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 DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"

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DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"  Empty
MessageSujet: DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"    DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"  Icon_minitimeLun 8 Nov 2010 - 14:49

DOSSIER PINON - DES BALLETS ROSES AU TÉMOIGNAGE DE X1






L'enquête impossible !

Qu'il soit impossible d'enquêter
sur une affaire ne signifie pas
qu'elle a eu véritablement lieu.
Confrontée à cette affirmation
aux mille et une interprétations,
la Belgique se débat depuis vingt ans
avec les dossiers des ballets roses.




- Tu m'as dit que tu l'avais fait. Tu l'as fait ou non ? Je dois savoir.
- Non, je ne l'ai pas fait.
- Chérie, l'autre fois, tu m'as dit que tu l'avais fait. Maintenant, tu me dis que tu ne l'as pas fait.
- Et toi ? Est-ce que tu ne m'as pas trompée tout ce temps.
- Si tu ne me dis pas la vérité, je ne sais plus où j'en suis.
- Tu m'as toujours trompée !
- Je n'ai pas couché avec une autre.
- Tu ne m'as pas trompée, mais tu m'as fait horriblement souffrir moralement...
(silence, craquements). Bon, c'est vrai. J'ai participé à des partouzes avec Bettens, je l'ai fait, mais ça ne m'a pas plu. Je le lui ai dit et nous en avons discuté [...].


Chaque homme en phase de divorce se rappelle souvent presque littéralement de la dernière conversation avec son épouse.

Pour le psychiatre bruxellois, André Pinon, c'est pire. Ce dialogue entre lui-même et sa femme Josiane Jeuniau est le point de départ d'une affaire qui transformera la Belgique de ce pays paisible de la bière et des frites en une nation de complots, d'intrigues, de meurtres non résolus et de partouzes. C'est ici, sur les rives du lac de Genval que commence, le 30 août 1979, l'histoire des ballets roses.





La fine fleur du royaume

André Pinon joue avec un stylo voyant, le tient devant la bouche de sa femme, comme un micro B, ce qu'il est effectivement. Trois cents mètres plus loin, un détective enregistre la conversation sur bande magnétique.

Cette opération à la James Bond a été décidée après que le couple ait comparu deux jours plus tôt devant le juge de la jeunesse de Nivelles et qu'André Pinon a bluffé : Je sais tout. Sa femme a brutalement pâli : Vraiment tout ?! Elle raconte alors des ébats sexuels avec douze partenaires, hommes et femmes ensemble, dans la villa de son nouvel amant, le docteur Bettens. Elle cite quelques personnalités, parmi lesquelles un haut placé de la Sécurité de l'État et le docteur Crokaert de Waterloo. Pinon espérait qu'elle refasse son récit, mais elle se contente d'avouer que Bettens organise des partouzes tous les vendredis. Le stylo commence à lui paraître suspect. La discussion se termine par une dispute éclatante. Pinon est toutefois satisfait du résultat. Cela suffira pour obtenir la garde des enfants, pense-t-il.

Il l'est moins quand il rentre le 7 septembre chez lui pour constater qu'on l'a cambriolé. Une seule chose a disparu: la cassette. Il obtient toutefois une copie chez le détective, et se rend à la police. Le 10 octobre, sa plainte aboutit au parquet de Nivelles et se voit attribuer le numéro de dossier 38.91.1005/79.





Premier "suicide"

Cinq jours après l'entretien du lac, la femme de chambre de l'Holiday Inn de Machelen malmène la serrure de la chambre 419, fermée à clé depuis deux jours. Sur le lit, elle trouve le cadavre de Anne Dedeurwaerder, 44 ans. Par terre, un flacon de Vesparax, vide. Le parquet de Bruxelles conclut au suicide. La dame en question était l'épouse du docteur Crokaert.

Lorsque Pinon apprend la nouvelle, il n'en démord plus, il y a quelque chose derrière tout cela. Le nouveau substitut nivellois, Jean Deprêtre, empêche que la cassette soit versée au dossier de divorce et le juge de la jeunesse confie la garde des enfants à l'ex-femme de Pinon. Celui-ci répète son histoire à qui veut l'entendre. C'est ainsi qu'il rencontre Christine Doret. Elle a également été impliquée dans une procédure de divorce auprès du même juge de la jeunesse. Cette femme de 31 ans lui raconte qu'elle a participé, avec son ex-femme d'ailleurs, à des partouzes où se défoulait la fine fleur de l'establishment belge: l'ancien Premier ministre Paul Vanden Bœynants, Guy Mathot, le général de gendarmerie Beaurir, les promoteurs immobiliers très proches de VdB, Charly De Pauw et Ado Blaton, ainsi que le prince Albert. Christine Doret affirme même qu'il y avait des enfants, dont deux se sont suicidés. Le juge de la jeunesse les a sélectionnés dans des homes, et "livrés".





Ça flambe au journal Pour

André Pinon s'adresse alors à Jean-Claude Garot de l'hebdomadaire de gauche Pour. Ensemble, ils décident d'organiser, le 18 juin 1981, un souper avec Christine Doret. Ne se doutant pas que Garot immortalise ses paroles sur un dictaphone, elle déballe à nouveau son histoire. Les partouzes se déroulaient au golf club de Bercuit, chez le docteur Bettens et dans des villas à la côte. Elle parle également du "meurtre de madame Crokaert". Lorsqu'en fin de soirée, Garot se présente comme journaliste, elle réagit violemment. Elle niera tout, dit-elle, quoi qu'il arrive.

Le matin du 5 juillet 1981, un incendie ravage la rédaction et l'imprimerie de Pour, installées à Ixelles. On y avait jeté quelques cocktails molotov. Le 10 juillet, Jean-Claude Garot relate les faits à la justice. Quelques jours plus tard, toutes les conversations tournent autour des ballets roses. Mais quelle est donc l'origine de ce terme ? Hugo Coveliers, spécialiste VLD du dossier, explique: C'est le terme consacré pour désigner des partouzes. Rien à voir donc avec de la confiture, bien qu'il ait été question d'ébats dans la confiture rose. J'ai un jour fait une blague à cet égard lors de la commission sur les tueries, suite à quoi VdB s'est adressé à moi d'une voix sonore en disant : "Moi, je ne pédale pas dans la confiture !".

