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 LE BUNKER À SEMENCES DU GRAND CATACLYSME

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MessageSujet: LE BUNKER À SEMENCES DU GRAND CATACLYSME   LE BUNKER À SEMENCES DU GRAND CATACLYSME Icon_minitimeVen 11 Juin 2010 - 12:59

LE BUNKER À SEMENCES DU GRAND CATACLYSME
Ou pourquoi Bill Gates, Rockefeller et les géants des OGM
savent quelque chose de plus que nous






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La paresse est une chose dont ne peut être accusé le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Il programmait déjà à 14 ans et fondait Microsoft à 20 ans alors qu’il étudiait encore à Harvard. En 1995, Forbes l’enregistrait comme l’homme le plus riche du monde, le plus gros actionnaire de Microsoft, sa société qui avait fini avec acharnement par établir un monopole de fait sur les systèmes logiciels pour ordinateurs personnels.
En 2006, alors que la plupart des gens en pareille situation penseraient se retirer sur une île tranquille du Pacifique, Bill Gates décidait de consacrer son énergie à la Fondation Bill & Melinda Gates, décrite comme la fondation privée « transparente » la plus grande du monde, avec une dotation gigantesque de 34,6 milliards de dollars et l’obligation légale de dépenser 1,5 milliards de dollars par an pour des projets humanitaires dans le monde afin de maintenir son statut d’organisation caritative exemptée d’impôt. En 2006, le cadeau de son ami et associé en affaires, le méga-investisseur Warren Buffett, d’environ 30 milliards de dollars en actions de sa compagnie Berkshire Hathaway, plaçait la fondation Gates dans une catégorie de dépense budgétaire qui atteint pratiquement la somme totale du budget annuel de l’Organisation Mondiale de la Santé des Nations Unies (OMS).
Donc, lorsque Bill Gates décide par l’intermédiaire de la Fondation Gates d’investir quelques 30 millions de dollars de son argent durement gagné dans un projet, cela mérite d’y regarder de plus près.

Ce projet parmi les plus curieux existants a pour cadre l’un des lieux les plus reculés du monde, l’archipel du Svalbard. Bill Gates y investit des millions dans une chambre forte pour semences, sur la Mer de Barents, près de l’Océan Arctique, à quelque 1100 kilomètres du Pôle Nord. L’archipel du Svalbard est un bout de roche stérile qui fut revendiqué par la Norvège et cédé en 1925 selon un traité international.



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Sur cette île oubliée de Dieu, Bill Gates investit des dizaines de ses millions en association avec, parmi d’autres, la Fondation Rockefeller, la Monsanto Corporation, la Fondation Syngenta et le gouvernement de la Norvège, dans ce qui est surnommé le "doomsday seed vault", la chambre forte à semences en perspective du grand cataclysme. Officiellement, le projet est appelé Svalbard Global Seed Vault, sur l’île norvégienne de Spitsberg, dans l’archipel du Svalbard.
La chambre forte pour semences est construite à l’intérieur d’une montagne sur l’île de Spitsberg, près du petit village de Longyearbyen.



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La chambre forte a des portes doubles à l’épreuve des explosifs, avec des détecteurs de mouvement, deux sas, et des murs d’un mètre d’épaisseur en béton armé renforcé de métal. Elle contiendra jusqu’à trois millions de variétés différentes de semences du monde entier, « de sorte que la diversité végétale puisse être préservée pour l’avenir » selon le gouvernement Norvégien. Les semences seront spécialement enveloppées pour empêcher le pourrissement. Il n’y aura pas de personnel à temps plein, mais l’inaccessibilité relative de la chambre forte facilitera la surveillance de toute activité humaine éventuelle.



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Avons-nous raté quelque chose ? Leur communiqué de presse déclarait « de sorte que la diversité des plantes puisse être préservée pour l’avenir. » Quel est l’avenir que prévoient les sponsors de la chambre forte à semences qui pourrait menacer la disponibilité globale des semences actuelles, alors même que la plupart sont déjà bien protégées dans des chambres fortes autour du monde ?



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Quand Bill Gates, la Fondation Rockefeller, Monsanto et Syngenta se rassemblent sur un projet commun, cela vaut la peine de creuser un peu plus profondément les roches de Spitsberg. En le faisant nous pouvons certainement en ressortir des choses fascinantes.
Le premier point remarquable est qui sponsorise le doomsday seed vault. Ceux qui rejoignent les Norvégiens dans ce projet sont, comme notés précédemment, la Fondation Bill & Melinda Gates, le géant étasunien de l’agro-alimentaire DuPont/Pioneer Hi-Bred, l’un des plus grands propriétaires de brevets de semences de plantes génétiquement modifiés (OGM) et de produits agrochimiques associés; Syngenta, la compagnie suisse qui figure parmi les leaders en semences OGM et produits agrochimiques, par le biais de sa fondation ; la Fondation Rockefeller, le groupe privé qui a créé la « révolution génétique » avec ses bénéfices sur les semences dépassant les 100 millions de dollars depuis les années 70; le CGIAR, le réseau mondial créé par le Fondation Rockefeller pour promouvoir son idéal de pureté génétique par le changement dans l’agriculture.



