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 TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX

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MessageSujet: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMer 26 Aoû 2009 - 18:54

TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF,
témoin X1 dans l' affaire DUTROUX






Au début des années quatre-vingt, sa mère, conjointement avec l’anversois Tony V., en a fait une enfant prostituée. Elle s’est retrouvée dans un réseau de sado-masochistes et de pédophiles dans lequel évoluaient Marc Dutroux et Michel Nihoul. Elle a vu comment Carine Dellaert et Christine Van Hees y ont été assassinées. A cause des abus sexuels répétés elle est tombée enceinte quatre fois comme jeune adolescente, mais ses bébés lui ont été enlevés peu après leur naissance. Dix années plus tard elle fut forcée, contre son gré, de faire partie de ce groupe d’assassins et joua un rôle dans l’assassinat de Katrien De Cuyper.

Ceci résume en gros le témoignage de la femme qui, dans le cadre de l’affaire Dutroux, était connue comme X1. Pour les uns, c'est une mythomane, mais pour d’autres, il y a du vrai dans son histoire.




partie 1/4


partie 2/4


partie 3/4


partie 4/4




Dernière édition par invitée le Jeu 17 Mar 2011 - 3:44, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMer 26 Aoû 2009 - 19:11

L'AUDITION FALSIFIÉE DE REGINA LOUF
Marc Reisinger, 25/11/2000




Dans son livre « L’Enquête manipulée » (Editions Luc Pire, 1998), le journaliste René-Philippe Dawant s’efforce de démontrer en quatre points la thèse de ceux qui s’auto-proclament "incroyants":

  1. Dutroux est un prédateur solitaire.

  2. Nihoul est un bouc émissaire

  3. Il n’y a pas de réseaux pédophiles important en Belgique

  4. Regina Louf est une affabulatrice


Incapable d’établir les trois premiers points de manière probante, Dawant tente une sorte de démonstration à l’envers. Il veut prouver que le témoignage de Regina Louf a été manipulé pour faire fantasmer la population au sujet des réseaux pédophiles cachés derrière Nihoul et Dutroux.

Dans ce but, Dawant cite une audition de Regina Louf où « les enquêteurs tentent de suggérer à leur témoin que le cadavre de Christine a alors été détruit par le feu » ( « L’enquête manipulée », p. 209).

Or, le texte de l’audition cité par Dawant est falsifié. Voici les deux versions du procès-verbal: le vrai (qui se trouve dans la procédure) et le faux (cité par Dawant) :



PV 1 Officiel PV 2 falsifié (Dawant)
Q : Y a-t-il une odeur à cet endroit ?

R : Oui

Q : Pouvez-vous décrire cette odeur ?

R : Non.

Q : Y a-t-il une autre personne qui puisse décrire cette odeur ?

R : Si vous savez ce qui se passe, pourquoi voulez-vous que je le dise encore ?

Q : Si ?

R : Si vous savez ce qui se passe, pourquoi voulez-vous que je le dise encore ?

Q : Non, non, je ne sais pas ce qui s’est passé mais alors vous devriez m’aider à… Ne voulez-vous pas aider ?

R : Si. C’était si, si, euh, ils la brûlent.

Q : Ils quoi ?

R : Ils la brûlent.

Q : Qui la brûle ?

R : Je ne le vois pas.

Q : Ne le voyez-vous pas ? N’avez-vous pas une image ?
Q : Est-ce que vous sentez une odeur ?

R : Non.

Q : Pouvez-vous décrire cette odeur ?

R : Si vous savez ce qui se passe, pourquoi voulez-vous que je le dise encore ?

Q : Ils la brûlent. Ne le voyez-vous pas ? N’avez-vous pas une image de ce qui se passe ?

R : pas de réponse


Lors d’un débat public à Tubize le 9 mars 1999, René-Philippe Dawant dut s’expliquer sur cette audition falsifiée :

Marc Reisinger : « Vous savez maintenant que ce PV est faux. Est-ce que vous saviez qu’il était faux ? Je suis certain que vous ne l’avez pas fabriqué vous-même. Cela veut dire qu’on vous l’a fourni. Quels genres de gens vous l’ont fourni et n’avez vous pas de doutes sur leur crédibilité ? Et aussi pourquoi croyez-vous qu’on a fabriqué un faux ? Parce que, bien entendu, ça signifie que la relecture des témoignages de X1, dont on a beaucoup parlé, ne suffisait pas à démonter son témoignage, au point que l’on a été obligé de procéder à une réécriture. Ca c’est quelque chose de tout à fait anormal. »

René-Philippe Dawant : « Ca c'est vraiment à mourir de rire, parce que les délires de X1 concernent des milliers de pages d'auditions. A titre exemplatif, j'ai recopié une partie de ces auditions dans mon livre, une partie infime. »

Marc Reisinger : « Et fausse ! »

René-Philippe Dawant : « Une partie infime de ces délires, je les ai recopiés, parce que j'ai vu ce dossier, j'ai eu ce dossier en main. Simplement, j'ai pris des notes et en prenant des notes, j'ai inversé deux phrases et c'est sur ces deux phrases qu'on se base pour venir dire qu'il y a un faux. »

La comparaison des deux textes montre que le texte de l’audition publié par Dawant a été fabriqué à partir de 15 répliques du procès-verbal authentique. Seules quatre phrases authentiques sont conservées; neuf répliques sont supprimées; une réplique est transformée en son contraire; une réplique du témoin est attribuée aux enquêteurs (il s’agit de la phrase principale).

Il serait très difficile de passer de la version authentique à la version falsifiée par simple distraction. Il s’agit d’un véritable travail d’orfèvre visant à démontrer que Regina Louf ne savait pas ce qui s’était passé lors du meurtre de Christine Van Hees à la champignonnière. Ce faux pas de Dawant, que j’ai dénoncé lors d’une émission Controverse (RTL 14/6/98) et sur lequel toute la presse à fait le silence, montre à quel point certains journalistes ont pu être manipulés au cours de l’affaire Dutroux



source:
freddy http://home.scarlet.be/marc.reisinger/DOCUMENTS/00-11-25%20L'audition_falsifiee.htm






TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX 0271




REGINA LOUF ET LES CHIENS DE GARDE
Marc Reisinger, 17/3/2001




Il y a plus de deux ans que Régina Louf a entamé une procédure civile contre les journalistes Brewaeys, Deliège et Dawant, ainsi que contre le député Claude Eerdekens. Le but de cette action est moins d'obtenir réparation que de dénoncer publiquement la manière ignoble dont elle fut traité par certains médias.
Ce lynchage médiatique a été rendu possible par les autorités judiciaires qui ont pris la peine de convoquer une conférence de presse, le 30 janvier 1998, pour déclarer qu'on ne pouvait "ni infirmer ni confirmer" le témoignage de Régina Louf. Cette intervention inédite - et non exempte de duplicité - des magistrats responsables d'une enquête en cours a eu pour effet de lancer les "chiens de garde" contre Régina Louf. Des esprits plus subtils auraient pu se demander s'il était nécessaire de mobiliser tant de monde pour réfuter une fiction.


Voir: freddy www.pourlaverite.org : DOCUMENTS : M. Reisinger, Lynchage médiatique d'une victime, 20/11/1999


L'action civile de Régina Louf contre les journalistes constitue aussi un moyen indirect de dénoncer le lâchage public des magistrats. Abandonnée par la justice pénale, elle n'avait plus comme recours que de défendre son honneur au civil. Mais Régina Louf n'a pas renoncé à faire connaître « ce que la Belgique ne devait pas savoir sur l'affaire Dutroux ». Elle s'est déclarée personne lésée dans l'affaire de la champignonnière, auprès du juge d'instruction Vandermeersch. Elle a déposé plainte contre les "relecteurs" de ses auditions, qui ont falsifié celles-ci. Elle s'est également portée partie civile auprès du procureur Bourlet à Neufchâteau. L'aube de la vérité se lèvera peut-être un jour sur les "dossiers X".


La première audience du procès civil a eu lieu en décembre 2000, mais elle a été interrompue par un incident. Une juge suppléante a constaté qu'elle était proche d'un témoin cité dans le dossier, à savoir le fils du propriétaire de l'ancienne champignonnière d'Auderghem, où le corps de Christine Van Hees a été trouvé en 1984. Rappelons que Régina Louf déclare avoir assisté à cet assassinat. Le témoin cité a examiné la description des lieux faite par Régina Louf, et il a affirmé que cette description ne pouvait avoir été faite que par une personne qui s'était rendue à la champignonnière, contrairement à ce que le substitut du procureur, Mme Somers, a prétendu lors d'une interview télévisée. L'incident d'audience renforce indirectement les déclarations du témoin évoqué, dont on peut penser, sur base de ses fréquentations, qu'il n'est pas un affabulateur dément.


Voir: freddy www.pourlaverite.org PRESSE: Régina Louf se rebiffe, 6/12/2000


Les débats ont donc repris cette semaine. Le premier jour, Maître Patricia van der Smissen a longuement présenté le contexte dans lequel s'est déroulé le lynchage médiatique de Régina Louf. Le lendemain la parole était aux avocats des défendeurs.


Marc Uyttendaele défendait Claude Eerdekens avec une arrogance et une veulerie bien en phases avec celles de son client. C'est à peine si Me Uyttendaele se retenait d'injurier Régina Louf devant les juges. La défense de M. Eerdekens est simple et brutale. Il n'a rien fait et, de toute façon, il n'est pas responsable.
Eerdekens a déclaré au sujet de Régina Louf: « Une possibilité: elle a un chromosome en plus et une case en moins. Elle n'a vraiment plus la plénitude de ses facultés mentales et on se pose des questions sur l'enquête: comment des enquêteurs ont-ils pu se laisser abuser par une demi-cinglée ? » (Controverse, RTL-TVi, 1/3/1998). Dans le même temps, Eerdekens reconnaissait: « Je ne sais des X que ce que la presse en a écrit » (Controverse, RTL-TVi, 14/6/1998). Ce qui ne l'empêchait pas de réclamer l'éviction des gendarmes De Baets et Bille, avec la délicatesse qui le caractérise: « De Baets et Bille ont manipulé les membres de la Commission parlementaire… Qu'on les vire ! » (Le Soir Illustré, 21/10/1998).


Deux ans plus tard, on sait qu'en dépit d'une enquête approfondie sur l'enquête, aucune faute ne peut être reprochée aux enquêteurs De Baets et Bille. Ceci n'empêche pas Me Uyttendaele de se plaindre du « délire collectif » d'un pays, au sein duquel son client aurait le premier retrouvé la raison. Nous avons vécu une « drôle de période », dont les responsables sont Connerotte, Bourlet, et les « justiciers parlementaires », membres d'une commission qui « manquait de professionnalisme ». Heureusement, la page est tournée, « le calme est revenu. »
Quant à ses propos les plus injurieux et calomnieux, Eerdekens les nie tout simplement. Il a déclaré à une journaliste française: « Régina Louf est folle à lier et les gendarmes se sont ridiculisés… Il y a des indices très sérieux qui nous font penser que le mari de Régina Louf a abusé d'une de leurs filles. Comprenez que c'est difficile pour nous de prendre ces gens au sérieux! Même si l'enfance de cette pauvressse a été perturbée » (VSD, 3/12/1998). Aujourd'hui Eerdekens nie connaître cette journaliste (alors qu'il n'a pas réagi à la publication de son interview). Encore une folle, probablement.

De toute manière, quoi qu'il ait dit, M. Eerdekens revendique son irresponsabilité totale. Courageusement, il se réfugie derrière une interprétation extensive de l'article de la Constitution sur l'immunité parlementaire. Pas de chance, son défenseur - constitutionaliste éminent - a rédigé il n'y a pas très longtemps, un article sur la question où il précise: « L'irresponsabilité (du parlementaire) ne couvre que les actes qui relèvent de la fonction parlementaire. Les propos tenus en d'autres circonstances, notamment dans la presse, des meetings ou congrès politiques, y échappent » (M. Uyttendaele, Précis de droit public belge, 1997). Qu'à cela ne tienne: « Il faut que le droit évolue », réplique pour les besoins de la cause, l'avocat Uyttendaele au constitutionaliste Uyttendaele.

La défense des journalistes Deliège et Brewaeys est une lourde tâche. Surnommés « les deux pitt-bulls », ces journalistes du Soir Illustré détiennent la palme du nombre de condamnations judiciaires en Belgique. Ils ont d'ailleurs été condamnés récemment par le même tribunal civil pour leur écrits calomnieux et leur acharnement contre les gendarme De Baets et Bille, dans le cadre de l'enquête sur Régina Louf.
Me Olivier Klees s'est efforcé de gommer tout ce que les écrits des « deux pitt-bulls » pouvaient avoir d'injurieux, pour en faire la simple expression d'une opinion (à laquelle ils ont pleinement droit). Il a passé autant que possible sous silence les slogans insultants ressassés par Le Soir Illustré: « Louf story », « Un témoignage à barrer d'un grand X », « Régina Louf c'est du vent », « Les bobards de X1 », « Des pseudo-témoins font fantasmer un pays entier sur base de leurs élucubrations pornographiques », « Les déclarations de Régina Louf et de ses coréligionnaires n'étaient que fantasmes. En attendant, elles ont semé le trouble dans la population mais surtout, elles ont coûté fort cher à la justice ». L'avocat a également négligé le fait que pour démontrer leur thèse Brewaeys et Deliège distillaient quantité d'informations fausses: « X1 n'a jamais reconnu Christine Van Hees sur photo », « Les auditions ont été manipulées par les enquêteurs écartés » (affirmation dont la fausseté a été démontrée et pour laquelle les deux journalistes ont déjà été condamnés).

L'auto-intoxication produite par ces informations est telle qu'un des avocats des défendeurs a repris à son compte une fausse information diffusée par Brewaeys et Deliège. En avril 2000, ceux-ci publiaient une liste ahurissante de personnalités dont ils laissaient entendre qu'elles seraient dénoncées par les « fameux grands témoins X »… « Même Jacques Chirac se trouvait dans la liste des dangereux prédateurs pédophiles ». En réalité, cet album contenait des photos de personnalités médiatiques, choisies par le parquet de Liège - et non par les interrogateurs des témoins X - dans le but de s'assurer que les témoins n'étaient pas influencés par des visages connus des médias. Cet album n'a d'ailleurs jamais été utilisé.

Comme Me Uyttendaele, Me Klees a essayé de faire porter la responsabilité du lynchage médiatique de Régina Louf sur elle-même: en choisissant de témoigner à visage découvert, elle s'exposait aux critiques légitimes de l'opinion. Étrange raisonnement selon lequel une victime devrait rester cachée et pourrait se faire insulter publiquement dès qu'elle sort de l'anonymat.
L'avocat de la société Rossel, éditrice du Soir Illustré a exprimé sa totale solidarité avec ses journalistes, en essayant de limiter le montant des dommages réclamés.

Restait à entendre le défenseur de René-Philippe Dawant. On sait que ce dernier a consacré un ouvrage a démontrer que Dutroux était un prédateur isolé, Nihoul un bouc émissaire et les témoins X des affabulatrices. Pour étayer ce dernier point, il n'a pas hésité à publier une audition falsifiée de Régina Louf. Afin de prouver que les enquêteurs « tentaient de suggérer à leur témoin que le cadavre de Christine Van Hees a été détruit par le feu », Dawant plaçait notamment l'affirmation du témoin Régina Louf: « Ils la brûlent », dans la bouche de l'interrogateur De Baets.


Voir: freddy www.pourlaverite.org DOCUMENTS : M. Reisinger, L'audition falsifiée de Régina Louf, 25/11/2000


Pour tenter de se dépêtrer du mauvais pas de son client, Me Englebert s'est démené comme un diable: « Mon client n'a jamais publié de procès-verbal… Il a publié la façon dont il pense que l'interrogatoire de Régina Louf a eu lieu (sic)… Il a pu consulter brièvement la farde concernant les déclarations des témoins X… Il a pris des notes et il en a reproduit certains passages dans son livre… Il a commis une erreur de retranscription… c'est tout. » Bel exemple de la rigueur avec laquelle M. Dawant rédigea son pavé sur l'affaire Dutroux.


Face au carré d'avocats des défendeurs, Patricia van der Smissen a montré une fermeté et une combativité émouvante, digne de la chèvre de Mr Seguin. Espérons que la cour, qui semblait attentive, permettra à Régina Louf de « tenir jusqu'à l'aube ».


Commentaires d'Aimé BILLE:

Il m'est impossible/interdit de me prononcer sur les tableaux ci dessous mais je peux AFFIRMER une chose: lors de la relecture, des propos du témoin X1 ont été modifiés par ceux qui étaient désignés pour "vérifier" notre travail ! Et cela, je peux légalement le dire puisque cela se trouvait dans le dossier 231/97 de Monsieur le Juge Pignolet. J'ai eu accès et copie de ce dossier et c'est ainsi que je peux affirmer haut et fort que la relecture est falsifiée et qu'il existe même deux versions d'un même rapport !

La fausse audition a été donnée à la presse qui a publié celle-ci. Cela va dans le même sens que ce qui est écrit ci dessous !

La gravité repose dans le fait que c'est dans des procès-verbaux que cela s'est passé et donc pas seulement dans des livres ou journaux ! ET LA JUSTICE BRUXELLOISE LE SAIT MAIS....!!! ???

QUI VA ENFIN RÉAGIR ? Pourquoi ne pas envisager que la Commission de la Justice procède à notre audition afin que nous puissions tout dénoncer ?

Déjà je remercie les personnalités politiques qui ont répondu à mes différents messages.


Aimé Bille




source:
freddy http://old.radicalparty.org/belgium/editoriaux/regina_louf.htm






TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX 0271




HISTOIRE DE LA MISE À L'ÉCART DES DEUX ENQUÊTEURS PATRIEK DEBAETS et AIMÉ BILLE
lundi 12 août 2002





Suite à la rediffusion d’une émission Faits Divers, nous vous transmettons le dossier de presse qui accompagne cette émission intitulée Dans l’exercice de leur fonction, et qui raconte l’histoire des deux anciens gendarmes, actuellement policiers fédéraux, qui furent accusés d’avoir "monté" le dossier "Regina Louf", connue jusqu’en janvier 1998 sous le pseudonyme de X1. Cette émission fait le récit de leur opiniâtreté à recouvrer leur honneur de policiers intègres.
En fait, le point de départ d’une instruction longue de 28 mois qui aboutit à un non-lieu devant la chambre du conseil (20 janvier 2000), était une fausse accusation de la part leur chef hiérarchique pour « faux en écriture ».


Il faut dire aussi que l’enquête pré-disciplinaire de la gendarmerie a disculpé complètement Patriek DEBAETS et Aimé BILLE de tout manquement à la déontologie de bons enquêteurs. Cela, même après avoir examiné dans le détail les fameux rapports de relecture dont le but était de vouloir prouver, à force d’extraits tronqués, que l’enquête sur les déclarations de Regina Louf avait été « manipulée ».Ils ont dû se défendre aussi contre une série impressionnante d’articles de journaux les décrivant comme ceux qui avaient « monté » les affaires "Di Rupo", "Abrasax" et autres ?
Malgré leur combat, en juillet 2002, on est contraint de se poser encore la question de savoir pourquoi ils ont été écartés de l’enquête importante qu’ils menaient sur les déclarations de Regina Louf, et pourquoi on a fait passer cette dernière pour folle.

Pour les passionnés d’histoire immédiate voici un dossier de presse publié en mars 2000.



Mais d’abord LE SUIVI.

La justice persiste.
Le lendemain de la diffusion de l’émission, soit le 30 mars 2000, un rapport du Procureur Général de Bruxelles, reprenait une série de fausses accusations et d’erreurs, et le directeur des ressources humaines de la gendarmerie de l’époque devait répondre, le 25 janvier 2001, que les indices de manquements identifiés dans la lettre du Procureur Général, ne pouvaient être objectieé en charge ni du Maréchal des logis Aimé BILLE, ni de l’Adjudant DE BAETS.

Le retour.
Malgré le fait d’avoir été mis totalement hors cause, 15 membres de la BSR de Bruxelles (sur 200)se sont opposés au retour des deux gendarmes réhabilités dans cette unité. Parmi ces opposants on retrouve les auteurs des fameuses relectures qui avaient permis d’écarter de l’antenne de NEUFCHATEAU, non seulement Patrick DEBAETS et Aimé BILLE, mais aussi trois autres équipes d’enquêteurs sur des dossiers chauds de pédo-criminalité et de disparition d’enfants,

Actuellement ils travaillent tous les deux à l’Ecole Nationale de Recherche de la Police Fédérale.




UN PEU D’HISTOIRE IMMÉDIATE
DOSSIER DE PRESSE (Mars 2000)


Le fait d’avoir pu explorer pendant trois mois les différentes décisions et situations qui ont présidé à l’écartement et à la mise en cause des gendarmes Aimé BILLE et Patrick DEBAETS, et d’avoir pu rencontrer les principaux enquêteurs de ce qui fut l’antenne « Neufchâteau » de la BSR de Bruxelles, a permis à l’équipe de Faits Divers de constater certaines manoeuvres effectuées pour contrecarrer des enquêtes judiciaires.

Ces manoeuvres apparaissent clairement comme des initiatives de la hiérarchie de la BSR de Bruxelles. L’intervention directe de la hiérarchie de la gendarmerie dans le cours des enquêtes est apparu comme une menace sérieuse à l’encontre des valeurs démocratiques d’indépendance, de neutralité et du respect de la préséance de la magistrature dans la conduite des enquêtes.



Résumé de la situation particulière de l’antenne « Neufchâteau » de la BSR de Bruxelles.

C’est le 4 septembre 1996, que l’Adjudant Debaets, de la 3ème SRC de la BSR de Bruxelles, fut désigné par le Juge Connerotte pour procéder aux auditions d’une femme originaire de Gand. Il s’agit de Regina Louf qui ne sera d’abord connue que sous le pseudonyme de X1 jusqu’au 22 janvier 1998, date à laquelle, le Juge Van der Meersch, qui avait, en finale, hériter du dossier dit « de la Champignonnière » lui conseilla de sortir de l’anonymat.

L’Antenne « Neufchâteau » de la BSR de Bruxelles fut créée le 2 décembre 1996 pour structurer et encadrer le travail d’enquête entrepris dès le 20 septembre 1996 suite aux témoignages, sous couvert d’anonymat , de ceux et celles que l’on a appelés « les témoins X » , après l’ouverture auprès des magistrats de Neufchâteau ( Le Procureur Bourlet, le Juge Connerotte, puis les juges Langlois et Gérard ensuite) des dossiers « connexes » aux dossiers des enlèvements et assassinats des enfants Julie et Melissa, An et Eefje, Sabine et Laetitia.

L’adjudant DE BAETS fut aidé dans sa tâche, qui consistait uniquement en l’audition du Témoin X1, par le gendarme Philippe HUPEZ, parfaitement bilingue, qui fut chargé de prendre note des déclarations successives de X1, pour en rédiger des procès verbaux, en francais, destinés en priorité aux magistrats de l’enquête.

