LE PROCÈS DU PRÉPUCE : NON COUPABLE !
“Je ne donnerai pas de remède mortel.” Serment d’Hippocrate (400 av. J.-C.)
Le grand principe médical est de ne pas nuire (
“Primum non nocere”). Mais le texte de la prestation de serment du médecin est positif :
“Je respecterai toutes les personnes…J’interviendrai pour les protéger si… elles sont menacées dans leur intégrité…”Introduction
Comme Douglas Gairdner l’a mis en lumière
(1), le prépuce était le grand absent des manuels de médecine en Angleterre, en 1949 :
“Quoique des dizaines de milliers de nouveau-nés soient circoncis chaque année dans ce pays, les informations essentielles ne sont rassemblées nulle part.”Vingt cinq ans plus tard, aux Etats-Unis, Georges Wald, prix Nobel de médecine, dénonce la permanence de ce tabou
(2) :
“Il est curieux – et révélateur – de voir le peu de personnes qui pensent à la circoncision… À un moment, en écrivant cet essai, j’ai parcouru les étagères de la bibliothèque de notre laboratoire de biologie, les livres sur les sens, la neurophisiologie et la neuronatomie, dont certains étaient des manuels de médecine. Je cherchais quelle information nouvelle il pourrait y avoir sur les réactions sensorielles du gland et du prépuce. Aucun de ces termes ne figurait dans les index d’aucun des ces livres.”I - DES INCONVÉNIENTS CERTAINS
A – Les dommages physiologiquesUn an après la découverte par Taylor
(3) du rôle de l’extrémité du prépuce et de sa grande innervation érogène, Fleiss
(4) donne une description précise du fonctionnement de cette partie de l’organe :
“Cette structure exquisément sensible, consiste en bandes concentriques étroitement plissées, comme les bandes élastiques du haut d’une chaussette. Ces plis extensibles permettent aux lèvres du prépuce de s’ouvrir et de rouler en arrière, découvrant le gland. La muqueuse striée donne au prépuce sa forme effilée caractéristique.”Deux ans plus tard, Cold
(5) suggère que le prépuce, présent chez les primates depuis 65 millions d’années, a connu chez l’homme une évolution très achevée. À la différence des singes supérieurs chez lesquels l’acte sexuel est extrêmement bref, du fait de la forte innervation érogène du gland, l’homme possède une innervation érogène de l’anneau de l’extrémité prépucielle décuplée par rapport à celle de la couronne du gland, le reste de ce dernier étant, selon Halata
(6),
“protopathiquement” insensible. Cependant, ceux qui penseraient qu’en supprimant le prépuce, on pourrait faire encore durer le plaisir, sautent aux conclusions, faute sans doute de savoir conclure au bon moment.
1) Les dommages anatomico-sexologiquesLa circoncision atteint la fonction sexuelle.
a – Anatomie : une importante perte sèche érogène et fonctionnelle-- 1° Le prépuce est, plus encore que le gland, la zone érogène majeure de l’homme. Fait pour la caresse, son épiderme extérieur est érogène à sec, sans irritation (il n’en est pas de même du gland, d’usage différent). Il est doté de tissus particulièrement étirables et est beaucoup plus abondamment et qualitativement pourvu que le gland en terminaisons nerveuses érogènes et tactiles qui en font, à la différence des lèvres ou de l’anus, une surface spécifiquement érogène
(3),
(5),
(6),
(7),
(8) (par frottement et étirement, sans besoin de lubrification), complémentaire de celle du gland (par frottement, sous condition de lubrification).
Le mécanisme du prépuce : manchon, paupière ou bas ?
Le prépuce joue le rôle d’une paupière en forme de manchon, mais il n’est ni l’une ni l’autre puisqu’il ne glisse pas. Il est en réalité un store à double feuille, se déroulant sur lui-même par un mécanisme unique, redoublé par celui, interne, de l’anneau. En fin de course, il devient un simple bas coulissant sur la hampe.
