged.



Pages 274-277:

ROUND TABLE AGENTS IN RUSSIA


In Russia prior to and during the revolution there were many local observers, tourists and newsmen, who reported, that British and American agents were everywhere, particularly in Petrograd, providing money for insurrection. On report said, for example, that British agents were seen handing out 25-rouble notes to the men at the Pavlovski regiment just a few hours, before it mutinied against its officers and sided with the revolution. The subsequent publication of various memoirs and documents made it clear, that this funding was provided by Milner and channeled through Sir George Buchanan, who was the British Ambassador to Russia at the time. (See de Goulevitch, p. 230) It was a repeat of the ploy, that had worked so well for the cabal many times in the past. Round Table members were once again working both sides of the conflict to weaken and topple a target government. Tsar Nicholas had every reason to believe, that since the British were Russia's allies in the war against Germany, British officials would be the last persons on Earth to conspire against him. Yet the British Ambassador himself represented the hidden group, which was financing the regime's downfall.

The Round Table Agents from America did not have the advantage of using the diplomatic service as cover and therefore had to be considerably more ingenious. They came not as diplomats or even as interested businessmen, but disguised as Red Cross officials on a humanitarian mission. The group consisted almost entirely of financiers, lawyers and accountants from New York banks and investment houses. They simply had overpowered the American Red Cross organization with large contributions and in effect purchased a franchise to operate in its name. Professor Sutton tells us:

« The 1910 [Red Cross] fund-raising campaign for $2 million, for example, was successful only, because it was supported by these wealthy residents of New York City. J.P. Morgan himself contributed $100,000... Henry P. Davison [a Morgan partner] was chairman of the 1910 New York Fund-Raising Committee and later became chairman of the War Council of the American Red Cross... The Red Cross was unable to cope with the demands of World War I. and in effect was taken over by these New York bankers. » (Sutton: Revolution, p. 72)

For the duration of the war the Red Cross had been made nominally a part of the armed forces and subject to orders from the proper military authorities. It was not clear, who these authorities were and in fact there were never any orders, but the arrangement made it possible for the participants to receive military commissions and wear the uniform of American army officers. The entire expense of the Red Cross Mission in Russia, including the purchase of uniforms, was paid for by the man, who was appointed by President Wilson to become its head, "Colonel" William Boyce Thompson.

Thompson was a classical specimen of the Round Table network. Having begun his career as a speculator in copper mines, he soon moved into the world of high finance. He:

  • refinanced the American Woolen Company and the Tobacco Products Company;
  • launched the Cuban Cane Sugar Company;
  • purchased controlling interest in the Pierce Arrow Motor Car Company;
  • organized the Submarine Boat Corporation and the Wright-Martin Aeroplane Company;
  • became a director of the Chicago Rock Island & Pacific Railway, the Magma Arizona Railroad and the Metropolitan Life Insurance Company;
  • was one of the heaviest stockholders in the Chase National Bank;
  • was the agent for J.P. Morgan's British securities operation;
  • became the first full-time director of the Federal Reserve Bank of New York, the most important bank in the Federal Reserve System;
  • and of course contributed a quarter-million dollars to the Red Cross.
When Thompson arrived in Russia, he made it clear, that he was not your typical Red Cross representative. According to Hermann Hagedorn, Thompson's biographer:

    « He deliberately created the kind of setting, which would be expected of an American magnate: established himself in a suite in the Hotel de l'Europe, bought a French limousine, went dutifully to receptions and teas and evinced an interest in objects of art. Society and the diplomats, noting that here was a man of parts and power, began to flock about him. He was entertained at the embassies, at the houses of Kerensky's ministers. It was discovered, that he was a collector and those with antiques to sell fluttered around him offering him miniatures, Dresden china, tapestries, even a palace or two. » (Hermann Hagedorn: The Magnate: William Boyce Thompson and His Time, published by Reynal & Hitchcock, New York, 1935, pp. 192-93)
When Thompson attended the opera, he was given the imperial box. People on the street called him the American Tsar. And it is not surprising, that according to George Kennan, « He was viewed by the Kerensky authorities as the 'real' ambassador of the United States. » (George F. Kennan: Russia Leaves the War: Soviet-American Relations, 1917-1920 published by Princeton University Press in Princeton, NJ, 1956, p. 60)

It is now a matter of record, that Thompson syndicated the purchase on Wall Street of Russian bonds in the amount of ten million roubles. (Hagedorn, p. 192) In addition, he gave over two million roubles to Aleksandr Kerensky for propaganda purposes inside Russia and with J.P. Morgan gave the rouble equivalent of one million dollars to the Bolsheviks for the spreading of revolutionary propaganda outside of Russia, particularly in Germany and Austria. (Sutton: Revolution, pp. 83, 91.) It was the agitation made possible by this funding, that led to the abortive German Spartacus Revolt of 1918. (See article "W.B. Thompson, Red Cross Donor, Believes Party Misrepresented" in the Washington Post of Feb. 2, 1918) A photograph of the cablegram from Morgan to Thompson advising, that the money had been transferred to the National City Bank branch in Petrograd, is included in this book.


AN OBJECT LESSON IN SOUTH AFRICA

At first it may seem incongruous, that the Morgan group would provide funding for both Kerensky and Lenin. These men may have both been socialist revolutionaries, but they were miles apart in their plans for the future and in fact were bitter competitors for control of the new government. But the tactic of funding both sides in a political contest by then had been refined by members of the Round Table into a fine art. A stunning example of this occurred in South Africa during the outset of the Boer War in 1899.



source:
LES ROTHSCHILD CONDUISENT LA « SYMPHONIE ROUGE » Z-pent10http://www.wildboar.net/multilingual/easterneuropean/russian/literature/articles/whofinanced/whofinancedleninandtrotsky.html
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