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 L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS

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MessageSujet: L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS   L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS Icon_minitimeLun 23 Nov 2009 - 17:49

L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS






L'Atlantide des Anciens, cette mystérieuse terre interocéanique dont s'occupèrent et poètes, et philosophes, et naturalistes, a-t-elle réellement existé ?
Les archipels de Madère et de Selvagens, des Canaries, celui des Açores et les Antilles, sont-ils ce qui reste de l'ancien empire du peuple d'Atlantis ?
Atlantis a-t-elle été, comme l'Australie, un immense territoire cerné de tous côtés par la mer ou était-elle rattachée à un continent ?
Grave problème vraiment et la tâche pour y donner une bonne réponse nous semble bien ardue.
Combien de fois me suis-je demandé en fendant les eaux de l'archipel des Canaries de quel cataclysme, de quel terrifiant mouvement tellurique ces parages durent être le théâtre ! Notre esprit tremble à l'idée de la terrible hécatombe qui, si les légendes sont vraies, serait advenue à une époque qu'on ne saurait dater !



L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS 1230238-1602759


J'aurais pu me contenter de faire allusion, en vérité je l'avais déjà fait mais brièvement, à ces hypothèses si disputées dans le monde scientifique ; pourtant, au cours de mes travaux, ayant eu connaissance d'autres découvertes qui rendaient le sujet que je traitais encore plus passionnant, j'ai cru bon de ne pas en priver les lecteurs de la «Crociera» qui voudraient jeter un regard sur les notes en question.
Dans un rapport que M. A. Milne Edwards, chef de l'expédition scientifique du « Talisman », écrivit à l'intention de la Société de Géographie de Paris, de San Miguel des Açores, en date du 17 août 1888, on lit : « Nous sommes arrivés à notre dernière étape et il nous est possible aujourd’hui de juger des résultats obtenus durant notre campagne... Le fond de la mer des Sargasses est fort intéressant. Sa très grande profondeur atteint parfois jusqu'à 6 000 mètres et son sol est entièrement volcanique. J'ai pu repêcher une collection de laves et de scories dont quelques-unes semblent être d'origine relativement récente, ce qui expliquerait la pauvreté de la faune sous-marine. A cet endroit, il existe donc dans l'Atlantique une immense chaîne de volcans dont les sommets sont les îles du cap Vert, les Canaries, les Açores. Cette chaîne remonterait peut-être vers le nord jusqu'en Islande en se développant parallèlement à la chaîne des Andes de l'Amérique du Sud. »

M. Roisel, dans un livre intitulé en français « Les Atlantes », a recueilli avec grand soin les traditions et les légendes se rapportant à l'Atlantide. C'est un ouvrage qui traite d'astronomie, d'ethnographie, d'histoire et d'histoire naturelle, mais où son auteur ne manque pas de revenir à chaque chapitre au peuple légendaire qui habitait l'Atlantide, peuple auquel il attribue un certain degré de culture dans les arts et les sciences qu'il aurait, par la suite, transmise à d'autres, soit en colonisant de manière systématique, soit à la suite de l'émigration de sa population provoquée par les phénomènes telluriques dont l'Atlantide fut le théâtre. L'auteur explique, en outre, avec beaucoup de sagacité, comment la civilisation atlante disparut lentement au cours des siècles, ne laissant derrière elle que des traces à peine discernables.
Par « traces » Roisel sous-entend les monuments élevés par cette race, ou tout au moins inspirés par elle, comme les colossales constructions de l'ancienne Egypte et celles, peu différentes, qui en Amérique sont disséminées entre les lacs Supérieurs du Nord et le Chili.
L'idée prédominante dans cet ouvrage consiste à démontrer comment, à une certaine époque, la civilisation des Atlantes rayonna sur une grande partie du monde.