Une autre équipe, dans laquelle travaillait le gendarme Aimé Bille, fut, sous la direction de Rudy OSKENS, chargée des vérifications systématiques des déclarations du témoin X1.
Il est nécessaire de donner ces détails, dans la mesure où une série impressionnante d’articles de presse ont présenté le travail de Patrick DEBAETS et de son collègue Aimé BILLE comme un travail d’amateur, en laissant croire qu’ Aimé BILLE avait participé aux auditions et Patrick DEBAETS aux vérifications.



Pourquoi n’a-t’on entendu parler que de messieurs DE BAETS et BILLE ?

En fait ce sont les deux équipes d’auditions et de vérifications qui seront « mises au repos » dès le 12 juillet 1997. Seront donc concernés notamment Mr DE BAETS, OSKENS, LIESENBORGH et BILLE.
Mr HUPEZ lui, au moment de la création de l’Antenne ( déc 96) avait choisi, pour des raisons personnelles, de ne pas entrer dans la nouvelle structure et de reprendre ses anciens dossiers. Il fut remplacé par Danny DE PAUW qui, au moment de la mise en cause du travail de l’Adjudant DE BAETS, prit le parti de ceux qui furent dans la suite appelés les « relecteurs ».
Seuls Patriek DE BAETS et Aimé BILLE portèrent plainte contre leur supérieur hiérarchique et furent définitivement écartés le 25 Août 1997. Les autres, que les auteurs de l’émission ont pu rencontrer, témoignent des manoeuvres entreprises pour contrecarrer leurs enquêtes.
Il y a d’autres équipes dont le travail d’enquête a été "relu" et dont les membres se sont vus "écartés" aussi: comme l’équipe FRAIKIN ( dossier Raemaekers), l’équipe PIRARD ( dossier Hanim MAZIBAS).
Ceux-ci ont simplement repris les anciennes enquêtes financières (3ème SRC) sans oser résister comme l’ont fait messieurs Patriek DE BAETS et Aimé BILLE.



QUI A DÉCIDÉ DES RE-LECTURES ?

La décision initiale de faire procéder à la re-lecture des dossiers du témoin-victime X1 a été présentée par certains articles de journaux et d’hebdomadaires comme une décision de la magistrature. Or, la première allusion à la procédure de relecture, dans la chronologie des décisions, date du 3 juin 1997 dans une note du Commandant DUTERME: « j’ai sollicité une équipe pour relire et analyser les auditions de la victime entendue par l’Adj DE BAETS, pour rechercher en toute objectivité les éléments concordant réellement et déclarés d’initiative par la victime en distinguant d’éventuelles suggestions, inductions, affabulations. ( ?) »

Ce n’est que le 11 juillet et après avoir été informé du contenu de cette première relecture, que le Juge Langlois demande lui-même la relecture des autres dossiers. Ce premier rapport de relecture a réussi à démontrer aux magistrats que les auditions menées par l’Adjudant DE BAETS étaient « suggestives » et « manipulatrices ».

Le problème est que lorsque l’on confronte ces "re-lectures" aux textes originaux des auditions, on peut constater que les re-lecteurs ont fait un tri dans les questions et les réponses en les tronquant et les extirpant de leur contexte. Ce n’est qu’ainsi qu’ils arrivent à "démontrer" leurs thèses de départ.



QUE DÉMONTRENT LES RE-LECTURES ?

Ce premier rapport de re-lecture commandité par le Cdt DUTERME et les 3 autres rapports de re-lecture ont été examinés par deux instances devant lesquelles les auteurs des re-lectures ont été appelés à s’expliquer:

  1. Le Juge d’instruction PIGNOLET, saisi d’une plainte contre X pour faux en écriture: son instruction a abouti après deux longues années à un non lieu devant la Chambre du Conseil de Bruxelles ( 20 janvier 2000)

  2. Par le Major Johan TEIRLINCK et le Capitaine-Commandant Alain LINERS, au cours de l’enquête préalable qu’ils devaient diligenter sur messieurs DE BAETS et BILLE (NB. une enquête disciplinaire ne peut être décidée qu’après une enquête préalable). Ils ont pu écrire à l’avocat de ces derniers, le 29 nov 99, le 20 janv 2000, et le 12 avril dernier, qu’ils n’avaient retenu aucun fait répréhensible sur le plan disciplinaire à charge ni de Mr DE BAETS, ni de Mr BILLE.


Conclusions: ni sur le plan pénal, ni sur le plan disciplinaire, càd, ni en regard de la loi, ni en regard des valeurs déontologique de la gendarmerie, on ne peut reprocher de fautes dans le chef de messieurs DE BAETS et BILLE. QUESTION: Qu’ont voulu prouver les re-lectures ? Et pourquoi finalement BILLE et DE BAETS ont-ils été écartés ?



QUI A DÉCIDÉ D’ÉCARTER LES GENDARMES BILLE ET DE BAETS ?

La lettre du Juge Langlois du 11 juillet ne demandait pas l’écartement des gendarmes ! Il écrit dans une lettre adressée au Commandant DUTERME le 2 septembre 1997:

« Je vous confirme mon opposition de principe à une décision définitive quant à l’éloignement de l’antenne de certains enquêteurs, notamment l’ADJ DEBAETS et son équipe. Une telle mesure ne peut être prise tant que les personnes concernées n’auront pas eu la possibilité de s’expliquer sur les griefs qui pourraient leur être éventuellement reprochés. »

De plus, un communiqué émanant du juge Langlois en date du 27 août 1997 précisait: « Les affirmations selon lesquelles le Magistrat instructeur de Neufchâteau aurait émis des doutes quant à l’objectivité de certains enquêteurs de l’antenne de la BSR de Bruxelles sont dénuées de tout fondement. »

Le Procureur Bourlet, quant à lui, dans une lettre aux juges Langlois et Gérard, datée du 28 août 1997, s’indigne de cette procédure d’écartement qu’il assimile à un chantage: « Nous avons appris que certains enquêteurs ( lesquels ? Combien ?) auraient souhaité ne plus rencontrer la dite équipe lors de leur travaux. Cet ultimatum, sorte de chantage, en soit inacceptable, est un fait qui, s’il est avéré, s’impose à nous dans l’intérêt de l’enquête. Encore faut-il qu’il soit bien défini et, sauf erreur de ma part, il vous appartient, et à vous seul de le définir. » La décision d’écartement est donc bien le fait d’une note du Lieutenant-Colonel BRABANT en date du 25 août, prenant les magistrats de vitesse.



L’ERREUR GROSSIÈRE DU PRO JUSTICIA DU COMMANDANT DUTERME.

De plus, l’écartement de l’Adjudant DE BAETS devient définitif à partir de l’envoi d’un procès verbal rédigé par le Commandant DUTERME au Procureur du Roi DEJEMEPPE et dans lequel il accuse nommément l’Adjudant DEBAETS de « faux en écriture de la part d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » .
Dans son accusation, le commandant DUTERME avance comme seul élément matériel la non-rédaction du PV qui aurait été défavorable à la crédibilité du témoin-victime X1, alors que ce PV avait bien été rédigé par le verbalisant ayant assisté aux auditions et dont la fonction était justement de rédiger les PV. Il ne s’agissait donc pas de Mr DEBAETS, mais de Mr Philippe HUPEZ. Ce PV fut transmis au dossier du juge d’instruction en charge au moment de cette audition (Audition du 13 novembre transmise au dossier le 6 décembre 96 à Monsieur le Juge LANGLOIS, titulaire du dossier à ce moment-là.)



Cette accusation de Patriek DE BAETS par le Commandant DUTERME est donc fausse.

Au lieu de la vérifier, le Procureur du Roi de Bruxelles fait mettre cette accusation à l’instruction, mais transforme cette délation accusant Patriek DE BAETS en plainte contre X. L’instruction est confiée au Juge PIGNOLET et va durer deux ans.
NB. Interviewé dans l’ émission Faits Divers diffusée le Me 29 mars 2000, le procureur du roi Benoît DEJEMEPPE répond à la question de savoir pourquoi il a mis à l’instruction une accusation de faux en écriture et n’a pas réagi lorsqu’il s’est avéré que cette accusation était elle-même fausse: « On ne peut pas tout judiciariser. »
Il en est de même pour un autre faux en écriture, bien réel celui-là, commis par un des relecteurs, à partir du 2ème rapport de relecture. Dans celui-ci, les relecteurs transforment le texte original de l’audition de Regina Louf (en flamand) en retranchant deux négations (Niet) et en ajoutant un point d’interrogation, ce qui a pour effet de changer le sens des questions et des réponses. Un relecteur rédige en plus un nouveau procès verbal d’accusation, à partir d’une falsification du texte original. L’attitude du Procureur du Roi devant les questions de l’équipe Faits Divers fut la même.



L’Instruction du Juge PIGNOLET : les dépassements de la saisine.

Cette instruction a été visiblement démesurée. Comme l’enquête sur l’assassinat du Secrétaire Général Alexandre Galopin, tué en 1944, alors que Patriek DE BAETS est né en 1952. Ou l’utilisation d’un hélicoptère pour mesurer la distance entre deux bâtiments dans la région d’Alost. Mais d’une façon plus précise, on peut s’étonner de l’apostille du 3 février 1998, signée par le Juge PIGNOLET, et transmise à l’Inspection Générale de la gendarmerie. Il demande en effet l’application de l’art 62 bis du CIC (qui ne vaut que pour urgence et permet de ne pas faire valider l’apostille par le parquet du lieu où les devoirs sont demandés) d’entendre l’ex-épouse de DE BAETS sur les motifs de la séparation (quels rapports avec une accusation de faux en écriture datant du 26 août 1997), et de vérifier si Regina Louf n’aurait pas été inscrite dans la même institution supérieure (études de KINE) et à la même époque que l’adjudant DE BAETS. Rappelons que celui-ci a suivi ces cours en 1970 et que Regina Louf est née en 1969.



L’enquête préalable du Commandant KOEKS

Le 8 juin 1998, le Commandant KOEKS (devenu, en l’an 2000, Commissaire de Police à Beersel) est saisi d’une enquête préalable sur la personne de messieurs DE BAETS et BILLE. Il reçoit le dossier de l’instruction du juge PIGNOLET le 10 septembre 1998. Entre le 3 octobre et le 4 novembre, il remet 21 rapports mettant en cause une vingtaine de gendarmes travaillant à l’intérieur de l’Antenne « Neufchâteau » de la BSR de Bruxelles. Parmi ceux-ci, les deux chefs hiérarchiques: le commandant DUTERME et le Lieutenant-Colonel BRABANT. Il demande dans ses conclusions de créer une cellule d’enquête indépendante du District de Gendarmerie de Bruxelles. L’Etat Major de la gendarmerie annonce « qu’on va s’en occuper ». Le 30 mars 1999, le Major Teirlinck et le commandant Liners sont désignés pour n’enquêter que sur deux personnes: l’ADJ DEBAETS et le MDL BILLE. Sur l’enquête de la Champignonnière, on peut relever des attitudes systématiques venant aussi bien des milieux de l’enquête (relecteurs relayés par les prises de positions médiatiques de Mme la substitut Paule SOMERS).



Ainsi on peut noter une sous-estimation systématique des éléments susceptibles de "crédibiliser" les déclarations de Regina Louf.

Pour ne prendre qu’un exemple, Mme Somers déclare, lors d’une interview dans une émission télévisée, que le "Marc" dont il est question dans les témoignages recueillis par l’équipe de vérification ( sous la direction de Oskens), ne peut être Marc DUTROUX. Car ce "Marc" est situé comme originaire de Mons et non de Charleroi. Or, si l’on fait le décompte, on relève au moins 18 témoins ayant reconnu Marc Dutroux sur photos (d’époque, 1983-84) comme l’ayant vu à la patinoire du Poseidon (W-St-L) ou de Forest. Un de ces témoignages parle d’un "Marc" venant de Charleroi ou de Jumet, contrairement à ce qu’affirme Mme Somers. D’autre part, celle-ci prétend, dans une interview ultérieure, qu’il n’y a pas de lien entre ce Marc DUTROUX et Christine VAN HEES (la victime de la Champignonnière ) car celle-ci allait à la patinoire du Poseidon, et que si Michèle Martin a reconnu qu’en 1983-84 (quand elle attendait famille), Dutroux fréquentait bien une patinoire à Bruxelles, c’était celle de FOREST. Or, de nouveau, si on fait le décompte, on relève cinq témoignage attestant que Marc Dutroux fréquentait également la patinoire du Poseidon.

Que dire aussi de la sous-estimation de points de concordance comme ceux relevés par le fils de l’ancien propriétaire de la Champignonnière (détruite en 86-87) à partir des descriptions de l’habitation jouxtant les caves dans lesquelles le crime a eu lieu. Ces descriptions ont été données par Regina Louf le 12 décembre 1996, à une époque où les enquêteurs n’avaient pas encore eu accès au premier dossier (1984-85) du crime de la Champignonnière. Mme SOMERS déclare, dans une interview au MORGEN, que ces concordances l’étonnent, mais que le juge Pignolet finira bien par en trouver l’explication. C’était au moment où l’instruction battait son plein. L’instruction est terminée. Le Juge Pigniloet n’a pas d’explications.

NB. Dans l’ émission, le fils de l’ancien propriétaire est interviewé.



On peut noter également une décrédibilisation systématique de la personne même de Regina LOUF: on prétend qu’elle est folle.

Et c’est ici qu’il faut parler du rapport des cinq experts psychiatres de la KUL requis par le magistrat instructeur en fin 1997, pour examiner Regina LOUF. Si ce rapport long de 5 pages aborde dans certains paragraphes la problématique d’un état de troubles dissociatifs (présence de deux ou plusieurs personnalités ou d’états de personnalité clairement distincts), il n’est dit nulle part que l’intéressée serait délirante ou mythomane. Le rapport met plutôt ces troubles en relation avec des sévices sexuels graves subis dans l’enfance, voire la petite enfance.
En voici quelques extraits :

    1° à propos de l’anamnèse (récit de son histoire par le sujet): « L’examen clinique psychiatrique confirme le soupçon d’abus sexuels massifs dans le passé de l’intéressée. À la question de savoir si ces abus se sont produits et ont effectivement été importants en intensité, il semble qu’il faille répondre par l’affirmative. »

    2° à propos de la mémoire, le rapport met en garde: « (...) il convient d’observer une grande prudence dans l’évaluation de ce témoignage, vu que celui-ci indique tout de même une contamination et déformation des faits originaux par des événements, pensées, des influences, des lectures, et, dans le cas présent, une psychothérapie ayant duré plusieurs années (...) les informations fournies par l’intéressée peuvent uniquement avoir leur importance en tant qu’éléments pour la suite de l’enquête, pour introduire des nouvelles pistes, mais ne peuvent en aucun cas être utilisées comme preuves en l’absence de confirmation par d’autres sources objectives. »

    3° concernant la validité du témoignage: « Il n’existe aucune méthode scientifiquement exacte à l’heure actuelle pour distinguer les souvenirs précis, imprécis et construits, de sorte qu’il convient par principe de postuler le caractère douteux du souvenirs jusqu’à preuve du contraire ».( ce qui impliquait la nécessité d’un travail de vérification systématique tel que celui auquel se livrait l’équipe OSKENS ! Ndr)

    Mais, d’autre part :
    « L’apparition, dans le témoignage, de détails inhabituels, ou superficiels, l’incapacité du témoin à analyser une situation, la mention d’un état subjectif, psychique, sont tous éléments qui augmentent la crédibilité d’un témoignage et sont en général absents d’un témoignage inventé ou restructuré. »

    4° En conclusion, le rapport note: « une personnalité-limite qui présente cependant, suite à une thérapie de plusieurs années, un caractère assez stable et dans laquelle les éléments dissociés sont assez bien intégrés. »



source:
freddy http://www.wittecomitesblancs.be/article.php3?id_article=76


Dernière édition par invitée le Mar 12 Juin 2012 - 18:24, édité 11 fois
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TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Empty
MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMer 26 Aoû 2009 - 19:12

LANGLOIS, LA TRAHISON






Les documents inédits que nous révélons cette semaine sont accablants. Ils prouvent - notamment - que le juge d'instruction Jacques Langlois a participé directement à la campagne de calomnie et de diffamation qui visait des enquêteurs écartés, à tort, de l'enquête de Neufchâteau sur le témoignage de Regina Louf. Voire même à une stratégie d'influence visant à orienter la perception de l'opinion sur l'hypothèse du réseau pédocriminel dans le cadre du dossier Dutroux. Où il est question d'une réunion secrète avec des journalistes triés sur le volet, dans les caves du Palais de justice de Neufchâteau, d'autorisations délivrées à des gendarmes de rencontrer des journalistes qui s'attaqueront ensuite, très violemment, à la crédibilité de témoins, et même de la relecture préalable par le juge d'instruction himself d'un article calomnieux à l'égard d'enquêteurs qui avaient pour seul tort de croire à la pertinence d'enquêter en direction d'une organisation criminelle structurée. Révélations sur un dossier décidément très particulier.



Le 25 août 1997, moins d'un an après que les témoins dits "X" se soient manifestés à Neufchâteau, quatre gendarmes étaient écartés de l'enquête. Il leur était alors reproché par le commandant Jean-Luc Duterme, leur chef hiérarchique, d'avoir manipulé le témoignage de Regina Louf, alias "X1" (voir à cet égard nos éditions précédentes, JDM n °84 à 87). C'est dans ce cadre que M. Duterme rédigeait, le 26 août 1997, un PV n°BR.25.66.110879 pour « faux en écriture authentique et publique par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions » à charge de Patrick De Baets, le principal interrogateur de "X1".

Les accusations portées à l'époque par le patron de l'antenne Neufchâteau de la BSR de Bruxelles étaient particulièrement graves. Extraits: « Les rédacteurs de certains procès-verbaux ont dénaturé la substance d'auditions en considérant comme vrais des faits qui ne le sont pas et en omettant des procès-verbaux contenant des éléments concrets et vérifiés, contredisant les déclarations de cette personne. ( .. ) D'autres procédés sont utilisés dans le but de transformer la vérité. L'intention de dénaturer la substance des actes de la procédure est mise en évidence par la répétition de ces procédés ».





Fausses accusations

Avant de rédiger ce PV pour faux, dans une note du 3 juin 1997 adressée à sa hiérarchie, M. Duterme avait déjà exprimé d'autres soupçons à l'encontre de l'équipe De Baets quant à la retranscription en français des auditions vidéofilmées de Regina Louf - qui, selon lui, n'étaient pas conformes aux propos qu'elle avait réellement tenus - et quant à des réponses qui lui avaient été suggérées par son interrogateur, M. De Baets. Deux ans plus tard, au bout de longues enquêtes pénale et pré-disciplinaire, il fut établi que ces soupçons et ces accusations étaient totalement dénués de fondement. De même, des rapports de re-lecture de l'enquête De Baets, rédigés par d'autres gendarmes et qui épousaient les accusations du commandant Duterme, ont été littéralement cassés en pièces après un examen approfondi dans le cadre de l'enquête pré-disciplinaire: ces rapports étaient truffés d'« erreurs » (lire JDM n°84).

Résultat des courses: aujourd'hui, c'est Patrick De Baets et un autre ex-écarté de l'enquête de Neufchâteau, Aimé Bille, qui accusent: ils ont déposé plainte pour faux en écriture à charge du commandant Duterme à Bruxelles et ils se sont constitués partie civile contre les relecteurs pour faux en écriture, entre les mains du juge d'instruction Gérard à Neufchâteau.





Double jeu

Face à cette guerre fratricide, la position adoptée par le juge Jacques Langlois chargé de l'instruction de l'affaire Dutroux et de ses dossiers connexes à Neufchâteau, a toujours été présentée comme neutre. Dès le 27 août 1997, en effet, celui-ci diffusait un communiqué de presse dans lequel il soulignait que « Les affirmations selon lesquelles le magistrat instructeur de Neufchâteau aurait émis des doutes quant à l'objectivité de certains enquêteurs de l'antenne de la BSR de Bruxelles sont dénuées de tout fondement. Les mesures d'ordre intérieur décidées récemment au sein de ce groupe par la Gendarmerie résultent de prises de positions adoptées par les autorités judiciaires étrangères à l'arrondissement de Neufchâteau ».

Interrogé par la Commission parlementaire Dutroux-Nihoul sur l'écartement des enquêteurs, le magistrat montrera le même profil, faisant notamment référence à une lettre qu'il avait écrite le 2 septembre 1997 au commandant Duterme. L'attitude officielle du juge Langlois était donc prudente, et pouvait même apparaître favorable à l'équipe De Baets.

Mais des documents inédits dont le JDM publie aujourd'hui la teneur prouvent qu'il ne s'agissait là que d'une position de façade. Sans doute de nature à calmer la Commission d'enquête parlementaire Dutroux-Nihoul, mais aussi une partie non négligeable de l'opinion publique qui, à l'époque, s'inquiétait de la mise à l'écart de plusieurs enquêteurs. Le message qui était ainsi délivré était clair: il y a bien eu une guerre entre des enquêteurs au sein de l'antenne Neufchâteau, mais il n'y a pas de volonté institutionnelle de bloquer le dossier, d'ailleurs le juge Langlois continue sur sa lancée, il est loin de remettre en question ce qui a été fait jusqu'à présent. Tout au plus, comme en témoignait également sa lettre du 2 septembre, attendait-il, comme la Commission d'enquête, les résultats des travaux de relecture des PV de l'équipe De Baets puisqu'ils allaient « conditionner la suite de l'enquête » et l'éclairer sur des « griefs éventuels » à émettre à l'égard des enquêteurs de la première équipe.

Comme le révèle aujourd'hui l'enquête du JDM, les actes posés en coulisses par le juge était pourtant tout à fait partiaux. En témoigne une note confidentielle de l'ex-gendarmerie, rédigée en date du 6 octobre 1997. L'auteur de cette note n°Ant.362/97 est le "relecteur principal" de l'enquête De Baets, soit le 1er maréchal des logis chef Baudoin Dernicourt, un gendarme qui déploiera beaucoup d'énergie à traquer les éventuelles erreurs des enquêteurs écartés... Et qui est aujourd'hui l'objet d'une plainte pour faux en écriture.





Langlois, rédacteur en chef

S'adressant au commandant Duterme, le pourfendeur de l'équipe de De Baets lui rappelle qu'« en date du 3 octobre 1997 » - soit moins d'un mois après la lettre écrite par M. Langlois dans laquelle le juge faisait mine de ne pas se positionner sur les reproches éventuels à opposer à De Baets & co « Monsieur Frank De Moor, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Knack, a informé le OWM De Pauw de son intention de publier un article faisant le point sur la situation actuelle des dossiers connexes à l'affaire Dutroux. Son enquête terminée, il désirait soumettre aux autorités de Neufchâteau son projet d'article pour éviter que n'y apparaissent d'éventuelles erreurs. Le OWM De Pauw en a avisé le Cdt Duterme qui a pris contact avec le major Guissard (ndlr le coordinateur général de l'enquête Dutroux à Neufchâteau) en vue de connaître la position du juge d'instruction Langlois. Il nous a été confirmé par le Major Guissard que le magistrat ne voyait pas d'objection à ce qu'une rencontre soit organisée entre le journaliste De Moor et les responsables de l'antenne.