L’accordéon d’amour : l’anneau et les anneaux élastiques
L’anneau de l’extrémité du prépuce coïncide avec la “bande striée” (visible après rétraction) découverte par Taylor
(3). Il est irrémédiablement détruit par la circoncision. Assurant, par son rétrécissement terminal, le rôle des cordons d’une bourse, il contient les anneaux érogènes découverts par ce pionnier de l’histologie sexuelle. Ces anneaux, semblables à ceux du haut d’une chaussette, sont formés de cellules de chair tout particulièrement étirable, entrelacées avec une profusion de divers types de ces terminaisons nerveuses érogènes encapsulées. Instrument spécifique de l’autosexualité qui en use comme d’un accordéon d’amour, l’anneau, incluant le frein, est la partie la plus érogène de l’homme. Il vient d’abord, à la sollicitation, masser étroitement le gland sur toute sa longueur. C’est ensuite seulement qu’il soutient la comparaison avec l’accordéon.
L’amputation du prépuce (circoncision) prive l’homme des 2/3 de la surface la plus érogène du corps. Le prépuce contient 116 terminaisons nerveuses par cm2
(9) et la circoncision détruit environ 90-120 cm2 (2 fois 4,5-5 cm sur 10-12 cm de diamètre). La perte est donc de plus de
10 000 terminaisons nerveuses. Mais ce chiffre est sous-estimé : Bazett et ses collaborateurs, dans leur étude, n’ont pas mentionné certains types de terminaisons nerveuses présents dans le prépuce
(5).
Cold
(5) a rappelé que les terminaisons nerveuses “encapsulées” sont spécifiquement érogènes. Elles doivent être distinguées des terminaisons nerveuses purement sensorielles. Situées dans l’anneau prépuciel et la couronne du gland, elles leur donnent un rôle majeur dans la sexualité. Or elles sont 10 fois plus nombreuses dans l’anneau. Ce dernier est ainsi la couronne de la couronne. Les amputés du prépuce ont perdu 90% de leurs plus précieuses cellules nerveuses sexuelles.
Celles qui aiment s’attarder aux préludes amoureux, si elles ont l’occasion de comparer, se rendent vite compte de l’énormité de la perte des circoncis, de la grande pauvreté de leurs sensations.
-- 2° Moitié peau, moitié muqueuse, le prépuce n’est pas une peau mais une paupière protectrice, très richement vascularisée, comportant une musculation et des glandes lubrifiantes, antimicrobiennes et antivirales
(7),
(8). Débordant le gland chez l’enfant et souvent chez l’adulte, il le maintient humide et protège sa délicate muqueuse interne, tout particulièrement pendant la période des langes de l’enfance
(10). Le créateur a pensé à tout : le prépuce ne devient rétractile que parfois très tard dans l’adolescence
(1),
(19). Forcer les choses serait nocif.
L’ablation détruit donc la paupière du plus sensible des organes du toucher masculin. La muqueuse fine, lisse et soyeuse du gland n’est plus protégée du frottement des vêtements, source d’irritation permanente, à l’opposé du confort naturel de l’indispensable fourreau, chaud et élastique. Elle devient une peau 10 fois plus épaisse
(11), sèche, mate. D’après une étude biologique récente
(12), le gland des entiers est de 25 à 30% plus sensitif.
Première conséquence, les circoncis ont besoin de stimulations fortes : ils ont plus fréquemment recours aux pratiques sexuelles marginales : sexualité anale ou orale, homophilie
(9),
(11),
(16). L’amour est prévu muqueuse contre muqueuse – certains y voient une promesse d’échanges subtils – et non peau contre muqueuse : ce n’est pas un exercice de gymnastique ou de massage mais une démonstration de tendresse.
La deuxième conséquence de cette absence de protection, l’impuissance progressive – à divers degrés – est insidieuse : elle ne se révèle qu’à très long terme. Les cas en sont beaucoup plus fréquents chez les circoncis
(11),
(20),
(28),
(29). Ils sont ainsi nombreux aux Etats-Unis : 52% des 1 290 sujets pris au hasard d’une étude, âgés de 40 à 70 ans
(20). Le succès du Viagra aux Etats-Unis, son échec relatif en Europe, n’ont pas d’autre explication. Nous pouvons prédire qu’il se vendra bien auprès des Africains et des musulmans aisés.