Parmi les écrivains de l'antiquité qui ont parlé de l’Atlantide, on trouve l'astronome Posidonios (IIe siècle av. J.C.), le philosophe Philon d'Alexandrie (Ier siècle), Tertullien (vers 160-222) et enfin Ammianus Marcellinus (vers 330-400) qui dans ses livres décrit le territoire des Atlantes comme l'île la plus grande d'Europe : « Insula Europaeo Orbe spatiosior ».
Aristote, Théopompe, Hérodote, Strabon et Pline sont eux aussi d'accord pour affirmer que les anciens navigateurs qui s'aventuraient audacieusement dans ces passages rencontraient « des eaux basses et à demi liquides » et que près des Colonnes d'Hercule la navigation était gênée par des amas de plantes « qui faisaient ressembler la mer à une prairie flottante où se battaient des bandes de thons et d'autres poissons ». Ce qui n'empêcha pas les Carthaginois de faire, dix siècles avant notre ère, une tentative de navigation tout autour de l'Afrique, qui devait se terminer sur les rivages de l'actuelle Sierra Leone.
Cette expédition lancée dans un but de colonisation avait armé une nombreuse flotte pouvant transporter, dit-on, trente mille personnes des deux sexes. Elle avait pour chef Hannon et le compte rendu de son voyage, ou plutôt son journal de bord, est connu sous le nom de Périple d'Hannon. Je vais donner à lire un passage de ce très ancien document parce qu'il me semble fort intéressant :
« La flotte carthaginoise côtoya une terre d'où sortaient des torrents de feu qui se jetaient dans la mer ; le sol brûlait et la terre paraissait couverte de brasiers dont les flammes montaient aussi haut que les nuages. Lorsque le jour se leva, nous vîmes que nous avions devant nous une très haute montagne. »
Cette montagne dont parle le hardi Carthaginois était-elle une des îles du cap Vert en éruption ?
C'est un problème difficile à résoudre, aussi difficile que celui de l'Atlantide. Mais ce dernier serait en partie élucidé s'il restait quelques livres de la Grande Bibliothèque d'Alexandrie que le calife Omar décida un jour d'incendier.
Beaucoup de savants contemporains qui acceptèrent ces traditions ainsi que d'autres souvenirs d'un lointain passé en firent l'objet de commentaires et de discussions infinis. Pour quelques-uns d'entre eux, les Canaries, Madère, etc., sont ce qui survit de l'Atlantide. Pour d'autres, la lointaine Amérique n'est autre chose que le continent disparu!




Entre Ancien et Nouveau monde

Bien qu'au premier abord la description de Platon dans son « Critias » n'ait pas l'air de concerner directement l'Atlantide, je crois, moi, qu'elle renforce l'hypothèse de son existence. Il suffit de confronter ce qu'il en a dit avec la légende suivante que M. de Bourbourg a recueillie chez les aborigènes du Yucatan, en Amérique Centrale :
« L'empire de Xibalta était gouverné par deux rois qui commandaient à dix autres mais que tous deux avaient nommés. Chacun de ces rois était le maître d'un Etat et ils formaient ensemble une sorte de Grand Conseil. Ils étendaient peu à peu leur pouvoir sur le monde entier au moment où une inondation, qui survint brusquement, les fit tous disparaître. »xx
Il est curieux de noter la concordance entre le texte du Critias, qui date de 2 400 ans, et celui des aborigènes de l'Amérique Centrale qui s'est transmis de bouche à oreille jusqu'à nos jours.
Ce n'est d'ailleurs pas la seule légende américaine parlant de l'Atlantide. En effet, lorsque les Espagnols firent la conquête du Mexique, les indigènes leur racontèrent que, dans des temps très lointains, les Antilles avant d'être divisées en petites îles ne formaient qu'un seul continent.
A l'époque de la conquête espagnole, les habitants de l'Amérique Centrale étaient certains que la race humaine avait été plusieurs fois, mais partiellement, anéantie par des cataclysmes successifs. Les traditions concordent et affirment que leur civilisation, à ce jour décadente, avait été introduite chez eux par un peuple venu de l'Orient. C'est à ce peuple, très ancien, qu'ils attribuaient les monuments du Mexique, dont les ruines de la ville de Palenque, en partie ensevelies sous toutes sortes de détritus et de boue sur lesquelles poussent des arbres dont les troncs ont plus de trois mètres de diamètre. (Sous le nom de Palenque on réunit les colossales ruines d'une ancienne ville appelée Culhuacan, située près du village de San Domingo de Palenca. Il s'agit de vestiges de fortifications et de temples aujourd'hui enfouis, comme nous l'avons déjà dit, sous des amoncellements de boue. Elles ont été découvertes en 1787.)
Ainsi, grâce à des documents du Mexique, on apprend que les indigènes de l'isthme de Panama gardaient la mémoire de gens venus sur des vaisseaux — peut-être de Cuba et des grandes îles situées à l'orient — pour peupler leur territoire.
Montezuma lui-même, le dernier empereur des Aztèques, déclarait à ses bourreaux que ses propres ancêtres n'étaient pas nés sur les immenses territoires qu'il gouvernait mais qu'ils étaient venus d'un pays situé du côté de l'orient, nommé Azatlan. Il est intéressant de noter ici que le portrait que les Espagnols firent du malheureux Montezuma est celui d'un homme de type basque ! Le mot Azatlan désignant la patrie des premiers Aztèques est toujours surmonté dans les anciennes inscriptions, qu'on peut voir encore aujourd'hui, d'un hiéroglyphe signifiant « eau » dans l'ancien dialecte. Digne de remarque : ce mot est formé de deux mots mexicains, Atl qui signifie « eau » et An qui signifie «près ». (En jetant un coup d'œil sur la carte du Mexique on trouve beaucoup de noms de lieux comme Aytlan, Qui-catlan, Acatlan, Mazatlan, qui font penser à Atlas et à Atlante.)
Donc, si les récits des historiens espagnols sont vrais lorsqu'ils se réfèrent à des vieilles légendes américaines, si on a trouvé aux Canaries et aux Antilles des races dont les caractères particuliers se rapprochent des Basques de l'ouest des Pyrénées et des Berbères de l'Atlas, ne serait-il pas logique d'admettre que les Antilles, les Canaries et d’autres îles pourraient avoir été des terres épargnées par les cataclysmes qui détruisirent l'Atlantide avec laquelle elles faisaient corps ?