Nous avons dès lors reçu Monsieur De Moor, le 4 octobre 1997, en nos installations. Étaient présents lors de cette entrevue: le Cdt Duterme, le OWM De Pauw et le 1er maréchal des logis chef Dernicourt. Nous avons pu prendre connaissance du projet d'article dans son intégralité à la lecture de ce texte, nous avons pu constater que ce journaliste était très bien renseigné sur le contenu des dossiers en général
(sic) et sur les problèmes liés à l'antenne en particulier (re-sic). Ce projet d'article a été transmis par fax au major Guissard, le 5 octobre à destination du juge d'instruction Langlois à Neufchâteau ».

Que se passe-t-il ensuite ? Il faut se référer à un autre document portant également la mention «confidentiel». Il s'agit d'une lettre adressée par le major Guissard au juge Langlois en date du 29 novembre 1999 dans laquelle on peut lire: « Je vous ai effectivement contacté le 5 octobre 1997 pour vous donner connaissance du projet d'article de M. De Moor. À cette occasion, vous m'avez demandé de préciser au journaliste que les fouilles à Jumet ont été décidées non seulement sur base du témoignage d'un pédophile mais aussi sur base de recoupements effectués avec d'autres informations issues de votre dossier. De plus, vous m'avez proposé de faxer à M. De Moor le texte de votre communiqué de presse de mai 97 consécutif à l'arrêt des fouilles. J'ai donc repris personnellement contact avec M. De Moor pour lui faxer votre communiqué de mai 97 et pour apporter la précision que vous m'aviez communiquée. ( ..) À toutes fins utiles, je joins en annexe copie de l'article paru dans le Knack, le 8 octobre 1999 (sic: il s'agit ici d'une erreur de M. Guissard, l'article joint en annexe de sa lettre date bien du 8 octobre 1997).

Ces informations sont pour le moins consternantes. Elles révèlent un véritable double jeu du juge d'instruction: au plus fort de la polémique sur l'écartement d'enquêteurs dont il est prouvé aujourd'hui qu'ils n'avaient rien à se reprocher, le juge Langlois a non seulement cautionné le fait que les accusateurs de l'équipe De Baets aient des contacts avec la presse, mais il a aussi poussé le vice jusqu'à jouer le rôle de rédacteur en chef d'un hebdomadaire. Afin de cautionner quels écrits ? Il suffit bien évidemment de se reporter à l'article de Knack du 8 octobre 1997 pour y (re)découvrir les fausses allégations qui avaient cours à cette époque relativement aux enquêteurs écartés, ainsi que des accusations contre des victimes potentielles... dont les témoignages étaient instruits par M. Langlois.





« Enquête polluée »

Extraits

- « Les déclarations de Nathalie, un autre témoin (dossier 110) sont tellement bien construites que même son attestation de grossesse repose sur un mensonge aussi énorme que les attaques des 10 et 14 octobre dont elle parle à la presse ».

- « Pendant cette enquête, on n'a porté aucun regard critique sur les sources ».

- « L'enquête est polluée ».

- « Le récit de X4, l'une des femmes qui a rencontré la 3ème SRC, devient de plus en plus brutal et évoque même des meurtres à mesure qu'elle est entendue par les gendarmes. ( ..) Cela peut certainement se produire quand un témoin sent que des enquêteurs aiment entendre relater certains faits ou citer certains noms fût-ce par aversion pour certains notables ».

- Un rapport signale que (...) « l'interrogatoire des témoins se déroule de manière très subjective et suggestive, notamment en montrant des photos soigneusement choisies; que la vérification de leurs affirmations n'est sûrement pas neutre (...) qu'il existe finalement des différences importantes entre les déclarations d'origine, déposées en néerlandais (et enregistrées) et la version française (colorée), destinée évidemment aux magistrats instructeurs de Neufchâteau ».

« Tout ceci rappelle à d'autres observateurs que De Baets et son équipe n'en sont pas à leur coup d'essai ». Etc.

Cet article soumis à M. le rédacteur en chef Jacques Langlois se concluait sur des considérations très dures à l'égard de la petite partie de la presse qui, à cette époque, osait encore poser des questions sur l'écartement des enquêteurs de Neufchâteau. Ces critiques visaient aussi la Commission d'enquête parlementaire et pour sa courroie de transmission avec le pouvoir judiciaire, à savoir le conseiller de la Cour d'appel Etienne Marique (présenté comme " un peu naif "): On pouvait notamment lire dans cet article que « La tantième campagne de calomnies est en route. Elle est attisée par quelques journalistes et parlementaires. C'est pourquoi on se demande aujourd'hui qui sont les auteurs du Pays Réel »

Ces mises en cause morales auraient certainement eu une pertinence si les accusations de manipulation à l'égard de l'équipe De Baets étaient exactes. Mais il se fait que la calomnie était dans l'autre camp. Et il apparaît au surplus que le juge Langlois n'a pas hésité à cautionner le torpillage médiatique des enquêteurs honnêtes. Plutôt qu'au rexisme, l'allusion historique devrait plutôt nous renvoyer vers l'affaire Dreyfus...

Pour l'anecdote, on signalera aussi que la seule correction demandée par le juge Langlois, après examen du contenu du projet d'article, semble avoir bien été introduite dans le texte. Quitte à émettre cette proposition quelque peu contradictoire: « Les fouilles de Jumet, les plus coûteuses et les plus inutiles de l'histoire de la justice belge, étaient cependant indispensables ».





Dans les sous-sols du Palais de justice

Le double jeu du juge Langlois pose question quant à l'honnêteté intellectuelle de ce magistrat. Il est aussi de nature à alimenter une certaine suspicion. Surtout à la lecture d'un autre document dont le JDM a pu prendre connaissance et qui indique que d'autres journalistes ont été l'objet d'une sollicitude particulière du juge d'instruction pendant une période-clé, sur le plan médiatique, de cette affaire.

Le document dont il est ici question est daté du 12 janvier 2000. Il s'agit d'une lettre rédigée par le procureur du Roi de Neufchâteau, Michel Bourlet, à l'attention de l'avocat Thomas Braun, qui défend les intérêts des gendarmes De Baets et Bille en justice.

Invité à expliquer les circonstances par lesquelles il avait appris, en 1997, l'ouverture d'une enquête pénale contre l'adjudant De Baets suite au PV du commandant Duterme, M. Bourlet expliquait ceci: « Ni Monsieur Duterme, ni Monsieur Brabant (ndlr: son supérieur à l'ex-BSR de Bruxelles) ne m'en ont avisé. Le major Guissard, devant mon étonnement de l'époque, affirme me l'avoir annoncé oralement (procédé tout à fait inusité dans la pratique de la Cellule et particulièrement pour des informations de cette importance). Je n'en ai gardé aucun souvenir et je n'ai jamais reçu, jusqu'à ce jour, de document officiel m'informant de l'ouverture de ce dossier ».

Et Michel Bourlet poursuit: « En fait, le 12 septembre 1997, vers 16h.30- 17h.OQ, messieurs Brewaeys et Deliège (Soir Illustré) sont entrés dans mon bureau pour me saluer; ils étaient conviés à une réunion avec le juge d'instruction Langlois, le major Cuissard, et peut-être d'autres personnes, au Palais de Justice de Neufchâteau, au sous-sol, en même temps que leur collègue Gérard Rogge de la RTBF (Au nom de la loi). C'était sans doute une réunion de mise au point vis-à-vis de la presse avant l'émission Au nom de la loi qui mit le feu aux poudres. En tant que magistrat de presse, je n'étais ni informé, ni convié (une fois de plus) à cette réunion ».

Nous ne savons évidemment pas ce qui s'est dit lors de cette réunion organisée avec quelques journalistes triés sur le volet qui se réunissaient dans les sous-sols du Palais de Justice de Neufchâteau. Mais on peut tout de même constater un certain nombre de faits: au moment de cette rencontre, les deux journalistes du Soir Illustré avaient déjà entamé une série d'articles très violents à l'égard de l'équipe De Baets. Le juge Langlois savait donc très bien où il mettait les pieds.





L'union fait la force

En outre, cette réunion se passait quelques jours avant une émission mémorable d'Au nom de la loi. Intitulé Les protections, le vrai, le faux, ce numéro du 17 septembre 1997 du magazine d'investigation Carolo devait totalement revisiter l'affaire Dutroux pour en arriver à la banaliser à l'extrême et à démontrer, au prix de toutes les contorsions intellectuelles, que Dutroux ne pouvait être qu'un pervers isolé. Les journalistes d'Au nom de la loi renvoyaient aussi à la lecture du Soir Illustré et du Vif-L'Express qui complétaient et/ou appuyaient cet exposé.

Ou comment décupler une force de frappe médiatique pour imposer une thèse univoque.

Néanmoins, le trait était tellement gros que plusieurs titres de la presse quotidienne avaient stigmatisé cette caricature de journalisme d'investigation dès le lendemain de la diffusion. Le Soir, par exemple, sous la plume ironique de Jean- Claude Van Troyen écrivait: « C'est comme si Ray Ventura et ses collégiens revenaient de leur paradis des chanteurs refaire une tournée en Belgique. Que s'est-il passé l'année dernière dans notre beau et paisible pays ? Un cataclysme, mais à part ça, tout va très bien, Madame la Marquise... Pour les Messieurs Propres du jour, la saleté est vaincue. Dutroux protégé ? Jamais. Mais non! Gendarmes mégalomanes ? Jamais! Magistrats désinvoltes ? Stupidité ! Réseau pédophiles ? Invention ! (..) On en viendrait à croire que Michel Nihoul est plus innocent que les Sahéliens qu'il a grugés »...

Le Comité de soutien aux parents de Julie et Melissa avait également réagi dans un communiqué dénonçant les « certitudes d'Au nom de la loi»: « l'ensemble des séquences et des commentaires devancent les plaidoiries des avocats de la défense. La séquence Zicot nous présente une personne persécutée et victime d'un complot. C'est la version de Zicot lui-même. La séquence Nihoul nous présente une victime injustement accusée par une famille flamande d'avoir été vu à Bertrix (..) et dont le seul lien avec Dutroux serait qu'il lui avait confié quelques jours auparavant une voiture à réparer. C'est la version de l'avocate Baranyanka. Par contre, la séquence "Patricia" (ndlr: c'est le même témoin que Knack avait baptisé "Nathalie") présente son témoignage comme un tissu de mensonges, sans lui laisser aucune chance ».

Après la diffusion de cette émission - qui ne sera que la première d'une longue série visant à normaliser le discours sur l'enquête de Neufchâteau - De Morgen écrivait: « Le soupçon est grand que le réalisateur de fait du reportage sur Nihoul est Virginie Baranyanka (ndlr: son avocate) ». Désormais, d'autres soupçons pèsent aussi. Cette fois sur le juge Langlois. À quoi rimait cette rencontre dans les caves du Palais de justice de Neufchâteau, si peu de temps avant le déclenchement de l'offensive médiatique ?

L'ex-président de la Commission Dutroux et actuel ministre de la justice, Marc Verwilghen, en sait peut-être plus. Dans une interview accordée au magazine Humo, le 20 janvier 1998, il déclarait en effet qu'il disposait de la « preuve noir sur blanc » que l'émission Au nom de la loi du 17 septembre 1997 s'inscrivait dans le cadre d'une « campagne orchestrée ».





Fuites autorisées

D'ailleurs, la participation indirecte du juge Langlois à l'un des sujets de cette émission et à des articles de presse qui la sponsorisaient est d'ores et déjà établie. On se référera à cet égard aux révélations faites par Le Matin, le 15 octobre 1998(1). Le quotidien évoquait alors une autre note confidentielle de la gendarmerie qui établissait que le juge Langlois avait donné son « autorisation préalable » aux gendarmes Dernicourt et Pourbaix afin qu'ils rencontrent deux journalistes en date du 18 juin 1997.

Hasard ? Il s'agissait de MM. Brewaeys et Rogge qui, quelques semaines plus tard, retrouvèrent le juge d'instruction et le major Guissard dans les caves du Palais de Justice de Neufchâteau. But de la rencontre autorisée - elle fit d'ailleurs l'objet d'un rapport au commandant Duterme et au juge d'instruction -: "rectifier" les dires d'un témoin ! À savoir "Patricia", à laquelle il était reproché par ces enquêteurs d'avoir « raconté son histoire à la presse »(2).

Il faut croire que les gendarmes Dernicourt et Pourbaix ont bien "rectifié", car la séquence qui s'ensuivit dans Au nom de la loi, de même que les articles dans le Soir Illustré étaient une condamnation sans appel pour le témoin "Patricia". Et il s'avérera aussi que ces premières attaques virulentes constituaient le tremplin idéal pour s'attaquer aux autres "X" et, in fine, pour décrédibiliser toute thèse de réseau pédophile dans le cadre de l'affaire Dutroux.

À vrai dire, il n'est guère surprenant que M. Pourbaix, l'un des émissaires choisis par le juge Langlois pour rencontrer la presse sur cet aspect du dossier, ait bien "rectifié", dans la mesure où il a dû quitter l'antenne de Neufchâteau, début septembre 1997, après s'être exercé au tir en affichant une photo du témoin "Patricia" sur la cible.

En 1998, le juge Langlois avait été couvert par le Parquet général de Liège et l'ex-ministre de la Justice Tony Van Parys, lorsque furent révélées les fuites officielles qu'il avait permises contre le témoin "Patricia". Nos confrères du Vif-L'Express écrivaient à cet égard, le 26 novembre 1998, que « selon le ministre, on avait débattu, dès le début de l'enquête sur les témoins X, des précautions particulières à prendre pour les interroger. Mais aussi, plus tard, de la manière dont les enquêteurs pouvaient se défendre contre les attaques que ces témoins X leur adressent par l'intermédiaire de la presse. Et ceci ne pouvait se faire qu'avec l'accord préalable... du juge d'instruction ! Il est donc prématuré d'assimiler ces contacts à une violation du secret professionnel et de prendre des mesures', a conclu Van Parys ».





Mauvais arguments

Cette nouvelle doctrine surréaliste qui veut qu'un témoin qui aurait à se plaindre de la justice pourrait être l'objet de violations officielles du secret de l'instruction avec "autorisation préalable" d'un magistrat, est passée dans les médias comme une lettre à la poste. Douteuse sur le plan éthique, cette argumentation était pourtant en parfaite contradiction avec la règle qui veut que les contacts presse soient organisés par des représentants du Parquet. En l'occurrence, s'il y avait des problèmes avec ce témoin, c'est le procureur du Roi Bourlet qui aurait dû, éventuellement, décider d'en avertir la presse. Toute la presse.

L'argumentation reprise en 1998 par le ministre Van Parys était aussi radicalement en porte-à-faux avec ce qui avait été décidé, le 16 juin 1997 - soit deux jours avant la rencontre visant à "rectifier" l'histoire de "Patricia" - par le collège des procureurs généraux sur les rapports à entretenir avec la presse dans le cadre des enquêtes sur les dossiers "X" et sur l'aspect Nihoul du dossier Dutroux.

En l'espèce, les recommandations du collège des PG étaient très claires. En période de grandes turbulences au sein de la cellule d'enquête de Neufchâteau, elles visaient notamment à protéger la sérénité du travail et la sécurité des témoins: « Il faut éviter que la presse ne prenne directement contact avec les magistrats (ou les membres des services de police) qui sont actuellement chargés d'enquêter à propos de la véracité de certaines déclarations. C'est pourquoi. la presse sera renvoyée à la porte-parole de la gendarmerie; la porte-parole de la gendarmerie transmettra les questions de la presse au magistrat concerné, après avoir consulté le magistrat national. Le magistrat concerné formulera une réponse et la transmettra à la porte parole de la gendarmerie; la porte-parole de la gendarmerie transmettra à la presse, les informations mises à sa disposition ».

Tous les éléments présentés dans le cadre de cette enquête, s'ajoutant aux nombreuses incohérences de l'instruction du dossier Dutroux dénoncées par plusieurs parties civiles, témoignent du fait que, très tôt après son entrée en scène à Neufchâteau, le juge Langlois a choisi un camp. Qu'au surplus, il peut être fortement soupçonné d'avoir alimenté habilement un certain nombre de médias contribuant ainsi à justifier l'a priori de son instruction: Dutroux est un pervers isolé, tout au plus en lien avec quelques marginaux. Ce comportement partisan est une trahison. Une trahison vis-à-vis de la déontologie du juge d'instruction, mais aussi vis-à-vis des parties civiles qui espéraient qu'après les traumatismes de l'année 1996, une enquête judiciaire digne de ce nom se serait développée à Neufchâteau.




(1) Michel Bouffioux, « Fuites officielles à Neufchâteau », in Le Matin, pp.1 et 14,15 octobre 1998.

(2) À cette date, pourtant, aucune accusation de "Patricia" n'avait été relayée par la presse.





Michel Bouffioux
19 novembre 2002






source:
freddy http://www.radicalparty.org/it/node/5064208


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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMer 26 Aoû 2009 - 19:20

Réserve.


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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMer 26 Aoû 2009 - 19:31

À PROPOS DE L'ÉMISSION DE FR3 CONSACRÉE À REGINA LOUF.
lundi 18 novembre 2002






Réaction d’Aimé Bille et de Carine ’t Kint au Grand Jury ( courrier des lecteurs du magazine TV "Telepro")
Nous citons ici un extrait du Courrier des lecteurs de Télépro paru sous la rubrique (Le Grand jury : les avis demandés par Télépro magazine à des téléspectateurs sur les émissions récemment diffusées.)





PASSÉ SOUS SILENCE
Beaucoup de questions

(France 3, jeudi 10 octobre)


La chaîne publique française ne nous a pas habitués au sensationnel. C’est pourquoi nous avons été interloqués par ce reportage consacré aux témoins X dénonçant l’existence de réseaux pédophiles en Belgique. A l’époque, Régina Louf avait été accusée de tenir des propos incohérents, ses inventions étaient passées aux oubliettes. Pourtant, les recoupements successifs sont avérés. Pourquoi des enquêteurs chargés de son dossier ont-ils été déplacés ? Etaient-ils fous, eux aussi ? Ou suffisamment naïfs pour croire une aliénée ? Aurons-nous un jour des réponses à ces questions ?

Aimé Bille et Patrick Debaets furent les deux enquêteurs accusés faussement par leur supérieur hiérarchique et leurs collègues d’avoir " manipulé" le témoignage de Regina LOUF. Une instruction, longue de 24 mois aboutit cependant à un non-lieu, et peu après, une enquête préalable au niveau disciplinaire, présidée par le Major Teirlinck, aboutit à la conclusion que ces deux enquêteurs étaient irréprochables. Ce furent plutôt les auteurs des fameuses relectures qui furent mis en question par cette enquête préalable. Messieurs Bille et Debaets ont d’ailleurs porté plainte pour "faux en écritures" contre ces " re-lecteurs".L’enquête suit actuellement son cours.

Aimé Bille était donc au premier chef concerné par les questions de ce courrier des téléspectateurs. Voici sa réponse. Elle fut envoyée à Télépro mais ne fut jamais publiée.




Droit de réponse de Bille Aimé suite à cet article.
Bruxelles, le 24 octobre 2002
Commentaires suite à l’article paru dans le Télépro 2538 de ce 24 octobre 2002 - page 92.

Madame, Monsieur,
Fidèle lecteur de votre magazine depuis de nombreuses années, j’ai lu avec beaucoup d’attention les réactions relatives à ce qui était et reste à mes yeux une excellente émission passée le 10 octobre 2002 à France 3 et auparavant à la TV Suisse Romande. La RTBF et plus exactement FAITS DIVERS, avait déjà le 29 mars 2000 fait une partie de la lumière sur ce dossier complexe ! RTL TVI et plus particulièrement Mr Vrebos, nous avait accordé une participation à Controverse le 11 octobre 1998. A chaque fois, nous avons pu clamer notre innocence. Le temps a eu raison : ni la justice ni nos autorités à la gendarmerie n’ont eu une quelconque faute à nous reprocher.
Il y a dès lors des questions à se poser et notamment celle-ci : si nous n’avons commis aucune faute - ce que je réaffirme - pourquoi ne pas se retourner contre ceux qui ont mis cette machine en route et qui ont fait croire que nous avions triché ?
Les journaux De Morgen et Le Matin ont déjà publiés de nombreux éléments de vérité. Je vous invite une nouvelle fois à lire le Journal du Mardi de cette semaine pour y découvrir des extraits de la monstrueuse machination.
Etant un des enquêteurs déplacés suite à cette affaire je peux vous affirmer que nous ne sommes et n’étions ni FOUS ni NAÏFS ! Et Madame Régina Louf n’était / n’est certainement pas folle comme certains prennent plaisir à le dire ou à l’écrire !
Si Madame Louf était folle, aurait-il été nécessaire de falsifier des passages de ses auditions lors des fameuses relectures ? C’est pourtant ce qui s’est passé mais là, AU NOM DE LA LOI l’ignore probablement ! Moi, j’ai acheté le dossier et je parle donc en parfaite connaissance de cause : il y a eu falsification des déclarations de Mme Louf !
Même le rapport d’expertise psychiatrique a été traduit à la gendarmerie et sa traduction ne reflète malheureusement pas la réalité !
Une cabale a été montée contre nous par les enquêteurs pour nous discréditer et discréditer les victimes dont Madame Louf.
Comment expliquer par exemple qu’un même rapport de relecture (même numéro, même date) possède DEUX ( 2) versions différentes selon qu’il soit adressé à tel ou tel Juge d’instruction !
Croyez-moi, il y a beaucoup à dire / écrire sur cette affaire. Il faudrait une enquête sur l’enquête ou une commission parlementaire rien que pour cette affaire pour que nous puissions enfin y dénoncer officiellement mais surtout publiquement les malversations qui ont été commises.
Je reste à la disposition de la magistrature et / ou du monde politique pour expliquer - preuves à l’appui - la grossière cabale qui a été montée pour jeter le discrédit sur Mme Louf et sur notre équipe. Mais malheureusement, rares sont ceux qui osent écouter et ensuite réagir.
Merci de votre bonne attention. Je vous autorise à publier ma réaction.
PS : je place en "Cci" une centaine de personnes afin qu’elles puissent prendre déjà connaissance de mes commentaires.
Votre correspondant : Aimé Bille.


Réponse de la rédaction Télépro :
Monsieur Bille, Pour être publié ou pris en considération, le courrier qui nous parvient doit comporter une signature complète. Dans le cas présent il nous manque une adresse postale. D’autre part les lettres signées sont transmises au responsable de la rubrique "Nos lecteurs ont leur mot à dire !". Ce journaliste choisit, en fonction de l’actualité, les sept courriers qui seront publiés dans le magazine. Télépro comptant plus de 600.000 lecteurs, une trentaine de lettres nous parviennent chaque semaine. Faute de place, nous ne pouvons les publier toutes, à notre grand regret. Merci pour l’intérêt que vous portez à notre magazine. Dominique Beaujean Secrétaire de la rédaction.