Le 20 juillet 1981, les enquêteurs belges se rendent sur la Côte d'Azur où Christine Doret passe ses vacances. Si celle-ci se rappelle de la soirée, elle affirme avoir tout inventé. Elle avait pitié de Pinon qui ne pouvait pas accepter le verdict du juge de la jeunesse. Et pour ne pas lui refuser le plaisir de sa théorie du complot, elle a répété ce qu'il lui avait soufflé.





Le juge classe le dossier

Aujourd'hui, à la lecture du dossier Pinon, le seul sentiment qui subsiste est que l'on a en mains le fameux dossier qui a fait couler tellement d'encre. L'on serait tenté d'approuver l'affirmation selon laquelle ce n'est que l'illustration pénible de ce à quoi peut mener un divorce. Il apparaît des interrogatoires de Bettens et de Crokaert que la femme du dernier entretenait une liaison avec le premier. Qui rompt, suite à quoi elle se suicide. Point à la ligne. Lors d'une perquisition chez le docteur Bettens, l'on a retrouvé le livre d'or dans lequel, affirmait Christine Doret, se trouvaient le noms de tous les partouzeurs. La description correspond parfaitement, mais les nom de VdB et de Mathot n'y apparaissent pas. Fin 1981, Jean Deprêtre classe le dossier 38.91.1005/79 sans suite. Plus tard, il s'avère que l'incendie du Pour a été provoqué par le Front de la Jeunesse, davantage pour les révélations du journal concernant les camps d'entraînement fascistes que pour celles du dossier Pinon. Le FJ était toutefois partiellement financé par le baron Benoît de Bonvoisin, extrémiste de droite. Beaucoup établissent alors rapidement le lien avec le dossier Pinon. Les doutes subsistent. Jean-Claude Garot a déposé son enregistrement à la police judiciaire (PJ) le 21 juillet 1981. Christine Doret n'y apparaît pas vraiment comme une affabulatrice.

Garot : Ce n'est pas que je ne te croie pas, mais...
Doret : Mais parce que... (s'adresse aux autres) Mais parce que... il n'a jamais vécu ce genre de choses. Il n'a jamais fréquenté ces milieux. On ne peut pas les connaître alors.
Garot : Non, vraiment pas (...)
Doret : Certains en sont morts. C'est vrai...





Paul Latinus pendu

Le 25 avril 1984, on retrouve le cadavre de Paul Latinus, dirigeant du mouvement d'extrême-droite Westland New Post, pendu dans sa cave. Latinus était un personnage controversé. Le WNP infiltrait la sécurité de l'État, n'hésitant pas à subtiliser des télex ultra-secrets à l'OTAN. En dehors de Deprêtre, à nouveau chargé de l'affaire, et du magistrat bruxellois Jean-Pierre Jaspar, personne ne croit au meurtre. Le commissaire bruxellois de la police judiciaire (PJ), Georges Marnette, est arrivé le premier sur les lieux et continue à affirmer que la corde à laquelle pendait Latinus était trop courte.

Six mois avant sa mort, Paul Latinus avait déposé plainte auprès de la gendarmerie pour "menaces de mort dans le cadre du dossier Pinon". Dans ses affaires personnelles, l'on a retrouvé des notes visiblement recopiées du dossier 38.91.1005/79.





Le morecau d'un puzzle

À partir de 1984, il est impossible d'arrêter le flot des spéculations. J. Deprêtre annonce brutalement qu'il n'existe pas de dossier Pinon. La PJ commence à surveiller quelques adresses citées dans le dossier. On fait beaucoup de bruit autour d'un mystérieux enregistrement contenant une conversation entre Pinon et un avocat. Le commissaire Marnette rafle la cassette sur le bureau d'un collègue, et lorsqu'elle réapparaît, elle est vide. Des choses dans le genre. Il est certain que les ballets roses ont eu lieu, a décidé la commission-bis sur les tueries. Il n'est toutefois pas prouvé que des mineurs étaient impliqués.

Les journalistes qui se sont occupés de l'affaire dans les années quatre-vingts sont convaincus que le dossier Pinon était une sorte de code avec lequel la racaille d'extrême-droite essayait de faire chanter la classe politique. D'après eux, il ne s'agit que du reflet d'un dossier beaucoup plus important.





Call-girls et haute finance

En 1976, un consortium d'entreprises belges, Eurosystem Hospitalier, empoche un contrat de 36 milliards de francs pour la construction d'un hôpital en Arabie saoudite. Peu avant la signature du contrat, la société engage une certaine Israël Fortunato dans son département relations publiques. Il s'agit d'une prostituée surnommée Tuna. Elle dirige une équipe de call-girls, appelée Le cercle de Tuna, qui voyagent dans le monde entier aux frais d'Eurosystems pour séduire les magnats saoudiens. En 1979, l'aventure se termine par une faillite qui coûte à l'État plusieurs milliards de nos francs. Il s'avère alors qu'Eurosystems a dépensé pas moins de 8 milliards en "commissions".

L'une de ses filiales est dirigée par un homme d'affaires très proche du Front de la Jeunesse. Le baron de Bonvoisin trempe, lui aussi, dans l'affaire, comme d'habitude. Le prince Albert avait fait un lobbying intensif auprès des Saoudiens. Presque tous les noms du dossier Pinon réapparaissent d'une manière ou d'une autre dans les constructions commerciales gravitant autour d'Eurosystems. Et inversement. Christine Doret avait désigné une certaine Tania ou Tounia comme l'organisatrice des partouzes. Le cercle de Tuna compte également parmi ses clients la société Asco de Roger Boas, laquelle avait obtenu un contrat de défense controversé de 24 milliards pour des blindés. Israël Fortunato avait été pendant des années la maîtresse de Boas, qui lui-même était un ami très proche de VdB.