Mystérieuses incriptions, tumulus et mines de cuivre

Le groupe des Canaries, à cause de la grande profondeur de l'océan qui les baigne à l'ouest, aurait pu, selon Roisel, faire partie des îles ou des terres qui étaient, au dire de Platon et des légendes égyptiennes, proches du grand continent.
Les analogies entre les habitants de l'Atlantide et les peuples de l'Ancien et du Nouveau Continent sont nombreuses. On peut citer en exemple les inscriptions rupestres, les pierres gravées par des gens inconnus de nous. Je fais allusion aux inscriptions - ou hiéroglyphes - sculptés ou peints sur les rochers, aussi bien aux Canaries qu'en Afrique et en Amérique qui, malheureusement, sont toujours indéchiffrables pour nous. Elles révèlent, tout de même, les relations qui ont existé entre des régions fort éloignées et fort différentes les unes des autres.
Les hommes de toutes les époques ont cherché — et cherchent encore — à laisser à leurs descendants des souvenirs de leurs chasses, de leurs victoires, de leurs déplacements, en somme des faits les plus saillants de leur vie. Les anciens habitants des Canaries agirent vraisemblablement ainsi.
Ce même genre de gravure, nous le retrouvons en Algérie, en Tunisie, au Maroc dans la province de Sousse, au lac des Merveilles dans le Val-d' Enfer (Alpes-Maritimes).
En Amérique, le nombre de ces hiéroglyphes gravés sur les rochers des montagnes, ou couvrant de vastes superficies, est énorme. Beaucoup ressemblent aux signes découverts sur les rochers de l’île de Fer (Hierro, aux Canaries) où, dans une localité dite Los Letrero, les signes et hiéroglyphes gravés dans la roche couvrent plus de 400 mètres de surface.
La découverte de ces inscriptions est due à don Aquilino Padron, natif de l’île de Fer, et curé de la cathédrale de Las Palmas (Grande Canarie). En 1873, ce savant ecclésiastique découvrit, après de longues recherches, un endroit perdu que seuls les bergers connaissaient. C'est là qu'il eut la surprise de voir de mystérieuses inscriptions gravées sur la lave volcanique extrêmement poreuse et il supposa tout de suite qu'elles avaient été exécutées avec une pointe de métal usée par un long travail ou, peut-être, par une pointe de silex dur. De toute façon, leurs auteurs avaient eu beaucoup de patience et d'adresse, qualités qui remplacent souvent l'absence de moyens.
Avec raison, don Aquilino attribua ces inscriptions à une tribu d'aborigènes qui avaient habité la localité. En 1870 il y avait déterré une grande quantité d'ossements d'animaux, de coquilles de mollusques comestibles et reconnu l'emplacement d'un Tagoror (lieu de réunion des chefs), les restes d'une espèce d'autel, ou de four, pour les sacrifices et des grottes-sépultures. C'était sans doute là que les indigènes de l'île de Fer venaient exécuter leurs danses rituelles et funèbres et transcrire les faits importants de leur histoire.
Cette découverte confrontée à celle que fit le docteur Carlo Fritch, en 1862, aux environs de la grotte de Belmaco, dans l'île de Palma, donna d'excellents résultats. Plus de quinze signes étaient identiques à ceux de l'île de Fer et presque tous les autres très semblables. Il s'agissait de hiéroglyphes assez primitifs mais représentant tout de même chacun un mot différent.
Il est évident, dit Berthelot, dont je tire ces renseignements, que les anciennes tribus habitant l'archipel des Canaries qui ne se connaissaient pas et qui vivaient dans un total isolement (ces hommes ignoraient la navigation et la nage comme nous le verrons plus loin) avaient la même origine.