VOICI DES MOTS QUE LES FIDÈLES LECTEURS DE TÉLÉPRO N’ONT PAS À DIRE
(notez que nous enverrons ce White-Spirit à TÉLÉPRO)

Messieurs,
J’ai été outrée du commentaire réducteur, simpliste et faux dans la rubrique "Le grand jury" .
A l’époque, l’équipe d’enquêteurs composés entre autres de Patrick De Baets et Aimé Bille auditionnait Madame Régina Louf "X1" et commençait seulement après plusieurs dizaines d’heures d’audition à vérifier ses dires et son témoignage sur le terrain
Les enquêteurs étaient satisfaits du travail entrepris et progressaient pas à pas lorsque l’audition de Madame Régina Louf fut stoppée et les enquêteurs écartés du dossier
Il fut procédé à une relecture des auditions pour voir si l’équipe des enquêteurs, dont Patrick De Baets et Aimé Bille, n’avaient pas manipulés et aiguillés en quelque sorte Madame Régina Louf .
Fait sans précédent : la relecture fut entreprise par celui-là même qui l’avait demandée, le commandant Duterme.
Parallèlement à cela une très forte campagne médiatique et politique fit passé Madame Régina Louf pour folle alors que comme je vous le disais plus haut les enquêteurs étaient justement entrain de vérifier positivement certains éléments de son témoignage. Quel paradoxe.
Après dix-huit mois de relectures, les enquêteurs furent blanchis : ils n’avaient pas manipulés le témoignage de "X1" !
Mais ces enquêtes où restent-elles aujourd’hui ? Aux oubliettes ! Et chose grave, il reste encore des médias pour ridiculiser le témoignage de Madame Régina Louf.
Dans quel pays vit-on, n’est-ce pas le propre du journaliste de se poser des questions, d’analyser des situations, de soulever des incohérences.
Qui peut dire avoir les réponses aujourd’hui ?
Si la presse belge n’est pas capable d’être indépendante et de jouer le rôle du quatrième pouvoir, il faudra compter sur les médias internationaux ne vous en déplaise.
Bien à vous,
Carine t’Kint

PS : Je pourrais encore vous dire

    - qu’il y eut plusieurs témoins X
    - que déclarer Régina Louf "folle" fut un signal d’intimidation terrible envers les autres témoins X ou des témoins à venir
    - qu’enfin, grâce à la ligne verte, des personnes "en toute confiance" ont eu le courage de témoigner après des années et qu’elles furent en un coup replonger dans l’obscurité et le tabou etc....




Mesdames, Messieurs,
Chers amis, amies,

Je vais encore ajouter un petit commentaire à l’article de Carine t’Kint (Présidente de l’ASBL Réseau des Comités Blancs)
Je vous invite à lire la page 27 du magazine KNACK du 3 juin 1998 (je sais, c’est loin, mais il y a toujours possibilité de le retrouver...) et là que découvre t-on : une partie de la supercherie !
Un extrait d’audition de Mme Louf est recopié faussement. Le journaliste a reçu d’une fuite bien organisée une copie d’un PV établi en octobre 1997 (pendant la relecture). Dans ce PV, on peut constater que des réponses données par Mme Louf ont été COMPLÈTEMENT MODIFIÉES !
Nous avons obtenus ces pièces dans le dossier 231/97 du juge Pignolet et donc je peux parler en parfaite connaissance de cause ! Les dires de Madame LOUF ont été falsifiés lors de la relecture et des journalistes ont plongé sans hésiter pour recopier texto la fausse audition !
Les pièces existent et sont incontestables. La ... Justice bruxelloise possède ces pièces mais n’ose pas réagir car si tel était le cas, tout le petit château de cartes construit pour démolir Madame Louf et certains enquêteurs s’écroulerait !
Petit tuyau : vous n’avez plus le Knack : allez aux pages 426 et 427 du livre "les dossiers X" Ce que la Belgique ne devrait pas savoir sur l’affaire Dutroux publié chez Epo en 1999.
Vous voyez, chers amis de Telepro, il y a beaucoup, énormément...à dire !

Aimé Bille
Gendarme injustement écarté des enquêtes de Neufchâteau





source:
cligno doré http://www.wittecomitesblancs.be/article.php3?id_article=143


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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeLun 28 Juin 2010 - 10:51

AU DELÀ DE L'AFFAIRE DUTROUX







TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Dutrou10
Le plus grand secret de la Belgique



Attention : Les informations dans cet article ne conviennent pas à toute personne agée de moins de 18 ans, car elles impliquent des faits d'extrème violence sur des enfants. Une certaine quantité des preuves visuelles sont considérées illégales (elles ont été censurées).





"Ce que vous devez comprendre, John, est qu'il y a parfois des forces et des évenements tellement grands, tellement puissants, avec tellements d'enjeux pour d'autres personnes ou institutions, que vous ne pouvez rien faire à leur propos, peut importe à quel point ils soient diaboliques ou mauvais et peu importe à quel point vous soyiez dévoué et sincère ou combien de preuves vous avez. C'est simplement un des faits les plus durs de la vie auquel vous devez faire face. "
- Ancien directeur de la CIA et membre du Cercle William Colby donnant à son ami, le sénateur John Decamp, l'exhortant d'arrêter ses investigations dans l'affaire de pédocriminalité Franklin et d'écrire un livre sur ses expériences (The Franklin Coverup, 2nde édition, Avant-propos).


"De la maison des Kincora Boys de l'Est de Belfast Boys, via Leicestershire, Staffordshire et à Londres, au domicile des enfants de Clwyd, nous avons assisté à 25 ans de couverture. Une couverture non pas pour protéger les innocents, mais pour protéger les éléments régulièrement mis en cause de l'institution britannique, qui font surface à chaque fois qu'une preuve généralisée de pédocriminalité est exposée. Des écoles privées aux églises catholiques et anglicanes, la pédocriminalité a eu droit à une place particulièrement calme. Les travailleurs sociaux, la police, les services de sécurité, les figures politiques locales et nationales restent les dénominateurs communs des retombées des enquêtes [de pédocriminalité].
Cas après cas le cycle est décrit : un enfant est "pris en charge", puis abusé dans une maison, mis sur des réseaux pédophiles externes et remis dans des circuits de location/prostitution enfantine, s'ils vivent assez longtemps... Les journalistes doivent d'abord se confronter avec l'autorité, puis avec les lois sur la diffamation, pour publier la vérité sur un vaste réseau de violence. "
- 6 juin 1996, The Guardian, 'True scandal of the child abusers'. Ces lignes ont été écrites par l'auteur de l'article et ne sont pas des citations.


"Je le regarde [l'inspecteur De Baets], et je veux vraiment le croire, mais quelque part, je sais qu'il ne le fera jamais. Les gens que j'ai connu sont trop puissants, trop influents, trop intouchables. Je le sais, les enquêteurs pas encore."
-témoin-victime Regina Louf (X1) de Belgique décrit ses pensées lorsqu'elle a commencé à témoigner en secret en septembre 1996 (1998, 'Zwijgen is voor Daders,' p. 203).


"Imaginez, vous entendez partout cette histoire d'un dossier de chantage dans lequel des organisations d'extrème droite sont en possession de photos ou de vidéos sur lesquelles un nombre de personnes importantes dans et aux alentours de Bruxelles ont des relation sexuelles avec des jeunes filles; des mineurs comme on dit. L'existence de ce dossier a toujours été démentie avec véhémence. Jusqu'à ce qu'il soit prouvé que des témoignages et des vidéos de cette affaire étaient en effet en la possession des services de police. Un officier de la police judiciaire (Marnette, H.G.) a nié l'existence de ces vidéos, alors qu'après le supérieur de cette personne a admis qu'elles existaient, qu'elles étaient gardées par la police judiciaire à Bruxelles, mais qu'elles ne valaient rien. Etrange, car ces choses doivent être déposées au greffier, non pas gardées en possession d'un service de police.

Par la suite, le juge d'instruction Jean-Marie Schlicker confirme que ce dossier existe bien, mais qu'il ne veut pas témoigner à ce propos. Ce dossier, d'abord inexistant, existe. Les vidéos sans substance se sont alors révélées assez intéressantes après tout pour être remises au juge d'instruction chargé de l'enquète sur le Gang de Nijvel. Mais cette personne est ensuite effrayée de témoigner ! Que pensez-vous qu'il ce soit passé ici ?
"
-Septembre 1989, Hugo Coveliers, membre du congrès, secrétaire du comité spécial d'investigation chargé d'évaluer la façon dont le banditisme et le terrorisme est combattu en Belgique (1988-1990), à Humo magazine (1990, Hugo Gijsels, 'De Bende & Co', p. 133-134). Coveliers devint sémateur en 1995.


"Quand je vis dans quel pétrin il s'était mis [le sergent Michel Clippe, qui l'a convaincue de témoigner] et la façon dont mon propre dossier avait évolué, j'ai décidé d'arrêter.Dans tous les cas, même à cette époque on pouvait déjà voir comment les gens autour De Baets ont été collectivement évasives.Ils n'avaient aucune chance."
-Témoin-Victime X2, officier de police. Du fait de son travail, elle a reconnu plusieurs juges et avocats parmis ses anciens aggresseurs. Certains noms et détails ont aussi été donnés par X1 et d'autres témoins (1999, 'De X-dossiers', p. 321).


"Il reste très peu de journalistes qui m'écoutent, écoutent mes appels à l'aide. Ils ne sont pas autorisés à publier ou à diffuser. Ils me disent tous que leurs patrons leur interdisent de parler...Les aggressions des magasines, journaux et programmes télévisés sont effrayantes. Cela n'est plus normal, c'est une guerre dans laquelle les victimes sont devenues des déchets jetables. "
-témoin-victime Regina Louf (X1) à propos de la reaction des médias aux rapports sans préjugés sur le cas X1 par De Morgen et Panorama en janvier 1998 (1998, 'Zwijgen is voor Daders,' p. 257).




Avant-propos

De nombreux livres en français et en allemand sont apparus concernant l'affaire Dutroux depuis 1996, dont un plus particulièrement. Il s'agit du livre de 1999, en général difficile à trouver, "Les dossiers X", écrits par les journalistes d'investigation respectés Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté et Douglas De Coninck.Page après page, ils expliquent comment les aspects les plus importants de toute l'enquête Dutroux, où Dutroux est finalement devenu un détail mineur, ont été manipulés et, finalement écartés.Ce livre présentait le cas le plus puissant possible d'une dissimulationn massive. Malgré cela, il y avait une chose que les auteurs ne pouvaient pas faire, qui était de publier les noms de ceux qui ont été accusés par toute une série de témoins.La raison est évidente : si les auteurs avaient publié ces noms, ils en auraient subit les conséquences le reste de leur vie...

Beaucoup d'informations dans cet article peuvent être trouvées dans le livre "Les dossiers X", mais la principale différence étant que tous les noms des agresseurs présumés ont été inclus.
Cela a été possible parce que le dossier Dutroux, en incluant les témoignages des témoins X, ont été transmis à un certain nombre de journalistes à la fin des années 1990. Le dossier Dutroux final, qui a été largement amputé de toute information importante, et le résumé des rapports officiels d'août 1996 à mai-juin 1997 ont été utilisés par cet auteur pour vérifier les affirmations portées dans de nombreux livres et pour trouver l'identité des agresseurs présumés.Voir les noms et lire les biographies peut être un choc dans un premier temps, mais cela va aussi clarifier comment une dissimulation de cette magnitude a été possible.

Le pouvoir de l'affair Dutroux et ses dossiers X est qu'il va permettre à tout un chacun de voir comment un état peut être contrôlé et ébranlé par une cabale capable de placer ces propres membres dans des positions cruciales dans toute enquète qui pourrait mener à sa propre exposition. La question de savoir pourquoi la majorité des médias est si coopérative est le seul aspect qui ne peut être expliqué en détail dans cet article, bien qu'on puisse démontrer que les médias travaillent volontairement avec les enquêteurs officiels dans la manipulation et la démystification de tous les aspects d'une enquête qui ne sont pas appréciés par la cabale.

Certains pourront trouver contraire à l'éthique de publier les noms de simple suspects, spéciallement lorsqu'on parle de pédocriminalité. L'auteur est en total accord avec cet argument, mais uniquement dans des circonstances normales pour lesquelles une enquète est menée de la façon dont elle devait l'être. Cela n'est pas arrivé durant l'affaire Dutroux, durant laquelle les chercheurs honnêtes, compétents et dévoués, ainsi que les témoins les plus importants, ont été injustement persécutés, harcelés, goudronnés et plumés par les médias et la justice, avec l'aide de quelques uns des présumés agresseurs d'enfants.

C'est pourquoi l'investigation, qui a été tuée et enterrée depuis quelques années maintenant, devrait être rendue publique. Et n'oublions pas que les dossiers X impliquent une série de témoins dont les déclarations se recoupent, et dans de nombreux cas impliquent des détails extrèmement spécifiques qui ont été vérifiés par des enquèteurs.

On peut aussi faire valoir que la presse grand public a été tout sauf discrète fin 1996, quand ils ont publié les noms des politiciens Elio Di Rupo et Jean-Pierre Grafe en tant que présumés agresseurs d'enfants.Les preuves sur lesquelles ces affirmations étaient fondées sont pour le moins maigres et beaucoup moins puissantes que les témoignages combinés des témoins X. Mais, bien sûr, l'objectif de cet évenement n'était pas d'informer le public; c'était un effort pour discréditer les rumeurs à propos d'implication à haut niveau des réseau pédocriminels. On savait qu'à plus ou moins long terme les témoins X auraient fait la une et il s'agissait ici d'une des attaques préventives contre ces témoins.

Plusieurs appendices ont été attachés à cette aticle. La plupart de ces appendices, qui incluent une longue liste d'accusés, de victimes, d'enquèteur et de supposés assassinés, étaient plus ou moins finis avant le début de l'écriture de cet article. Il aura fallu près d'un an et demi pour remplir toutes les biographies et traduire les passages nécessaires des sources utilisées en français et allemand, mais cela valait la peine car cela a donné un aperçu extraordinaire de ce qui s'est déroulé en Belgique depuis la fin des années 1970, et a fourni une certaine perspective aux rapports qui venaient des États-Unis et d'ailleurs. C'est sans doute la dernière chose à laquelle vous vous attendiez de la part d'un pays de seulement 10 million d'habitants, mais l'histoire de la subversion interne en Belgique demande un certain temps à comprendre.




Quand tout a commencé : Le règne de la terreur de Dutroux

Le 13 août 1996, des progrès ont finalement été réalisés. Un certain nombre d'individus ont été arrêtés sur de fortes suspicions quant au fait qu'ils avaient été responsables d'une vague d'enlèvements de jeunes filles. En quelques jours ces soupçons ont été corroborés par des preuves solides, mais l'arrestation de Dutroux et de certains de ses associés ne s'est avérée être que le début du plus grand scandale de l'histoire belge. L'attention des médias a commencé en juin 1995 avec la disparition de deux filles de 8 ans, Julie Lejeune et Melissa Russo. Presque exactement 2 mois plus tard, An Marchal, agée de 17 ans, et Eefje Lambrecks, 19 ans, sont portées disparuse. Ce dernier cas a attiré d'autant plus l'attention des médias car la dernière chose que ces jeunes filles firent fut de visiter l'exposition de Rasti Rostelli, un magicien de renom, dans laquelle elles avaient été hypnotisées. Inutile de dire que cette affaire a mis fin à la carrière du magicien, bien qu'il ait été presque immédiatement été lavé de tout soupçon. Fin 1995, le BOB ( FBI belge et branche de la gendarmerie ) a largement cessé d'enquêter sur l'affaire. Malgré tout, la disparition de An et Eefje restait marquante, parce qu'une fondation nommée Marc & Corinne, créé plusieurs années auparavent, et tenant son nom de deux adolescents qui ont été brutallement tués, utilisa ses fonds limités pour afficher des posters des visages des fillettes dans toute la Belgique et les Pays Bas. Finalement, cela ne fit aucune différence : les filles n'ont pas été retrouvées, ni les responsables, et en mai 1996 l'histoire se répéta. Cette fois Sabine Dardenne agée de 12 ans disparut, et là encore le BOB n'a pas été capable de retrouver ni les ravisseurs ni la fille. Les gens devinrent plus inquiets pour leur enfant à chaque enlèvement. La confiance dans la police et la justice, déjà traditionnellement assez faible, a commencé à tomber plus bas que jamais. Les choses ont changé plus tard dans l'année. Le 9 août 1996, Laetitia Delhez agée de 14 ans a disparu à Bertrix, ville située dans la région de Neufchateau, près de la frontière française et luxembourgeoise. Michel Bourlet, procureur du roi à Neufchâteau, a été chargé de l'affaire et a nommé juge d'instruction Jacques Langlois pour coordonner l'enquête. Lorsque Langlois parti en vacances le lundi suivant, Bourlet l'a remplacé par son proche collègue Jean-Marc Connerotte.Le duo avait déjà commencé à être connu en 1994 pour ne pas avoir été autorisé à résoudre l'assassinat d'André Cools, homme politique socialiste.

Le lundi même où Connerotte a pris le relais de Langlois, l'adjudant Jean-Pierre Peters du BOB fait état d'une percée dans l'enquête.Sur les plusieurs douzaines de tuyaux, deux se sont avérées très utiles. Deux témoins ont vu un vieu van blanc rouler aux alentours de Bertrix le jour où Laetita a disparu. Dans l'un des deux cas, un étudiant avait peur que le conducteur du van aie l'intention de voler son vélo. Par chance, le jeune homme de 22 ans avait une passion pour les voitures et a signalé à la police le type exact du van et une bonne partie de sa plaque d'immatriculation, car les trois premières lettres lui ont rappelé le nom de sa soeur. En un rien de temps, le nom de Dutroux, un pédophile connu, est sorti de l'ordinateur. Une réunion de crise s'est tenue à Bertrix ce soir là et le jour suivant Dutroux, sa femme Michele Martin, et son bras droit Michel Lelievre étaient arrétés. Quelques jours plus tard, leurs témoignages ont permis de retrouver deux filles, Sabine et Laetitia, dans la cave de Dutroux. L'affaire du siècle en Belgique était sur le point de commencer.




Echec pour attraper Dutroux

Les mois et les années suivants, des détails apparurent, à propos de l'échec de la police et du BOB pour attraper Dutroux dans un stade plus précoce de l'enquète. Bien que généralement on le présente pas de cette façon, la plupart de ces échecs plutôt étranges peuvent être attribués à René Michaux du BOB.

En tant que chef de l'Opération Othello, une opération de surveillance contre Dutroux du 10 août 1995 à Janvier 1996, il savait pratiquement tout ce qu'il fallait savoir au sujet de ce pédophile, déjà condamné, et violent. De tous les cotés, des preuves se sont présentées à lui montrant que Dutroux n'avait pas seulement enlevé Julie et Mélissa, mais aussi An et Eefje. Malgré tout, Michaux ignora les
preuves présentées par des informateurs tel que Claude Thirault, à qui Dutroux avait expliqué comment enlever une jeune fille et combien vous pouvez gagner avec elle; la mère de Dutroux, qui a réuni des preuves, provenant du voisinage de son fils, qu'il était très probable qu'il fut impliqué dans l'enlèvement; et l'officier de police Christian Dubois, qui précédemment était sur la piste du gang de Nihoul, qui aurait immédiatement conduit à Dutroux.

Entre tous ces rapports, les caméras vidéo filmant la maison de Dutroux à Marcinelle dans le cadre de l'opération Othello a omis d'enregistrer Dutroux apportant An et Eefje, le 22 août, pas plus que l'équipe de Michaux ne nota l'évasion échouée le 25 août de Eefje, pendant laquelle elle est montée brièvement par la fenêtre de salle de bains pour crier au secours. An et Eefje ont été sorties de la maison en Septembre et assassinées.

Quand il fut au final forcé de chercher la maison à Marcinelle de Dutroux pour des raisons liées aux enlevements, Michaux décida d'ignorer les voix de deux jeunes filles, n'essayant apparemment même pas d'obtenir une réponse d'elles. Il n'a pas non plus pensé que le sous-sol étrange en forme de L de Dutroux, avec un mur beaucoup plus récent que tous les autres, était une raison suffisante pour le détruire, et il n'a pas eu conscience de l'importance des éléments tels que de la crème vaginale, un spéculum, des chaînes, et une cassette vidéo avec le nom d'un programme portant sur les enfants disparus.Deux autres vidéos qui auraient montré Dutroux travaillant dans son sous-sol et le montrant violer une fille de 14 ans ont été renvoyées à la femme de Dutroux, apparament sans même avoir été visionnées par son équipe. Cet échec de la fouille de la maison de Dutroux aurait conduit à la mort de Julie et Melissa, dont on pense qu'elles sont mortes de faim dans la cave de Dutroux. Cela a aussi mené à l'enlevement de Sabine et Laetitia après la sortie de prison de Dutroux en mars 1996. En août 1996, après que Dutroux ait été arrété sur des suspicions qu'il ai enlevé Laetitia, Michaux fit une recherche durant trois heures dans la maison à Marcinelle de Dutroux dans laquelle étaient enfermées au même moment Sabine et Laetitia. Inutile de dire que non seulement Michaux ne réussit pas à trouver les filles, ce qui a pu mener à la relaxe de Dutroux, mais il n'a pas remarqué non plus les lettres que Sabine avait cachées sous le tapis de Dutroux. Heureusement, la localisation des filles sera signalée par Dutroux 48 heures plus tard, après qu'il soit devenu clair pour lui il n'y avait pas moyen de s'en sortir cette fois, surtout pas avec son laquais Michel Lelièvre vendant la mèche.



TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Dutrou11
René Michaux, l'un des officiers de police
les plus incompétents au monde


Les échecs de Michaux ont amené de fortes critiques de la part des parents de An march, venus inspecter la cave de Dutroux d'eux mêmes. Les parents de Melissa Russo ont rempli une plainte officielle contre lui. Quand Bourlet critiqua Michaux en 2004 a propos de son echec pour trouver les lettres de Sabine,et qu'il laissa entendre que cela pourrait ne pas avoir été intentionnel, Michaux ne put réagir qu'en traitant Bourlet de "menteur" et en précisant qu'«il n'aurait certainement pas trouvé Laetitia sous le tapis". Ces réponses intellectuelles furent bientôt suivies par des menaces de poursuite pour diffamation. L'incompétence extrême de Michaux a été récompensée avec un nouveau poste de commissaire de police local.

Ce qui suit est un bref recapitulatif de la vie de Dutroux et d'à quel point l'extraordinaire incompétence de la justice a du être pour lui permettre de continuer à enlever des filles.