Troisième conséquence, les “restaurateurs” de leur prépuce ont suivi la voie ouverte par les athlètes juifs de l’antiquité, avant l’instauration de la peri’ah (circoncision poussée, incluant l’arrachement de la muqueuse interne). Ils sont maintenant nombreux aux USA et le mouvement gagne Europe. Leurs patients efforts (trois ans de pénibles étirements), l’immense satisfaction qu’ils éprouvent à récupérer la sensibilité de leur gland, sont la meilleure démonstration de la nocivité sexuelle de la circoncision.
Ceux qui ont été mutilés dans l’enfance se plaignent rarement : ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu. Mais nombre d’adultes, circoncis le plus souvent avant leur mariage, regrettent amèrement la perte de sensibilité
(13) et de plaisir. Bien qu’ils soient les seuls susceptibles de témoigner en pleine connaissance de cause des ravages provoqués par la circoncision, ils restent silencieux. Mais l’enquête de Fink
(13), réalisée sur une population comportant 56% de noirs, renverse le mythe généré par des millénaires de déni, de vantardise et de rumeurs : la circoncision, même réalisée pour des motifs purement médicaux, ne fait que 50% de satisfaits.
L’anatomie confirme donc le savoir antique des cultures africaines mais tire la conclusion opposée. Le prépuce, mini-vulve portable, est bien la partie féminine de l’homme, avec la même fonction que le clitoris, celle d’outil érotique de l’autosexualité et des préludes amoureux. Comme le clitoris, il a un rôle relativement moindre pendant le coït, au profit de la caresse mutuelle des muqueuses de l’amour. Personne ne songerait à exciser le clitoris, personne ne doit mutiler l’homme de ce précieux instrument. Si la circoncision est un symbole de la castration, elle n’est pas une castration symbolique, mais bien une castration de la meilleure partie du sexe masculin.
b – Sexologie : des inconvénients pour l’hétérosexualitéLes arguments sexologiques ont été controversés.
Maïmonide écrit :
“Que la circoncision affaiblit la concupiscence et diminue quelquefois la volupté, c’est “une chose dont on ne peut douter.” (14)De fait, les circoncis ont, outre-Atlantique, une médiocre réputation sexuelle. Elle est inverse en Europe et dans les pays pratiquant traditionnellement la circoncision : dans ce domaine, les rumeurs abondent.
Les exégètes de la Bible ont également affirmé que les hommes intacts sont de meilleurs amants :
“La femme qui s’est livrée à l’amour avec un incirconcis peut difficilement se séparer de lui.”(15)Séphora a ainsi préféré Moïse aux circoncis de sa propre tribu (Exode, 4 : 24-26).
Trois études récentes, menées sur des échantillons malheureusement non tirés au hasard, confirment ces observations empiriques. Les deux premières portent l’une
(16) sur 139 femmes, l’autre
(17) sur 35 femmes, ayant eu des rapports avec des circoncis et des entiers, la troisième
(18) sur des hommes mariés avec la même épouse pendant plus de cinquante ans. Ces dames sont plus satisfaites par les intacts. Elles relèvent chez eux moins de conclusions prématurées de l’acte. Ils leur apportent davantage d’orgasmes et moins d’irritation.
Les deux premières études expliquent que la présence du prépuce, en permettant la coulisse du fourreau sur la hampe, amortit les frictions contre le vagin, principalement limitées au gland. Les entiers, pour retrouver l’effet d’accordéon érotique du prépuce, n’ont besoin que de petits mouvements. Ils recherchent des effets de sensitivité, dans un acte moins brusque, plus lent, doux et tendre. A l’inverse, les circoncis parviennent à l’orgasme par d’intenses frottements induisant un massage profond du gland. Pour compenser leur perte de sensibilité, ils ont besoin d’une grande amplitude de mouvement. Mais la couronne de leur gland (le prépuce joue le même rôle que les segments d’un moteur à explosion) évacue peu à peu les sécrétions vaginales et la vulve s’irrite. La plus grande sensibilité des intacts est donc contrebalancée par une meilleure lubrification du vagin, ce qui est particulièrement apprécié par nos compagnes âgées. Pour aller jusqu’au bout de la métaphore de Jacques Lacan (cf. appendice IV), si le prépuce est le fourreau de l’épée, il en est aussi l’indispensable garde.
