Ce cylindre d’argile comporte une série d’inscriptions cunéiformes représentant une déclaration du roi de Perse Cyrus II écrite après sa conquête de Babylone en 539 avant JC. Elle liste l’ensemble des conquêtes et décrit la capture du dernier roi babylonien Nabonide.
L’empire perse achéménide sous Cyrus II Aujourd’hui, de nombreux Iraniens, en particulier les jeunes (qui forment les trois quarts de la population), se réfugient dans ce glorieux passé pour évacuer leur immense frustration actuelle. Beaucoup d’entre eux portent notamment autour du cou un pendentif de Farvehar, symbole du Zoroastrisme, religion officielle de l’Empire perse, considérée comme une des premières religions monothéistes au monde.
Farvehar, symbole du Zoroastrisme Traduction de l’extrait de la déclaration de Cyrus le Grand:[1-8] [...] Une personne incompétente [Nabonide] fut installé dans l'exercice de la royauté sur son pays [...] il leur a imposée. Il fit une imitation de l'Esagila, et [...] pour Ur et le reste des centres cultuels, un rituel qui leur fut impropre, une exposition d’offrandes impies sans [...] peur il récita chaque jour. Irrévérencieusement, il mit fin aux offrandes et il interféra dans les lieux de culte; [...] il établi dans les centres sacrés. Par ses propres desseins, il supprima le culte de
Marduk, le roi des dieux, il fit continuellement le mal envers
la cité de Marduk. Chaque jour, [...] sans interruption, il imposa avec acharnement la corvée sur ses habitants, les ruinant tous.
[9-11] En entendant leurs plaintes,
le seigneur des dieux devint furieusement affligé et [...] leurs frontières;
les dieux qui ont vécu parmi eux ont abandonné leur place, fâchés qu’il [Nabonide] les a apportés à Babylone.
Marduk, l'exalté, le seigneur des dieux, se tourna vers toutes les habitations qui ont été abandonnées et tout le peuple de Sumer et d'Akkad, qui était devenu des cadavres. Il s’est concilié et eu pitié d’eux.
[11-14] Marduk considéra la totalité des pays, cherchant un roi juste, un roi selon son coeur. Il appela son nom: Cyrus, roi d'Anšan ; il prononça son nom pour être roi sur toutes choses. Il a fait de la terre de Gutium et de tout les Mèdes qu’ils s’inclinent en soumission à son pied. Et lui [Cyrus] dirigeant comme un berger, avec justice et droiture tout les peuples sauvages, sur qui il [Marduk] lui donna la victoire.
Marduk, le grand seigneur, gardien de son peuple, regarda avec joie ses bonnes actions et son coeur droit.
[15-19] Il lui ordonna de partir vers sa cité de Babylone. Il le rejoint sur la route de Babylone, et comme un compagnon et un ami, il marcha à ses cotés. Son armée vaste, dont le nombre, comme l’eau de la rivière, ne peut être connu, marcha à ses cotés entièrement armée. Il la fit entrer dans la ville de Babylone, sans bataille ni combat; il sauva Babylone de la désolation. Il livra Nabonide, le roi qui ne le révérait pas, dans ses mains. Tout le peuple de Babylone, toute la terre de Sumer et d'Akkad, princes et gouverneurs, s’inclinèrent à lui et embrassent son pied. Ils se réjouissent de son règne et leurs visages s’illuminent. Le Seigneur qui aide le mort à revivre et celui qui sauve de la désolation et de la difficulté, tous l’accueillent avec joie et louent son nom.
[20-22a] Je suis Cyrus, roi de l'univers, grand roi, puissant roi, roi de Babylone, roi de Sumer et d'Akkad, roi des quatre bords de la terre, le fils de Cambyse, grand roi, roi d'Anšan, petit-fils de Cyrus, grand roi, roi d'Anšan, descendant de Teispès, grand roi, roi d'Anšan,
d'une lignée royale éternelle, celui dont Bel et Nabu chérissent le règne, celui dont le règne réjouit leur cœur.
[22b-28] Quand je suis entré à Babylone en paix, je pris mes quartiers dans le palais royal dans les réjouissances et le bonheur.
Marduk, le grand seigneur, établi comme son destin pour moi le coeur magnanime de celui qui aime Babylone, et chaque jour je subviens à son culte. Ma grande armée marcha dans Babylone en paix; je n'ai permis à personne de terrifier le peuple de Sumer et d'Akkad. J'ai cherché le bien-être de la ville de Babylone et tous ses centres sacrés. Pour les habitants de Babylone, [...] sur qui Nabonide imposa une corvée qui n'était pas le souhait
des dieux et qui ne leur convenait pas, je les ai soulagés de leur méfiance et les ai libérés de leur service.
Marduk, le grand seigneur, se réjouit de mes bonnes actions. Il envoya sa gracieuse bénédiction sur moi, Cyrus, le roi qui le révère, et sur Cambyse, le fils qui est ma descendance, et sur toute mon armée, et dans la paix, avant lui, nous avons voyagé dans l’amitié.
[28-33] Par son verbe élevé, tout les rois, ceux qui siègent sur un trône à travers le monde, de la Mer Inférieure à la Mer Supérieure, ceux qui vivent dans des terres lointaines, les rois de l'Ouest, qui demeurent dans des tentes, tous cela amènent leur lourds tributs devant moi et dans Babylone ils embrassent mon pied. De Babylone à Aššur et de Suse, Agade, Ešnunna, Zamban, Me-Turnu, Der, aussi loin que la région de Gutium, les centres sacrés de l'autre coté du Tigre, dont les sanctuaires ont été abandonnés depuis longtemps,
j’y ai replacé les images des dieux, qui ont résidés ici [à Babylone], à leur place et je les laisse reposer dans leur demeure éternelle. J’ai rassemblé tous les habitants et les ait fait retourné dans leurs demeures. De plus, sur l’ordre de Marduk, le grand seigneur, j’ai établi dans leurs habitations, dans des demeures agréables, les dieux de Sumer et d'Akkad, que Nabonide, causant la colère du seigneur des dieux, avait apporté à Babylone.
[34-36] Que tous les dieux que j'ai replacés dans leur lieu sacré demande tout les jours à
Bêl et Nabu que mes jours soit longs et qu'ils intercèdent pour mon bonheur. Qu'ils disent à
Marduk, mon seigneur : "Pour Cyrus, le roi qui te révère, et Cambyse, son fils, [lacune]." Le peuple de Babylone bénit mon règne, et j’établi dans toutes les terres la paix.
[37-44] J’ai augmenté le nombre des offrandes journalière [...] oies, deux canards, et dix tourterelles au-dessus des offrandes d’oies, de canards, et de tourterelles. [...]
Dur-Imgur-Enlil, le grand mur de Babylone, ses défenses, j’ai cherché à les fortifier [...] Le quai du mur de briques, qu'un ancien roi a construit, mais qui n'a pas terminé cette construction, [...] qui n’avait pas entouré la ville sur l’extérieur, qu’aucun ancien roi n’avait fait, qu’une levée d’ouvriers avait mené dans Babylone, [...] avec du bitume et des briques, j’ai continué et j’ai complété leur travail. [...] des portes magnifique que j’ai recouverte de cuivres, les charnières et les pivots de bronze que j’ai fixés dans leurs embrasures. [...] Une inscription avec le nom de Aššurbanipal, un roi qui fut mon prédécesseur [...].
http://www.lemondeantique.net/asie-mineure-proche-et-moyen-orient-f28/le-cylindre-de-cyrus-t916.htm