  • Dutroux avait une longue histoire d'agression physique sur des femmes.
  • Condamné en Novembre 1988 pour enlèvement, photographie, torture et viol de cinq filles âgées de 11 à 19 ans. Il a également été reconnu coupable d'avoir torturé une femme plus âgée en mettant une lame de rasoir dans son vagin. Il a essayé de la forcer à lui donner de l'argent.
  • En avril 1992, le ministre de la Justice Melchior Wathelet a approuvé la libération de Dutroux de prison. S'il est normal en Belgique d'être libéré après avoir purgé un tiers de la peine, bon nombre de personnes dans le système qui ont travaillé avec Dutroux n'étaient pas d'accord avec cette décision. Dutroux était connu d'eux comme un psychopathe manipulateur sans aucun regret pour ses crimes. En fait, il n'a même jamais avoué. Fait intéressant, Wathelet serait accusé dans les Dossiers X d'être un violeur d'enfants violent lui-même, avec certains de ses protégés connus et associés (1).
  • Après sa libération, Dutroux a reçu une quantité exceptionnellement élevée de somnifères et de sédatifs de son médecin, qu'il utilisera plus tard pour calmer les filles qu'il enlevait (2).
  • Dans sa maison à Marcinelle, près de Charleroi, où il vécu la plupart du temps, Dutroux commença la construction d'un dongeon caché dans sa cave. Plus tôt durant l'année 1993, le sans emploi, petit délinquant, Claude Thirault, qui louait une des maisons de Dutroux, a été engagé par Dutroux comme homme de main pour installer des canalisations d'eau sous une de ses maisons nouvellement achetées. Bien que Thirault pensa que c'était quelque peu inusuel, il n'eut pas de réticence à le faire. Mais après quelques jours à travailler, deux filles passèrent devant la maison sur laquelle ils travaillaient, incitant Dutroux à faire remarquer à Thirault: "Si tu veux les enlever, tu te fera 150.000 Francs (environ 4000 euros)...Attrape les par derrière, met un sédatif sous leur nez, pousse les dans la voiture, et bloque les portes."(3) Dutroux en arriva à expliquer comment il avait des plans pour enlever des filles, les enfermer dans sa cave et les transporter à l'extérieur (4). Thirault, un informateur occassionel pour la police, alla voir la police, et comme résultat, les maisons de Dutroux furent fouillées quelques mois plus tard, en décembre, la raison officielle derrière cela étant qu'il était soupçonné de vol de voiture. Les officiers de police notèrent que Dutroux avait modifié sa cave, mais ne trouvèrent aucune fille. Sa maison fut fouillée à nouveau en juin 1994 et il apparu aux policiers qu'il avait arrété de travailler sur sa cave.
  • En juin 1995, Dutroux était poursuivi pour avoir illégalement élargi sa cave afin de mettre un tube de ventilation (5).
  • Thirault retourna à la police après l'enlevement de Julie et de Melissa pour leur rappeler les idée de Dutroux quant à l'enlèvement de filles et les modifications de sa cave. La police revint vers Thirault quelques jours plus tard et lui demanda s'il avait des preuves plus solides, apparament nécessaires pour entreprendre une fouille chez ce pédophile connu (6).
  • Le 24 juin 1995, le juge d'instruction Martine Doutrewe fut placée à la tête de la "cellule Julie et Melissa", chargée de trouver les jeunes filles disparues. Malheureusement pour les filles, Doutrewe partit en vacances en Italies au bout de quelques jours à ce poste et ne reviendra pas avant le 9 août (elle avait 38 ans à l'époque, elle souffrait d'un cancer et avait déjà prévu de se remettre d'une opération. Elle mourut en 1999; en 1995, son mari était sous enquète pour avoir détourné des millions d'euros). Aucun autre juge d'instruction permanent n'a été nommé à sa place, ce qui a considérablement affecté l'efficacité de toute l'enquête (7). Doutrewe ne sera jamais sérieusement impliquée dans l'opération du BOB consistant à surveiller les activités quotidiennes de Dutroux. Le magistrat n'a également jamais essayé d'organiser une écoute téléphonique, un mandat de perquisition ou une approbation pour une enquête financière (8).
  • Le 10 août 1995, un groupe d'officiers du BOB commencèrent à enregistrer les mouvements de Dutroux sous le nom de code Operation Othello. Une caméra vidéo a été utilisée moins de 2% sur la période d'observation totale (9) et les opérations ont été suspendues à 10 heures chaque soir (10). L'opération était si inefficace que le 2 août, Dutroux fut capable d'enlever An et Eefje et les enfermer dans sa maison - sans que cela soit noté. Le 25 août, Eefje arriva à attraper ses vêtements, se glisser par la fenêtre de la salle de bain, et crier à l'aide. Bien qu'elle fut ramenée à l'intérieure par Dutroux en quelques secondes, les observateurs n'ont rien remarqué. Quelques semaines plus tard, les filles ont été amenées en dehors de la maison - encore inaperçu - et tuées. Dutroux fut aussi capable d'enlever trois adolescents qu'il suspectait de l'avoir doublé et de les enfermet dans sa maison sans que des caméras ou des observateurs ne s'aperçoivent de rien. De plus, Dutroux a tué Berhard Weinstein durant la période où il était observé.
  • Le 4 septembre 1995, la mère de Dutroux, qui avait mis en garde lors de la libération de son fils en 1992, a informé anonymement Rene Michaux, à la tête de l'Opération Othello, que les voisins de Dutroux étaient très suspicieux de ses activités. Les fenêtres étaient noircies, Dutroux faisait sans arret du bruit dans la cave, le jardin était rempli de pneus usés, et deux filles "de 16 ou 18 ans" avaient été vues dans le jardin. Ces filles n'ont jamais été observées en plein jour. Cette information n'est d'une façon ou d'une autre pas arrivée à l'équipe d'investigation qui travaillait sur le cas d'An et Eefje, qui avaient 17 et 19 ans (11).
  • Le 6 décembre 1995, Dutroux fut arrêté pour avoir été impliqué dans le vol d'un camion et l'enlèvement et la torture de trois adolescents qu'il suspectait d'avoir volé à nouveau le véhicule ( un des adolescents s'est échappé et a informé la police.) Sous la direction de l'officier gendarme Rene Michaux, la maison de Dutroux fut fouillée le 13 décembre et à nouveau le 19 décembre. Un ou plusieurs enfants ont été entendu crier par Michaux et le serrurier (cette personne ne savait rien à propos des soupçons pesant sur Dutroux dans l'enlèvement de filles) l'accompagnant. Ils allèrent voir dans la cave, qui avait clairement toute une section qui avait été récemment modifiée (12), mais ils ne trouvèrent rien, laissant Michaux conclure que les voix avaient du venir de l'extérieur (13). Les parents de Julie Lejeune, une des enfants qui étaient enfermées là à cette époque, montreront plus tard qu'une communication normale était possible avec quelqu'un enfermé dans une des cellules (14). De plus, pendant la fouille de la cave de Dutroux le 13 décembre, Michaux trouva de la crème vaginale, du chloroforme, un spéculum (instrument médical utilisé pour dilater les orifices corporels) et des chaînes, ce qui pour lui n'était pas une raison pour s'alarmer. Des vidéos furent confisquées, montrant Dutroux travaillant dans sa cave et violent un certain nombre de filles (inconnues). Sur une des cassettes le texte "Perdu de vue, Marc" était écrit, une référence au programme télévisé, qui traitait des enfants perdus, et dans lequel Julie et Melissa avaient aussi fait une apparition. Michaux et son équipe n'ont jamais regardé les bandes et les ont rendues à la femme de Dutroux, Michel Martin (15).
  • Dans l'après midi du 13 décembre, après la fouille désastreuse de la maison de Dutroux à Marcinelle, Michaux rencontra l'officier de police Christian Dubois.Tous deux avaient travaillé sur un phénomène récent impliquant les occupants de Mercedes blanches suivant et photographiant des écolières. A cette occasion, Dubois informa Michaux qu'il avait un informateur qui avait déclaré que les mercedes blanches appartenaient à un réseau pédocriminel centré autour d'une société appelée Achats Service Commerces (ASCO; à ne pas confondre avec l'abus de X1 et de l'usine de snuff) située dans la banlieue de Bruxelles. D'après l'informateur, les occupants de la mercedes blanche rassemblaient des catalogues de photos d'enfants. Leur clients pouvaient choisir un de ces enfants, qui serait alors enlevé, enfermé en Belgique pendant un certain temps, puis exporté vers l'europe de l'est ou la thailande. Le prix de chaque enfant était d'environ 7500 euros. Pendant cette conversation, Michaux parla de Dutroux à Dubois. Dubois se rappelait :"Je me souviens que Michaux m'a dit que Dutroux était allé dans des pays d'europe de l'est... Les sommes qu'il avait mentionnées pour l'enlèvement étaient similaires à celles données par mon informateur... Même aujourd'hui, cela me tiens éveillé la nuit. Je me sens responsable. Après coup, en 1996, je me suis renseigné sur Dutroux... vous le sentez. C'était l'homme que nous recherchions !" Michaux n'entreprit aucune action et la commission Verwilghen se grattera la tête pour savoir pourquoi. ASCO se révéla être une société très intéressante. Elle fut incorporée le 2 juillet 1991, d'abord par Jean-Louis Delamotte, ami et partenaire d'affaire régulier de Michel Nihoul. Nihoul, Bernard Weinstein, Michel Lelievre et Michele Martin (pas Dutroux) avaient tous été repérés régulièrement dans les environs immédiats de l'entreprise. Des personnes dans le voisinage avaient aussi noté que Nihoul était souvent entouré de jeune filles noires et qu'ils avaient l'impression que ces filles étaient en transit. Cinq matelas et du lait pour bébé furent trouvés dans le siège social de la société après qu'elle fut mise en banqueroute en 1994. La société de Delamotte, Soparauto, enregistrée à la même adresse, possédait cinq mercedes blanches, toutes avec des plaques françaises, comme cela a été reporté (16). Delamotte sera aussi désigné comme étant un des voyous qui intimida un des témoins X (17) et probablement aussi la personne qui la surveillait.
  • Le 20 mars 1996, Dutroux est relaché anormalement tôt pour des "raisons humanitaires"; sa femme allait avoir un bébé. L'opération Othello, le programme qui surveillait les mouvements de Dutroux, a été arrêtée en janvier, car Dutroux était en prison. L'opération n'a pas été relancée après sa relache.
  • En août 1996, Dutroux est enfin attrapé par Michel Bourlet et Jean-Marc Connerotte. Sabine, une des deux filles enfermées dans sa cave, avait caché des lettres sous le tapis de Dutroux. Michaux n'avait pas réussi à les trouver, pour cela il sera critiqué par Michel Bourlet en 2004 (18).
  • Bien que plus de 10 ans se soient passés depuis l'arrestation de Dutroux pour des soupçons d'enlèvement de Laetitia, en grande partie à cause de Michaux il y a toujours une sorte de mystère concernant le nombre de vidéos confisquées fin 1995 et en août 1996 (19). Les rapports initiaux après l'arrestation de Dutroux déclaraient que le département de justice disposait de plus de 300 vidéos (20); en quelques semaines ce nombre s'élevait à 5000 vidéos. Des rumeurs que les complices de Dutroux, incluant de nombreux officiels de haut niveau, pouvaient être vus sur ces films ont aussi commencé à apparaître (21). Finalement, il semblerait qu'il y a eu une grosse exagération (22), bien que le nombre exact de vidéos reste un mystère (23). La pluparts des éstimation aujourd'hui sont en dessous de 100, et seulement une portion de ces vidéos montreraient Dutroux abusant de jeunes filles.





Nihoul

Une des plus importantes raisons de spéculer autour d'un réseau a été Michel Nihoul. Cette personne a été arrêtée le 16 août après que les enquêteur de Bourlet et Connerotte aient trouvé que le 10 août, un an après l'enlèvement de Laetita par Dutroux et Lelievre, Nihoul a fourni à Lelievre, sans charges, mille pilules XTC. Les enquêteurs suspectèrent immédiatement que ces pilules ne servent de payement pour l'enlèvement de Laetitia, des soupçons qui ont été seulement alimentés quand Nihoul n'a pas été en mesure de fournir un alibi pour le 8 août (24), le jour où au moins huit témoins prétendent avoir vu Nihoul à Bertrix, à et près de l'endroit où Laetitia sera enlevée le jour suivant. De plus, certains de ces témoins disent avoir vu Nihoul en présence de Dutroux (ou de son van),qui réalisait une surveillance initiale ce jour là (25). La femme de Dutroux, Michel Martin, ainsi que Michel Lelievre, ont spécifié que Dutroux, au moins dans certains cas, enlevait des filles selon les demandes spécifiques des clients. Martin déclara qu'au moins un de ces clients était Michel Nihoul.

Michele Martin, femme de Dutroux : "J'ai entendu Marc disant personnelement à Lelievre qu'il devrait ramener une fille pour Michel Nihoul. Si je ne l'avais pas mentionné auparavant, c'est que je suis effrayée par ce gang, c'est à dire Nihoul, Marc Dutroux et d'autres à Bruxelles. Je parle d'individus bien placés que Nihoul connaissait. Les connexions de Nihoul m'ont fait craindre pour mes enfants et moi même...J'avais peur, car Jean-Michel Nihoul, Marc Dutroux et Michel Lelievre faisaient parti d'un gang qui était impliqué dans toutes sortes d'affaires, comme les drogues, les pilules, les filles et les faux papiers [note: pour lesquels Nihoul sera en effet plus tard condamné,tout comme le trafic humain]. Je dois dire qu'à l'époque de l'enlèvement de Sabine et Laetitia, Michel Nihoul, comme je l'ai déjà déclaré, appelait souvent à la maison, de Sars. Il cherchait Marc Dutroux. Il n'appelait pas pour moi. Quand Nihoul essayait de contacter Marc, il restait toujours vague. Je n'ai jamais su pourquoi il appelait si souvent Marc Dutroux. Avec le temps, je suis devenue de plus en plus convaincue que Marc Dutroux et Jean-Michel Nihoul faisaient des choses qui ne pouvaient pas supporter la lumière de jour et que je n'étais pas censée savoir." (26)

"Au fait, Marc m'a dit qu'il allait de plus en plus souvent à Bruxelles et rencontrait un nombre croissant de personnes liées à ses activités avec Michel Nihoul...Nihoul m'a toujours donné l'impression d'avoir beaucoup de connexions sur lesquelles il pouvait compter. Marc Dutroux m'a dit que Nihoul avait pris soin de plusieurs problèmes de Lelievre : il avait empêché qu'il soit arrêté, il avait réglé ses amendes et résolu ses problèmes d'argent. Marc avait précisement senti qu'il pourrait tirer profit à continuer à voir Nihoul, du fait de ses connexions et de celles de sa femme, l'avocate. Plus ils se voyaient, plus ils s'ouvraient les uns aux autres bien sur. Je pense qu'à un certain moment une confiance mutuelle s'est installée. Je tiens pour preuve la conversation entre Lelievre et Marc que j'ai entendu par coincidence et dans laquelle Dutroux disait qu'ils devaient ramener une fille pour Nihoul. Je pense que Jean-Michel a eu une influence sur Marc Dutroux. Marc me disait souvent qu'il était impressionné par les connexions de Nihoul."(27)

Michel Lelievre: "Marc m'a toujours dit qu'il enlevait des filles pour des personnes lui ayant passé commande. Quand il est sorti de prison en mars 1996, je lui ai demandé qui éxecutait les commandes quand il était en prison. Il me repondit que quelqu'un d'autre le faisait et qu'il n'était surement pas le seul. Quand il est allé chercher une fille, Marc voulait qu'elle corresponde à la commande, petites hanches. Il m'a donné une description de la fille que nous recherchions. [Un jour] je lui ai demandé pourquoi elles [An et Eefje] étaient toujours avec lui alors qu'il prétendait avoir une commande. Il me dit que les gens qui avaient passé commande étaient venus, mais elles ne les interessaient pas...Dutroux m'expliqua qu'il avait conditionné les filles à être obéissantes et soumises quand elles arrivaient chez les clients..." (28)



TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Dutrou11
Michel Nihoul, lien apparent de Dutroux
avec les échelons supérieurs du réseau.
Reconnu coupable par le jury, avant qu'il
ne soit rejeté par les juges présidant (31).
Nihoul est l'exemple ultime d'un méchant
sans scrupules, mais pour une raison
quelconque, il a bénéficié de la protection
de plusieurs magistrats et des médias.


"Je voudrais révéler d'autres choses à propos de Jean-Michel Nihoul, mais je ne veux pas que ces témoignages soient ajoutés au dossier. Comme je l'ai dit, je crains pour ma vie et celle de mes proches. Je vous rappelle que Nihoul m'a dit ce qui suit:'Si tu me croises, je te détruirai'.Avec ces mots il m'a fait savoir qu'il me tuerait ou me ferait tuer." (29)

Bien que condamné pour fraude financière, trafic de drogues et d'êtres humains en raison d'une énorme quantité de preuves (30), Nihoul fut en fin de compte acquitté des charges d'implication dans les enlèvements et les meurtres de toutes les filles de Dutroux. Cependant, pour quiconque s'est penché profondément sur ce cas, il est clair que tout un tas de pistes ont dû être ignorées et rejetées avant que cette conclusion soit atteinte (32), ce qui soulève deux questions importantes: comment, et pourquoi?




Les victimes-témoins se présentent

La chose probablement la plus importante (et non rapportée) qui est arrivée en contrecoup de l'affaire Dutroux fut qu'un nombre de victimes de réseaux pédophiles sentirent que s'était l'opportunité qui ne se présenterait qu'une fois dans leur vie de témoigner à propos de ce qu'ils avaient vécu. Jusqu'à ce
que Connerotte et Bourlet arrivent à arrêter Dutroux et Nihoul et à retrouver deux filles disparues, ces témoins-victimes ne savaient pas à qui elles pouvaient faire confiance au sein du département de justice. Plusieurs de ces victimes avaient déjà essayé de parler aux autorités, mais les enquêtes ne décollèrent jamais. Les victimes en connaissaient la raison : parmi leurs abuseurs se trouvaient les hommes les plus puissants de Belgique : commissaires de police, officiers de gendarmerie, juges, banquiers, hommes d'affaires, politiciens et hautes figures de la noblesse.

Pas toute, mais la plupart de ces victimes qui étaient venues à Neufchateau pour témoigner à propos du "réseau" furent désignées par un X, suivi d'un nombre.

Bien qu'il se soit avéré par la suite que certaines de ces femmes se connaissaient via le réseau, à l'époque où elles décidèrent de témoigner à Neufchateau, aucune d'elles n'avait été en contact depuis des années. Leurs entretiens étaient réalisés séparément et elles n'avaient pas accès aux témoignages des autres. Ci-suit une courte introduction sur chaque victime(33)


X1

Née en 1969. Abusée et négligée par ses parents. À l'âge de 2 ans, envoyée à sa grand-mère à Knokke, qui possédait un hôtel-villa utilisée comme maison close par des pédocriminels et des sadiques de haut niveau. Des vidéos pédocriminelles ont aussi été tournées à cet endroit. Présentée à son proxénète, Tony Vandenbogaert, à l'âge de 4 ans, qui commença à l'emmener dans d'autres lieux pour être abusée sexuellement et torturée. Renvoyée à ses parents à Gent en juin 1979 pour diverses raisons. Extrêmement négligée par ses parents pendant plusieurs mois jusqu'à ce que son ancien proxénète refasse surface. Pendant des années, elle fut amenée dans des soirées où étaient pratiqués des abus sexuels et de la torture. Elle réussit à sortir avec un garçon dont elle tomba amoureuse, se maria, et déménagea immédiatement en 1988, ce qui apparemment l'aurait sauvée de finir dans un snuff movie. Elle ne réussit jamais à rompre complètement les liens avec le réseau. Parfois, quand son mari quittait la maison pour quelques jours en tant que routier, son proxénète et certains de ses associés apparaissaient et l'emmenaient dans des lieux où des enfants étaient abusés. Durant ces occasions, elle était elle-même violée ou devait participer à des abus sur d'autres. On a diagnostiqué chez X1 un trouble de la personnalité multiple/trouble dissociatif de l'identité (TPM/TDI).


Nathalie C. (X7)

Née en 1969. Contactée par la BOB après les témoignages de X1. D'abord, elle nia savoir quoi que ce soit au sujet de X1. Il se révéla rapidement qu'elle était sévèrement traumatisée et avait probablement un TPM/TDI. Après avoir été amenée pour un entretien, elle commença à parler de son père, comment il l'avait abusée sexuellement, et comment il aimait mutiler sa sœur avec des cigarettes. Elle confirma alors qu'elle avait été la meilleure amie de X1, qu'elle était au courant des relations sexuelles avec Tony et qu'elle avait eu l'interdiction d'aller au premier étage de l'hôtel-villa de la grand mère de X1. Les entretiens furent annulés par les enquêteurs suivants. X4 identifia X7 comme étant une fille qui était forcée de jouer dans des films pédocriminels.


Chantal S.

Née en 1968. Une autre femme contactée par le BOB après les témoignages de X1. Elle sut immédiatement de quoi il était question. Abusée sexuellement par ses parents. Sa grand mère était dans le satanisme. Elle déménagea avec ses parents à Knokke à l'age de 6 ans et fut amenée certaines fois à l'hôtel-villa de la grand- mère de X1. Là-bas, elle a aussi été abusée sexuellement, bien qu'elle n'eût pas à endurer les sessions d'extrême torture. Elle confirma qu'un des abuseurs était surnommé "Monsieur". Elle avait vu X1 se faire menacer avec un revolver par sa grand mère. Comme X7, elle avait l'interdiction d'aller au premier étage. Le témoignage de Chantal a donné lieu à une lutte verbale entre son mari et ses parents, durant laquelle son père admit l'avoir amenée chez la grand mère de X1. Elle essaya de se suicider et fut ramenée dans un établissement psychiatrique. X4 identifia aussi Chantal comme étant une fille qui était forcée de jouer dans des films pédocriminels.


X2

Officier de police qui travaillait sur un aspect de l'enquête Dutroux. Quand le cas X1 fut discuté lors d'une réunion, les participants remarquèrent qu'elle semblait très troublée. Après avoir raconté son histoire d'enfant abusée à un de ses officiers supérieurs, elle décida de devenir un témoin. X2 avait fini par devenir la maîtresse d'un magistrat à Bruxelles et plus tard d'un officier de niveau supérieur et porte-parole du ministère de la Justice qui était un membre du Rotary.
Ces deux hommes faisaient parti du réseau dans lequel elle avait été abusée, du milieu à la fin des années 1980. X2 a été épargnée des sessions d'extrême torture, mais elle entendait d'autres filles parler de meurtres d'enfants et était présente à une partie de chasse d'enfants, ce dont plusieurs autres X ont aussi parlé. Certains des abuseurs et des lieux où cet abus s'était déroulés se révélèrent être les mêmes que ceux mentionnés par X1 et d'autres X. Se retira en tant que témoin quand elle vit que l'enquête avait été sabotée, chose qui ne l'étonna pas.


X3

X3 était dans le réseau il y a longtemps, de 1950 à 1962. De 3 à 12 ans, elle a été sévèrement maltraitée et torturée à la maison, avec sa sœur. Après cet âge, son père et son groupe influent d'amis l'amenèrent dans le réseau. Elle décrivit les mêmes éléments que les autres témoins X, bien que l'échelle de l'une des réunions qu'elle a décrite est difficile à accepter sans aucun des autres témoins confirmant les pratiques à cet endroit précis (certains de ceux qui y avaient participé furent en fait mentionnés par d'autres). Avant de contacter Neufchateau, X3 avait déjà écrit anonymement sur ses expériences avec la maltraitance sur enfants et était très respectée pour son travail avec d'autres enfants victimes de maltraitance. Il fallut cinq entretiens avant que les enquêteurs n'écrivirent quoi que ce soit, et même après avoir écrit des résumés de son témoignage, il a été tenté de mettre à l'écart la famille royale autant que possible - une règle tacite en Belgique, parce que le roi, en théorie, ne peut être poursuivi .


X4

Née en 1965. Comme X1, X4 a été persuadée de témoigner par un ami. Jeune enfant, elle fut prêtée par sa mère à un proxénète, nommé Jacques V., qui produisait des films sado-maso avec des enfants. Son histoire est en grande partie parallèle à celle de X1, bien que X4 expérimenta tout cela au sein de sectes,différentes. Elle reconnu deux amis d'enfance de X1 qui avaient été abusés, et nomma certains des mêmes auteurs que les autres témoins. Les parents de X4 se révélèrent vivre près d'une villa où X1 affirma qu'une amie fut maltraitée à tel point qu'elle décéda.