L’amour est une journée ensoleillée, avec feu d’artifice le soir. Sans le prépuce, le feu d’artifice est tiré mais le soleil est bien pâle.
La circoncision n’est plus reconnue comme un moyen de lutte contre l’éjaculation précoce. Le “phimosis”
* est rare et régresse spontanément : de 9% de cas à 6-7 ans à 2% à 16-17 ans
(19). Ensuite, dans la moitié des cas, la plastie ou des incisions longitudinales permettent d’éviter la perte de la précieuse paupière.
2) Les dommages opératoiresa – Une douleur atroce (cf. annexe I)
Les observateurs rapportent que la douleur est extrême et persistante. Elle est pire pour les enfants, plus sensibles que les adultes. La première quinzaine, la cicatrisation et l’absence de protection de la muqueuse sont très pénibles.
Chez les bébés (U.S.A., israélites), l’opération est le plus souvent pratiquée sans anesthésie
(20). Cependant, il faut écorcher les muqueuses du prépuce et du gland : dans 95% des cas, elles ne sont pas encore séparées. On taille entre en y forçant un instrument tranchant (ou avec les ongles du mohel). Cette horrible torture, d’une inimaginable cruauté, est comparable à l’arrachage de plusieurs ongles. Il a été observé que seuls les bébés qui sont en état de choc, du fait des préparatifs, ne pleurent pas
(21). Les autres hurlent, avant de s’évanouir
(11). Une étude
(22) a relevé une multiplication par 2,5 du taux de cortisol sanguin (marqueur de la douleur) vingt minutes après l’opération et par 2,6 quarante minutes après. De tels chiffres, joints à celui de l’accélération du rythme cardiaque à 180 pulsations par minute, ne se retrouvent que chez les victimes de tortures
(23).
Le rituel israélite interdit l’anesthésie : l’enfant doit souffrir. Elle n’est efficace que si elle est générale, mais alors déconseillée pour les bébés. Dans quelques communautés, les mohels pratiquent encore la succion du sang de l’hémorragie
(24) et crachent un peu de vin rouge sur l’enfant, en dépit des risques d’infection. Vu l’état du sexe de l’enfant, il ne s’agit pas précisément d’une caresse buccale.
Le docteur Leboyer
(25) recommande la plus grande douceur envers les bébés : jamais de séparation de la mère et de l’enfant, coupure du cordon ombilical après l’arrêt des pulsations (sauf difficulté cardiaque), caresses à satiété, bain dans une cuvette, pas de lumières violentes…
Ces deux attitudes ont de profondes répercussions psychologiques.
b – Un risque élevé de graves accidentsL’opération dégénère parfois en boucherie aux conséquences définitives. De nombreux accidents surviennent : hémorragies, infections, blessures involontaires (2 cas chirurgicaux sur 1 000), et morts (2 déclarées pour un million aux Etats-Unis). Seules les complications majeures sont rapportées (lorsqu’elles le sont) : inconfort, voire douleur dans l’érection et déformation pénienne, provoqués par la perte (heureusement mais péniblement réparable) d’une trop grande partie de la peau, ulcère, nécrose, sténose du méat urinaire et énurésie associée
(10),
(11),
(26). Au total le taux relevé, consternant, serait de 10%
(27). Mais, encore une fois, les victimes ne se plaignent pas toujours.
B – Les dommages psychiques : un traumatisme majeurLe traumatisme psychique généré par la circoncision est le plus grave. Cette violence extravagante est une lamentable forme d’accueil dans la communauté humaine ou “adulte”. La circoncision répète gratuitement les deux inévitables traumatismes antérieurs : l’expulsion de l’enveloppe matricielle et la coupure du cordon ombilical. Pour le nouveau-né traité comme pur objet, c’est une expérience de violence, douleur, terreur, abandon et impuissance, poussés au plus haut degré
(28). Ce trauma
(21),
(28),
(29),
(30),
(31), la perte corporelle et l’implicite menace de castration, particulièrement sévère puisqu’il y a castration partielle, sont extrêmement déstabilisants, à long terme. Ils prédisposent fortement à la culpabilisation, à la névrose et à son envers : la perversion.