En 1979, l'une des call-girls, Lydia Montaricourt, reprend la direction du Cercle de Tuna. Elle a toutefois des ennuis avec la justice. La BSR effectue une perquisition, emmène des listes de clients et prend acte de sa déclaration selon laquelle elle " travaille pour Eurosystems ". L'enquêteur Callens de la BSR n'en comprendra les implications que lorsqu'il est convoqué au cabinet du ministre de la Défense Vanden Bœynants. Le magistrat chargé du dossier le clôture. Il s'appelle Jean Deprêtre. Lydia Montaricourt récupère ses biens et l'affaire continue à planer pendant des années au-dessus de toutes les autres.





Tueurs du Brabant

Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1983, l'homme d'affaires Jacques Fourez et sa maîtresse Élise Dewit arrêtent leur Mercedes sur le retour de Paris pour prendre de l'essence. Ils font halte au Colruyt de Nivelles, au moment même où quelques gangsters l'attaquent. Dans le bain de sang qui s'en suit, Jacques Fourez, Élise Dewit et un gendarme accouru sont exécutés. Grâce aux révélations de Pour, qui est arrivé à ses fins, le public belge vient d'apprendre ce que sont les ballets roses. Dans la même catégorie, s'ajoute à présent la notion de Tueurs du Brabant wallon. Comme ce sera toujours le cas par la suite, le butin est dérisoire par rapport à la violence déployée: quelques bidons de pétrole, des pralines et cinq paquets de café.

On les retrouve d'ailleurs dans le coffre de la Mercedes de Fourez, avec laquelle les malfaiteurs ont pris la fuite. Deux ans plus tard, l'on s'intéresse beaucoup à ce coffre. Un PV établi par la BSR concernant les Tueurs du Brabant wallon signale que Charly De Pauw avait versé 140 millions dans une affaire de chantage pour une cassette vidéo sur laquelle on pouvait le voir lors d'une partouze avec des enfants. Peu avant leur départ de Paris, Jacques Fourez et Élise Dewit ont affirmé avoir une copie de cette cassette dans leur coffre. Bien qu'aucun des deux n'ait été fortuné, le couple négociait, juste avant d'être assassiné, l'achat d'un domaine prestigieux dans les Ardennes. Élise Dewit travaillait au cabinet d'un échevin CVP bruxellois, intime de VdB. Si cette hypothèse est la bonne, reste à savoir toutefois comment les Tueurs pouvaient savoir que le couple allait s'arrêter au Colruyt. Fourez n'y allait jamais prendre de l'essence. Sur cette objection, la justice clôt la piste. Au sein de la BSR de Wavre, éclate une guerre entre les partisans et détracteurs. Le procureur Deprêtre, encore lui, ridiculise les enquêteurs de la BSR qui veulent établir un lien entre les Tueurs et l'extrême-droite ou les ballets roses, et trouve un allié en leur chef, Jean-Luc Duterme. Il renvoie les enquêteurs perturbateurs.





Ça crève l'écran

Le pays semble avoir retrouvé sa quiétude jusqu'à ce que, le 13 février 1990, VTM commence son journal du soir par un close-up sur le visage fatigué d'une Française. Elle a 42 ans et s'appelle Maud Sarr. En prime-time, elle explique comment des gens comme VdB, Deprêtre, Jaspar et le commandant de gendarmerie François ont participé à des partouzes avec des mineurs. Les déclarations de Maud Sarr semblent répondre à de nombreuses questions plus anciennes des dossiers Asco, Eurosystems, Latinus et Pinon, mais à peine une semaine plus tard, l'on apprend que Mme Sarr s'est fait payée par le journaliste de VTM. La somme est ridicule, elle ne fait rien pour rien, mais cela devient plus gênant lorsqu'il s'avère qu'elle a déjà témoigné devant la justice et que, deux jours après son apparition télévisée, elle revient sur ses déclarations. Entre-temps, VdB lui-même a comparu devant la commission sur les tueries. Bon nombre voit dans la venue soudaine de Maud Sarr une manœuvre pour permettre à VdB de se moquer de toutes ces fariboles.

Suite au témoignage de M. Sarr, on ressort à nouveau le dossier Pinon et le parquet bruxellois décide d'y faire une fois pour toutes la part de vérité et de fiction. Avec pour conséquence que les questions sans réponse sont encore plus nombreuses. Christine Doret n'a plus jamais été entendue après 1981. Personne ne sait ce qui a poussé Maud Sarr a rétracté son histoire. Le colonel de gendarmerie Herman Vernaillen, sur lequel on (les Tueurs ?) avait tiré auparavant, affirme qu'il a vu de ses propres yeux une cassette avec des ballets roses, mais ensuite ne se manifeste plus. Plusieurs photos surgissent sur lesquelles apparaît Jean Bultot, un suspect dans plusieurs pistes sur les Tueurs, en train de sautiller dans la confiture, mais personne ne peut confirmer qu'il s'agit bien de lui. Tel le monstre du Loch Ness, les ballets roses se mêlent à chaque nouvelle affaire importante. L'affaire Dutroux a-t-elle à peine éclatée qu'il s'avère que Michel Nihoul est un amateur de partouzes.





Les témoins X

Les enquêtes d'alors paraissent inconsistantes quand, fin 1996, Regina Louf et ses consœurs spirituelles X2 et X3 témoignent à Neufchâteau de l'existence de réseaux du sexe. Les informations correspondent parfaitement aux hypothèses d'alors; mieux, elles sont plus précises et détaillées. Dès 1989, Maud Sarr évoque des enfants qu'elle a vus dans les années septante lors de partouzes à Knokke et dont personne ne savait d'où ils venaient. Regina Louf a grandi à Knokke. Les noms cités par les X sont pour la plupart identiques à ceux des déclarations de Sarr, Doret, Pinon et autres. Il y a fort à parier qu'un beau jour, quelqu'un soulèvera le dossier X3. La famille royale y joue un rôle important.