Nathalie W.

Née en 1965. Avec l'aide de son thérapeute, elle donna son premier témoignage à la gendarmerie en février 1996, six mois avant l'affaire Dutroux. L'officier qui fit l'entretien refusa d'écrire un rapport officiel. En juillet 1996, elle trouva deux autres officiers de gendarmerie prêts à travailler avec elle. Nathalie raconta comment elle avait été violée par son père, membre du Rotary, depuis l'âge de 6 ans. Peu de temps après, elle fut amenée dans le réseau et fut maltraitée par les amis de son père dans des soirées dans différentes villas dans la région de Waterloo. A l'âge de 10 ans, elle fut remise par son père à un prince et son aide principale, qui ont continué à l'amener à diverses soirées où on la maltraitait, en Belgique. Elle confirma l'histoire de X1 sur le club "Les Atrebates", Nihoul et Tony. En retour, X1 reconnu Nathalie comme étant une fille du réseau et précisément à "Les Atrebates". Bien que Nathalie confirmât des aspects de l'histoire de X1, elle fut aisément discréditée par ses nouveaux interrogateurs, car elle ne souffrait pas seulement de traumas psychologiques (TPM/TDI) mais aussi de pathomimie qui est une tendance à infliger des dommages physiques à son propre corps pour jouer les victimes. Cette dernière manie psychologique semble avoir refait surface principalement après que ses interrogateurs d'origine aient été remplacés par deux autres très violents (comme se fut le cas avec X1). Elle ne put pas tenir sous cette pression et arrêta de témoigner en mars 1997. Nathalie a été durement persécutée pour avoir osé se présenter avec son histoire, peut-être plus encore que X1.


VM1

Un truand qui vint à Neufchateau en février 1997. Il dit comment il avait été amené dans un orphelinat à Mont-Saint-Guibert. De 9 à 13 ans, il était régulièrement sorti de cette maison par un juge pour enfants local qui l'amenait à des soirées de maltraitances dans des villas autour de Bruxelles. Il dit avoir travaillé plus tard comme enfant prostitué à "Le Mirano", un club élitiste visité par certains des mêmes hommes cités dans les témoignages des autres témoins-victimes ci dessus, dont Nihoul. Deux jours après son prétendument témoignage secret, VM1 fut arrêté dans la rue et menacé de mort.



Remarquez comment ces victimes finirent dans le réseau : au lieu d'avoir été pris dans la rue, ils étaient amenés par leur propre famille, ou, pour un des cas, pris dans un orphelinat.

Au moins en Europe de l'ouest, l'idée d'un pédophile isolé prenant les enfants dans la rue semble applicable dans relativement peu de cas (spécialement les enlèvements permanents). Il y a une quantité significative de preuves que beaucoup d'abus sur enfants se déroulent dans des réseaux constitués de familles dégénérées et leurs connaissances (34), qui sont exploités et protégés (pour des raisons encore mal comprises) par des personnes en haut de la chaîne alimentaire (35). Les enfants dans le réseau sont souvent forcés d'amener d'autres enfants (36). Les nouveaux sont alors contrôlés grâce à certains moyens psychologiques récurents comprenant des menaces, de la honte et du remord (37).

Bien que les témoins-victimes rapportent avoir été témoins de plusieurs meurtres dans ces réseaux, dont des enfants d'Europe de l'Ouest, les données sur les disparitions et les morts d'enfants sont très négligées et donc particulièrement inconsistantes (38). Pour l'ensemble de la Belgique, les estimations vont de "au moins" 43 disparitions entre 1973 et 1996 (39) à un nombre énorme de 1022 disparitions en un an, le bureau D.A. à Bruxelles affirmant qu'environ 280 enfants par an disparaissent rien qu'à Bruxelles (40). De plus, si les victimes de ces réseaux ou si certains des chiffres précédents sont fiables, la conclusion évidente est que les médias ne font pas attention à certaines, voire la plupart, des disparitions ou des morts d'enfants, ce qui, dans le cas des médias britanniques, semble être vrai (41).

Un aspect intéressant sur lequel plusieurs témoins-victimes de différents pays ont témoigné est une démarche psychologique très similaire pour permettre aux victimes, même de maltraitances les plus sadiques, de fonctionner (d'une certaine façon) en société, et donc de ne soulever aucune question réellement alarmante dans les environs immédiats des enfants. Nous faisons ici référence à l'incitation et au maintien de troubles de la personnalité multiple (TPM) chez les victimes (42). Le TPM a été renommé en Trouble de Dissociation de l'Identité (TDI). Il s'agit basiquement d'un trouble psychologique dans lequel l'esprit et la mémoire des victimes sont brisés en dix, cent ou éventuellment un millier de sous-personnalités différentes, faisant du témoignage un processus extrêmement difficile et très long. Plusieurs témoins du dossier X souffraient toujours énormément de ce trouble au moment où ils commencèrent à témoigner.



Interroger les "alters"

Bien que ce soit un trouble psychologique confirmé à cent pour cent, le TPM/TDI reste controversé aux yeux du public (pour ceux qui en ont déjà entendu parler). Il est vrai que le TDI est un trouble complexe. Mais c'est en grande partie le résultat d'un manque d'information, et si certains des arguments politiquement corrects sont démontés, les véritables raisons sous-jacentes à la controverse deviennent tout à fait simples.

D'abord, les TDI sont intrinsèquement liés aux abus sexuels et psychologiques les plus extrèmes sur des enfants. Dans 97 à 98 pourcent des cas de TDI, les victimes disent avoir été abusées sexuellement depuis leur jeune age (43). Il n'est pas rare pour des patiens atteints de TDI de donner des détails sur des abus qui sonnent si bizarres, effrayants et énormes que, quelles que soient les preuves, cela prendra un certain temps et des répétitions pour que l'individu moyen accepte cela comme étant possible. Les réseaux protégés de maltraitances et tortures sur enfants impliquant des individus bien connus seraient un exemple primaire de cela.

La seconde raison est que ces réseaux sont protégés par ceux impliqués, qui ont apparament le pouvoir de faire en sorte que très peu d'information sur ces réseaux apparaisse dans le domaine public. En plus, un assez petit, mais très influent, groupe de "sceptiques", organisés autour de la fondation états-unienne False Memory Syndrome Foundation (FSMSF), ont réalisé une contre-attaque depuis le début des années 90 quand les rapports sur des abus rituels devinrent un peu trop répandus (44). Ce groupe a fait tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre le public et la communauté des psychologues que les TID étaient créés par des psychologues incompétents. À cause d'une façon incorrecte de poser les questions, ces psychologues auraient inséré de "faux souvenirs" dans l'esprit de leurs patients. Bien que plus d'une douzaine de membres de la FMSF aient été accusés eux-mêmes d'abus sur enfants, se soient prononcés en faveur de la pédophilie, ou aient un passé dans les recherches de contrôle mental pour tout un tas d'agences de renseignement (45), pratiquement aucun média n'a ressenti le besoin de le faire remarquer. Comme on pouvait s'y attendre, les partisans allemands et belges de cette fondation FMSF n'ont pas pu résister d'essayer de discréditer X1 avec des tactiques de manuels de désinformation (46).

Mais même si les partisans de la FMSF ont tenté de brouiller les pistes d'une certaine façon, tous les manuels de psychologie font une distinction claire entre les TID et la schizophrénie. Cette dernière est caractérisée par des idées délirantes, des hallucinations et un manque de sentiment d'identité. Les différents "alters" d'une personne souffrant de TDI, cependant, ont tous une identité propre, et bien que leur mémoire n'est pas à cent pour cent précise et qu'il reste une possibilité de manipulation, ces "alters" ont vécu quelque chose de traumatisant qui est réellement arrivé à cette personne. Un court article sur le site internet de Merck, une grosse compagnie pharmaceutiques, donne un des meilleurs résumés de ce qu'est le trouble de désordre de l'identité :

"Le TID apparaît comme étant un désordre mental plutôt commun [d'autres sources disent que les TDI sont assez rares]. On peut le trouver chez 3 à 4% des personnes hospitalisées pour d'autres troubles de santé mentale et dans une importante minortié d'individus dans les centres de traitement de la toxicomanie. Cependant, certaines autorités [la FMSF] pensent que beaucoup de cas de ce trouble reflètent l'influence de thérapeutes sur des personnes influençables..."

"Le TID semble être causé par l'interaction de plusieurs facteurs. Celà inclut notamment un stress énorme; une capacité de séparer les souvenirs, les perceptions ou l'identité de la conscience de quelqu'un; d'un développement psychologique anormal, et un déficit de protection et de soin pendant l'enfance. Entre 97 et 98% des adultes avec un trouble dissociatif de l'identité disent avoir été abusés durant leur enfance..."

"Certains symptomes peuvent refléter l'intrustion d'expériences passées dans le présent. Par exemple, la tristesse peut indiquer une dépression coexistante, ou cela peut être du au fait qu'une des personnalités vit à nouveau des émotions associées à des malheurs passés... Les personnes ayant ce trouble sont enclines à se blesser elles-même. Elles peuvent se livrer à l'auto-mutilation. Beaucoup tentent de se suicider."

"Dans le désordre dissociatif del'identité, certaines personnalités de l'individu sont conscientes d'importantes informations personnelles, alors que d'autres ne le sont pas. Certaines personnalités semblent connaître et interagir avec une autre dans un monde intérieur élaboré. Par exemple, la personnalité A peut être consciente de la personalité B et sait ce que fais B, comme si elle observait le comportement de B; la personnalité B peut, ou non, être consciente de la personnalité A..."

"Comme leurs personnalités interagissent entre elles, les personnes avec un TDI disent entendre des conversations internes et les voix de leurs personnalités commentant leur comportement ou s'adressant à elles [à ne pas confondre avec des hallucinations]. Elles font l'expérience de distorsion du temps, avec des failles temporelles et des amnésies..."

"Les personnes souffrant d'un désorrdre dissociatif de l'identité peuvent ne pas être en mesure de se rappeler ce qu'ils ont fait ou tenir compte des changements dans leur comportement. Ils se réfèrent souvent à eux mêmes par « nous », "il" ou "elle". Alors que la plupart des gens ne se rappelle pas grand-chose des 3 à 5 premières années de leur vie, les personnes souffrant d'un trouble dissociatif de l'identité peuvent avoir une amnésie pour la période entre 6 et 11 ans."
(47)

X1 souffrait de tous les symptômes décrits ci-dessus, et davantage encore. Elle dit combien d'états de personnalité ont toujours le même âge qu'à leur création, ou comment son écriture diffère selon l'"alter" qui était actif (48). Comme cela est évident du fait de ses antécédents de violence extrême, ces symptômes ont commencé à un âge précoce. Son proxénète n'a non seulement pas été surpris quand il a rencontré pour la première fois les "alters" de X1, mais en fait, il les cultivait.

"Plus que jamais, j'ai découvert qu'il me manquait du temps. Je suis allée à l'école, ai eu de bonnes notes, j'ai même connu plusieurs camarades de classe qui me parlaientt, mais, d'une certaine façon, tout cela s'était déroulé sans moi. C'était comme si quelqu'un d'autre prenait le dessus dès que les portes de l'école se refermaient derrière moi. Comme si la Ginie maltraitée était mise de côté jusqu'à ce que Tony se tienne à nouveau dans mon lit ou à la porte de l'école. La Ginie maltraitée était difficilement consciente de l'école et de la vie de famille, l'autre Ginie ne semblait pas présente durant les abus, et donc vivait 'normalement'."

"Cela avait toujours été comme ça. A Knokke, chez ma grand mère, les adultes s'étaient rendu compte que je parlais aux voix dans ma tête, que je changeais rapidement d'humeur, ou même que je commençais à parler avec une autre voix ou accent. Bien que je n'avais que 5 ou 6 ans, je compris que quelque chose comme ça était bizarre et n'était pas permis. J'ai appris à cacher mes voix, mes autres 'moi'. Après ce qui était arrivé à Clo, les voix, et le sentiment bizarre que j'étais parfois menée par les voix internes (personnes ? - sic) devint plus fort. Après l'initiation, je ne résistais plus aux voix. J'étais heureuse de disparaître dans le néant, et seulement reprendre conscience quand Tony était là. La douleur semblait plus supportable. "

"Tony était le seul adulte qui comprit que quelque chose n'allait pas dans ma tête. Il ne devint pas fou à propos de cela, mais il le cultivait. Il me donnait différents noms: Pietemuis, Meisje, Hoer, Bo. Les noms devinrent lentement une part de moi. La chose étrange était que s'il mentionnait un nom, l'humeur qui correspondait au nom était immédiatement appelée. Pietemuis (petite souris) devint le nom de la petite fille qu'il ramenait à la maison après l'abus - une fille effrayée et nerveuse qu'il pouvait réconforter en lui parlant d'une façon bienveillante et paternelle. Meisje (fille) était le nom de la partie de moi qui appartenait uniquement à lui. S'il m'abusait dans mon lit tôt le matin, par exemple, ou s'il n'y avait personne autour de nous. Hoer (pute), le nom de la partie de moi qui travaillait pour lui. Bo, la jeune femme qui s'occupait de lui s'il était saoûl et avait besoin qu'on veille sur lui."

"'Maintenant tu me laisse m'occuper de ça,' disait-il quand je lui demandait avec curiosité pourquoi il me donnait tant de noms, 'papa Tony te connais mieux que tu ne te connais toi même.' C'était aussi vrai."
(49)

Parmis la centaine d'états de X1,se trouvaient Kenny, un jeune état qui avait affaire à certaines des pires tortures; Stone, un des plus durs qui répondait à Tony et pouvait contrôler ses peurs; et Moon, née pour faire face avec un extrême sang froid (50).

Malgré plusieurs années avec un psychiatre, X1 souffrait toujours énormément de TPM/TDI quand elle contacta pour la première fois la cellule d'enquète de Neufchateau en septembre 1996. Il fallut du temps avant que ses interrogateurs, Patriek De Baets et Philippe Hupez, commencent à comprendre comment travailler avec elle, mais à la fin, témoigner se révela être la façon la plus productive de réintégrer l'esprit de X1 (51). Ce fut un process long et extrèmement stimulant cependant, et pas seulement pour X1. Parfois, les longs silences et les attaques de panique rendaient presque fou les enquêteurs. Un exemple de l'une des séances d'entretien:

"...Meisje [fillette] est assise sur le rebord de la fenêtre, saturée de douleur et de tristesse. Elle sent la présence d'autres victimes si bien qu'elle peut presque les toucher avec ses pensées. Frissonnante, elle rampe contre la boiserie de la fenêtre et se serre contre elle comme si elle veut disparaître en elle .. Patriek [De Baets] est debout à côté d'elle, appuyé contre le rebord de la fenêtre.
'Quelles sont les filles dont tu te souviens toujours, fillette ?' demanda-t-il, prononçant par coïncidence son nom [de l'état actif, "Fille"].
'Vero, Mieke, Clo, Noelle, Chrissie...' dit-elle de façon fluide, car elle se souvint de chaque visage, chaque enfant.
Patriek était perplexe. Après une audition si difficile, tout d'un coup, il entendait son témoignage, avec la voix d'une jeune fille, donner une série de noms qui le rendit silencieux.
'Sont elles toujours en vie?'
Meisje [fillette] leva ses épaules.
'Certaines oui, je pense. D'autres non.'...
'Qui est mort?' demanda-t-il calmement.
'Chrissie,' murmurais-je.
Patriek demanda comment.
'Ils l'ont brulé.'
'Où ?'
'Dans une cave,' murmura-t-elle encore plus silencieusement. Et elle se retira au fond d'elle-même, luttant contre l'odeur du liquide qu'ils avaient versé sur elle.
Alors qu'il voulut en demander plus, elle secoua la tête.
'Je veux rentrer à la maison,' supplia-t-elle. Loin de ces souvenirs horribles.
Mais Chrissie ne sortait plus de sa tête.
Ses cris, ses appels à l'aide... Tiu [l'enfant assassiné de Regina]. Tout vint ensemble cette semaine, comme si le temps était quelque chose de maléable, et devenait vivant à nouveau dès que les images étaient rappelées.
Mon fils, que j'avais chéri; Chrissie qui peu après a été horriblement punie; les cris dans ma tête. La folie que j'avais ressentie les jours suivant. La folie qui avait commencée quand ils... mais je refusais de laisser les images venir..."


" Douleur ? En effet. Cela faisait tellement mal que je ne pouvais dire que seulement de façon détournée qui était avec Chrissie ce jour là. Cela fit presque sauter Patriek et Philippe au plafond. Devant eux, ils voyaient une femme adulte, effrayée, alors qu'ils devaient communiquer avec Kenny, l'alter fortement traumatisé qui était devenu presque autiste après la mort de Tiu et Chrissie. Kenny détenait cette information, mais ne pouvait pas parler... Têtu, effrayé, fuyant, il a repoussé les questions des agents du BOB. Ce n'est que grâce au soutien des autres alters, qui écoutaient tout du long et se trouvaient près de lui, qu'il a été possible pour Kenny, bégayant et divagant, de raconter son histoire. "
(52)






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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeLun 28 Juin 2010 - 12:27

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Un relent d'abus extrêmes

Un TDI s'est créé chez X1 à cause de son passé d'abus extrêmes. Mais qu'impliquaient vraiment ces abus ?

D'abord, il y avait un aspect psychologique. X1 ne reçut aucun appui de ses parents, de sa grand mère, de Tony ou d'un de ses abuseurs. Tony et sa grand mère particulièrement, qui jouaient le rôle de proxénètes, ont endoctriné X1 à croire qu'elle n'était personne, qu'à part Tony, personne ne se préoccupait d'une «petite pute» comme elle, qu'elle était trop stupide pour devenir autre chose qu'une prostituée, et que «l'amour» n'était pas quelque chose qu'on obtienait gratuitement.

En outre, X1 était blâmée pour tout ce qui arrivait à elle, aux autres enfants du réseau, à ses animaux, ou même à ceux qui l'ont abusée. Par exemple, si X1 avait donné une fellation à son proxénète qui n'était pas assez satisfaisante, il la battait, lui hurlant qu'elle ne valait rien et que c'était de sa faute s'il était si contrarié. Si les abuseurs de X1 découvraient qu'elle avait donné des signes au monde extérieur, une autre fille était torturée devant ses yeux. Durant la torture, les bourreaux lui auraient crié que c'était de sa faute, et auraient mis son visage dans le sang de l'autre fille. X1 a alors demandé pardon à l'autre fille. Même lorsque la meilleure amie de X1 fut violée et tuée devant ses yeux – probablement parce que cette fille devenait trop agée – c'est elle qui a été blâmée. Dans la plupart des cas, X1 était accusée de choses sur lesquelles elle n'avait aucun contrôle. La même chose se déroula pour plusieurs filles dans le réseau. Pour les agresseurs, c'était une façon de détruire l'estime de soi et la confiance des victimes, faisant d'elles des esclaves sexuelles parfaites et des objets de tortures sadiques. (53)

En plus de l'endoctrinement psychologique, X1 et les autres victimes ont rapporté avoir subi tout un tas d'autres expériences traumatisantes. Une session de sexe anal violent à l'age de 3 ans entrerait sûrement dans cette catégorie, tout comme avoir été violée par un chien à l'age de 4 ans. Mais il y avait aussi les douches froides, le fait d'être attachée, les multiples coups, les viols avec des couteaux et des ciseaux et la torture avec des lames de rasoir. (54)

Une des nombreuses expériences de X1 :
« Père me força à me mettre à genou, poussa mon visage sur la surface de la table froide, et l'autre lia mes poignets au lit… J'étais incapable de bouger dans n'importe quelle direction et fut forcée de rester dans cette position humiliante... Tout est préparé, les lampes sont mises dans la bonne direction, l'intensité de la lumière est mesurée – ce qui va arriver, je ne le sais pas, mais la tension monte dans mon estomac. Que viennent faire ces chiens ?... Je sens les griffes du chien à poil dur qui exercent une pression sur mes cotes, je sens son souffle sur mon coup, de la bave coule de sa langue le long de mon dos. Je crie lorsque je sens comment il entre en moi, comment ses pattes me serrent, ses ongles appuient dans ma peau. Je crie «faites le partir de moi »... Mes cris se perdent dans une joie enthousiaste lorsque le chien laisse quelque chose d'humide le long de mes jambes... C'était la première séance photo d'une longue série avec des chiens. » (55)


TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Hild_buse_nimals
Regina Louf (X1) a décrit comment elle et d'autres étaient parfois
violées par des bergers allemands ou encore comment des serpents
étaient insérés dans le vagin des filles. Cela semble bizarre, mais
regardez les photos ci-dessus. Elles ont été confisquées à un réseau
pédocriminel et apparurent dans le dossier Dutroux, DVD 3, 47073774-1 à 4.pdf.
Il y a des centaines d'enfants sur ces photos (de mauvaise qualité),
ce qui pousse à se demander où sont ces enfants aujourd'hui et comment
ils vont (ou s'ils sont en vie, en premier lieu). À en juger par ces images
( et il y en a beaucoup d'autres), les relations sexuelles avec des chiens
et d'autres animaux sont très communes dans les réseaux pédocriminels.

En plus d'avoir été violée par des chiens, X1 parla aussi du fait que Bernard Weinstein, un associé de Dutroux jusqu'à ce que celui-ci ne le tue en 1995, et Annie Bouty, l'ex- petite amie de Nihoul, se promenaient parfois, lors des sessions d'abus, avec des serpents qu'ils utilisaient pour violer des filles. (56) Cela paraît très dur à croire. Cependant, les photos-ci dessus ont été confisquées à un réseau pédocriminel et apparaissent dans le dossier Dutroux. (57) Parmi les centaines de photos, il y en a quelques unes d'enfants violés par des chiens. Il y a aussi deux ou trois photos montrant des jeunes filles avec des serpents dans leur vagin. Les relations sexuelles avec d'autres animaux ne sont pas rares non plus. Ce qui suit est un autre exemple de ce qui, d'après Regina, lui est arrivé à Knokke quand elle avait dix ans :
« Quand les contractions commencèrent, sa grand mère [de X1] passa un coup de fil. Les frères Lippens, Vanden Boyenants et l'assistant du commissaire [de police] de Knokke arrivèrent. De Bonvoisin et Vander Elst arrivèrent après … Vander Elst mit un couteau sous sa gorge pendant que De Bonvoisin la violait... Elle dut se masturber pendant que Vander Elst prit plusieurs photos. Lippens la viola avec une lame de rasoir. Quand l'enfant sortit, De Bonvoisin la frappa [plusieurs fois au visage]. Directement après que X1 accoucha, elle fut violée et sodomisée. Sa fille disparut six semaines plus tard. Elle ne la revit qu'à l'usine. » (58)

Que dire de ce témoignage ? Les évènements semblent étranges, mais les noms et détails ont été répétés par d'autres témoins indépendants. Regina parlait aussi fréquemment du «circuit final», dans lequel beaucoup de filles finissaient quand elles avaient atteint leur seizième anniversaire. Devenir trop agé, ne pas supporter les abus, ou ne pas satisfaire un client, d'après Regina, tout cela pouvait mener à la mort prématurée d'un enfant prostitué.