Le projet CGIAR

Comme je l’ai détaillé dans le livre Seeds of Destruction, la Fondation Rockefeller, le Conseil sur le Développement de l’Agriculture de John D. Rockefeller III et la Fondation Ford, ont uni leurs forces en 1960 pour créer l’Institut International de Recherche sur le Riz (IRRI) à Los Baños, aux Philippines. En 1971, le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé de la Fondation Rockefeller, basé au Mexique, et deux autres centres internationaux de recherche créés par les fondations Rockefeller et Ford, l’IITA pour l’agriculture tropicale, au Nigeria, et l’IRRI Philippines pour le riz, se sont rassemblés pour former le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGIAR).
Le CGIAR a été formé lors d’une série de conférences privées organisées au centre de congrès de la Fondation Rockefeller, à Bellagio en Italie. Les principaux participants des discussions de Bellagio étaient George Harrar de la Fondation Rockefeller, Forrest Hill de la Fondation Ford, Robert McNamara de la Banque Mondiale, et Maurice Strong, l’organisateur environnemental international de la famille Rockefeller, qui, en tant que Mandataire de la Fondation Rockefeller, fut également la personne en charge d’organiser le Sommet de la Terre de l’ONU de 1972 à Stockholm.
Pour garantir un impact maximum, le CGIAR convia à participer l’Organisation pour l’Alimentation et l ’ Agriculture des Nations Unies (FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement et la Banque Mondiale. Ainsi, à travers l’influence soigneusement planifiée de ses ressources initiales, au début des années 70 la Fondation Rockefeller était à même de façonner la politique agricole mondiale. Et elle ne s’en est pas privée.
Le CGIAR veilla à ce que les principaux scientifiques de l ’ agriculture et les agronomes du Tiers Monde, financés par de généreuses bourses d’étude des fondations Ford et Rockefeller, soient amenés aux USA pour « maîtriser » les concepts de production de l’agro-alimentaire moderne, dans l’idée qu’ils les ramènent dans leur patrie.
Le processus leur permit de créer un réseau d’influence inestimable pour la promotion de l’agro-alimentaire étasunien dans ces pays, et plus particulièrement pour la promotion de la « Révolution Génétique » des OGM dans les pays en développement, tout cela au nom de la science et d’une agriculture de marché efficace.



La “Révolution Verte”