X3, comme X2, décide de se taire lorsqu'elle se rend compte que la cellule d'enquête de Neufchâteau s'est également divisée. Certains estiment que l'affaire est un peu trop belle pour être vraie. Au cours de l'année 1998, une foule de communiqués affirment que les enquêteurs ont "aidé" leurs témoins, d'autres font part de faux PV. Les enquêteurs qui, avec une délectation sardonique, déclarent folles les témoins X, sont souvent les mêmes qui ont nié pendant des années l'existence des ballets roses. En Belgique, il est impossible d'enquêter sur certaines affaires, affirme Hugo Coveliers. Alors, on les tire pendant des années.

Le docteur Pinon ne s'est mêlé que brièvement au grand débat Dutroux/Nihoul. Il croit se rappeler que deux PJ-istes lui avaient déjà demandé vers le milieu des années quatre-vingts s'il connaissait Nihoul et le "bourreau de Mons". Le docteur Pinon vient d'acheter une maison au Portugal. Sur le point d'émigrer, il ne veut plus jamais rentrer en Belgique. Jean-Claude Garot est aujourd'hui l'éditeur prospère de plusieurs magazines de sport.


Douglas De Coninck/De Morgen
1er décembre 98





source:
freddy http://libertaire.pagesperso-orange.fr/archive/99/213-jan/X1suite.htm






DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"  0271





LE DOSSIER PINON


Le dossier Pinon prend ses racines en 1979 lors du divorce entre le psychiatre André Pinon et son épouse Josiane Jeuniau. En septembre 1979, le docteur Pinon dépose une plainte à la police de Rhode-Saint-Genèse car son domicile a été cambriolé. Il déclare aux policiers que sa femme lui a avoué participer à des partouzes en compagnie de personnalités importantes, un agent de la Sûreté de l’Etat et de mineurs d’âge au domicile d’un médecin à Waterloo. Il est même parvenu à enregistrer les propos de Josiane Jeuniau grâce à l’aide du détective privé Bob Louvigny. Pinon croit que l’objectif des voleurs était de s’emparer des cassettes audio. Mais ces enregistrements ont été confiés à la brigade des mœurs de la PJ de Bruxelles.

Suite à ce dépôt, les péjistes bruxellois ont ouvert une information qui a mené des investigations. Le dossier sera confié par la suite au Parquet de Nivelles. A la requête du Procureur du Roi Jean Deprêtre, J.Jeuniau est entendue mais nie sa partcipation à des parties fines. La PJ de Nivelles tentera en vain d’identifier les mineurs d’âge qui, selon Pinon, auraient participé aux partouzes. Ce premier dossier Pinon sera classé sans suite en 1980.

C’est à l’initiative de Jean Deprêtre que le dossier Pinon est rouvert en 1991. La presse, il est vrai, s’est emparée du sujet. Plusieurs quotidiens parlent d’une série de cambriolages dont ont été victimes des avocats et des personnalités politiques. Vols qui seraient liés à des faits de mœurs (partouzes) commis dans le Brabant wallon. L’un des participants à ces partouzes aurait été identifié suite aux déclarations d’un avocat: le juge de la jeunesse A., celui-là même qui s’occupait de la garde des enfants du couple Pinon.

Durant le même temps, un dossier est à l’instruction concernant l’incendie criminel de la publication de gauche POUR. Le patron de cette publication, Jean-Claude Garrot, estime possible que POUR a été incendié pour l’empêcher de publier une série d’articles sur les ballets roses. C’est le docteur Pinon qui a informé Garrot qui a pris la peine d’entendre des témoins des faits. Devant les policiers, Garrot cite les noms de personnalités ayant pris part aux orgies: un général de gendarmerie, deux membres de la famille royale, un industriel de l’immobilier, deux Ministres très connus et le juge de la jeunesse A. Mais il y a plus grave encore : Pinon aurait raconté que deux mineurs d’âge se seraient suicidés suite à ces faits de mœurs et qu’une femme, Anne Crokaert, prête à relever la vérité aurait été assassinée suite à un accident de voiture provoqué. L’enquête ne parviendra pas à identifier les mineurs et démontrera que la femme s’est suicidée dans un hôtel en laissant une lettre d’adieu.

Les incendiaires de POUR furent identifiés et condamnés: des militants d’extrême-droite (Front de la Jeunesse) qui auraient agi pour des motifs purement politiques.

Le dossier sera classé sans suite. Dans les milieux de l’enquête, on estimera que ce dossier de mœurs a été monté par le docteur Pinon pour se venger de sa femme et du juge de la jeunesse qui lui avait retiré la garde de ses enfants.





L’affaire Euro system hospitalier

En 1976, le gouvernement belge dont le Premier Ministre Léo Tindemans négocie avec l’Arabie saoudite un contrat pharaonique prévoyant la construction de plusieurs hôpitaux clés sur porte destinés à la garde royale saoudienne. Un consortium belge Eurosystem Hospitalier sera créé à cet effet.

Les plus hautes autorités politiques et financières belges sont associées aux négociations ardues avec les Saoudiens. En 1979, le projet ESH se termine par une banqueroute frauduleuse sans que la construction des hôpitaux n’ait jamais commencé sur les terres du lointain et richissime royaume arabe. Des sommes astronomiques seront perdues et de légitimes soupçons de fraude fiscale apparaitront dans le dossier.

La même année, la police allemande ouvre une enquête criminelle suite au décès suspect d’une prostituée à Munich. Des devoirs complémentaires d’enquête seront demandés aux autorités belges car la victime exerçait à Bruxelles. La BSR de Bruxelles va effectuer une perquisition dans un appartement fréquenté par la victime à Schaerbeek. Les gendarmes vont découvrir l’existence d’un important réseau de prostitution dirigé par une certaine Fortunato Israël. Interrogée, elle reconnait l’existence de ce réseau qu’elle a repris à une dénommée Lydia Montaricourt.