La psychose paranoïaque est le principal trait de caractère potentiel du circoncis dans l’enfance. Lu entre les lignes, le chapitre autoanalytique de L’homme parano
(32) est la plus incroyable mise en accusation de la circoncision jamais écrite par un psychiatre, lui-même circoncis (cf. chapitre VIII). Les symptômes sont tout d’abord un déni massif de l’existence d’une perte, lié à une détresse émotionnelle rendant extrêmement difficile la nécessaire remise en cause de la norme sociale. Mais le déni ne porte pas seulement sur la perte subie. Il porte aussi sur la culpabilité du circonciseur parental : mère et père. Il se traduit par une âpre et abusive propension à la méfiance et à la revendication, à propos de choses aussi variées que surprenantes. L’autre, soupçonné d’injustice, doit supporter de plein fouet les effets d’une récrimination immodérée mais pleinement justifiée quant à sa cause première enfouie dans l’inconscient. Le moteur de cette protestation est extrêmement puissant : c’est l’alliance des trois grandes pulsions de survie, sentimentale et morale qui réclament, à corps et à cris, autant le droit de ne pas être mutilé que celui de ne pas avoir à mutiler ses propres enfants. C’est surtout l’étranger qui, pris à témoin puisqu’il est indemne, va devenir, à la moindre occasion, la cible privilégiée sur laquelle vont se projeter les accusations à porter contre père et mère. Si l’image parentale reste intacte, les martyrs des mutilations sexuelles se rendent insupportables.
On peut ensuite noter une crainte de la répétition du traumatisme
(20) et, paradoxalement (il s’agit d’un clivage), une compulsion à le répéter sur autrui, ses propres enfants notamment
(11),
(21),
(28),
(30),
(31). Tout se passe comme si les fils devenaient criminels à leur tour pour mieux fermer les yeux sur l’acte de leurs parents.
Il faut ajouter à ce tableau des réactions ultérieures inadaptées en cas d’agression : panique, rage, violence, conduite suicidaire, dissociation
(28),
(30),
(31). Les enfants circoncis sont hypersensibles à la douleur
(33).
Les rares circoncis conscients de leur perte éprouvent des sentiments de honte et de colère. La majorité inconsciente est affectée d’un sentiment de supériorité envers les “non-circoncis” et souffre d’une culpabilité inconsciente.
Les pratiques sexuelles déviantes, l’homophilie notamment, sont favorisées par une peur (ou haine) inconsciente des femmes provoquée par la rupture, à la fois brutale et prématurée, du lien mère-enfant
(11).
La circoncision à la naissance est particulièrement grave. Le puritanisme anglo-saxon (circoncision dans les trois premiers jours) semble avoir voulu faire de la surenchère sur le judaïsme qui attend le huitième jour. Les effets du trauma sont plus profondément perturbant à cet âge, les victimes, violées dans leur innocence, étant totalement dépourvues de défenses et de possibilité de compréhension
(21),
(28),
(34),
(44),
(45), voir page
(21). L’idée que la circoncision à la naissance ne provoquerait pas d’angoisse de perte de l’amour ou d’angoisse de castration, argumentée par Maïmonide
(14), se retrouve jusque chez Anna Freud
(35). Mise à part l’hypothèse, aujourd’hui réfutée, selon laquelle les nouveau-nés n’auraient qu’une vie végétative, elle est rigoureusement contradictoire avec l’existence de l’inconscient, qui enregistre tout. Freud a en effet observé
(36) que les fantasmes peuvent se produire après-coup, par fixation sur des expériences antérieures.
Quelques-uns, inconscients des réactions émotionnelles, vantent le “calme” post-opératoire chez certaines victimes. Mais les spécialistes du mental
(21),
(28),
(30),
(31),
(33) parlent d’état de dissociation et de stress post-traumatique : il englobe la dissociation psychologique lors du trauma, le retour ultérieur d’images effrayantes (cauchemars) et l’évitement des situations susceptibles de rappeler le trauma.