La Fondation Rockefeller a créé la fameuse « Révolution Verte » en 1946 suite à un voyage au Mexique de Nelson Rockefeller et de l’ancien Secrétaire à l’Agriculture du New Deal et fondateur de la compagnie Pioneer Hi-Bred Seed, Henry Wallace.
La Révolution Verte visait à résoudre à grande échelle le problème de la faim dans le monde, au Mexique, en Inde et dans d’autres pays choisis où travaillait Rockefeller.
Norman Borlaug, l’agronome de la Fondation Rockefeller, reçu alors le Prix Nobel de la Paix pour son travail, quelque chose dont on ne doit pas réellement se vanter, particulièrement lorsqu’on sait que des personnes comme Henry Kissinger l’ont également reçu.
En réalité, comme il est apparu des années plus tard, la Révolution Verte était une brillante manigance de la famille Rockefeller pour développer un agro-alimentaire mondialisé qu’elle pourrait ensuite monopoliser, tout comme elle l’avait déjà fait un demi-siècle plus tôt dans le monde de l’industrie pétrolière mondial. Comme Henry Kissinger l’avait déclaré dans les années 70 : « Si vous contrôlez le pétrole vous contrôlez le pays ; si vous contrôlez l’alimentation, vous contrôlez la population. »
L’agro-alimentaire et la Révolution Verte de Rockefeller fonctionnaient donc main dans la main, comme élément d’une grande stratégie qui incluait le financement de la recherche par la Fondation Rockefeller pour envisager le développement quelques années plus tard de l’ingénierie génétique des plantes et des animaux.
John H. Davis fut Adjoint du Secrétaire à l’Agriculture sous la présidence de Dwight Eisenhower au début des années 1950. Il quitta Washington en 1955 et rejoignit la Harvard Graduate School of Business, un lieu inhabituel à cette époque pour un expert en agriculture. Il avait une stratégie claire.
En 1956, Davis écrivit un article dans la Harvard Business Review, où il déclarait que « la seule façon de résoudre une fois pour toutes le fameux problème agricole en évitant la lourdeur des programmes gouvernementaux, est de passer de l’agriculture à l’agro-business. » Il savait précisément ce qu’il avait en tête, même si peu de gens n’y comprenait quoi que ce soit à l’époque : une révolution dans la production agricole qui concentrerait le contrôle de la chaîne alimentaire entre les mains des multinationales, loin de la traditionnelle agriculture familiale. (3)
Un aspect crucial guidant les intérêts de la Fondation Rockefeller et des sociétés agro- alimentaires étasuniennes, était le fait que la Révolution Verte se basait sur la prolifération de nouvelles semences hybrides sur les marchés en développement. L’aspect essentiel des semences hybrides est leur manque d’aptitude reproductrice. Les hybrides incorporaient une protection contre la multiplication. Contrairement à la pollinisation ouverte des espèces dont la semence donne un rendement semblable à celui de ses parents, le rendement de la semence née de plantes hybrides est significativement inférieur à celui de la première génération.
Cette baisse de rendement propre aux hybrides signifiait que les agriculteurs devaient normalement acheter des semences chaque année pour obtenir des rendements élevés. Qui plus est, le rendement plus bas de la deuxième génération éliminait le commerce de semences pratiqué souvent par les producteurs sans l’autorisation du semencier. Cela empêchait la redistribution de semences de cultures commerciales par des intermédiaires. Si les grands semenciers multinationaux étaient capables de contrôler à la source la semence des lignées parentales, aucun concurrent ou agriculteur ne serait en mesure de produire d’hybride. La concentration mondiale des brevets de semences hybrides dans une poignée de géants semenciers, avec en tête Pioneer Hi-Bred de DuPont et Dekalb de Monsanto, préparait ainsi le terrain à la révolution ultérieure des semences OGM (4).
Le résultat direct de l’introduction des techniques agricoles modernes étasuniennes, des engrais chimiques et des semences hybrides commerciales, sera de rendre dépendants de l’étranger les agriculteurs locaux des pays en développement, en particulier les plus grands et les plus établis, et particulièrement des produits de l’agroalimentaire et de la pétrochimie étasuniens. C’était la première étape de ce qui devait être un processus soigneusement planifié sur plusieurs décennies.
Sous la Révolution Verte, l’agro-alimentaire fera de grandes percées dans des marchés dont l’accès étaient auparavant limité aux exportateurs étasuniens. La tendance a par la suite été baptisée « agriculture orientée vers le marché. » C’était en réalité le contrôle de l’agriculture par l’agro-alimentaire.
À travers la Révolution Verte, la Fondation Rockefeller et plus tard la Fondation Ford ont travaillé main dans la main, façonnant et soutenant les objectifs de la politique étrangère de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et de la CIA.
L’un des principaux effets de la Révolution Verte fut de dépeupler les campagnes, de forcer les paysans à fuir vers les bidonvilles des bas quartiers autour des villes, en recherche désespérée d’un travail. Ce n’était pas un accident ; cela faisait partie du plan visant à créer des bassins de main-d’oeuvre bon marché pour les prochaines usines des multinationales étasuniennes, la « mondialisation » de ces dernières années.
Quand l’auto-promotion autour de la Révolution Verte s’arrêta, les résultats étaient assez différents de ce qui avait été promis. Des problèmes surgirent de l’usage sans discernement des nouveaux pesticides chimiques, avec souvent de graves conséquences pour la santé. Avec le temps, la monoculture de nouvelles variétés de semences hybrides réduisit la fertilité du sol et le rendement. Les premiers résultats étaient impressionnants : rendement doublé, voire triplé, de certaines cultures comme le blé et plus tard le maïs au Mexique. Des rendements qui diminuèrent rapidement.
La Révolution Verte était généralement accompagnée de grands projets d’irrigation, avec souvent des prêts de la Banque Mondiale pour la construction de nouveaux énormes barrages et, dans le processus, l’inondation de régions auparavant habitées et fertiles. Qui plus est, le rendement plus grand du super-blé était produit en saturant le sol avec d’énormes quantités d’engrais, fait de nitrates et de produits pétroliers, des matières premières que contrôlaient les sept grandes compagnies pétrolières dominées par les intérêts Rockefeller.
D’énormes quantités d’herbicides et de pesticides furent également utilisées, créant de nouveaux marchés pour les géants de l’industrie pétrolière et chimique. Comme l’a pointé un analyste, la Révolution Verte ne fut essentiellement qu’une révolution chimique. À aucun moment les nations en développement n’auraient pu payer pour les énormes quantités d’engrais et de pesticides chimiques requises. Cela n’était possible qu’avec l’aide de crédits gracieux de la Banque Mondiale et de prêts spéciaux de la Chase Bank et d’autres grandes banques de New York, épaulés par des garanties du gouvernement étasunien.
Mis en application dans un grand nombre de pays en développement, ces prêts étaient essentiellement accordés aux grands propriétaires terriens. Pour les petits paysans la situation était différente. Les petites fermes paysannes ne pouvaient pas payer les produits chimiques et les autres besoins modernes et devaient emprunter de l’argent.
Initialement divers programmes gouvernementaux ont tenté de fournir des prêts aux agriculteurs afin qu’ils puissent acheter des semences et des engrais. Les agriculteurs n’ayant pu participer à ce genre de programmes ont dû emprunter dans le secteur privé. À cause des taux d’intérêts exorbitants des prêts informels, de nombreux petits paysans n’ont même pas tiré bénéfice des premiers rendements plus élevés. Après la récolte, ils devaient vendre la majorité sinon la totalité de leur production pour rembourser les prêts et les intérêts. Ils devinrent dépendants des prêteurs à gages et des négociants et perdirent souvent leurs terres. Même avec des prêts à taux préférentiels auprès d’agences gouvernementales, de plus en plus de cultures vivrières ont cédé la place à la production de cultures rentables immédiatement (5).
Depuis des décennies les mêmes intérêts, notamment ceux de la Fondation Rockefeller responsable de la Révolution Verte initiale, ont travaillé à promouvoir
une seconde « Révolution Génétique », comme Gordon Conway, le président de la Fondation Rockefeller, l’a nommée il y a plusieurs années, c’est-à-dire l’expansion de l’agriculture industrielle et de ses produits commerciaux, notamment les semences OGM brevetées.



