SATPREM
"celui qui aime vraiment"SATPREM De son "vrai" nom Bernard Enginger, Satprem est marin et breton, bien que né à Paris en 1923. Résistant, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de vingt ans et passe un an et demi en camp de concentration. Dévasté, il se retrouve en Haute-Égypte, puis en Inde au gouvernement de Pondichéry. Il rencontre Sri Aurobindo (Aurobindo Ghose) et Mère (Mirra Alfassa). Bouleversé par leur Message : « L'homme est un être de transition » , il démissionne des Colonies et part à l'aventure en Guyane où il passe une année en pleine forêt vierge, puis au Brésil, en Afrique…
En 1953, à l'âge de trente ans, il revient définitivement en Inde auprès de Celle qui cherchait le secret du passage à la « prochaine espèce », Mère, dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans. C' est elle qui lui donna son nom, Satprem ("celui qui aime vraiment").Il consacre un premier essai à « Sri Aurobindo et l'Aventure de la Conscience » :«
Le règne de l'aventure est terminé. Même si nous allons jusqu'à la septième galaxie, nous irons là casqués et mécanisés, et nous nous retrouverons tels que nous sommes : des enfants devant la mort, des vivants qui ne savent pas très bien comment ils vivent ni pourquoi ni où ils vont. Et sur la terre, nous savons bien que le temps des Cortez et des Pizarre est fini : la même Mécanique nous enserre, la souricière se referme. Mais comme toujours, il se révèle que nos plus sombres adversités sont nos meilleures occasions et que l'obscur passage est un passage seulement, conduisant à une lumière plus grande. Nous sommes donc mis au pied du mur, devant le dernier terrain qu'il nous reste à explorer, l'ultime aventure : nous-mêmes. ».
À l'âge de cinquante ans, il rassemble et publie le fabuleux document du cheminement de Mère, l'« Agenda », en 13 volumes. Après le départ de Mère en 1973, l'Ashram, d'une expérience vivante est devenue une institution stéréotypée ; en 1978 – l'année du centenaire de Mère – les administrateurs de l'Ashram « expulsent » Satprem, en raison de la trilogie qu'il vient d'écrire sur Mère : 1.« Le Matérialisme divin », 2.« L'Espèce nouvelle », 3.« La Mutation de la Mort », qui sera suivie d'un essai :« Le Mental des Cellules » en 1980.
Puis, avec sa compagne Sujata, il se retire complètement pour se jeter dans la dernière aventure : la recherche du « grand passage » évolutif vers ce qui suivra l'Homme.
En 1989, après sept années intensives passées à creuser dans le corps, Satprem écrit un court essai autobiographique où il fait le point de la situation humaine, « La Révolte de la Terre ». Puis en 1992, « Évolution II » : «vAprès l'Homme, qui ? » Mais surtout :« après l'Homme, comment ? ».
En 1994 paraissent deux tomes de correspondance,« Lettres d'un Insoumis, qui témoignent du cheminement de Satprem pendant quarante ans – un véritable voyage à travers l'humanité. Un an plus tard, il écrit « La Tragédie de la Terre – de Sophocle à Sri Aurobindo », qui décrit toute la courbe de l'humanité, depuis les Voyants védiques et les questions de Sophocle à l'aube de notre ère barbare, jusqu'à Sri Aurobindo qui nous donne la clef de notre pouvoir transformateur dans la matière. Cet ouvrage est suivi de « La Clef des Contes » en 1998, « Néanderthal regarde » en 1999 : «
Même l'homme de Néanderthal aurait honte de ce que nous sommes devenus », puis de « La Légende de l'Avenir en 2000 », et « Les Mémoires d’un Patagonien en 2002 ».
En 1999, Satprem a publié à l'Institut de Recherches Évolutives ses « Carnets d'une Apocalypse » qui décrivent son travail en profondeur dans la conscience du corps.
Satprem est "mort" le 9 avril 2007.
Sa compagne Sujata Nahar est "morte" peu après lui, le 4 mai 2007
EXTRAITS DE L' INTERVIEW DE SATPREM :
par
David Montemeri (1981)"On n'est pas dans une crise morale, on n'est pas dans une crise politique,
financière, religieuse, on est dans une crise évolutive.
On est en train de mourir à l'humanité pour naître à autre chose..."PARTIE 1/2
PARTIE 2/2INTERVIEW EN INTÉGRALITE (audio; 2x30') :
1ère partie :
http://arlesquint.free.fr/Satprembo1.html
2ème partie :
http://arlesquint.free.fr/Satprembo2.html
LETTRES DE SATPREM :
"
À mes amis lecteurs" :
http://www.ire-miraditi.org/ire/let-fev78.html
"
Lettre à l'Occident" :
http://www.ire-miraditi.org/ire/let-occident.html
"
Lettre àAndré Velter" :
http://www.ire-miraditi.org/ire/let-velter.html
"
Lettre d'un autre âge" :
http://www.ire-miraditi.org/ire/let-7jour.html
SUJATASUJATA Sujata Nahar est née à Calcutta en 1925. Elle grandit dans l'atmosphère culturelle et artistique de Shantinikétan, sous l'égide du poète Rabindranath Tagore. Elle perd sa mère à l'âge de sept ans. L'univers de son père s'écroule ; il se met en quête d'une autre dimension à donner à sa vie. À Pondichéry, il trouve Sri Aurobindo et Mère. Ses enfants vont le suivre un à un. C'est ainsi que Sujata, qui avait vu Sri Aurobindo une première fois en 1935, à l'âge de neuf ans, décide en mai 1938 de rester auprès de lui – elle vivra à Pondichéry pendant quarante-trois ans. Son éducation était assurée par des précepteurs placés sous la direction d'un éminent mathématicien, chimiste et ingénieur français, Pavitra, qui était le bras droit de Mère. Plus tard, Sujata travaillera avec lui dans son laboratoire, où elle fabrique diverses préparations pour Mère. Elle participe activement à la nouvelle éducation physique conçue par Mère. Satprem arrive au début de 1954. À peine âgé de trente ans, il donne des cours aux meilleurs élèves et assiste Pavitra dans son travail de correspondance. C'est ainsi que Satprem et Sujata unissent leurs destinées. Finalement Mère fait de Satprem le confident de ses expériences et lui demande de l'aider dans sa traduction des livres de Sri Aurobindo. Puis elle charge Sujata de dactylographier ses conversations privées avec Satprem, l'Agenda. À partir de 1965, Sujata accompagne régulièrement Satprem dans ses entretiens avec Mère.
Depuis 1978, Satprem et Sujata vivent loin de Pondichéry, se consacrant exclusivement à l'œuvre de Mère et son expérience dans la conscience cellulaire du corps.
En 1985, Sujata Nahar publie le premier tome de sa biographie de Mère : « Mother's Chronicles ». Six volumes sont disponibles :
« Book One : Mirra », « Book Two : Mirra the Artist », « Book Three : Mirra the Occultist », « Book Four : Mirra – Sri Aurobindo », « Book Five : Mirra Meets the Revolutionary », « Book Six : Mirra in South India ». Ces ouvrages ont été traduits en français .