La Justice belge ouvre un dossier contre Fortunato Israël du chef de délit d’embauche en vue de la débauche, un délit puni par l’article 380bis du code pénal. C’est suite aux déclarations de Fortunato Israël que la gendarmerie va découvrir que le consortium belge ESH fait appel aux services de prostituées de luxe dans le cadre de négociations ayant pour objet la construction d’hôpitaux en Arabie saoudite. Fortunato Israël, dans l’organigramme de ESH, apparaissait comme chargée des relations publiques. Son véritable rôle était de recruter des prostituées pour qu’elles puissent mettre les dirigeants saoudiens dans de bonnes dispositions pour signer les contrats ad hoc.

Des documents, agendas et listes de noms seront saisis. Plusieurs clients du réseau de prostitution apparaitront également dans l’affaire Pinon.

Le dossier ESH tant dans son volet mœurs que dans son volet financier sera classé sans suite après une très brève instruction et la non-exécution de plusieurs apostilles.





Le club Jonathan

En octobre 1983, la police judiciaire de Liège établit un rapport confidentiel sur un club privé de Bruxelles le Jonathan. Selon un informateur, le patron du lieu Pierre-Paul De Rijke (dit Pépé) avait pris l’habitude lors de manifestations à caractère érotique (notamment des matchs de catch entre jeunes femmes dénudées dans de la confiture) de prendre des photographies et de tourner en secret des films dans le but de se livrer à un chantage à l’encontre des personnes qui se sont laissées entrainer dans cette situation. De Rijke se serait vanté d’avoir dans un coffre bancaire divers documents, photos et films lui permettant de faire pression sur certaines personnes. Parmi ces personnes se trouvait le directeur-adjoint de la prison de Saint-Gilles Jean Bultot qui était pourtant l’un de ses amis. Il existait une cassette vidéo où l’on voyait Jean Bultot enivré jeté dans un bain de confiture en bonne compagnie.

La rumeur dira que les hôtesses du club étaient obligées de se prostituer et que des partouzes s’y déroulaient.

Bultot et De Rijcke étaient en contact avec plusieurs membres du parti des Forces nouvelles (PFN) un groupement d’extrême-droite qui auraient assuré la sécurité des soirées au Jonathan. Le « Jonathan » était également fréquenté par de nombreux individus provenant de milieux socio-culturels très différents. Des policiers ainsi que des truands étaient des assidus du club privé.

La gendarmerie finira par mettre la main sur ces enregistrements. Il ne s’agissait que de combats « topless » dans des bains de couverture, un spectacle assez anodin.





L’affaire du Mirano

En 1986 s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Bruxelles le procès dit de la cocaïne dorée. Plusieurs individus comparaissent devant le tribunal pour trafic de cocaïne s’étant déroulé dans une célèbre boite de nuit bruxelloise le Mirano. Ce dancing était l’un des lieux de rencontres des jeunes bruxellois richissimes et de la jet-set.

Le 14 avril 1985, un certain Jean-Jacques B. décède d’une overdose de drogue et d’alcool . C’était le fils d’un haut magistrat bruxellois. L’enquête devient une priorité pour le Parquet de Bruxelles. Jean-Jacques B. était un habitué du Mirano où il s’approvisionnait en drogues. Les enquêteurs vont découvrir qu’un intense trafic de drogue était organisé au sein même de la boite de nuit par entre autres Philippe Cryns, directeur d’une société de cosmétique, et Alexis Alewaeters un homme qui disait-on organisait des soirées spéciales à caractère sexuel. Outre le volet drogue, un volet mœurs sera ajouté au dossier. Il fut en effet question d’orgies avec des mineurs d’âge au Mirano. Des photos furent saisies par les enquêteurs.

Finalement, treize prévenus comparaitront devant le tribunal pour trafic de cocaine dont le réalisateur d’origine égyptienne Sami Pavel. Le volet mœurs sera complètement occulté. La présidente du tribunal affirmera que les photos du volet mœurs « n’avaient pas de quoi choquer un capucin ». La plupart des prévenus furent finalement condamnés à des peines allant de 18 mois à 5 ans de prison.

L’ingénieur de la FN Juan Mendez aurait déclaré peu avant son assassinat que le Mirano était la clé pour comprendre les tueries du Brabant.

La commission d’enquête parlementaire sur les disparitions d’enfants (commission Dutroux) citera dans ses conclusions le Mirano comme un lieu fréquenté dans les années 80 par Michel Nihoul, ce qui fut nié catégoriquement par l’intéressé.




source:
freddy http://sites.google.com/site/tueriesdubrabant/lesballetsroses


Dernière édition par invitée le Jeu 17 Mar 2011 - 17:46, édité 5 fois
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LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"






LA RETRANSCRIPTION INTÉGRALE JUDICIAIRE D'UN ENREGISTREMENT SONORE DU DOSSIER PINON,
GARDÉ COMME UN SECRET D'ÉTAT DEPUIS 1981!



Le dossier Pinon… Une odeur sulfureuse, un sentiment de malaise… Non pas à cause de celui dont le dossier porte le nom, mais bel et bien à cause des découvertes réalisées par ce mari trompé. Un dossier tellement explosif qu'il a été enfermé une fois pour toutes dans le coffre fort du Procureur du Roi de Nivelles, Jean Deprêtre. Un dossier de plus de mille pages, dont l'une des pièces maîtresses est cet enregistrement sonore sans équivoque, dont nous publions aujourd'hui, en guise de mise en bouche, la transcription judiciaire. Et on comprendra pourquoi ce dossier ne doit plus jamais réapparaître ! N'oublions pas : il reste mille pages tout aussi compromettantes et aux pistes aussi multiples que variées. Que l'équipe de " L'investigateur " a soigneusement planqué auprès de confrères étrangers, documents sonores compris. Nous analyserons une autre fois l'implication de ce dossier et ses incidences sur le pourrissement des mœurs et de la vie politique belges, mais un extrait du dossier, symptomatique pour le dossier complet, permet de comprendre l'explosivité d'un amoncellement de documents qui risquent, à tout moment, de faire sauter le régime belge en place.