Gates, Rockefeller et la Révolution Verte en Afrique

En gardant à l’esprit ce contexte claire de la Révolution Verte promu par la Fondation Rockefeller dans les années 50, il devient particulièrement curieux que cette même Fondation Rockefeller associée à la Fondation Gates dans l’investissement actuel de millions de dollars pour la préservation de toute semence dans l’éventualité d’un scénario de « grand cataclysme », investissent aussi des millions dans un projet nommé Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA).
L’AGRA, comme elle se nomme elle-même, est une alliance qui implique la même Fondation Rockefeller de la “Révolution Génétique”. Un regard sur le Conseil d’Administration de l’AGRA le confirme.
Son président n’est ni plus ni moins que Kofi Annan, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies. Dans son discours d’intronisation lors d’un événement du Forum Économique Mondial à Cape Town en Afrique du Sud en juin 2007, Kofi Annan a déclaré : « J’accepte ce challenge avec gratitude pour la Fondation Rockefeller, pour la Fondation Bill & Melinda Gates, et pour tous ceux qui soutiennent notre campagne Africaine. »
Le conseil de l’AGRA comporte par ailleurs un Sud-Africain, Strive Masiyiwa, qui est mandataire de la Fondation Rockefeller; Sylvia M. Mathews de la Fondation Bill & Melinda Gates; Mamphela Ramphele, ancien directeur général de la Banque Mondiale (2000-2006); Rajiv J. Shah de la Fondation Gates; Nadya K. Shmavonian de la Fondation Rockefeller; Roy Steiner de la Fondation Gates. Qui plus est, une Alliance pour l’AGRA inclut Gary Toenniessen, directeur exécutif à la Fondation Rockefeller, et Akinwumi Adesina, directeur associé à la Fondation Rockefeller.
Pour compléter la liste, les Programmes pour l’AGRA incluent Peter Matlon, directeur exécutif à la Fondation Rockefeller ; Joseph De Vries, directeur du Programme pour les Systèmes Semenciers de l’Afrique et directeur associé à la Fondation Rockefeller; Akinwumi Adesina, directeur associé à la Fondation Rockefeller. De la même manière que l’ancienne et illusoire Révolution Verte en Inde et au Mexique, la nouvelle Révolution Verte en Afrique est manifestement une priorité de la Fondation Rockefeller.
Bien qu’à ce jour ils se font discrets, Monsanto et les principaux géants de l’agro- alimentaire OGM sont soupçonnés d’instrumentaliser l’AGRA de Kofi Annan pour diffuser leurs semences OGM brevetées en Afrique sous l’étiquette trompeuse de « bio-technologie » le nouvel euphémisme pour semences génétiquement modifiées brevetées. À ce jour, l’Afrique du Sud est le seul pays africain qui autorise légalement la plantation de cultures OGM. En 2003 le Burkina Faso a autorisé les essais d’OGM. En 2005, le Ghana de Kofi Annan a rédigé des lois sur la sécurité biologique et des responsables clés ont exprimé leur intention de poursuivre la recherche sur les cultures OGM.
L’Afrique est la prochaine cible dans la campagne du gouvernement étasunien de diffusion mondiale des OGM. Ses sols riches en font un candidat idéal.
Évidemment de nombreux gouvernements africains soupçonnent le pire de la part des sponsors des OGM, car une multitude de projets d’ingénierie génétique et de biosécurité ont été initiés en Afrique, dans le but d’introduire des OGM dans ses systèmes agricoles. Il s’agit notamment de parrainages offerts par le gouvernement étasunien pour former aux États-Unis les scientifiques Africains à l’ingénierie génétique, de projets de bio-sécurité financés par l’Agence étasunienne pour le Développement International (USAID) et par la Banque Mondiale; la recherche sur les OGM impliquant les cultures vivrières indigènes africaines.
La Fondation Rockefeller a travaillé depuis des années, en grande partie sans succès, à promouvoir des projets pour introduire des OGM dans les champs d’Afrique. Elle a épaulé la recherche qui soutient l’applicabilité du coton OGM dans le Makhathini Flats, en Afrique du Sud.
Monsanto, qui a une solide tête de pont dans l’industrie des semences OGM et hybrides en Afrique du Sud, a conçu un ingénieux programme pour petits exploitants, connu sous le nom de Campagne « Seeds of Hope », « Semences de l’Espoir », qui introduit un package de révolution verte chez les agriculteurs pauvres à petites exploitations, suivi, bien entendu, par les semences OGM brevetées de Monsanto. (6)
La compagnie Syngenta AG de Suisse, l’un des « Quatre Cavaliers de l’Apocalypse OGM », verse quant à elle des millions de dollars dans un nouvel aménagement de serres à Nairobi, pour développer du maïs OGM résistant aux insectes. Syngenta fait également partie de CGIAR. (7)