Mais les inscriptions de l'île de Fer n'avaient pas dit leur dernier mot. Près de Valverde, chef-lieu d'une des îles, dans un lieu dit Candia, et aux alentours de grottes naturelles qui avaient dû autrefois être habitées, l'infatigable don Aquilino découvrit, en 1876, une grande inscription composée de caractères assez réguliers qui firent dire à Berthelot : « Nous sommes en présence dune véritable écriture, probablement d'une didascalie commémorative rappelant quelque grand événement. »
Pour ajouter quelque chose au matériel réuni par Berthe¬lot, je crois opportun de reproduire les signes, découverts aux îles de Gomera et de Fer, non connus de l'illustre écrivain car ils ont été récemment découverts par J. Bethencourt, de Santa Cruz ; en effet, les analogies qu'ils présentent entre eux sont intéressantes.
S'il est bon de repérer les analogies existant entre les hiéroglyphes et les diverses inscriptions des Canaries, il importe également d'examiner celles qui résultent de leur confrontation avec les écritures rupestres d'Afrique et d'Europe.
On a des exemples des écritures européennes sur la Pietra escrita, de la Sierra Morena, en Andalousie, en Galice et au Val-d'Enfer, déjà nommé, sous le mont du Diable, à proximité du col de Tende. Les inscriptions de la province de Sousse, au Maroc, représentent à peu près les mêmes objets.
Au sujet des inscriptions d'Amérique, je citerai celles, très grandes et profondes d'un à deux centimètres, qu'on voit sur les rochers formant les larges gorges à travers lesquelles coulent le Mancos et le San Juan, au Nouveau-Mexique.
Les roches qui forment les parois de ces gorges sont couvertes d'hiéroglyphes jusqu'à une grande hauteur. On y voit une longue procession d'hommes et d'animaux parmi lesquels des oiseaux aux pattes et au cou excessivement longs, marchant tous dans la même direction. Il est très évident qu'on a voulu représenter ici une migration. Les hiéroglyphes qu'on voit au bord du lac Salé, aux environs de Utah la capitale des Mormons, représentent des figures et des signes qui rappellent d'assez loin ceux d'Égypte. Ils se trouvent à une certaine hauteur au-dessus du lac, ce qui laisserait supposer que celui-ci a subi récemment une dépression. (Le lac Salé n'a pas de décharge comme le lac Titicaca du Pérou, mais il reçoit constamment les eaux du Bear, du Jordan et du Weber. L'évaporation absorbe un important volume d'eau qui n'est pas suffisant pour stabiliser l'équilibre du bassin.)
Je citerai encore les gravures rupestres du Nicaragua, près du volcan éteint de Massaya, celles des États-Unis de Colombie, du Venezuela sur les rives de l'Orénoque, celle des monts du Honduras, toutes placées dans des localités où les traditions qui parlent de migrations venues de l'Orient sont plus fortes et plus tenaces qu'ailleurs.
Les conquérants espagnols de 1520 ont fait état de ce genre de légendes gravées dans le roc, dans les isthmes de Panama et de Darien, dans les Montagnes Blanches, entre l'Etat de Californie et l'Etat du Nevada, qui représentaient des hommes, des animaux, des signes indéchiffrables dont personne ne connaissait, même vaguement, ni l'origine ni la date.
Un peuple qui habitait ces régions, les Pah-Uthas, n'attribue pas ces gravures à ses ancêtres mais pense qu'elles datent d'une époque très antérieure à son installation dans le pays.
En recherchant des points de contact entre le continent africano-européen et l'Amérique, j'apprends qu'en 1839 un M. Eugène Vail, Américain des Etats-Unis, fit une découverte très intéressante.