Les mères sont écartées du lieu de l’opération. La perturbation, parfois grave, de la relation mère-enfant (allaitement) est systématique : l’enfant retire sa confiance et ne regarde plus sa mère dans les yeux
(4).
Les professionnels du mental ont régulièrement affaire aux victimes de la circoncision. Freud la condamne sans appel :
“… l’angoisse de castration est un des moteurs les plus fréquents et les plus forts du refoulement et par là même, de la formation des névroses. Des analyses de cas où ce ne fut pas la castration mais bien la circoncision qui fut pratiquée chez des garçons comme thérapie ou comme punition de l’onanisme (ce qui ne fut pas rare dans la société anglo-américaine) ont donné la dernière certitude à notre conviction.” (37)“Lorsque nos enfants entendent parler de la circoncision rituelle, ils se la représentent comme équivalente à la castration.” (38)II - DES AVANTAGES PROPHYLACTIQUES MINCES
ET DISCUTÉS, PUREMENT POTENTIELS
Sans parler des fantasmes de quelques praticiens du dix-neuvième siècle contre l’autosexualité, les arguments médicaux en faveur de la péritomie sont contestés par un nombre croissant de médecins.
Si elle atténue les risques de certaines infections et maladies, il est aisé de faire parler les statistiques et cet alibi prophylactique ne tient pas
(10),
(11),
(26) : lutter contre les infections est aujourd’hui facile et on n’arrache pas les dents pour éviter d’avoir à les laver ; de surcroît, le pourcentage de victimes de leur malpropreté (cancer par exemple) ou penchant zoophile ou sodomite (SIDA
**) est très faible. Contrairement à des conclusions hâtives, la circoncision est globalement sans incidence sur les M.S.T.
(39),
(40) (deux certitudes : ceux qui ne fréquentent pas les prostituées ont plus de chances d’y échapper ; lorsque la cicatrice est fragile, elle est une porte d’entrée pour les infections). La perte du prépuce du grand nombre n’est pas justifiée.
Winberg et ses collègues suédois
(41) achèvent de renverser le principal argument des partisans de la circoncision : les infections infantiles par remontée urétrale, bien faciles à soigner, ne se produisent pas lorsque l’intimité du couple mère-enfant est respectée. Les nouveau-nés sont naturellement immunisés contre les colibacilles familiaux. Ces infections n’adviennent que lorsque l’enfant, séparé de sa mère, est exposé à la contagion nosocomiale. La recommandation du docteur Leboyer trouve ici un écho inattendu.
L’argument hygiéniste est le leitmotiv des originaires des pays chauds. Il ne résiste pas au fait que des ethnies de circoncis et d’intacts vivent souvent côte à côte (Hutus et Tutsis, Africains du Sud). Si les intacts se portaient plus mal, cela se saurait. Cet argument est d’autant plus dangereux qu’il paraît s’appuyer sur un savoir empirique millénaire, ce qui parvient à impressionner quelques occidentaux. Ce n’est qu’un mythe. Parmi les médecins militaires, seuls y ont cru, à la différence de leurs collègues allemands, français, japonais
(42) et vietnamiens, ceux des pays anglo-saxons, influencés par le puritanisme. Il faut chercher ailleurs les vraies raisons de l’existence de la circoncision.
Conclusion
La posthectomie a été imposée dans les pays anglo-saxons, au cours du troisième quart du dix-neuvième siècle et de la première moitié du vingtième, par le biais de quatre grossiers présupposés : l’autosexualité est nuisible, le prépuce est inutile, le prépuce est sale, le nourrisson est insensible à la douleur.
La démonstration du caractère fantaisiste de ces assertions et les arguments précédents font peser le soupçon sur les membres du corps médical qui tirent de substantiels bénéfices de l’opération
*** et de la récupération des prépuces pour l’industrie de la plastie de la peau. D’honorables médecins, se confortant de statistiques superficiellement interprétées, semblent incapables d’opposer l’autorité de la science à des dogmes pesants et erratiques. Cependant, les grandes associations américaines, australiennes et canadiennes de pédiatres et d’obstétriciens ont pris position contre la circoncision de routine des nouveau-nés. L’Académie américaine de pédiatrie a déclaré en 1971 :
Il n’y a pas d’indications médicales valides à la circoncision dans la période néo-natale
(43), pour prendre une position ambiguë en 1999, et sans citer dans sa bibliographie la suggestion de Winberg
****Dernièrement (juillet 2000), l’American medical association a pris de timides distances en adoptant la position de fond de l’A.A.P. et en recommandant à ses membres recyclage et information préalable des familles.