Vers Svalbard

Alors, est-ce tout simplement du sentimentalisme philosophique ? Qu’est-ce qui motivent les fondations Gates et Rockefeller alors qu’ils financent en parallèle la prolifération de semences brevetées, en passe de devenir des semences Terminator, à travers toute l’Afrique, un processus qui, un peu partout sur Terre détruit la diversité des semences végétales dès que l’agroalimentaire de monoculture industrialisée est introduit ?
Quelles sont leurs motivations pour investir des dizaines de millions de dollars afin de préserver toutes les variétés de semences connues dans un bunker de l’apocalypse à l’épreuve des bombes à proximité du lointain Cercle Arctique, « pour que la diversité végétale puisse être préservée pour l’avenir » pour reprendre leur communiqué de presse officiel ?
Il n’est pas fortuit que les fondations Rockefeller et Gates s’associent pour préconiser une Révolution OGM de style Révolution Verte en Afrique, tout en finançant discrètement le doomsday seed vault dans l’archipel du Svalbard. Les géants de l’agro-alimentaire OGM sont impliqués jusqu’au cou dans le projet du Svalbard.
L’ entreprise entière du Svalbard et les personnes impliquées font appel à des images de catastrophe pires que celles du best-seller de Michael Crichton, « La variété Andromède », un thriller de science-fiction dans lequel une maladie mortelle d’origine extraterrestre provoque la coagulation rapide et fatale du sang, menaçant l’espèce humaine toute entière. À Svalbard, le futur entrepôt à semences le plus sûr du monde sera gardé par les policiers de la Révolution Verte OGM, par les fondations Rockefeller et Gates, Syngenta, DuPont et CGIAR.
Le projet du Svalbard sera géré par un organisme appelé Trust Mondial pour la Diversité Végétale (Global Crop Diversity Trust, GCDT). Qui sont-ils pour détenir une responsabilité aussi considérable sur la diversité des semences de la planète ? Le GCDT a été fondé par la FAO et par Bioversity International ( anciennement International Plant Genetic Research Institute), une ramification du CGIAR.
Le GCDT est basé à Rome. Son Conseil est présidé par Margaret Catley-Carlson, une canadienne qui est également au comité consultatif du Groupe Suez Lyonnaise des Eaux, l’une des plus grandes sociétés privées de l’eau. Catley-Carlson a aussi été présidente jusqu’en 1998 du Comité sur la Population établi à New York, l’organisation de réduction des populations de John D. Rockefeller, créée en 1952 pour accélérer le programme d’eugénisme de la famille Rockefeller sous couvert de promouvoir le « planning familial », le système de contrôle des naissances, la stérilisation et le « contrôle de la population » des pays en développement.
Les autres membres du conseil de GCDT comptent Lewis Coleman, l’ancien cadre de la Bank of America, actuellement chef de DreamWorks Animation à Hollywood. Coleman est aussi administrateur de Northrup Grumman Corporation, l’un des plus grands groupes de l’industrie militaire fournissant le Pentagone.
Jorio Dauster (du Brésil) est aussi président du conseil d’administration de Brasil Ecodiesel. C’est un ancien ambassadeur du Brésil auprès de l’Union Européenne, et le négociateur en chef de la dette extérieure du Brésil pour le Ministère des Finances. Dauster a aussi rempli les fonctions de président de l’Institut du Café Brésilien et de coordonnateur du Projet de Modernisation du Système des Brevets du Brésil, qui implique notamment la légalisation des brevets sur les semences génétiquement modifiées, une chose jusque-là interdite par les lois du Brésil.
Cary Fowler est directeur exécutif de GCDT. Il a été professeur et directeur de recherche au Département pour l’Environnement International et pour les Études de Développement de l’Université des Sciences de la Vie de Norvège. Fowler a aussi été principal conseiller du directeur général de Bioversity International. Il y représentait les Centres des Moissons du Futur du CGIAR, dans les négociations pour le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques. Dans les années 90, il dirigeait le Programme International sur les Ressources Phytogénétiques de la FAO. Il a ébauché et supervisé les négociations du Plan d’Action Mondial pour les Ressources Phytogénétiques de la FAO adopté par 150 pays en 1996. Il est ancien membre du Comité National sur les Ressources Génétiques des Plantes des États-Unis et du conseil d’administration du Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) du Mexique, un autre projet de la Fondation Rockefeller et du CGIAR.
Le Dr Mangala Rai (Inde), membre du conseil d’administration du GCDT, est Secrétaire du Département de la Recherche Agricole et de l’Éducation (DARE) de l’Inde, et directeur général du Conseil Indien pour la Recherche Agricole (ICAR). Il est aussi membre du conseil d’administration de l’IRRI de la Fondation Rockefeller, qui a favorisé la première expérience mondiale significative sur les OGM, le fameux
« Golden Rice » qui s’avéra être un fiasco. Rai a siégé comme membre du conseil d’administration du CIMMYT, et comme membre du conseil exécutif du CGIAR.
Le Trust des Donateurs pour la Diversité des Semences Mondiales ou autres « anges de la finance » comportent aussi « tous les suspects habituels », comme le dit Humphrey Bogart dans le classique Casablanca. En plus des fondations Rockefeller et Gates, les donateurs comptent les géants des OGM, DuPont-Pioneer Hi-Bred, Syngenta de Bâle en Suisse, le CGIAR et l’énergique promotrice des OGM, l’USAID du Département d’Etat étasunien. Il semble effectivement que nous ayons les renards des OGM et de la réduction des populations qui gardent le poulailler de l’humanité, le magasin de la diversité des semences mondiales du Svalbard. (8)