X1, X2, X3, X4, Nathalie W., VM1, Jacques Thoma, Pascal Willems et d'autres ont tous parlé d'enfants assassinés. Ces meurtres étaient souvent filmés, donc étaient par conséquent montrés à de nombreuses séances d'abus. En plus des déclarations déjà percutantes des témoins, il y a aussi des preuves indépendantes que ces films appelés « snuff », tout comme les réseaux pédocriminels, sont plus qu'un «mythe urbain», comme il est souvent mentionné.


TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Hild_buse_02
D'autres photos d'un réseau pédocriminel. Les photos sont incluses ici car ces images
jointes au texte donnent un message plus puissant que les mots seuls. Voir les images
de véritables abus permet réellement de se pénétrer de la réalité et de la dépravation
de ces réseaux (et nous n'avons même pas affaire aux abus les plus violents). Les images
sont censurées afin qu'il soit plus difficile de faire de stupides présomptions, par exemple,
que ces quelques photos de piètre qualité soient utilisées par des aspirants-pédophiles.
Le documentaire néerlandais grand public Zembla a également inclus quelques photos
de ces réseaux d'abus dans leur documentaire, bien que non censurées (un tout petit en-
fant se trouvant en dessous d'un chien, par exemple). Il n'est pas certain que ce fût une
bonne idée, avec tous ces croisés de la moralité là-bas. Les DVD, les documents pertinents
et toutes les sauvegardes de ces photos ont été supprimés, déchiquetés et jetés bien avant
cet article ait été publié. Parmi les plusieurs centaines, tout ce qui reste sont ces images.

Le Dolo, la célèbre boîte de nuit, joua un rôle central dans le Dossier X et la vie de Michel Nihoul qui était un de ses clients les plus éminents. Le Dolo était un des lieux en Belgique où d'importants commissaires de police, politiciens, avocats et directeurs de plusieurs sociétés réputées, interagissaient avec des chefs de gang, des pédophiles présumés et des individus impliqués dans le trafic humain (59). En 1997, Claude «Max» Vankeerberghen, l'ancien valet du Dolo et conducteur de Dolores Bara ( copropriétaire du Dolo), témoigna que plusieurs visiteurs du Dolo, dont une personne nommée Nihoul, étaient impliqués dans des cercles pédophiles qui enlevaient des enfants (60). Le rapport officiel sur Vankeerberghen dit aussi:

« Van K. a entendu Nihoul et Doudou parler de cages pour enfants, pour les faire souffrir. Des vidéos en provenance des États-Unis montrent des enfants noirs dans des cages dans lesquelles ils furent torturés et brulés (vers 1992-1993) » (61)





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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeLun 28 Juin 2010 - 14:13

Extrait de :
freddy http://www.isgp.eu/dutroux/Belgian_X_dossiers_of_the_Dutroux_affair.htm#Foreword


Le site a été censuré depuis, cache compris; page en anglais récupérable ici:
freddy http://www.illuminati-news.com/0/snuff2.htm





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MessageSujet: Re: TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX   TÉMOIGNAGE DE RÉGINA LOUF - AFFAIRE DUTROUX Icon_minitimeMar 6 Juil 2010 - 0:22

NOTES:

(1) *) PV 150.889, March 24, 1997, 'Translation of a March 18, 1997 fax from X1; factory; Clo': "[X1] saw that Sandra sucked de Bonvoisin and that Wathelet raped Mieke". X1 accused Melchior Wathelet of being one of the more violent child abusers at the ASCO factory, together with Paul Vanden Boeynants and Baron de Bonvoisin.
.....*) Also accused in PV 151.046, March 23, 1997: "Since 1992, Brassine was in contact with Pascal Willems, a fellow-psychotherapist. Willems looked after two children (8-10 years) who were victims of child molesters and Satanists... The children would have participated in a combined feast and orgy organized by Melchior Wathelet in a castle located in the region of Verviers. The castle belongs to a private association." According to the PV (official report), Willems was severely intimidated by the local head of the judicial police and the advisor of its local youth support section. More information in the 'victims and witnesses' appendix.[/list]

(2) 1996, Fred Vandenbussche (Het Volk journalist, one of the largest Belgian newspapers), 'Meisjes verdwijnen niet zomaar' ('Girls don't just disappear'), p. 32.

(3) Ibid., p. 68-69. This claim has been repeated in several newspapers, but in less detail.

(4) June 21, 1999, The Financial Times, Television preview, Channel 4, 9:00: "[Dutroux] boasted to his neighbor Claude Thirault of the ease with which children could be abducted and then sold. While working on one of Dutroux's four properties in Charleroi, Thirault noticed two water tanks which had been altered to allow access from below. When asked about these, Dutroux baldly stated that he used them for hiding children before sending them abroad. Thirault became an informer and shared all these facts with the police, but they failed to act on these leads or pass on the intelligence to other forces across the country. The police's conduct was marked by disastrous ineffectuality and incompetence."

(5) Het Volk, Dutroux case timeline: "June 17, 1995: The gendarmerie of Charleroi writes an official report about an illegal modification to Dutroux's home. It's about the widening of a basement hole where an air pipe sticks out from."
http://www.hetvolk.be/Article/PrintArticle.aspx?ArticleID=hno19022004_033

(6) *) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 69-70.
.....*) Also documented in: May 18, 2004, De Standaard (large newspaper), 'Claude Thirault meldde kelderwerken aan rijkswacht' ('Claude Thirault reported basement works to gendarmerie'). Other sources generally summarize this aspect by stating that Thirault tried to inform the gendarmerie about Marc Dutroux since 1993.

(7) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 71.

(8) Ibid., p. 76

(9) Ibid., p. 86: "In turn those observations are just a joke, keeping in mind the status of Dutroux as a suspect in a kidnapping case, which, we might assume, would require some urgency for the victims. Six times in two months Dutroux is shadowed, a total of about fifty hours, despite the use of time-energy-saving time laps... That's not even two percent of the total observation period, and according to experienced police officers, so ridiculously little that it was as good as useless."

(10) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 379-380: "Already at the beginning of the investigation Tony V. [X1's pimp] had been shadowed by the SIE [Diana Group]. That happened in the old-fashioned way. He was followed by agents in plain clothes from nine in the morning to ten in the evening. The first shadow operation happened between 18 and 20 October 1996, the day of the White March - what would have been about the worst possible moment to catch a pedophile in the act... At the Neufchateau cell the same question arose as after the observations of Marc Dutroux during the secret Othello operation: Why did they already call it a day at 10 o'clock in the evening?"

(11) *) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 88-89:
"Operation Othello was not the only source which could have put the judiciary of Charleroi on the right trail of the child kidnapper. Early October 1996 - almost three months after the disappearance of Julie and Melissa and several weeks after the disappearance of An and Eefje - the justice department of Charleroi receives an anonymous letter in the mail, addressed to 'an examining magistrate'. The author warns for the strange habits of one Marc Dutroux... The neighbors complain about the annoying nightly activities of Dutroux. During the day the doors and windows of the house are never opened, the windows on the first floor always remain sealed with black plastic sheets, as if something is being hidden, in the garden hundreds of used car tires are stored. On top of that, the neighbors report to have noticed two 'young girls of sixteen or eighteen years old' in the backyard, who apparently remain in the house but don't belong in the neighborhood and never appear on the streets during daylight... The author of the letter is later identified as Jeanine Lauwens, the mother of Marc Dutroux... [long explanation about how this information was handled by the justice department]... But no bells start to ring. Dutroux is not brought in connection with An and Eefje. And the letter of his mother is not even added to the already thick dossier of Operation Othello... In any case, the information from Operation Othello is kept indoors. Charleroi would never inform the district attorney's offices who struggle with the investigation into the missing girls. Liege/Luik (Julie and Melissa) and Brugge (An and Eefje) get nothing from Charleroi."
.......*) Nov 17, 1996, the Sunday Times, 'Women dote on Belgian paedophile; Murder': "It is a sentiment shared by Dutroux's own mother, Jeanine Lauwens who, it has emerged, wrote in vain to the police warning them about her son long before he was arrested. "I knew he could not be trusted," she said recently." "

(12) *) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 42: "The basement under the home of Dutroux-Martin has the shape of an upside-down L, what clearly deviates from the rectangle living room on top. That shape has to have been noticed immediately by the detectives who searched the basement - and they would have to have wondered what was hidden behind those angular extra walls. The basement of a rental apartment maybe? Not a chance, because the home next to house 128 at route de Philippe-ville is a garage, without a basement entrance. Also the wood- and plasterwork of that peculiar part in the basement differs from the other walls, which are bare and consist of very old bricks with mortar crumbling from the moister. But the walls which Dutroux has built in the basement and after which the cell bunker is hidden, have been carefully finished with plastic panels... Did nobody ask why those two basement walls had been so carefully maintained while the rest looked so old? One tap with the finger against the plasterwork would have been sufficient to hear the sound of a hollow space. Those sound totally different than a tap on the other, solid basement walls..."
.......*) March 31, 2004, Het Nieuwsblad (same as Het Volk), 'Slotenmaker: 'Ik hoorde twee kleine meisjes'; Slotenmaker spreekt theorie van rijkswachter Michaux tegen' ('Locksmith: 'I heard two little girls'; locksmith contradicts the theory of gendarme officer Michaux'): "[Father of Julie Lejeune:] But the wall which hid the cage had been freshly painted. White. The rest of the basement was an unimaginable mess, you said yourself. That would have to have been noticed?" - [Michaux:] 'I didn't think of that, Mr. Lejeune. Really. Renovation was going on everywhere in that house. It was a dump, really. I am sure - if I had entered again today and would hear the same thing [children's voices] - that I still wouldn't find the cage."

(13) March 31, 2004, Het Nieuwsblad (same as Het Volk), 'Slotenmaker: 'Ik hoorde twee kleine meisjes''; Slotenmaker spreekt theorie van rijkswachter Michaux tegen ('Locksmith: 'I heard two little girls'; locksmith contradicts the theory of gendarme officer Michaux'): "[Lejeune testified:] I remember almost nothing of the house search, except one thing: when I went down with Rene Michaux and handed him a searchlight, we both clearly heard two children's voices. Of two little girls. One said three or four words, the other briefly answered; one word of one syllable. It lasted a few seconds. At that moment, a colleague of Michaux came running down the stairs making a lot of noise. Michaux shouted: "Tais-toi - Silence!" We heard nothing after that anymore." Michaux stated that they heard no voices, only a short murmur.

(14) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 43: "With his wife Louisa he [the father of Julie] went into the basement, the hell in which his daughter died, had himself locked into the concrete dungeon, sighed and spoke without raising his voice. 'And from outside the dungeon Louisa understood every word.'"

(15) *) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 72: "On December 6, 1995 Marc Dutroux is arrested. He stays in the prison of Jamioulx until March 20. It is the time of the house searches of BOB officers Rene Michaux in the Marcinelle home. He hears children's voices there, but ignores them. He confiscates a video there on December 13, 1995, marked 'Perdu de Vue, Marc'. He also finds chains, locks and keys - apparently stuff with whom he chained down An and Eefje. A speculum, a small bottle of vaginal cream, chloroform... More than three years after the facts it also turns out that Michaux confiscated a videotape on which Dutroux had taped himself working on his basement and raping a Czech girl."
.......*) May 5, 2002, The Observer, 'Review: Investigation: Belgium's silent heart of darkness': "He found a speculum on the floor which he lifted, handled and returned to Dutroux's wife without forensic analysis. They found films which went undeveloped and videos which they didn't watch. Had they done so, they would have seen Dutroux building the dungeon."
.......*) February 21, 2004, The Daily Mail, 'Devil of the dungeon': "They found a speculum - a medical instrument used for vaginal examinations - but accepted that it belonged to Dutroux's wife. They found videos marked 'Laurel and Hardy' and 'Disney', which they did not bother to play. Had they done so, they would have seen Dutroux raping his victims."
.......*) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 38: "[Laetitia] is able to explain quite clearly how she has been abused, how Dutroux abused her and how camera shots had been made of that. That didn't really surprise the detectives. They found piles of videotapes at Dutroux's where, cleverly between Tom and Jerry and Laurel and Hardy, several minutes of hardcore child pornography was hidden... again and again with that same Marc Dutroux in the leading role: naked, busy sexually molesting sleeping or unconscious girls. The children, not more than about ten different [ones]... are impossible or hard to recognize, but it's certain that neither Laetitia, nor Sabine, nor Julie, nor Melissa, nor An, nor Eefje can be found in those videos. If recordings have been made of Laetitia, as she stated herself, then where are they?"

(16) The whole story is documented in:
.......*) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 124-126.
.......*) 2004, Herwig Lerouge (used to be editor-in-chief of the weekly magazine Solidair), 'Het Dossier Nihoul: De knoop in het proces-Dutroux' ('The Nihoul Dossier: The knot in the Dutroux trial'), p. 137-138.
Most of the story can be found in the 'investigators' appendix.

(17) January 18, 1997 note from officer Theo Vandyck (Nathalie W.'s first primary interviewers) that was incorporated in the X-Dossier.

(18) May 11, 2004, Het Volk, 'Rene Michaux has to testify again': "[Bourlet:] "Sabine and Laetitia have spent 48 hours too long in the cage in Marcinelle. Their suffering could have been two days shorter. Why? That's what I've been asking myself in the past eight years... Why didn't Michaux find the letters of Sabine which she had hidden under the carpet?" Michaux reacted by saying: "I was searching for Laetitia, not for some letters. I sure wouldn't have found Laetitia under the carpet.""

(19) April 7, 2004, Herwig Lerouge en Axel Bernard for Solidaire, 'Proces Dutroux-Nihoul; Aarlen en Brussel, een wereld van verschil' ('Dutroux-Nihoul trial; Aarlen and Brussels, a world of difference'). This article talks about how Michaux, who headed both the late 1995 and August 1996 searches of Dutroux's homes, appears to have made numerous procedural mistakes and how most of his statements on the videos he found contradict each other.
http://www.solidaire.org/international/print.phtml?section=A2AAAGBA&object_id=23324

(20) *) August 25, 1996, The Observer, 'The Child Abusers': "Hundreds of videos of children being abused have been found at one of the houses. Marc Dutroux is taking part in sex with children in some the videos, and they are being studied to see if the children can be also identified."
.......*) August 27, 1996, The Times, 'Police link murdered girl to child-sex case': "Police have seized more than 300 video tapes, featuring Dutroux and others in sexual acts with children. Michel Bourlet, the chief prosecutor, has promised to book all adults appearing in them, provided, he said, "that I am allowed to"."

(21) *) 1996, Fred Vandenbussche, 'Meisjes verdwijnen niet zomaar', p. 114: "... detectives who have to go through the nearly 5000 confiscated videos to identify faces of victims and abusers."
.......*) October 17, 1996, The Independent, 'Belgian protest goes on despite justice promise': ""Everything is being done to pursue the investigation," he [justice minister Stefaan De Clerck] said, adding that 350 people are now working full time on the case sifting through 5,000 videos of child pornography for incriminating evidence." 350 people working on the Dutroux case is a fact, but it seems that the 5,000 videos is something that was added by The Independent, assuming this was an already confirmed fact.
.......*) October 21, 1996, The Daily Mail, 'A human tide on the turn against evil': "That extraordinary decision, compounded by the initially inept investigation, has fueled suspicion of a cover-up to protect VIPs reported to feature in some of the 5,000 child sex videos seized at Dutroux's house... A recent opinion poll revealed that 95 per cent of Belgians believed that prominent politicians and police were involved in the paedophile ring."
.......*) November 10, 1996, The Mail on Sunday, 'The grief that turned to rage': "As the bewildered Belgians tried to make sense of what was going on, incredible rumours began circulating that Dutroux might have been protected in some way, that he had friends in high places. Pornographic videos taken from his home were said to feature prominent individuals, one a senior member of the Roman Catholic church. It almost defied belief. Who would protect a psychopath, other than people with something truly terrible to hide?... 'It is quite obvious,' said Katarin de Clercq, Belgian co-ordinator of the pressure group End Child Prostitution Abduction and Trafficking, 'that some people were protecting Dutroux. The government tried to convince us that he was a lone serial killer and psychopath, but now we hear stories about unnamed famous personalities being involved in sex orgies and blackmail and pornographic video tapes. People feel that something is completely wrong here and we have to show we will not tolerate it.'"

(22) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 95: "After the Dutroux affair broke there was speculation for weeks about videos and pictures that would have been found in his homes. Ultimately it would turn out that nothing of this was true."
A simple statement maybe, but if there was any truth to the previous statements about the 300 to 5,000 videos these authors undoubtedly would have found out details about it.

(23) April 7, 2004, Herwig Lerouge en Axel Bernard for Solidaire, 'Proces Dutroux-Nihoul; Aarlen en Brussel, een wereld van verschil' ('Dutroux-Nihoul trial; Aarlen and Brussels, a world of difference'): "We still don't know how many videos there were. On March 20, 1996, everything is given back to the lawyer of Dutroux. To this day the confiscated videos of Operation Othello remain a total mystery. Why did the gendarme leadership want those videos at any cost? Why did Dutroux get them back? Have copies been made? What has happened with these? How did commandant Schot knew there were porn scenes on them? They weren't even used to advance the investigation."

(24) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 93-113.
It took 11 days for Nihoul to come up with an alibi for August 9, 1996 the day Laetitia was kidnapped and Nihoul was assumed to have been seen in Bertrix. The alibi was provided by, of all people, the lawyer Michel Vander Elst. Vander Elst was a visitor of the Dolo and had once been convicted for having provided false alibis for members of the Haemers Gang, after they had kidnapped Paul Vanden Boeynants. Initially, Vander Elst was named as one of the masterminds of the kidnapping after investigators had found out that the kidnappers had been in continuous contact with Vander Elst. Vander Elst was named by X1 as among those involved in sadistic games with young girls and as someone who visited the ASCO torture factory. Vander Elst was a regular advisor to the BVBA Audio Corporation since 1992, which has been linked to pedophilic practices. Additionally, manager of the BVBA Audio Corporation was Joseph Schulman, whose brother Charles was married to the sister of Bernard Weinstein. Nihoul's alibi for August 9 was largely confirmed although participants of an evening barbecue which Nihoul attended couldn't get their story straight. One of the inconsistencies was that Vander Elst claimed that Nihoul came with Bouty, while all others claimed that Nihoul came with Marleen De Cockere. It was only in mid-1997 that a breakthrough was forced. Michel Bourlet was contacted by family V., which had seen Nihoul in Bertrix where Laetitia was kidnapped, and had to hear how this family wanted to withdraw their testimonies after having been intimidated over a period of many months. The family (again) mentioned how they were sure that they had seen Nihoul and how they later that day attended an evening market. That last remark prompted Bourlet to launch an inquiry into the date when this evening market had been organized, something which the original interviewers of the family somehow didn't think of (they just told the family it had indeed been organized on August 9). It turned out that the evening market had been organized on August 8 and that this was the date the family had seen Nihoul at the swimming pool in Bertrix where Laetitia would be kidnapped the next day. The details the family gave about the evening market proved they had been there. The family was shown car wrecks for Dutroux's garden and they picked out the Renault Trafic that they had seen on the parking lot of the swimming pool where Laetitia was kidnapped the next day. It was the same Renault Trafic that other witnesses had pointed out as having seen in Bertrix on August 8 and 9 with Dutroux in or next to it.

(25) *) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 111-112: "That small inattentiveness of the gendarme officer has far-reaching consequences for the Nihoul dossier. The whole investigation around the alibi of of Nihoul, now for August 8, has to be entirely redone one year after the facts. Family V. will we heard a total of eleven times. What they exactly did that day, who they saw... [They had been standing face to face with Nihoul, Dutroux and Lelievre at the Bertrix swimming pool for at least half an hour the day before the kidnapping of Laetitia after having visited this same swimming pool] Inquires are made at the police of Bouillon. That of the porch-merchant is accurate. The three family members again are shown a series of pictures of the cars and wrecks from the backyard of Dutroux. They pick out the Renault Trafic of Dutroux - he had two of them - which they had been looking at [because it was such a wreck and had been planning to buy a new car] on the parking lot of the swimming pool. It is the same car as the student pointed out. In addition to the Flemish family seven others testified in Bertrix that they had seen Nihoul in Bertrix. Some spoke about August 8, others were in doubt about the exact day. Miss M.H. is sure that she had seen Nihoul the evening before the kidnapping on the Croix-Mauray-square in Bertrix. A young female cook of the near bye camping has seen Nihoul just past midnight standing on the side of the road, next to the parked van of Dutroux. 'Our working day was over, I drove home with a group of friends', she told. 'We were near Herbeumont, near Bertrix. That's where that van was. We slowed down, because it seemed as if they had car trouble. That's why I could take a good look at the people who were standing next to it. About one of them I'm sure. That was Nihoul. I remember this so well, because soon after the disappearance of Laetitia the gendarmerie stopped by the camping to ask a few question.'"
.......*) January 18, 2003, Het Niewsblad, 'Dutroux, Lelièvre en Martin naar assisen' ('Dutroux, Lelièvre and Martin to assizes'): "Some witnesses claimed to have seen Nihoul at the swimming pool of Bertrix the day before the kidnapping of Laetitia. The council chamber is of the opinion 'that the witness testimonies lack any coherence'. [which is ridiculous to say the least]"

(26) 2004, Herwig Lerouge, 'Het Dossier Nihoul: De knoop in het proces-Dutroux' ('The Nihoul Dossier: The knot in the Dutroux trial'), p. 62-63. Cites PV 2.557, August 29, 1996.

(27) Ibid., p. 60-61. Cites PV 2.739, October 9, 1996, part 2688 (apparently not taken up in leaked Dutroux dossier summary).

(28) Ibid., p. 72-73. Cites PV 100.223, August 19, 1996 and PV 100.241, August 22, 1996.

(29) Ibid., p. 62. Cites PV 2.557, August 29, 1996.

(30) *)June 22, 2004, Planet Internet News (Netherlands), 'Dutroux krijgt levenslang en tbs' ('Dutroux gets life and tbs'): "Michel Nihoul got five years for drug smuggle and trafficking in women, instead of the requested ten years. His defence pleaded that Nihoul was only guilty of the drug offences, gangsterism and trade in humans." Nihoul has been convicted so many times for financial fraud that it apparently wasn't even interesting enough to repeat it in this article.
.......*) April 16, 2007, Gazet van Antwerpen (Gazette of Antwerp), 'Nihoul wil namen noemen die 'gecensureerd' zijn' ('Nihoul wants to name names that are 'censored''): "On June 22, 2004, Nihoul was sentenced by the court of assizes of Aarlen. He was found guilty of leading a gang of criminals involved in trade in drugs, cars, identity papers and humans. He was acquitted of facts that pertain to the kidnapping of children. He was released on probation on April 26, 2006."