Il s'agit d'un enregistrement sonore réalisé à l'insu d'un témoin qui parle face au docteur Pinon et au journaliste Garot du journal " Pour " (dont les bureaux seront ravagés par un incendie peu après l'enregistrement de cette cassette, dont les propos sont confirmés par d'autres témoins). Voici la transcription des propos échangés autour de la table de salle à manger, la cassette originale étant également, tout comme toutes les pièces du dossier, en possession de notre journal.





Procès-verbal numéro 16.885 qui fait suite au p.v. numéro 15.917 du 30 juillet 1981, rédigé par l'officier de police judiciaire Georges Heris, commissaire principal de 1ère classe aux délégations judiciaires et transmis au juge d'instruction de Biseau d'Hauteville le 17 août 1981. Concerne : audition de l'inspecteur judiciaire Sabourin Serge, qui nous rapporte :

" Le 13.8.81 à 10 heures, j'ai effectué la transcription dactylographiée du contenu de la cassette enregistrée , remise par le nommé Garot Jean-Claude à nos services; cet enregistrement ayant été réalisé en date du 18.6.81, au domicile de la nommée Beresovsky Danièle, les nommés Pinon André et Garot Jean-Claude. Interviennent dans l'enregistrement effectué à l'insu de Doret grâce à un appareil du type dictaphone miniature, Doret, Garot et Pinon, ainsi que tout à la fin Beresovsky. Lesquels seront identifiés, au cours de la présente retranscription par les initiales, " D ", " G " et " P ", respectivement pour Doret, Garot et Pinon.

[Bruits de fond... interruption]

D: Il faut dire que, bon, euh,... il y trois endroits où, euh, il y a des partouzes qui s'y déroulent.

G: Oui et alors...

D: Bon...

P: [intervention inaudible]

D: Mais non, mais bon, il y en a certains, quand même, qui sont là dedans, qui sont [bruits de fond] - comme VAN DEN BOYENANTS et le Prince ALBERT - [inintelligible], mais hein, bon...

G: [intervention - inintelligible]

D: Je ne rigole pas, mais c'est comme çà, je les ai vus; je connais la femme qui est morte dans sa voiture entre-temps, mais ce n'est pas un accident, c'est un meurtre, cette voiture etait trafiquée.

G: On dit cela après, pour euh...

D: Ecoute, je regrette, lui est autant au courant que moi.

[Propos inintelligibles échangés entre les trois intervenants]

G: Ce n'est pas que je te crois pas, tu comprends, mais ....

D: ...mais parce que ... mais parce qu'il n'a jamais vécu ce truc là, n'a jamais été dans ce genre de milieu, que tu connais pas ce milieu-là...

G: Non, pas du tout

D: Au Bercuit [phonétique] .... [inintelligible] si tu vas au Bercuit, tu comprendras.

G: Bon, alors, explique moi [inintelligible], tu m'as raconté deux ou trois trucs.

[les trois intervenants parlent ensemble - inintelligible]

G: Mais non, ce truc là, c'est que, bon euh [inintelligible]

[D et G parlent en même temps]

D: Il y en a qui sont même morts, c'est quand même vrai !

G: Des majeurs ?

D: Des mineurs.

G: Je ne comprends pas qu'est ce que cela a à voir des mineurs? Avec le fait que, euh…

D: Mais parce qu'ils ont aidé ces mineurs.

G: Mais qui a aidé quoi, je ne comprends pas ... Quand vous parlez, autant dire que je ne comprends rien.

D: Mais qu'est ce que tu veux ?

G: Quand lui parle c'est comme une bouffée de colère

D: [inintelligible] C'est un groupe.

G: Ouais...

D: Ce sont des personnes qui dirigent notre pays, bon, qui se réunissent…

D: Et ils font de la politique… Il y en a qui font de la politique et il y en d'autres qui sont à la tête...

G: De l'économie, du business…



(A SUIVRE)

L'enregistrement dure encore une demi heure!



D: Et il y en a d'autres qui sont là, euh… alors tu as là dedans des femmes qui sont invitées par l'un ou par l'autre et qui ne sont pas leurs femmes légitimes, entre autre la femme d'André.

P: Qu'on appelle comment ?

D: Hein ?

P: On la surnomme comment ?

D: Anne la Folle.

G: Pourquoi on dit la folle ? Elle n'est pas folle

D: Parce que, bon, enfin...

G: [inintelligible]

D: Enfin, ce sont les gens..

G: Bon, d'accord, mais pourquoi ils disent la folle ?

D: Parce qu'elle a une façon de se conduire, il vaut mieux se garer; elle couche (ou accroche) n'importe quel type et les types couchent là, là et là et tous en même temps [inintelligible] de l'extérieur, je ne suis pas d'accord… Alors, à ce moment là, les gens qui sont un peu "bon chic", qui ont quelque chose dans la cervelle, tout le monde s'en va [inintelligible].

P: Qui est son petit ami ?

D: Mais je te l'ai dit !

P: Il ne veut pas me croire.

D: Il a changé, depuis.

D: C'est un grand, noir…

P: Tu m'as parlé d'AGNESSENS.

[inintelligible]

D: Oui.

G: Ben ouais, si elle a eu des tas de types, c'est çà [inintelligible]

G: Ce n'est plus la tienne non plus.

D: Si, c'est encore la sienne. Je regrette. Ici, nous sommes deux femmes en instance de divorce, toi, çà fait trois ans.

P: Ouais.

D: Je veux mes enfants et j'aime mes enfants. Michou, elle a ses enfants, parce qu'on l'a prévenue, sinon elle aurait donné bien gentiment ses enfants à son mari. Cela serait passé en référé, puis on aurait dit: ah, les enfants sont chez le père, ils resteront chez le père. Mais il a fait la gaffe [PINON], il n'a pas eu la poigne et il a laissé partir ses gosses… donc, c'est sa femme qui…

G: Comme ça, je suis d'accord !

D: Il a dit d'accord, bon.