Le docteur Preston
(26) remarque que les arguments médicaux en faveur de cette intervention de dernier recours ne concernent pas l’acquisition d’un bénéfice, mais l’évitement d’un très mince danger, réductible par simple hygiène. Circoncire est une attitude frileuse et rigide, l’expression d’un désir névrotique : réduire, punir et interdire le plaisir sexuel. Ce n’est pas le prépuce qu’il faut traiter, mais la compulsion castratrice, sans être désintéressée pour autant. Elle a conduit aux épidémies de tonsillectomies (amygdales), adénoïdectomies (végétations), etc. Il n’est pas indifférent que ces opérations aient été systématiquement exercées sur des enfants. On peut penser que, derrière le souci de prévenir les pharyngites, des notables à l’esprit éducationnel répressif ont inconsciemment trouvé de monstrueuses méthodes pour soumettre des enfants, rebelles par définition.
La pratique quasi-systématique de l’épisiotomie dans les maternités françaises (à la différence de l’Angleterre où on en est bien revenu) dans le but de limiter les déchirures du périnée, paraît aboutir, pour le grand nombre, à l’effet inverse
(44). Nous serions en présence d’une mutilation sexuelle iatrogène.
Code de déontologie médicale :Article 41 : Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical “très sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l’intéressé et sans son consentement.
Article 43 : Le médecin doit être le défenseur de l’enfant lorsqu’il estime que l’intérêt de sa santé est mal compris ou mal préservé par son entourage.
Les médecins ont le devoir absolu de refuser la circoncision pour motif rituel ou cosmétique. Selon la jurisprudence, en tant qu’atteinte à l’intégrité physique, la circoncision (et son anesthésie) par les non médecins relève de l’exercice illégal de la médecine. Soucieux de ses prérogatives, le Conseil national de l’ordre des médecins a obtenu du gouvernement la passation du décret du 6 janvier 1962 qui énumère un certain nombre d’actes réservés au corps médical. L’épilation à la cire en fait partie mais pas la circoncision ! Comment ne pas voir là l’influence du puissant lobby israélite ?
Les minces et discutables avantages prophylactiques de la circoncision ne font pas le poids au regard de la perte érogène et des risques élevés de l’opération. Les enfants ne doivent pas être circoncis par respect pour leur droit à l’intégrité physique. Les adultes raisonnables choisiront de garder leur prépuce. Les autres, pour d’évidentes raisons déontologiques, ne trouveront pas de médecin pour les amputer.
Les mutilations sexuelles dénaturent les sexes et ravagent l’esprit. Ces traditionnelles ordalies sont des tortures d’autant plus monstrueuses qu’elles visent de jeunes enfants. Le témoignage du docteur Bruno Bettelheim est éloquent : dans la société occidentale, la circoncision est imposée à l’enfant sans défense auquel
"elle n’offre aucun avantage déterminé et pour qui elle est, en conséquence, indésirable et menaçante…" (45)Celui du docteur Frédérick Leboyer ne l’est pas moins ; il affirme que la circoncision, dans ses conséquences psychologiques, est pire encore que l’excision :
" oui, tout ce qui est fait pour stopper la terrible pratique de la circoncision sera d’une importance formidable.
Il n’y a aucun motif rationnel, médical, pour la fonder.
Elle ne se fait que par habitude sans que personne soit conscient du pourquoi.