Pourquoi Svalbard maintenant ?

On peut légitimement se demander pourquoi Bill Gates, la Fondation Rockefeller les principaux géants du génie génétique agro-alimentaire comme DuPont et Syngenta avec le CGIAR, construisent le doomsday seed vault en Arctique.
Qui en premier lieu utilise ce genre de chambre forte à semences ? Les sélectionneurs et les chercheurs sont les principaux utilisateurs des banques de gènes.
Aujourd’hui, les plus importants sélectionneurs de plantes sont Monsanto, DuPont, Syngenta et Dow Chemical, les géants mondiaux des plantes OGM brevetées. Depuis début 2007, Monsanto détient avec le gouvernement des États-Unis les droits mondiaux des brevets pour les plantes dites « Terminator » ou Technologie de Restriction d’Usage Génétique (Genetic Use Restriction Technology, GURT). L’appellation Terminator s’applique à une technologie de mauvaise augure, qui veut qu’une semence commerciale brevetée se « suicide » après récolte. Le contrôle par les semenciers privés est total. Une mainmise et un contrôle tel sur la chaîne alimentaire n’ont jamais existé auparavant dans l’histoire de l’humanité.
Cette ingénieuse caractéristique terminator du génie génétique force les agriculteurs à retourner chaque année chez Monsanto ou d’autres semenciers OGM pour obtenir de nouvelles semences de riz, de soja, de maïs, de blé, ou de n’importe quelle culture essentielle dont ils ont besoin pour nourrir la population. Si cette méthode était largement adopté dans le monde, on pourrait sans doute en une dizaine d’années faire de la majorité des producteurs de nourriture du monde de nouveaux serfs féodaux, asservis à trois ou quatre géants semenciers comme Monsanto, DuPont ou Dow Chemical.
Bien entendu, cela pourrait également permettre à ceux qui possèdent ces sociétés privées, suivant peut-être les ordres de leur gouvernement, de refuser les semences à l’un ou l’autre des pays en développement dont la politique irai à l’encontre des intérêts de Washington.
Ceux qui disent « cela ne peut pas se passer comme cela » devraient s’intéresser de plus près aux événements mondiaux actuels. La simple existence de cette concentration de pouvoir chez trois ou quatre géants privés de l’agro-alimentaire étasunien est une raison suffisante pour interdire toute culture OGM, même si les gains de récolte s’avéraient réels, ce qui n’est manifestement pas le cas.
Ces compagnies privées, Monsanto, DuPont, Dow Chemical, sont loin d’avoir un passé sans taches en termes de protection de la vie humaine. Elles ont développé et disséminé des innovations comme la dioxine, les PCB, l’Agent Orange. Elles s’évertuent à dissimuler depuis des décennies les preuves manifestes des dangers cancérogènes et des autres conséquences graves pour la santé humaine de l’usage des produits chimiques toxiques. Elles ont enterré des rapports scientifiques sérieux sur le plus répandu des herbicides dans le monde, le glyphosate, l’ingrédient de base de l’herbicide Roundup de Monsanto, attaché à la plupart des semences génétiquement modifiées vendues par Monsanto, et de surcroît toxique quand il s’infiltre dans l’eau potable. (9) Le Danemark a interdit le glyphosate en 2003, quand il fut confirmé qu’il contaminait les nappes phréatiques du pays. (10) La diversité stockée dans les banques de semences est la matière première pour la reproduction des plantes et pour de nombreuses recherches biologiques fondamentales. Plusieurs centaines de milliers d’échantillons sont distribués chaque année à de telles fins. La FAO des Nations Unies répertorie quelques 1400 banques de semences dans le monde, les plus importantes étant tenues par le gouvernement des États-Unis. D’autres grandes banques sont détenues par la Chine, la Russie, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, l’Allemagne et le Canada, par ordre de taille décroissante. Par ailleurs, le CGIAR exploite une chaîne de banques de semences dans des centres choisis autour du monde.
Le CGIAR, créé en 1972 par les fondations Rockefeller et Ford pour propager leur modèle de Révolution Verte agro-alimentaire, contrôle la plupart des banques de semences privées, des Philippines à la Syrie en passant par le Kenya.
Toutes ces banques de semences actuelles contiennent plus de six millions et demi de variétés de semences et près de deux millions d’entre elles sont « distinctes. » Le bunker en prévision du grand cataclysme du Svalbard aura la capacité d’abriter quatre millions et demi de graines différentes.