(31) June 17, 2004, Planet Internet News (Netherlands), 'Dutroux schuldig aan drie moorden' ('Dutroux guilty of three murders'): "The jury was divided over the question if businessman Michel Nihoul is guilty of kidnapping. But Dutroux's co-defendant Michel Nihoul, according to the court of Aarlen, is not guilty or an accomplice in the kidnapping, rape or murder of the girls. That is what the three judges ultimately have decided. The judges had to decide on that, because the twelve members of the jury declared him guilty with a minimal majority of seven to five. In these instances Belgian law states that the judges have to decide. The possible involvement of Nihoul in the kidnappings really was the key question in the Dutroux trial. Because he now has not been found guilty, there really isn't any evidence for the theory that has been going round in Belgium that there were larger networks of pedophiles behind the kidnappings of the girls." [Yes, a rather bizarre statement]

(32) *) July 3, 2004, De Morgen (Belgian newspaper), 'Tien redenen voor een proces-Dutroux-bis' ('Ten reasons for another Dutroux trial'):
"The jury has judged that Nihoul was a member of the Nihoul-Dutroux- Lelievre gang which was active in human- and drug trade, car swindle and fake identities. His claim that he would have infiltrated the Dutroux gang as a police informant is not being believed... Seven of the twelve jurors are convinced of the involvement of Dutroux in the kidnappings [of Dutroux's victims]. Such a vote is only normal, as against the numerous witness testimonies, suspicious transactions or physical- and phone contacts, Nihoul only countered with lies, also at the trial. The professional judges have saved Nihoul. That has been confirmed by the jurors. The jury did not pass on the hot potato of the question of guilt of Nihoul to the professional magistrates. "It was a real vote", multiple jurors say to De Morgen, "and this was the result. We thought: the court will follow the majority. But that's exactly what it didn't do. That was a shock to many of us. That's not what we expected." All questions about ties between Dutroux and a possible organized form of child trade and -abuse remain open. We still don't know what happened to Julie and Melissa. For seven year Langlois has hold on to the thesis that they died from starvation during the jail sentence of Dutroux in late 1995, early 1996. At the trial this version turns out to be untenable. Even the nutrition expert, who wrote a report at his [Langlois'] orders, says that. But what did happen?... We know nothing about it. Because Langlois wasn't even willing to identify the DNA of more than twenty unknown individuals who had been in the basement of Dutroux, just as the sperm of an unknown individual which had been mixed in with material belonging to Julie. He didn't want to compare that DNA with a number of known pedophiles, in part from Nihoul's circle of acquaintances... Langlois wanted to get everything out of the picture which wouldn't lead to the lonesome pervert... He has refused to take up in the dossier the official reports dealing with the connections of Nihoul to organized crime. Supposedly because they didn't have anything to do with the kidnappings. Five heads of investigation came to complain at the trial: Langlois had forbidden them to look into the milieu of organized crime, neither around Nihoul, nor the mafia in Charleroi. Within the federal police there still is a gendarme hierarchy active, which allows the officers to put pressure on their subordinates. To this day, ex-gendarme officers, under the watchful eye of their former superiors, come to give false testimonies, even under oath. Examining magistrate Tollebeek, tasked with the investigation into the kidnapping of Sabine, confirmed that, just as honorary prosecutor Poncelet of Mons."
.......*) 2004, Herwig Lerouge, 'Het Dossier Nihoul: De knoop in het proces-Dutroux' ('The Nihoul Dossier: The knot in the Dutroux trial'), p. 209: "Langlois doesn't exactly know who did what. He never clarified the circumstances in which Julie and Melissa were kidnapped, raped and murdered. He doesn't know when, why, by whom, or on whose account this has happened. He doesn't how it is possible that the two girls survived in the basement of Dutroux for 106 days, in the absence of their kidnapper."
Also, don't forget note 25, about Nihoul having been spotted at Laetitia's kidnapping site.

(33) The individual stories of these victims have largely been written down in the 1999 book 'The X-Dossiers'. Certain details in the biography are referenced in the appendixes or later on in the article.

(34) That's the basic story one gets when reading through reports of children being abused in networks. In most cases involving children born in the West the abuse starts at home, which of course includes foster homes (can't really vouch for the second and third world).
.......*) December 13, 1987, Syracuse Herald Journal (based on an AP story), ''Blaming the devil' hurts prosecution of child abuse cases': "The federally funded American Humane Association in Denver says 113,000 child molestations vere reported nationwide in 1985, the last year for which statistics were compiled. That figure is up from 100,000 reported cases in 1984... In 75 percent of reported cases, abuse comes from within the family, [AHA spokeswoman Katie] Bond said..."
.......*) Rape, Abuse & Incest National Network (RAINN) website, statistics section, information based on the 2005 National Crime Victimization Survey from the Bureau of Justice Statistics, U.S. Department of Justice: "Contrary to the belief that rapists are hiding in the bushes or in the shadows of the parking garage, almost two-thirds of all rapes were committed by someone who is known to the victim. 73% of sexual assaults were perpetrated by a non-stranger — 38% of perpetrators were a friend or acquaintance of the victim, 28% were an intimate and 7% were another relative."

(35) A major clue is the regular references to high society figures able to stay out of sight in the wake of a major child abuse scandal. Examples:
.......*) The Dutroux case is a pretty clear example in which all leads to a larger network surrounding Dutroux and Lelievre were ignored.
.......*) June 6, 1996, The Guardian, 'True scandal of the child abusers': "From East Belfast's Kincora Boys' Home, via Leicestershire, Staffordshire and London, to the children's homes of Clwyd, we have witnessed 25 years of cover-up. Cover-up, not to protect the innocent but to protect the regularly named elements of the British establishment who surface whenever widespread evidence of child abuse is exposed. From the public schools right through to the Catholic and Anglican churches, child abuse has been allowed a special place of sanctuary... Social workers, police, security services, local and national political figures remain the common factors in the fall-out from the [child abuse] inquiries... In case after case the cycle is described - a child is 'taken into care', then abused in a home, handed on to an outside paedophile ring and out on to the rent-boy/prostitution circuit beyond, if they live that long... Journalists find themselves battling first with authority, then with the libel laws, to publish the truth about a vast web of abuse."
.......*) June 3, 2003, The Guardian, 'Toulouse officials ordered murder, says serial killer' (longer extracts can be found in the column on the left): "Alègre [a jailed serial killer], a policeman's son, organised the city's prostitution business, providing under-age girls for sadomasochistic orgies at a courthouse in the city and at a chateau owned by the town council."
.......*) July 21, 2004, The Daily Mail, 'Was Jo killed by a sex cult? For 14 years Leeds student Joanna Parrish's murder in France has been unsolved. Now the arrest of a serial killer poses the chilling question: was she murdered by a cabal of high powered men obsessed with rape and torture?' (longer extracts can be found in the column on the left): "The case for the conspiracy theorists was further strengthened in 1984 when a horribly mutilated woman escaped from a house in a village close to Auxerre and led police to a cellar where she and two others had been imprisoned for up to three months and subjected to appalling abuse. A list of 50 people, rumoured to include several French 'notables' who had paid various rates to torture and abuse the women, was discovered by police. It would later go missing from a courtroom in Auxerre, and only Claude Dunand, a factory worker and his wife, Monique - who both lived in the house - were jailed."
.......*) April 25, 2005, Time Magazine - Europe, ' A Town Called Angers; How one community in rural France is coping with allegations of systematic sexual abuse of children': "Police are still searching for a group of men, who the children say arrived at Franck V.'s apartment in suits and ties, with their faces hidden behind masks — a striking contrast to the largely uneducated, unemployed defendants who fill the courtroom in rumpled sweatshirts and scuffed sneakers. Franck V.'s lawyer Pascal Rouiller says he is convinced the men were part of a sophisticated network of pedophiles who tapped into Angers' underbelly as word of the prostitution ring spread. They brought in customers who "had money, made appointments, and were punctual," Rouiller says. One man paid €458 for one sexual assault on a child, and Franck V.'s wife, Patricia, regularly took in about €1,200 a month. "Franck had telephone calls from the whole of France," says Rouiller. "He's a poor miserable man with no intelligence. He had no reason to have contact with people in Montpellier or Lille." Much like the pedophilia scandal that rocked Belgium in 1996, Angers is awash in suspicions that a wider ring of wealthy customers was among the child rapists, and is still at large."

(36) We could see examples of this in the Franklin case, the Mirano case (VM1) while X1 also discussed this subject extensively. Additionally, take this report from England: April 1, 1990, Sunday Times, 'Satanic ring forces families to suffer from a hell on earth; Sexual abuse': "At the age of eight, Kevin's father had introduced him to a group of men who performed rituals involving sexual and sadistic acts. He talked about watching pornographic videos and being made to take part in them. He said he had been drugged and that, on occasions, animals were sacrificed he had been warned that a similar fate awaited him if he ever told anyone what was happening. Charlie named 20 other children who were sometimes present. He also named some of the adults, giving a list which included a teacher from his own school. By the time Charlie revealed this to his mother he was 11 years old and deeply involved so much so that he had become a recruiter, bringing in other children in exchange for money."

(37) Discussed in detail by X1. Trying to get new children to voluntarily have homosexual sex is very popular ("You're a big girl now, don't be childish", etc.), just as overwhelming young, extremely neglected children (like X1) with presents and attention, soon followed by the abuser sexually touching the victim. If the child allows the touching, i.e. "volunteers" (after given a few hints by the abuser, thinks: "this person is so good to me, why am I so childish or selfish to refuse him something as simple as sex?"), the game continues with regular beatings for "underperforming" with accusations that as worthless the child already is, he or she can't even satisfy the one person who truly "loves" him or her.
There are several variations, but this is approximately how the initial psychological game works. Often, in later stages everything is just about avoiding the pain or not having to deal with the guilt of someone else being tortured for the mistakes you made. Depends on the type of network a child ends up in. In case of X1, a pretty sophisticated one.

(38) *) First of all, there are a few problems with classifying "abducted" children. A number of questions that could be asked:
- How often has a child gone missing before? Is the child just running away again? Did it voluntarily go to a particular person or group who might have persuaded it?
- How long should the child be missing before it's added it to 'missing persons' statistics? (about 90% of children reported missing resurface within 72 hours; only about 2-3 percent are long term missing children (gone for over a month) or children who were found dead)
- In case the child is found dead, was it really kidnapped or just simply murdered?
- Was the child abused and maybe often taken places against her will by a network only to be returned later on? (apparently very common, judging from statements of children who ended up in sexual abuse networks)
.......*) However, just because it can be challenging to categorize missing persons, the authorities apparently are not interested in doing so. As with Belgium, Britain also doesn't have a (reliable) centralized database on missing children.
October 31, 2001, The Daily Mail, 'How 100,000 children go missing every year': "A child goes missing in Britain every five minutes, according to a report today. Some 100,000 children disappear every year, says the study by the charity Parents and Abducted Children Together. It warns that the figure, based on police reports, may even be an underestimate because there are no reliable national statistics on the issue. The charity is pressing the Government to set up a department within the Home Office to centralise information on missing children and develop a national policy on the problem. Alternatively, it wants a national information and help centre devoted solely to the disappearance of youngsters who have run away, been 'thrown away' by their families or who have been abducted by a parent or a stranger. While the majority of the youngsters are eventually found and reunited with their families, they are at risk while missing, said the charity's founder Lady Meyer. She said it was an 'absolute scandal' there were no nationally gathered statistics on missing children. 'Without reliable data, we cannot know the nature of the problem, which makes it impossible to create policies to protect our children. 'It is shocking that in this country we have statistics for the number of dogs that go missing every year but not for the number of children who go missing. 'One estimate, which we gathered from reports made to police, is that 100,000 children go missing each year but the problem could be much bigger than that.'... Lady Meyer said: 'We need to follow the example of the U.S., which conducted a study in 1990. 'Because they have detailed statistics on how many children go missing and why, the U.S. government has been able to develop policies to protect youngsters.' [do they?]"
.......*) There's another reason, of course, for unreliable statistics and that is complicity of Justice officials in these child abuse networks. The Veronique Dubrulle case, described by X1, seems to one example in which a girl's death from sexual- and other physical abuse was labeled by complicit doctors as a "natural" (chronic disease). The same thing appears to have happened in the following case:
June 3, 2003, The Guardian, 'Toulouse officials ordered murder, says serial killer': "Alègre, a policeman's son, organised the city's prostitution business, providing under-age girls for sadomasochistic orgies at a courthouse in the city and at a chateau owned by the town council. In a letter from his cell sent to TV presenter Karl Zero at the weekend, Alègre said that the former prostitutes, known as Patricia and Fanny, were telling the truth about the murders of two other prostitutes which they had witnessed but which he had previously denied... A vice squad detective allegedly assured Alègre, who worked in the police canteen, that [one of] the murder[s] would be classified as suicide..."

(39) March 18, 2003, Zembla (Dutch TV), 'De X-dossiers - Part II': "Between 1973 and 1996, 43 children have disappeared without a trace in Belgium, and sometimes were found back murdered; disappearances and murders which have never been solved."

(40) *) August 26, 2006, Daily Telegraph, 'How Natascha was robbed of her childhood' (this report is apparently referring to alleged long term kidnappings for sexual abuse): "Every year, thousands of children go missing without trace - 200 of them in Austria alone, a staggering 1,850 in Italy. In Belgium, where Marc Dutroux abducted and killed four female victims, 1,022 disappear annually; and in Britain, around 400. Experts fear that hundreds are being held in private prisons."
.......*) 1999, Marie-Jeanne Van Heeswyck, Annemie Bulté and Douglas De Coninck, 'De X-Dossiers', p. 373: "On February 13, 1997, Bille writes to all the district attorney's offices in the country, with the simple question of how many unsolved murders (or disappearances) there have been on persons younger than 30 years old... Eight district attorney's offices will simply leave the letter unanswered: Antwerp, Mechelen, Turnhout, Tongeren, Liege, Leuven, Charleroi and Namen... This is the whole of answers, late April 1997 [only one taken up here]... Brussels: 51 murders since 1991 and 3.000 disappearances, among them 1.300 minors... How broad the interpretation abilities of the magistrates can be, shows from the results coming from Brussels [which is many, many times higher than the other cities, even when taking into account the size of the population]... At a certain point in Brussels, by way of silent protest - 'Our resources are too limited' - dozens of old dossiers are reopened and normal daily activities are almost ceased. By way of demonstrating, the district attorney's office appears to benefit from interpretating a question about missing persons as maximalistic as possible. Still, this fact - 1,300 missing children in Brussels - suddenly makes the fax of X1 a lot less insane."

(41) *) July 1, 2001, The Independent on Sunday, 'An invisible death': "Why do some children who are killed become media icons, while others are forgotten or ignored? For a story to catch on, it seems, it has to echo some deep-seated fear [abduction by strangers]... Child homicide is something which most of us would rather not think about, but it happens every week. In the six months from June to November last year - the months surrounding the deaths of Sarah Payne and Gwen Clapperton's daughter, Daniella Hurst - around 50 children in the UK were murdered, unlawfully killed or died in circumstances which subsequently required special investigation (a Part 8 Case Review) or will be the subject of a trial in the coming months. In July and August 2000 alone, there were over 20 cases of child murder or manslaughter. A handful of these cases had their brief moment of infamy - a photo, a headline with the word "tragedy" - but it's unlikely that you've heard of more than a couple . They're too mundane, too ordinary, to command attention."
In a few other articles in British newspapers it was reported that many cases of child deaths involving (sexual) abuse were not classified as such, because doctors and social workers usually want to be 200 percent sure before they dare to bring up this extremely touchy subject. There also were sporadic examples of past murders on street children (a favorite target of abuse networks) going completely unreported.
.......*) December 15, 2002, The Observer, 'Dispatches: There are certain rules in the missing persons game': "It is unlikely you have ever heard of Hannah Williams: the discovery of her body merited only a few lines in the 'news in brief' columns of the newspapers. There were appeals in the local paper, but for a long time it was thought that Hannah had simply run away and would probably come back. Somehow, the national media just never got hooked on the case. There are all sorts of reasons for this, many of them wrapped up in issues about class - Hannah just wasn't the right sort of missing girl to grab the public's attention. Her mum was a single parent and Hannah had gone missing before. Police in London are already overwhelmed with missing runaways from broken homes. The search for Hannah wasn't helped either by a positive sighting by a friend, who said that Hannah was still alive long after she had probably been killed. In recent years, missing persons have become a commodity to be weighed up and assessed for their media potential and police officers have begun to talk about them as such...
Hannah Williams wasn't the only one to be forgotten. There has been no national media campaign about Daniel Nolan, a 14-year-old who went missing on New Year's Day 2002 from the seaside town of Hamble, in Hampshire... His fishing gear was found where he had left it, but Daniel had disappeared. He was described by his parents as a mature and responsible boy whose disappearance was completely out of character. On the surface, it seems Daniel was equally as worthy of attention as Milly Dowler, but didn't get it because of his gender.
Christine and Peter Boxall know this all too well. Their son, Lee, was 15 when he went missing on the way to a football match in south London in September 1988. He was one of the first cases to be taken up by the Missing Persons Bureau, as it was then. There have been no sightings in 14 years, despite numerous local appeals. His father said: 'I often think if it had been our daughter it may well have been very different. Even today, boys of 15 rarely get publicity because boys can look after themselves, can't they?'
There are certain rules in the missing persons game. Don't be a boy, don't be working class, don't be black. As for persistent runaways, children in care or teenagers with drug problems. . . forget it. Milly Dowler was the perfect missing person: a beaming photogenic angel from a comfortable, middle-class home... One spokeswoman from the southeast London police area who dealt with the Hannah Williams case told me that her mother 'wasn't really press- conference material' and that the girl's background made it difficult to build a campaign around her...
"


(42) In the 1980s in the United States talk about MPD (DID) became almost immediately synonymous with ritual abuse and Satanism. Examples are the McMartin-, Jonestown-, Aquino-, Franklin-, Finders-, Children of God-, and numerous other, smaller cases. Also in the early Dutroux dossier there are several examples of victims claiming that MPD is deliberately created and maintained in victims, and again this is tied to ritual abuse and usually Satanism.

(43) February 2003, Merck website, 'Dissociative Identity Disorder'
http://www.merck.com/mmhe/sec07/ch106/ch106d.html

(44) The False Memory Syndrome Foundation (FMSF) was founded in 1992, several years after a wave of reports in the United States and Britain about large-scale child abuse, ritual abuse and Satanism. The main founders, Pamela and Peter Freyd, were accused by their daughter, a Ph.D. in psychology working at a prestigious psychology institute, of child abuse. She also claimed her father had been abused himself as a child. The FMSF publishes a newsletter. Certain members of the FMSF are consulted by newspapers to "objectify" stories of child abuse while others make their living by defending individuals accused of child abuse around the country. The FMSF is closely linked to certain organized skeptics organizations as CSICOP.

(45) A summary can be found in False Memory Syndrome Foundation appendix. A lot of the intelligence/mind control information has come from Dr. Colin A. Ross, M.D., who received many FOIA documents pertaining to US government mind control research.

(46) Juni 1998, Harald Merckelbach for Skepter, edition 11, 'Opkomst en ondergang van Getuige X1' ('Rise and downfall of X1').
Of course, the whole tone of the article is condescending and "sceptic" from the very first sentence and a number of disinformation arguments are featured: the Oliver Trusgnach case (name spelled wrongly as Trusnach), the fact that X1 was forced to participate in the abuse and murder (although Merckelbach forgets to clearly mention X1 was coerced and that this is a very common tactic), examples that De Baets manipulated (all proven false two years after this article appeared) or arguing that media sensation was the cause of X1 initially being taken seriously by some of the newspapers. As expected, X1's psychological disorder is exploited as much as possible (X1 "suddenly remembered" all kinds of details about her past with the "help" of psychiatrist) and the old criticism on the ultra-right is just a conspiracy theory. There are other exploits used by Merckelbach, but you get the point.
http://www.skepsis.nl/x1.html

(47) February 2003, Merck website, 'Dissociative Identity Disorder'
http://www.merck.com/mmhe/sec07/ch106/ch106d.html

(48) 1998, Regina Louf, 'Zwijgen is voor daders - De getuigenis van X1' ('Silence is for perpetrators - The testimony of X1'), p. 299: "This book first began to take form in July 1988, when for the first time I wrote down in a notebook with pencil my memories and nightmares. I found out that I had different styles of handwriting, and that each of those handwritings belonged to very distinct parts of ´me´. That was very frightening, even more so because I often couldn´t remember what I had written down, and when I reread the pages I stumbled across long-repressed memories. I hadn't really forgotten the facts, they had only been distributed over different personalities, each with its own traumas... In a timeframe of six weeks I wrote down large parts of the book that ultimately would end up with the BOB..."
As for the alters having the same age as when they were created, see the quote belonging to reference 52.

(49) Ibid., p. 122-123.

(50) Ibid. Described in various locations in the book.

(51) Ibid., p. 250-251

(52) Ibid., p. 206-207

(53) Ibid. Also all over the official testimonies of different X witnesses.

(54) Ibid. Also all over the official testimonies of different X witnesses.

(55) Ibid., p. 145-146

(56) PV 116.990, November 13, 1996, summary of an interview with X1: "Weinstein had brought a snake that one used on Christine and X1..." PV 116.990, November 18, 1996, summary of an interview with X1: "Bouty is going to look for a snake... Weinstein brought the snake."

(57) DVD 3 of the leaked and digitalized Dutroux dossier, files 47073774-1 to 4. These files have not been assigned a file number.

(58) PV 118.869, November 20, 1996.

(59) See 'the accused' appendix for more information on the Dolo, which has been discussed in books as 'The X-Dossiers' and 'The Nihoul Dossier' and named by victim-witnesses as X1, X2 and Nathalie W. There's a lot of direct (testimonial) evidence and circumstantial evidence about a paedophile network having surrounded Nihoul and various visitors of the Dolo.
Example: 2004, Herwig Lerouge, 'Het Dossier Nihoul', p. 123-124 (PV 22.820, October 11, 1996): "I brought Mr. Nihoul to Etterbeek to a house in the Atrebatenstreet. He invited me out to the first floor because he only wanted to pay inside. When I came in, there were three girls of twelve, thirteen years, almost without clothes, only in a nightgown. I saw they were very young because they didn't have any pubic hair. Two of them were foreign, the third I don't know. In the room there also were two men, dressed. Nihoul forced me to take off my clothes and when I refused he threw me out with my shirt and my coat... it certainly was Nihoul... I am also certain that it was the house in the Atrebatenstreet [Les Atrebates club]."

(60) 2004, Herwig Lerouge, 'Het Dossier Nihoul', p. 125-126: "According to Max, Doudou was a contact of an ex-teacher of the Adolphe Max-atheneum. Doudou and the teacher 'made paedophile videos', he claimed. He would have heard Doudou and Nihoul repeatedly talk 'about cages for children, to make them suffer, and about videos imported from the United States on which black children were tortured before being burned in the cage. That was some time in 1992-'93'. 'Dolores Bara knows all about it', he added to that. Has this been checked out? An anonymous letter to the King's prosecutor Bourlet confirms that 'Vanhuyneghem often went to Thailand and said you could find boys there." 'I know that Nihoul is not a paedophile', says Max. He is a notorious gangster, without morals, who can be bought for little. He even says that 'Nihoul has learned to kidnap children, to earn money'. He even tried it in the Dolo, but Forgeot [co-owner of the Dolo] said: 'That's not the way you do that'." Originally from PV 116.166, December 19, 1996.

(61) Ibid.


Dernière édition par invitée le Dim 11 Mar 2012 - 22:48, édité 5 fois
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