En visitant les rives de l'Ohio, près de Grave-Creek, il se trouva un jour en présence d'un tumulus bâti en terre, formant un cône tronqué de 69 pieds de hauteur et de 900 pieds de circonférence à la base. Les flancs de cette colline artificielle étaient couverts d'arbres séculaires dont les troncs avaient 4 pieds de diamètre. En ouvrant une galerie pour explorer l'intérieur du tumulus, il trouva une pièce carrée qui renfermait deux squelettes humains entourés d'une quantité de boulettes ou de cylindres de terre cuite, perforés. En creusant au sommet du tumulus un trou profond de 35 pieds, il se trouva face à face avec un autre squelette, lui aussi entouré de débris de terre cuite, de petites plaques de mica et d'au moins cinq cents coquilles d'huîtres. Les squelettes portaient cinq bracelets de cuivre mais un objet vraiment étrange était une petite chose ovale et plate, en terre glaise très fine, portant une inscription composée de trois lignes d'écriture inconnue. M. Jomard, l'illustre paléographe, déclara, après les avoir très soigneusement examinés, que ces caractères présentaient de notables ressemblances avec les inscriptions rupestres de Thugga, dans le Sahara tunisien, gravées par les Touareg. Berthelot, de son côté, leur trouva une grande ressemblance avec les inscriptions sur pierre de l'île de Fer.
D'après les quelques caractères que j'ai pu avoir sous les yeux pour les observer il me semble qu'ils présentent certaines analogies avec les inscriptions de Gomera (Berthelot, au moment où il écrivait, ne les connaissait pas) et avec les lettres de l'alphabet des Phéniciens.
Il est également intéressant de remarquer que les débris et les petits cylindres de terre cuite trouvés à côté des squelettes sont en tous points pareils à ceux qu'on découvrit dans les grottes-sépulcres des Guanches.
Une autre preuve de l'existence en Amérique du peuple auteur des gravures des Canaries, c'est M. Simonin, un des plus célèbres explorateurs scientifiques de l'Amérique du Nord, qui nous la donne.
Dans une de ses communications, lues à la Société de Géographie de Paris, en 1874, peu après son retour des Lacs Supérieurs où il visita minutieusement les mines de cuivre (qui lui parurent être en exploitation depuis les temps les plus reculés), il dit avoir été frappé par la ressemblance entre les gravures rupestres des Canaries et celles trouvées sur le roc des mines de cuivre.
Voici comment il s'exprime à ce sujet : « Ces ressemblances ont été pour moi une sorte de révélation : les mêmes cercles concentriques imitant des serpents enroulés, les mêmes signes carrés ou ronds. »
Il se déclara convaincu que le peuple qui dessinait des signes hiéroglyphiques sur les roches volcaniques de l'île de Fer et de Palma était le même qui laissa les traces de sa présence sur les porphyres de l'Arizona et de la Californie.
C'est M. Simonin qui confia en dépôt au musée d'Histoire naturelle de Paris deux crânes humains qu'il avait lui-même retirés d'une grotte des environs du lac Salé. Les plus grands ethnologues de l'époque, Lartet, Quatrefages, Prunet, Broca et Daily, après les voir comparés avec les crânes des Canaries envoyés par Berthelot et ayant reconnu les mêmes caractères ethniques, déclarèrent qu'ils appartenaient tous à la même race.
D'avoir trouvé dans les grottes et dans les tombes américaines des débris de vaisselle de terre cuite, des pierres pour écraser le grain, exactement pareilles à celles découvertes dans les grottes-sépulcres des Guanches prouverait que les Iles Fortunées et les Amériques furent habitées par un peuple de même race [...].
On a beaucoup parlé, et on parle toujours, du savoir secret des prêtres égyptiens et de l'ignorance voulue dans laquelle ils laissaient les grandes masses populaires, et ceci prouverait, selon Roisel, que tous les Egyptiens n'étaient pas les mêmes, c'est-à-dire que les prêtres n'étaient pas seulement d'une autre caste, mais des représentants d'envahisseurs étrangers.