Les OGM comme arme de guerre biologique ?

Maintenant, nous arrivons au coeur de la dangerosité et du potentiel d’usage abusif inhérents au projet de Bill Gates et de la Fondation Rockefeller au Svalbard. Le développement de semences brevetées, pour la plupart des grandes cultures vivrières, comme le riz, le maïs, le blé, et pour les céréales fourragères comme le soja, peut-il en fin de compte être utilisé dans une horrible forme de guerre biologique ?
Le but explicite du lobby des eugénistes, financé depuis les années 20 par de riches familles élitistes, comme Rockefeller, Carnegie, Harriman et autres, incorporait ce qu’ils appelaient l’« eugénisme négatif », l’extermination systématique des lignées indésirables. Margaret Sanger, une eugéniste alerte, fondatrice de Planned Parenthood International ( internationale du planning familial) et intime de la famille Rockefeller, a créé à Harlem en 1939 une entité appelée The Negro Project, qui, comme elle le confiait dans une lettre adressée à un ami, concernait le fait que, selon son expression, « nous voulons exterminer les populations noires » (11).
En 2001, Epicyte, une petite entreprise de biotechnologie de Californie, a annoncé la mise au point de maïs génétiquement modifiés contenant un spermicide rendant stériles les hommes qui le mangeaient. Epicyte avait à cette époque un accord de coopération pour diffuser sa technologie avec DuPont et Syngenta, deux des sponsors du doomsday seed vault du Svalbard. Epicyte a depuis été achetée par une société de biotechnologie de Caroline du Nord. Il était étonnant d’apprendre qu’Epicyte avait développé son maïs OGM spermicide avec des fonds de recherche du Département de l’Agriculture étasunien (USDA), ce même ministère qui, en dépit de l’opposition du monde entier, a continué à financer le développement de la technologie Terminator, actuellement détenue par Monsanto.
Dans les années 90, l’OMS a lancé pour des millions de femmes entre 15 et 45 ans du Nicaragua, du Mexique et des Philippines, une campagne de vaccination soi-disant contre le tétanos, une maladie qui peut par exemple survenir lorsque l’on marche sur un clou rouillé. Les hommes et les garçons n’étaient pas vaccinés, en dépit du fait qu’ils sont vraisemblablement tout aussi susceptibles que les femmes de marcher sur des clous rouillés.
À cause de cette curieuse anomalie, le Comité Pro Vida de Mexico, une organisation laïque catholique romaine, est devenu méfiante et a fait tester des échantillons du vaccin. Les tests ont révélé que le vaccin antitétanique en train d’être colporté par l’OMS uniquement pour les femmes en âge de porter des enfants, contenait de la Gonadotrophine Chorionique ou hCG, une hormone naturelle qui, combinée à une anatoxine tétanique, activait des anticorps rendant la femme incapable de maintenir sa grossesse. Aucune des femmes vaccinées n’en avait été prévenue.
Il est apparu plus tard que la Fondation Rockefeller avec le Comité sur la Population de Rockefeller, la Banque Mondiale (qui abrite le CGIAR), et l’Institut National de la Santé des États-Unis, ont été impliqués dans un projet long de 20 ans, commencé en 1972, afin de mettre au point pour l’OMS un agent abortif dissimulé dans un vaccin contre le tétanos. Par ailleurs, le gouvernement de Norvège, l’hôte du doomsday seed vault du Svalbard, a fait un don de 41 millions de dollars pour développer un vaccin antitétanique spécial, ayant la capacité de provoquer l’avortement. (12)
Est-ce une coïncidence que ces mêmes organisations, depuis la Norvège jusqu’à la Fondation Rockefeller, en passant par la Banque Mondiale, soient également engagées dans le projet de chambre forte pour semences dans l’archipel du Svalbard ? Selon le professeur Francis Boyle, qui a rédigé le Biological Weapons Anti-Terrorism Act promulguée par le Congrès étasunien en 1989, le Pentagone est « désormais préparé à disputer et à gagner la guerre biologique » dans le cadre de deux directives de stratégie nationale de Bush, adoptées, remarque-t-il, « sans être portées à la connaissance et au droit de regard du public » en 2002. Boyle ajoute que, de 2001 à 2004, le Gouvernement Fédéral étasunien a dépensé 14,5 milliards de dollars pour uniquement des travaux liés au bioterrorisme civil, une somme faramineuse.
Richard Ebright, biologiste à l’Université Rutgers, estime que plus de 300 institutions scientifiques et quelques 12000 personnes aux États-Unis ont aujourd’hui accès à des agents pathogènes convenant à la guerre biologique. L’Institut National de la Santé du gouvernement étasunien distribue 497 bourses uniquement pour la recherche sur les maladies infectieuses à potentiel de guerre biologique. Bien entendu, cela est justifié dans la rubrique de la défense contre d’éventuelles attaques terroristes, comme tant de chose le sont aujourd’hui.
Beaucoup de dollars du gouvernement étasunien sont dépensés dans la recherche de guerre biologique impliquant le génie génétique. Jonathan King, professeur en biologie au MIT, dit que « l’expansion des programmes sur le bioterrorisme constituent un danger significatif émergent pour notre proprepopulation ». King ajoute, « bien que ce genre de programmes soit toujours appelé défensif, avec les armes biologiques les programmes défensifs et offensifs se recoupent presque complètement ». (13).