P: Ce qu'il y a, c'est que je suis d'accord de ne pas avoir la garde des gosses, que bon, il faut payer une pension alimentaire; pour ça je suis d'accord.

G: Je suis d'accord, mais il faut faire la part des choses; ce n'est parce qu'il est malheureux parce qu'il n' a pas les gosses, qu'il est allé en première instance, puis en appel, condamné pour la garde des gosses et pour paiement, c'est pas pour cela qu'il faut…

D: Mais oui, mais il y a une seconde affaire qui se tient, puisque sa femme est au courant de ces mineurs qui se sont suicidés ...

G: Mais pourquoi ils se sont suicidés… Qu'est ce que ça a à voir avec …

D: Ils se sont suicidés par ce qu'ils ont été pris dans l'engrenage, si tu veux, sont tombés amoureux.

P: Mais? par qui ils ont été amenés ?

D: Par, euh… allez, je n'arrive jamais à retrouver son nom, par euh, AGNESSENS

P: Agnessens ?

G: Le juge Agnessens ? Ah !

D: Oui.

G: Le Juge des enfants de Nivelles.

D: C'est ça… il y en a un de Nivelles qui s'est tiré une balle dans la tête.

G: Pourquoi , mais pourquoi ?

D: Il s'est tiré une balle dans la tête car il était amoureux d'une jeune fille.

G: Il avait quel âge ?

D: Quel âge il avait… Il avait 15 ans.

G: Il était amoureux comment ? D'une femme qui venait à ces partouzes ?

D: Oui.

G: On lui dit maintenant: mon vieux cela ne va plus .... Cela allait assez loin avec la femme ?

[propos inaudibles]

D: Bon, c'est terminé, tu ne peux plus la voir; et il s'est tiré une balle. Il avait trouvé une stabilité, puis on la lui enlève; bon...

G: Ouais

D: AGNESSENS n' avait pas à emmener un mineur là.

G: Mais comment il se fait qu'il a amené un mineur là ?

P: Pourquoi il amène ce mineur ? , . . . [inaudible]

G: Quoi ? Il en a amené plusieurs ?

D: Oui: il y a un second qui s'est pendu.

G: Pourquoi il s'est pendu ?

D: La même chose. Ces gars trouvent une stabilité à rencontrer des gens qui ont vécu, ils sont bien dans leur peau, des femmes mariées qui sont divorcées…

D: [propos décousus sur le thème: des enfants lâchés par leurs parents sont dans le home, ils y sont malheureux, puis on les amène dans une partouze…]

G: Amenés par qui ? Par le juge ?

D: Agnessens ! Et puis de là, ils prennent confiance, dans une femme, et le lendemain, paf, il a été trop loin, terminé !

G: Qui décide que ça été trop loin ?

D: AGNESSENS.

G: Pourquoi il dit cela ?

D: Parce qu'il trouve que cela a été trop loin, qu'il prend sa place.

G: AGENSSENS prend la place du jeune auprès de la femme ?

D: C'est çà.

G: Donc, le jeune gars est initié sexuellement, il tombe amoureux, fait l'amour avec la femme,... Mais la femme a quand même quelque chose à dire, c'est quand même pas un objet.

D: C'est pas un objet, mais si le type ne vient plus, elle ne demande pas où il est; bon, c'est un jeu.

P: Est-ce qu'il a beaucoup de monde ?

D: Environ une trentaine.

P: Et tout le monde fait l'amour, là dedans ?

D: Mais non; il y en a qui partent et qui reviennent deux heures après, c'est très vague.

G: Je ne comprends bas bien; comment ça se fait que les gens sont invités ?

D: C'est un club privé... [inaudible]

G: Le Prince ALBERT... [inaudible]

D: Oui, si tu connais un type de la bande, tu entres là et Intervention de

P: Puisque tu connais les noms, dis les.

D: Bon [inaudible - rires]

G: Revenons, je n'ai plus rien compris maintenant. C'est le Prince Albert qui invite ?

D: Qui invite sans Paola. Elle n'est jamais là.

G: Sans Paola ? [rires] elle est belle, c'est dommage [rires]

D: Elle est pas tellement jolie, en fait.

G: Ah bon... Et alors? C'est le Prince Albert qui invite ? Où çà ?

D: Au Bercuit à Waterloo, chez Monsieur [hésitations] DE TYLE [phonétique].

P: Ah oui ! Tu m' as déjà parlé de cet endroit.

D: Toutes les idylles se sont passées chez le docteur [inaudible] jusqu'au Bercuit.

G: Ah, le Bercuit ! C'est quoi cela, un hôtel, un restaurant ?

D: C'est un refuge; ça a commencé par ROLIN [phonétique] et puis repris par… et cela appartient maintenant à l'Etat.

G: Alors, comment cela se passe ?

D: Là dedans, il y un golf, un restaurant, une grande salle où se donnent des banquets…

G: Alors, il y a des chambres ?

D: [cris inaudibles] ils ne le font même pas là.

G: Ah bon, ç'est juste un endroit de rencontres mais cela ne se passe pas là…

[interruption de la bande]

D: Moi, je connais le père…

G: Blaton ?

D: Ouais.

G: C'est comment, son prénom ?

D: Ado.

G: C'est Ado, le père.

D: Oui. Je connaissais les deux filles. L'une a épousé ICKX, je connais très bien la fille de BLATON, je connais la fille... [inaudible] bon car d'ici 15 jours, il y a Le Mans, les 24 Heures; l'autre fille a épousé... un gars beaucoup moins intéressant, d'ailleurs

[interruption de la bande]

G: Il t'a emmenée ?

D: Non, mais il m'a diT: si tu veux t'amuser le soir, tu restes, quoi. puis voilà, quoi... [inaudible] tu sais moi, j'ai fait comme ça, hein.

G: Mais les gens sont tous égaux... [inaudible]

D: La dernière fois que je suis allée,... écoutez si vous avez quelque chose à dire, dites le carrément... [inaudible]

non identifié: tu ne te rends pas compte.