La mer des Sargasses

Entre les Américains (d'autrefois, bien entendu) et les Egyptiens, on trouve beaucoup de points communs : traits du visage, coutumes, concepts religieux, monuments, offrent d'étranges ressemblances.
Voici ce que Roisel de Castelnau écrivait :
« Il m'a été impossible d'examiner les belles copies des peintures égyptiennes que possède le British Muséum sans être frappé par l'extrême ressemblance que montraient beaucoup de visages avec ceux des Indiens du Nouveau Monde parmi lesquels j'ai vécu de nombreuses années. Le meilleur peintre ne pourrait pas dessiner avec plus d'exactitude les sauvages de l'Amérique du Sud que ne l'ont fait les grands architectes de Thèbes. »
Il est vrai que ces portraits d'Indiens d'Amérique qui illustrent l'œuvre de Roisel de Castelnau semblent calqués sur les bas-reliefs du temple de Karnak. Cependant ce qui est encore plus étonnant c'est la ressemblance des monuments et la remarquable analogie existant entre les édifices égyptiens et ceux qui couvrent la terre du Mexique où les monuments sont ornés de signes hiéroglyphiques dérivant tous du serpent, en tout point semblables aux Sésostris égyptiens, où les monolithes à tête humaine font penser au Sphinx. Ces analogies ont été reconnues par la plupart des archéologues.
Laissons à présent ces quelques réflexions sur les points de rapports très nombreux que la science trouve entre le Nouveau et l'Ancien Continent pour revenir aux gens qui ont écrit sur l'Atlantide comme, par exemple, Rufus Festus Avienus, poète et géographe latin du IVème siècle ayant certainement lu les relations des multiples voyages faits autrefois par les Phéniciens, qui explique dans sa « Descriptio orbis terrae » tous les obstacles gênant la navigation dans la mer des Sargasses qui baignait, à l'époque, les Colonnes d'Hercule. D'après cette description, cette mer, à cause des algues et des fonds marécageux, paraissait peu navigable. Ce qui confirmerait la validité de la légende égyptienne rapportée par Platon.
Il se pourrait pourtant qu'à cette époque la mer des Sargasses ait subi de profondes mutations. Elle se serait rétrécie et aujourd'hui elle ne présente pas de sérieux inconvénients pour les marins.
Nous savons avec certitude que l'encombrement dû aux algues était autrefois plus étendu et plus épais. Hérodote a parlé des boues et des algues qui stagnaient dans les parages des Colonnes d'Hercule ; selon Aristote « ces herbes, affaissées à marée basse, se relevaient à marée haute ». Récemment Humboldt estimait que la mer des Sargasses avait une superficie six fois plus grande que celle de la France.
En se rapportant à des croyances très anciennes, on pourrait admettre que le fond de cette mer était plus vaste qu'il ne le fut postérieurement et s'il est vrai que la disparition de l'Atlantide eut lieu il y a 110 siècles, le mouvement de dépression qui la détermina dut être très lent au commencement, tandis que, depuis vingt-cinq siècles, et surtout pendant ces deux derniers, il aurait subi une très rapide accélération.
En effet, les cartes marines du XVIème et du XVIIème siècle indiquent entre les Bermudes et les Açores, près des Antilles et des Iles du Cap Vert, des écueils et des îlots dont nos modernes navigateurs ne trouvèrent jamais trace.