LE BUNKER À SEMENCES DU GRAND CATACLYSME Svalba10


L’avenir nous dira si le doomsday seed vault du Svalbard de Bill Gates et de la Fondation Rockefeller fait partie d’une autre Solution Finale, celle impliquant l’extinction de la Vieille et Glorieuse Planète Terre.




F. William Engdahl, Chercheur Associé, Centre for Global Research, Canada (*)





NOTES:

(1) F. William Engdahl, Seeds of Destruction, Montreal, (Global Research, 2007).

(2) Ibid, pp.72-90.

(3) John H. Davis, Harvard Business Review, 1956, cité par Geoffrey Lawrence dans Agribusiness, Capitalism and the Countryside, Pluto Press, Sydney, 1987. Voir aussi Harvard Business School, The Evolution of an Industry and a Seminar: Agribusiness Seminar, www.exed.hbs.edu/programs/agb/seminar.html

(4) Engdahl, op cit., p. 130.

(5) Ibid. P. 123-30.

(6) Myriam Mayet, The New Green Revolution in Africa: Trojan Horse for GMOs ?, mai 2007, African Centre for Biosafety, www.biosafetyafrica.net.

(7) ETC Group, Green Revolution 2.0 for Africa ?, Communique Issue #94, mars/avril 2007.

(8) Site Internet Global Crop Diversity Trust : www.croptrust.org/main/donors.php.

(9) Engdahl, op. cit., pp.227-236.

(10) Anders Legarth Smith, Denmark Bans Glyphosates, the Active Ingredient in Roundup, Politiken, 15 septembre 2003 : www.organic.com.au/news/2003.09.15

(11) Tanya L. Green, The Negro Project: Margaret Sanger’s Genocide Project for Black American’s : www.blackgenocide.org/negro.html.

(12) Engdahl, op. cit., pp. 273-275; J.A. Miller, Are New Vaccines Laced With Birt h - Control Drugs ? HLI Reports, Human Life International, Gaithersburg, Maryland; juin/juillet 1995, Volume 13, Number 8.

(13) Sherwood Ross, Bush Developing Illegal Bioterror Weapons for Offensive Use, 20 décembre 2006, www.truthout.org.







(*) F. William Engdahl est auteur de Seeds of Destruction, the hidden Agenda of Genetic Manipulation (graines de destruction, les projets secrets du génie génétique) qui vient d’être publié par Global Research. Il est également auteur de Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial angloaméricain (en français). Pour le contacter par courrier électronique : info@engdahl.oilgeopolitics.net





source:
gyro http://laboratoryplanet.org/pdf/laboratory_planet_3_fr.pdf
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