Et, bien pire, sans que personne soit conscient des implications profondes et du résultat pour toute la vie. Une fois que nous nous rappelons que tout ce qui se passe dans les premiers jours de la vie, sur le plan émotionnel, modèle toutes les réactions futures, nous ne pouvons que nous demander pourquoi une telle torture a été infligée à l’enfant. Comment un être qui a été agressé de cette façon, alors qu’il était totalement sans défenses, pourrait-il se développer en une personne calme, aimante, confiante ? En effet, il ne sera jamais capable de faire confiance à personne dans la vie, il sera toujours sur la défensive, incapable de s’ouvrir aux autres et à la vie.
Il y a eu, récemment, une grande étude, internationale, menée par l’Organisation mondiale de la santé, concernant ce qui arrive, en Afrique, aux jeunes femmes à l’âge de la puberté. L’opinion publique fut atterrée et révoltée de découvrir les tortures et mutilations (ablation du clitoris et le reste) infligées. La pratique de la circoncision est exactement de la même nature et du même niveau.
Et nous nous disons “rationnels et développés !
Au moins ces jeunes femmes sont conscientes et on leur dit que c’est une sorte d’épreuve, un acte de courage. Quoique, en fait, il s’agit de les rendre soumises aux hommes et de s’assurer qu’elles ne mettront jamais en question le pouvoir de l’homme.
Mais il n’y a pas, chez le nouveau-né, une telle conscience. La torture est subie dans un état d’impuissance totale qui la rend encore plus effrayante et insupportable.
Oui, il est grand temps qu’une pratique aussi barbare prenne fin.
Et le travail que vous faites est d’une immense valeur " (46).
Georges Wald, bien que juif, abonde dans notre propos :
“Car c’est une barbarie d’accueillir un nouveau-né au couteau, par une mutilation délibérée. Et la partie supprimée n’est pas négligeable ; elle a des fonctions claires et valables à accomplir. Ne pas circoncire un garçon ne lui épargnera pas seulement une brutale violence à l’entrée de la vie, cela lui promettra une existence plus riche. Et cela non seulement parce que la possession d’un prépuce augmentera sa sensitivité génitale et rendra possible une activité sexuelle plus satisfaisante et agréable, mais aussi à cause de la considération… que le prépuce est l’élément femelle du mâle.” *****Seuls un conservatisme accablant, l’esprit de domination le plus cruel, l’habitude, l’ignorance et la croyance aveugles peuvent freiner l’abolition de la circoncision rituelle. En ce qui concerne la médecine, sans même considérer les droits de l’homme et de l’enfant sur la mini-vulve portable qui donne une certaine assurance de fidélité aux couples séparés, une manne aux célibataires et une consolation aux veufs, l’exérèse du prépuce est risquée pour le chirurgien, désolante pour le sexologue, catastrophique pour le psychiatre ; ceux qui ont encore des doutes doivent s’abstenir.
La circoncision fut abandonnée en 1950 par la médecine anglaise, du jour au lendemain et sans polémique, à la suite de l’article du docteur Gairdner
(1) faisant état de l’utilité du prépuce, de la lenteur de son développement et de la mortalité élevée de l’opération (16 morts par an de 1942 à 1947).
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(46) Lettre du 4 juin 1980 à Rosemary Romberg-Weiner, traduite par Sigismond.
* Louis XVI ne souffrait pas d’un phimosis, mais d’une brièveté du frein ; en dépit des rumeurs, il n’a pas été circoncis.
** Le singe est porteur endémique du virus du SIDA. La répugnance – et pour cause – des circoncis à l’utilisation du préservatif 27 expliquerait l’importance de l’épidémie aux Etats-Unis et en Afrique. La circoncision n’a pas protégé du SIDA les USA qui sont le pays développé où l’épidémie a fait le plus de ravages.
*** Aux USA, où le chiffre d’affaires annuel de la circoncision est de 400 millions de dollars, une circoncision coûte de 300 à 1 500 dollars. En France, à l’hôpital, on ne pratique la circoncision que pour raison médicale.
**** Sigismond. Letter to the editor. BJU International 2003 ; 91 (4) : 429.
***** http://www.sexuallymutilatedchild.org/leboyer.htmsource :
http://www.bebe-passion.be/forum/display_topic_threads.asp?ForumID=46&TopicID=2571&ReturnPage=&PagePosition=0&ThreadPage=2
Un site complet en français :
http://ame.enfant.org.free.fr/infos.html