Mythes cataclysmiques convergents des deux cotés de l'Atlantique

La violence des bouleversements géologiques est trop connue pour que nous ayons envie d'en reparler. Les vestiges de continents déchiquetés, d'îles, de littoraux, de cités disparues sont trop évidents pour qu'on nie la possibilité de cataclysmes précédents. C'est pourquoi Forster, Dumont d'Urville, Broca, Moussy, Darwin, devant certains problèmes ethnologiques ou zoologiques n'hésitèrent pas à admettre la disparition d'un immense continent dont les îles Tahiti, les Marquises, la Nouvelle-Zélande, et d'autres, seraient des sommets émergeant encore.
Et maintenant, placé comme je le suis sur la pente, notre aimable lecteur me permettra de glisser encore un peu plus loin du Déluge. Qu'on se réfère aux anciennes traditions dont nous avons parlé ci-dessus, à d'autres que volontairement nous avons oubliées pour être plus bref, qu'on soit intéressé par les vagues légendes de Polynésie, de Nouvelle-Zélande ou d'Amérique en général, il faut bien se dire que la race humaine a été victime d'un ou de plusieurs catastrophiques cataclysmes. On n'est pas étonné non plus si les récits des Livres de Moïse ont quelque chose en commun avec les légendes des Guiches, ces indigènes de la Nouvelle-Espagne, qui racontaient aux Espagnols que « les eaux gonflèrent et qu'une grande inondation les fit monter au-dessus de la tête des hommes... que la face de la Terre fut obscurcie... qu'une pluie noire se mit à tomber jour et nuit, qu'un grand bruit de feu passa sur eux. Désespérés, ils montèrent sur les toits de leurs maisons qui s'écroulèrent, sur les arbres qui les rejetèrent... Alors, ils s'enfermèrent dans des cavernes et les cavernes se fendirent de toutes parts ».
C'est une description assez naïve mais, dans son style biblique, elle donne une idée des terribles phénomènes telluriques qui durent accompagner les cataclysmes dont le souvenir reste gravé dans les mémoires. En tout état de cause, notons que les peuples les plus éloignés les uns des autres sont d'accord pour attester d'un fait que la science moderne ne nie plus mais que certains considèrent encore comme une croyance ridicule et enfantine.
Les habitants des rives du fleuve Orénoque se souviennent d'un grand cataclysme qu'ils appellent « Catena-Monoa », qu'on peut traduire par « submersion dans le grand lac ». Les Guaranis disent qu'à la suite d'une grande inondation, deux frères, Tupi et Guarani, débarquèrent avec leurs femmes et leurs enfants sur les côtes du Brésil, que ces deux frères sont leurs ancêtres et que c'est d'eux que leur tribu tient son nom.
Au Mexique on raconte que Corcox et son épouse Xochi-quetzal furent les seuls survivants du grand Déluge. Ils s'étaient réfugiés dans le creux du tronc d'un cyprès qui vogua sur les eaux et qui ne s'arrêta qu'au sommet du mont Culhuacan. Ils mirent alors au monde plusieurs enfants qui étaient tous muets. Le Grand Esprit eut pitié d'eux et leur envoya une colombe qui les fit s'entendre entre eux. C'est de ce couple que descendent les Toltèques, les Aztèques et les peuples du Mexique en général.
Au Guatemala et en Californie le souvenir du cataclysme demeure dans toutes les légendes indigènes.
Dans l'isthme de Tehuantepec, les habitants racontent que le monde fut repeuplé par un homme et une femme sauvés d'une inondation qui recouvrit autrefois tout leur pays.
A l'époque de la conquête, les Péruviens n'avaient pas oublié leur Grand Déluge. A Quito, les indigènes disaient que les eaux avaient recouvert la Terre pour punir les crimes des hommes mais qu'un petit nombre avait été épargné parce qu'ils s'étaient réfugiés sur le mont Pichin-cha dans une maison de bois.
A Cuzco, on croit que le Soleil intervint en faveur des hommes et qu'il cacha dans l'île Titicaca ceux qu'il voulait préserver.
Une autre légende, elle aussi péruvienne, raconte que le pays fut recouvert par les eaux mais que quelques hommes se réfugièrent sur les montagnes. Lorsque les eaux baissèrent, ils envoyèrent leurs chiens courir où cela leur plaisait et qu'ils revinrent tout trempés. Après quelques jours, les chiens repartirent et revinrent couverts de boue séchée. Les hommes sortirent alors de leur refuge et repeuplèrent leur pays.
Les Maoris, qui sont les indigènes de la Nouvelle-Zélande, savent traditionnellement que Waïkiki et Nuku Kama se sauvèrent dans une grande pirogue de guerre, qu'ils abordèrent sur les monts Kaïkora où ils jurent entourés par les eaux. Une légende presque pareille appartient aux indigènes de l'île Nuka-Hiwa, dans l'archipel de Mendana ou, si vous voulez, des îles Marquises.
Je pourrais citer encore beaucoup d'autres légendes dont il ressort que la tradition d'un grand cataclysme, ou d'une inondation, produit par un déluge d'eau ou bien par un abaissement du sol, est communément répandue dans les deux Amériques. Nous, nous avons lu dans les Livres de Moïse la même histoire qui remonte à des temps immémoriaux et qui raconte la destruction presque totale de la race humaine où seul fut épargné un couple — peut-être une poignée d'individus — pour que le monde puisse être repeuplé.
Aux traditions d'outre-Atlantique que je viens de résumer, on peut mettre en parallèle celles conservées par la tribu africaine des Amakonas qui se réfèrent au cataclysme ci-dessus mentionné : « C'est dans un temps très lointain que le fond de la mer, qui sépare la terre des Noirs de celle des Blancs, était un pays d'une prodigieuse fertilité : ce pays s'appelait Kassipi... Les mauvais esprits s'emparèrent de ce territoire. Le cœur de ses habitants s'endurcit et ils firent cause commune avec les démons. La mer recouvrit leur pays mais les esprits malins les aidèrent à gagner la côte africaine où ils furent bien accueillis par les indigènes parce qu'ils étaient agriculteurs et industrieux. »
Selon cette légende, les Atlantes, ou les habitants de cette terre qui était en face de l'Afrique, furent sauvés et bien accueillis parce qu'ils étaient agriculteurs et industrieux. Cette particularité valorise à notre avis la légende.
Beaucoup de ces contes situent dans l'Atlantique un centre de vie et de populations qui disparut à une époque plus ou moins éloignée, à la suite d'un cataclysme qui fut probablement suivi d'un abaissement du sol.