[interruption de la bande]

D: La fois où je suis allée, c'était déjà tard. Je l'ai très bien pensé: entre VDB, MATHO, il y avait, tu sais, un genre de conversation où je gênais, je le sentais très bien. D'ailleurs, ta femme n'était plus là. C'était devenu très différent, de la conversation perçait l'inquiétude; on sentait bien qu'ils avaient quelque chose à cacher qu'ils ne voulaient pas qu'on connaisse.

G: C'est quoi ?

D: L'histoire du meurtre et l'histoire des 2 suicides

G: Mais le meurtre, je ne comprends pas…

D: C'est cette femme... [inaudible]

P: CROCKAERT ?

D: Crockaert, c'est ça.

G: Comment elle s'est tuée ? Pourquoi ?

D: Parce qu'elle en savait de trop.

G: Cela s'est passé quand ? [silence] [inaudible]

D: En septembre 1980... [inaudible] hippodrome... [inaudible]

G: Je voudrais faire la part des choses; qu'est ce que ça peut foutre que VDB aille faire la… [inaudible] … amour

D: On s'en fout, de ça [bruits confus - propos inaudibles]

G: La femme, comment elle est morte ? Comment c'est arrivé, qu'elle a eu cet accident ?

D: On avait trafiqué sa voiture; en plus elle avait bu, on l'avait fait boire.

G: Et alors ?

D: Je ne sais pas.

G: La voiture, elle avait quoi? C'était quoi le trafiquage ?

D: [inaudible] je sais qu'elle a été trafiquée.

G: Comment tu sais qu'elle a été trafiquée ?

D: On me l'a dit.

G: Qui te l'a dit ?

D: [silence] ... [inaudible]

P: [inaudible - cris]- quelle réunion ? [cris]

D: Un type.

G: Quel type ?

D: [inaudible] cela je ne le dirai pas.

P: Un ami à toi ?

D: Des gens que je connais.

G: Ah bon... qui vient encore là ? C'est qui, ces gens ?

D: Il y a les mêmes qui viennent toujours.

G: Pourquoi la Gendarmerie, ou la Police, n'est pas au courant?

D: Parce que le Prince ALBERT est dans l'histoire, il est au courant de tout [chuchotements] et il demande que tout le monde se taise. Il a dit à AGNESSENS "je te couvre".

G: Comment tu sais qu'il dit que... euh...

D: Dans une conversation, comme cela.

G: Devant toi ?

D: Non, j'ai entendu cela comme ça. A un moment donné, AGNESSENS lui a dit: "je suis quand même ennuyé" [inaudible] il lui a répondu: "tu sais bien que tu es couvert". Moi, j' étais à un bout du bar et eux à un autre [inaudible].

G: AGNESSENS parlait de quoi, quant il disait qu'il était ennuyé ?

D: D'avoir tué la bonne femme.

G: Qu'est ce qu' AGNESSENS a à voir avec ça ? C'est lui qui a saboté la voiture ?

D: Lui avec d'autres , il parait [chuchoté] [long silence] [bruits de fond]

D: Si lui est visé, c'est parce que sa femme est ... [propos confus et inaudibles]

G: La dernière fois, c'était quand ?

D: Au mois d'avril, quand je suis rentrée de la mer à Pâques. On buvait un pot tous les vendredi au Bercuit.

G: Tous les vendredis ?

D: Oui

G: Et ils sont tous là, chaque fois ?

D: Non pas tous euh , la majorité... Cela change, parfois.

G: Et c'est sur recommandation... comment on rentre ?

D: Ah... des cartes.

G: Des cartes de quoi ?

D: Des cartes de membres.

G: Membres de quel club ?

D: Du Bercuit.

G: Parce que c'est le club du Bercuit ?

D: Évidemment !

G: Et combien cela coûte d'être membre ?

D: 360 frs

G: Je m'amène, je paie 360 frs, je peux rentrer ?

D: Ça, je n'en sais rien.

G: Comment tu es rentrée, toi ?

D: On me connaissait, je jouais au golf.


[fin de l'enregistrement]

[inaudible] [bruit de moteur électrique]



Saisissons et déposons au greffe correctionnel de ce siège, suivant inventaire ci-annexé, la micro-cassette de marque SONY type MC-60 remise par le nommé GAROT à nos services, ainsi que la cassette de marque BASF type 60, contenant copie de l'enregistrement , contenu sur la micro-cassette dont question. Précisons que cette copie avait été effectuée par les services spécialisés du Commissariat Général aux Délégations Judiciaires. Dont acte.



Nous rappelons qu'il s'agit ici d'une pièce officielle d'un dossier judiciaire tenu secret et représentant un témoignage parmi des dizaines d'autres et que l'enquête n'a jamais été effectuée pour vérifier tous ces propos.




LE DOSSIER PINON FAIT SES PREMIERS RAVAGES

Depuis la publication sur ce site de courts extraits des quelque 1 000 pages du dossier Pinon, ce fameux document judiciaire mettant en cause des personnages élevés de l'Etat belge dans des affaires de pédophilie et ne s'arrêtant dans le cadre de l'enquête qu'aux marches du Palais Royal belge, des remous sérieux se sont fait jour dans des comités de victimes et auprès de citoyens responsables et actifs. Nous avons déjà realté la plainte déposée sur base de certains procès-verbaux du dossier Pinon contre un haut magistrat de Mons, en charge du Tribunal de la Jeunesse. Le 23 février, dans un acte d'opposition signifié par huissier au Procureur Général de Mons, des justiciables parlent ouvertement et pour la première fois du "passé criminel et pédophile repris dans les procès-verbaux" du fameux dossier Pinon. Une première dans l'histoire judiciaire belge en ce qui concerne le président d'un tribunal de jeunesse.





source:
freddy http://www.investigateur.info/affaires/belgique/pinon.html
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DOSSIER PINON - LES PARTOUZES TRÈS SPÉCIALES "DES PERSONNES QUI DIRIGENT LE PAYS"
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