Des Fossiles communs aux deux continents

Même si de telles références n'existaient pas, on serait tenté d'admettre ce phénomène après avoir lu les ouvrages de l'éminent savant O. Heer qui, dans sa Flora Tertiara Helvetiae, explique, en se basant sur l'hypothèse d'une Atlantide existant à une époque très lointaine, les analogies entre la flore du tertiaire européen et celle de l'Amérique de notre ère. Parmi les nombreux exemples d'arbres datant de l'époque tertiaire aussi bien en Europe qu'en Amérique, je nommerai seulement le célèbre séquoia disparu du continent européen mais qui règne aujourd'hui dans les forêts de l'Amérique du Nord.
Parmi les fossiles communs aux deux continents, il faut citer le Mastodonte. Les os de cet énorme pachyderme caractérisent en Europe le Miocène et en Amérique le Quaternaire. Digne d'être noté est le fait que, près du fleuve Ohio à Gasconade, dans le Missouri, on a trouvé dans une terre argileuse très pure un de ces mammifères qui semble avoir été tué par la main de l'homme !
En outre, l'étude de coquillages tertiaires des États-Unis et des terrains correspondants en France, l'observation des insectes, dont beaucoup étaient les mêmes d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, invitent les géologues à considérer pour certaine, à une époque non déterminée, la liaison de deux continents qui se seraient séparés au temps de la grande perturbation géologique qui termina 1ère tertiaire, perturbation au cours de laquelle on vit s'élever la Cordillère des Andes et se former de nouvelles îles et de nouveaux continents.



La Croceria del Corsaro alle isole Madera e Canarie, chapitre III " l'Atlantide", Capitaine e.a d’Albertis, Turin, 1912





source:
cligno doré http://www.rhedae-magazine.com/L-Atlantide-du-Capitaine-E-A-D-ALBERTIS_a513.html
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L’ATLANTIDE DU CAPITAINE E.A D’ALBERTIS
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